Le Mouvement Desjardins a vu ses excédents nets avant ristournes se contracter de 6,9 % l’an dernier, alors qu’il n’a pu compter sur un gain non récurrent, mais cela n’empêchera pas une majoration de la somme retournée aux membres.
En dévoilant ses résultats annuels pour l’exercice terminé le 31 décembre, mercredi, le groupe financier coopératif a indiqué que sa provision pour ristourne aux membres était de 330 millions de dollars (M$), une quatrième hausse consécutive. Le montant avait été de 317 M$ en 2019.
Desjardins a affiché un excédent net de 2,4 G$ en 2020, ce qui constitue un recul de 179 M$ par rapport à 2019. En excluant les éléments non récurrents, dont le gain avant impôts de 349 M$ réalisé à la suite de la vente de Monetico, les excédents affichent plutôt une hausse de 5,7 %, ou 130 M$, par rapport à 2019, a souligné la coopérative établie à Lévis.
« Le Mouvement Desjardins a connu une solide performance financière pour l’exercice 2020 malgré les incidences négatives liées à la pandémie (de COVID-19) », a indiqué son président et chef de la direction Guy Cormier, dans un communiqué.
Les revenus d’exploitation se sont établis à environ 18,4 G$, en hausse de 3 %.
Néanmoins, dans le contexte de la crise sanitaire, Desjardins a mis de côté 867 M$ pour les mauvaises créances, ce qui constitue une hausse de 499 M$ par rapport à 2019.
Les activités destinées aux particuliers et entreprises ont vu leur excédent net fléchir de 31 % l’an dernier, à 1,3 G$. Sur une base ajustée, le recul est de 18 %, une performance que le groupe coopératif a attribué à l’augmentation de la provision pour pertes de crédit.
La baisse a été de 12,6 % du côté de la gestion de patrimoine et de l’assurance de personnes, où l’excédent net a été de 609 M$. Une série d’éléments, dont l’augmentation des coûts liés à l’assurance voyage et l’incidence des marchés ayant affecté défavorablement les fonds de placement garantis, expliquent en partie ces résultats.
Toutefois, le secteur de l’assurance de dommages a largement profité du contexte de la pandémie, alors que l’excédent net est passé de 187 M$ en 2019 à 622 M$ l’an dernier.
« Cette augmentation s’explique par la hausse des primes nettes ainsi que par la sinistralité moins importante pour l’exercice en cours en assurance automobile », a expliqué Desjardins.
Au cours des trois derniers mois de l’année, la coopérative a affiché des excédents nets avant ristournes de 876 M$, en recul de 6,3 % par rapport à la même période l’année précédente. L’augmentation est toutefois de 40 % sur une base ajustée.
En date du 31 décembre, l’actif total de Desjardins se chiffrait à 362 G$, en hausse de 15,7 % sur un an.