Il y a dix ans, 37 % des Canadiens estimaient qu’ils ne pourraient plus avoir le même style de vie en 2017. Or, ils avaient vu juste alors que plus du tiers (36 %) a dû effectivement réduire certaines dépenses, révèle un sondage de Placements Mackenzie mené par Léger Marketing.
Aujourd’hui encore, questionnés quant à leur style de vie dans dix ans, deux Canadiens sur cinq (39 %) pensent qu’ils devront réduire leurs dépenses, indique le sondage.
« Bien que nous ayons vu beaucoup de changements au cours des dix dernières années, si les Canadiens font des prédictions précises sur leur mode de vie futur, c’est un signe qu’ils ont une compréhension réaliste de leurs finances », commente Carol Bezaire, vice-présidente, Fiscalité, successions et philanthropie stratégique chez Placements Mackenzie.
Les retraités moins confiants, les jeunes plus optimistes
Près d’un Canadien sur quatre (23 %) estime ne pas avoir suffisamment d’économies et qu’il sera donc dans l’obligation de réduire ses dépenses dans dix ans. Un autre quart (23 %) met la faute sur l’inflation. Les attentes salariales semblent alimenter ces perspectives décourageantes. En effet, la plupart des répondants s’attendent à une hausse de salaire variant de un à cinq pour cent, soit dans la même fourchette que les Canadiens ont vu leur salaire augmenter au cours des dix dernières années.
Les retraités, ou les travailleurs sur le point de l’être, ont encore moins confiance en leur avenir financier. Ainsi, 42 % des Canadiens âgés de 65 ans et plus ont affirmé que leur style de vie a changé de façon négative au cours des dix dernières années. Seulement 25 % croient qu’ils sont dans une meilleure situation financière aujourd’hui qu’il y a dix ans.
Cette perception pessimiste pourrait être attribuée à un manque de confiance en leur planification de retraite : seulement 16 % des Canadiens se sentent confiants de pouvoir cotiser à un REER, et une grande majorité (72 %) d’entre eux n’ont pas de plan financier écrit.
« Les gens qui s’inquiètent de leur avenir financier, mais n’ont pas de plan, sont comme les gens qui s’inquiètent de se perdre, mais n’utilisent pas de carte. Il est aisé de se procurer un plan et une carte : ils peuvent à la fois réduire beaucoup le stress et généralement vous aider à atteindre la destination souhaitée », illustre Carol Bezaire.
Les jeunes sont de leur côté plus optimistes. La moitié des Canadiens âgés de 18 à 34 ans sont en effet d’avis qu’ils auront un meilleur style de vie dans dix ans. Un constat qui est similaire à 2006, lorsque plus de 40 % des Canadiens de ce groupe d’âge croyaient que le style de vie en 2017 se serait amélioré.