Une enquête menée en avril dernier démontre que la hausse des prix à la consommation a déjà eu une incidence sur la capacité de trois Canadiens sur quatre à assumer leurs dépenses quotidiennes comme le transport, le logement, les aliments et l’habillement.
L’enquête publiée jeudi par Statistique Canada a observé que de nombreux Canadiens ont modifié leur comportement pour s’adapter à la hausse du coût de la vie, notamment en ajustant leurs habitudes de dépenses et en reportant l’achat d’une maison ou le déménagement dans un nouveau logement locatif.
Parmi les Canadiens interrogés, 43 % ont répondu que c’est par la hausse du coût des aliments qu’ils ont été les plus touchés au cours des six mois précédant l’enquête. Les autres domaines les plus cités ont été le transport, à 32 %, le logement, à 9 % et les dépenses courantes du ménage, à 8 %.
Les résidents des régions urbaines ont déclaré que le coût des aliments était celui qui les touchait le plus, alors que les coûts de transport ont davantage préoccupé les résidents des régions rurales.
Afin de composer avec la hausse des prix, la moitié des Canadiens ont dit qu’ils avaient cherché des ventes et des soldes au cours des six mois précédents. Parallèlement, 47 % ont acheté des produits de remplacement, des marques ou des articles moins cher et 45 % ont reporté leur achat en réaction à la hausse des prix.
De plus, 27 % des Canadiens ont déclaré avoir dû emprunter de l’argent à des amis ou des parents, s’endetter davantage ou avoir recours au crédit pour assumer leurs dépenses quotidiennes.
L’enquête indique aussi qu’un Canadien sur cinq s’attend à se procurer des aliments ou des repas auprès d’un organisme communautaire au cours des six prochains mois.
Et environ 24 % des Canadiens ont déclaré avoir dû puiser dans leur épargne pour payer leurs dépenses.
En avril dernier, la hausse d’une année à l’autre de l’Indice des prix à la consommation s’est établie à 6,8 % au Canada.