Les Québécois sont plus riches et moins endettés qu’avant. C’est ce qui ressort d’une note économique publiée récemment par Desjardins.
La bonne tenue de l’économie a eu des répercussions positives sur la situation financière des particuliers. Elle a entraîné une progression soutenue de l’emploi et a fait fléchir le taux de chômage. Alors qu’il était d’environ 7,5 % au début de 2016, il a graduellement chuté à 5,5 % en 2018. Il a même diminué en deçà de 5 % durant la majeure partie de 2019.
La main-d’œuvre se faisant plus rare, cela a poussé les salaires vers le haut. Depuis trois ans, les augmentations annuelles de salaires avoisinent les 3 % alors que, par le passé, elles se situaient plutôt entre 1 % et 2 %, révèle l’étude de l’économiste principale, Hélène Bégin.
En plus des conditions favorables du marché du travail, d’autres facteurs contribuent à rehausser les revenus des particuliers. Depuis quelques années, ils profitent de certains allégements fiscaux et de transferts gouvernementaux plus généreux (les prestations fiscales pour enfants, par exemple) qui ont eu un effet positif sur le budget des ménages.
Plus d’épargne, moins de dettes
Bénéficiant d’une plus grande marge de manœuvre, les Québécois épargnent une part croissante de leurs revenus. Le taux d’épargne a bondi pour s’établir à environ 8 %, ce qui est largement supérieur à la moyenne canadienne.
« Par le passé, le taux d’épargne des ménages du Québec était semblable à celui du Canada et de l’Ontario, mais ce n’est plus le cas. En l’espace de cinq ans, le taux d’épargne en Ontario est passé de 4 % à – 0,6 % et celui du Canada, de 5,1 % à 1,8 % », précise Hélène Bégin.
Autre bonne nouvelle : le taux d’endettement des Québécois plafonne. Ayant plus d’argent dans leurs poches, ils en profitent pour rembourser plus rapidement leurs dettes (prêt hypothécaire, marge de crédit personnelle, solde de cartes de crédit, prêt automobile et prêt conventionnel à la consommation).
Le taux d’endettement des Québécois avoisine 155 %, alors que celui des Ontariens atteint 188 %. La moyenne canadienne se situe autour de 175 %. Les prix plus abordables de l’immobilier au Québec favorisent un ratio d’endettement plus faible. En Ontario, la dette hypothécaire accapare 40 % de revenu disponible des ménages, comparativement à 28 % au Québec. En moyenne, au Canada, les versements pour l’hypothèque représentent 35 % du revenu.