Cette hausse mensuelle de 4,5 %, la plus forte depuis janvier 2009, a toutefois eu des conséquences moins positives: le taux de chômage a grimpé à 5,7 % alors que 24 200 emplois ont été perdus au pays.

L’augmentation des salaires, l’un des nombreux indicateurs étudiés par la Banque du Canada, avait été de 3,8 % en juin et de 2,8 % en mai. Au Québec, la croissance s’est établie à 6,2 % le mois dernier, alors qu’en Ontario, la progression a été de 5,1 %.

En ce qui a trait à la création d’emplois, l’économie a connu son trimestre le plus faible depuis le début de 2018. Jusqu’à la pause printanière, le Canada avait enregistré une belle progression de l’emploi mensuel depuis l’été dernier.

Mais en dépit de la baisse enregistrée en juillet par rapport à l’année précédente, les données signalent la création de 353 000 nouveaux postes au Canada, presque tous à temps plein, ce qui représente une augmentation encourageante de 1,9 %.

Le taux de chômage de juillet est resté près des niveaux les plus bas jamais atteints, même après avoir légèrement augmenté, passant de 5,5 % en juin à 5,7 %. Le taux de chômage était de 5,4 % en mai, un creux depuis 1976.

Stephen Brown, économiste principal pour le Canada chez Capital Economics, a estimé que les données entourant les salaires suggèrent qu’elles sont enfin en train de s’ajuster au marché du travail, où le bassin de main-d’oeuvre est de moins en moins grand.

Stephen Brown a estimé qu’en dépit de données plus vigoureuses sur les salaires, la Banque du Canada devra probablement s’attaquer à quelque chose de beaucoup plus important dans les mois à venir: la détérioration de l’environnement économique mondial.

« Vous constatez que le marché du travail est solide, mais nous savons que la situation se détériore ailleurs dans le monde, a-t-il déclaré, au cours d’une entrevue. Les décideurs politiques doivent donc y réfléchir. »

Stephen Brown a ajouté que Capital Economics fait partie de la minorité des firmes qui prévoient que la banque centrale réduira les taux d’intérêt en octobre afin de réagir aux retombées de l’escalade des tensions commerciales et de la baisse de la demande provenant des États-Unis.