Le gouvernement Legault ne s’en cache pas : son sixième budget qu’il présentera mardi sera « largement déficitaire », si bien qu’il n’exclut pas de reporter le retour à l’équilibre budgétaire.
Le Québec était censé renouer avec le déficit zéro en 2027-2028. Mais la stagnation de l’économie et les récentes hausses salariales consenties aux travailleurs du secteur public ont fait dérailler le plan, a-t-on laissé entendre.
Dans ces circonstances, des choix difficiles s’imposent, a indiqué le gouvernement, qui affirme ne pas vouloir couper dans les services à la population ni hausser les taxes et les impôts.
Le report du retour à l’équilibre budgétaire s’avère donc une option, mais qui n’est pas sans conséquences, ont prévenu plusieurs groupes, évoquant un enjeu « d’équité intergénérationnelle ».
Ce sont les jeunes qui devront supporter le fardeau additionnel d’endettement, a notamment souligné dans un récent mémoire l’Association des économistes québécois.
De leur côté, les partis d’opposition n’ont pas manqué de rappeler que le gouvernement Legault a pigé dans le Fonds des générations l’année dernière afin de financer des baisses d’impôt.
Ils ont déploré la remise de chèques « électoralistes » à la population dans un contexte d’inflation, et la position de faiblesse du gouvernement l’automne dernier face aux syndicats du secteur public.
Dans les derniers jours, le Parti québécois (PQ) a également souligné l’incapacité du gouvernement caquiste d’aller chercher toutes les sommes qu’il réclame du gouvernement fédéral, notamment en santé.
Pour assainir les finances publiques, le Parti conservateur du Québec (PCQ) a notamment demandé une révision des programmes et une réduction des subventions gouvernementales accordées aux entreprises.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS) ont réclamé quant à eux des mesures pour relancer la construction résidentielle, alors que le Québec fait face à une importante crise du logement.