Le FMI a indiqué mardi s’attendre à ce que l’économie mondiale se contracte de 3 % cette année – ce qui serait bien pire que la baisse de 0,1 % enregistrée en 2009, pendant la Grande Récession – avant de rebondir en 2021 avec une croissance de 5,8 %. Il reconnaît cependant que les perspectives de reprise l’an prochain sont assombries par l’incertitude.
Les perspectives pour le Canada prévoient une contraction de 6,2 % cette année, suivie d’une croissance de 4,2 % en 2021.
La sombre évaluation de la situation représente une dégradation époustouflante pour le FMI. Dans ses prévisions précédentes de janvier, avant que la COVID-19 ne devienne une grave menace pour la santé publique et la croissance économique dans le monde, l’organisation internationale de prêt misait sur une croissance mondiale modérée de 3,3 % pour 2020.
Mais des mesures de grande envergure pour contenir la pandémie _ confinements, fermetures d’entreprises, distanciation sociale et restrictions des déplacements _ ont soudainement immobilisé l’activité économique dans une grande partie du monde.
Les perspectives semestrielles du FMI ont été préparées pour les rencontres printanières, prévues cette semaine, des 189 pays du FMI et de son organisation sœur de prêt, la Banque mondiale. Ces réunions, ainsi qu’un rassemblement des ministres des finances et des banquiers centraux des 20 plus grandes économies du monde, se tiennent par voie virtuelle pour la première fois en raison de la pandémie.