signer de CIBC sur la route
CIBC

Le chef de la direction de la Banque CIBC s’attend à ce que le pays connaisse bientôt une accélération économique, au fur et à mesure qu’un plus grand nombre de Canadiens seront complètement vaccinés contre la COVID-19.

« Nos voisins du Sud (…) profitent d’une reprise économique que nous n’avons pas encore pleinement expérimentée ici au Canada », a observé jeudi Victor Dodig lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

« C’est un vent arrière auquel nous pouvons nous attendre dans la seconde moitié de cette année. »

Si les programmes de vaccination de masse restent efficaces pour le reste du printemps et pendant l’été, Victor Dodig prévoit qu’un rebond mondial se matérialisera également au cours de la seconde moitié de l’année. Ses prévisions de croissance pour le produit intérieur brut (PIB) sont de 5,7 % au pays et de 6,6 % aux États-Unis.

La CIBC a dépassé les attentes au deuxième trimestre et a plus que triplé son bénéfice par rapport à la même période l’an dernier, alors que la pandémie s’installait au pays.

La banque a réalisé un profit de 1,65 milliard de dollars (G$), ou 3,55 $ par action, au deuxième trimestre, en hausse par rapport à celui de 392 millions de dollars (M$), ou 83 cents par action, d’il y a un an.

Les taux de vaccination au Canada ont augmenté à mesure que l’approvisionnement en vaccins s’est amélioré, et les politiciens et les responsables de la santé publique ont dévoilé des plans de réouverture pour plusieurs provinces.

« Bien que cette pandémie ne soit pas encore terminée, il y a tout lieu d’être optimiste », a fait valoir Victor Dodig.

Les dépenses coûteuses reportées en 2022?

Lorsque les entreprises seront autorisées à ouvrir leurs portes et à accueillir des clients, Victor Dodig croit que cela aura un impact important sur l’argent que plusieurs Canadiens ont réussi à épargner avec le télétravail et en ayant moins d’occasions de dépenser.

Il a prédit que le pays connaîtrait une activité accrue pour le secteur des cartes de crédit, avec la levée progressive des mesures de confinement.

Même si Laura Dottori-Attanasio, qui dirige les services bancaires aux particuliers et aux entreprises de la CIBC, a souligné que les volumes d’achats se rapprochent déjà des niveaux prépandémiques, elle note aussi que les dépenses pour les articles coûteux, en transport, en voyages et en restaurants, restent faibles.

« Je pense qu’il faudra du temps pour que cette partie des affaires revienne (…), alors il semble que ce sera davantage pour 2022 », a-t-elle affirmé.

Le bénéfice de la CIBC pour le trimestre clos le 30 avril est survenu alors que ses provisions pour pertes sur créances, l’argent mis de côté pour les prêts douteux, ont reculé à 32 M$, comparativement à 1,41 G$ au même trimestre l’an dernier, au début de la pandémie.

Le chiffre d’affaires total est passé à 4,93 G$, contre 4,58 G$ au deuxième trimestre de l’an dernier.

Sur une base ajustée, la banque a gagné près de 1,67 milliard $, ou 3,59 $ par action, au cours de son plus récent trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 441 M$, ou 94 cents par action, un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 3,01 $ par action, selon les prévisions recueillies par la société de données financières Refinitiv.

La banque a également noté qu’elle avait atteint la parité entre les sexes au sein de son conseil d’administration au cours du trimestre et que, pour la première fois en 154 ans d’histoire, une femme, Kate Stevenson, occupait le poste de présidente.