« Nous avons dirigé notre politique monétaire en mettant de l’avant ce risque », a dit celui qui deviendra le prochain gouverneur de la Banque d’Angleterre en juillet. « Autrement dit, il pourrait être relevé plus tôt si on ne voit pas d’ajustements. »
Le gouverneur ajoute cependant que le rythme de progression de l’endettement a reculé « de façons satisfaisantes » de 13% à 3%.
La mise en garde survient tandis que la tendance semble moins favorable à un resserrement. Le ralentissement de l’économie canadienne donne plus de temps à la banque centrale, disent les experts.
Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins, pense qu’il faudra attendre à la fin 2014 avant qu’on réduise le degré de détente monétaire. Dans une note publiée mercredi, il a mis en doute la pertinence de prévenir les Canadiens aussi tôt de l’inévitable resserrement de la politique monétaire, même s’il « est certain que le fait que les inquiétudes associées au marché immobilier ne soient pas complètement disparues pèse dans la balance ».
M. Carney ne voit pas de bulle immobilière à l’horizon. Malgré les prix élevés de l’immobilier « les choses vont dans la bonne direction ». Le gouverneur espère que la correction du marché immobilier s’étendra sur quelques années. Il souhaite aussi que les entreprises prennent le relais des ménages ralentis par une dette qui atteint 165% de leurs revenus disponibles.