«Les gens doivent bien comprendre que la Banque du Canada a tous les outils à sa disposition pour mener une politique indépendante», affirme son gouverneur lors de son passage à Jackson Hole, où se réunissait le gratin économique vendredi dernier.

Lors d’un discours au cours du même évènement, Janet Yellen, la gouverneure de la Fed, a évoqué la possibilité qu’une économie plus vigoureuse amène la banque centrale américaine à relever ses taux d’intérêt plus rapidement que prévu.

La déclaration envoie un signal clair aux investisseurs: la Banque du Canada suivra sa propre voix pour déterminer le cours de sa politique monétaire. En moyenne, les analystes anticipent que la prochaine augmentation des taux surviendra au cours de l’été 2015. La Fed devrait faire de même, selon les prévisions des analystes.

Ceci étant dit, Stephen Poloz a reconnu que la Banque du Canada ne pourra pas faire fi de ce que décide la Fed. « Nous ne pouvons pas être 100% indépendant puisque nos économies sont très liées », a reconnu le gouverneur.

La banque centrale a tout de même une certaine marge de manœuvre. À 1% son taux directeur est déjà en avance de celui de la Fed qui avoisine le 0%. « C’est un taux élevé lorsqu’on se compare à zéro », nuance Stephen Poloz.