« Lors d’une mise à pied, nous n’avons pas trop d’options devant nous. Habituellement, l’employeur nous offre une indemnité de départ. La prime correspond rarement à l’argent qu’on obtiendrait en restant au travail […] Des fois, c’est à prendre ou à laisser », indique Daniel Laverdière, directeur principal, planification financière et services-conseils chez Banque Nationale Gestion privée 1859.
Ce montant est habituellement assez important et le conseiller doit prévenir son client contre les dépenses excessives qu’il pourrait faire.
«C’est le temps de maximiser son Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) avec l’argent qu’il reçoit, question d’en mettre une partie à l’abri de l’impôt. Par exemple, admettons que le client reçoit une allocation de départ de 80 000 $ et qu’il n’a pas maximisé ses REER pour 30 000 $, il devrait y transférer le plus d’argent possible », explique Guylaine Dufresne, directrice principale, investissements et planification financière chez la Banque Laurentienne.
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Le client peut d’ailleurs demander que les sommes qu’il reçoit de son ancien employeur soient réparties sur deux années civiles. Il peut ainsi éviter de payer trop d’impôt dans une même année, selon Daniel Laverdière.
À 58 ans, par exemple, les clients n’ont pas accès aux programmes gouvernementaux comme la Pension de sécurité de vieillesse (PSV) et la Régie des rentes du Québec (RRQ).
Dès lors, ils doivent se tourner vers d’autres alternatives afin de s’assurer une retraite correspondant à leurs besoins.
Le conseiller peut proposer à son client de trouver un autre emploi, qu’il soit à temps plein ou à temps partiel, question de lui assurer d’atteindre tout de même ses objectifs de retraite.
« Quel est le projet de retraite du client, à combien évalue-t-il son coût de vie à la retraite, indique Guylaine Dufresne. Si le client veut et peut travailler, il pourrait faire un revenu d’appoint qui serait intéressant. »
Avertir son client
Lors d’une mise à pied, il existe une multitude d’arrangements que le client peut faire avec son employeur.
« Par exemple, une société qui veut mettre des employés à la retraite peut leur proposer de leur offrir en argent les années manquantes pour la retraite, pour ne pas pénaliser l’employé et qu’il puisse prendre sa pleine rente, comme s’ils avaient 60 ans », indique Guylaine Dufresne.
Le conseiller à la responsabilité de donner l’heure juste à son client sur sa situation.
« Si le client ne pense pas être en mesure de se retrouver un emploi […] le conseiller doit lui indiquer quelle est désormais sa capacité à dépenser pour le restant de ses jours, dit Daniel Laverdière. Il faut faire des projections intelligentes prévoyant une durée de vie très longue. »