Les panélistes :
David Pearl, vice-président principal, co-directeur du placement et chef des actions américaines auprès de la société new-yorkaise Epoch Investment Partners, qui gère des actifs pour Gestion de placements TD et Placements CI. Les produits gérés par cette firme comprennent le Fonds d’actions américaines à grande capitalisation Epoch sous la bannière de Gestion de placements TD, et le Fonds de valeur américaine CI.
Glenn Fortin, gestionnaire de portefeuille à Beutel, Goodman & Co. M. Fortin est un spécialiste des États-Unis membre de l’équipe d’actions mondiales de la firme. Les mandats de cette équipe comprennent le Fonds d’actions américaines Beutel Goodman.
Jim Young, vice-président des placements à Invesco Canada. Il a la responsabilité du Fonds de sociétés américaines Trimark et de la Catégorie sociétés américaines Trimark.
Cette table ronde a été organisée et présidée par la chroniqueuse de Morningstar Sonita Horvitch, dont la série de reportages en trois partie a débuté lundi et s’est poursuivie mercredi.
Q : Un autre secteur du marché du boursier américain dans lequel il y a beaucoup d’innovations est celui des soins de la santé. Il constituait 14,2 % dans l’Indice S&P 500 et a produit un rendement total de 25,3 % en 2014. Jim, vous investissiez 14,6 % dans les soins de la santé à la fin de décembre.
Jim Young : Une société de biotechnologie qui représente un gros avoir est Celgene CELG. La société a des produits à croissance solide. Un de ses principaux médicaments est Revlimid, qui sert au traitement du cancer, mais elle y a ajouté trois nouveaux produits. Plus important encore, Celgene a établi des partenariats avec 28 sociétés plus petites et elle finance sa recherche et son développement. Il y a trois ou quatre compagnies qui sont passées à un stade un peu plus avancé et leurs actions ont augmenté de cinq à dix fois dans certains cas.
Q : Jim, Glenn et vous-même continuez d’investir dans Johnson & Johnson JNJ.
Glenn Fortin : Nous sommes surpondérés dans les soins de la santé. JNJ est plus diversifiée globalement, par région et par produit que toute autre compagnie de soins de la santé. La société a été bien gérée dans le temps. Elle génère un bon rendement sur le capital investi et un bon revenu pour les actionnaires. Elle possède certainement les meilleurs antécédents en matière de croissance des dividendes de toutes les sociétés américaines. Récemment, elle s’est défaite de certains actifs qui ne cadraient plus avec l’entreprise. Elle a également recherché des occasions par le biais d’acquisitions.
JY : C’est un bon générateur de flux de trésorerie. Un peu comme Celgene, JNJ finance de plus petites compagnies et elle y a connu un certain succès. Cette action est parmi l’un de nos dix titres principaux.
GF : Baxter International BAX fait partie des dix titres principaux du Fonds d’actions américaines Beutel Goodman. Baxter se spécialise dans des produits et thérapies liées aux maladies chroniques. Ses secteurs d’activités ont des barrières à l’entrée très élevées. Elle a un historique de bonnes redistributions de capitaux aux actionnaires. Baxter est en train de se scinder en deux sociétés mondiales des soins de la santé, la première une société d’appareils médicaux et l’autre une compagnie de sciences biologiques. Cela aura lieu cette année et créera de la valeur pour les actionnaires.
Q : David, le Fonds d’actions américaines à grande capitalisation investissait 7 % dans le secteur des soins de santé à la fin de l’année.
David Pearl : Nous investissons dans UnitedHealth Group UNH. L’action a été performante. Les États-Unis ont toute une série de nouvelles réglementations et les grandes sociétés des soins de la santé en ont profité. Les économies d’échelle ont de l’importance. On a assisté à des fusions dans ce secteur. C’était une idée de placement anticonformiste à l’époque. Elle nous plaît toujours, en attendant une décision de la cours suprême cet été qui pourrait invalider certains aspects de la Loi sur les soins abordables. L’un des plus grands avoirs en portefeuille est CVS Health CVS.
GF : Cette importante chaîne de pharmacies est encore répertoriée comme une société de consommation de base. Elle finira par être transférée au secteur des soins de la santé.
Q : Le secteur financier représentait 16,6 % de l’indice à la fin du mois de décembre et a produit un rendement total de 15,2 % en 2014.
GF : La conjoncture actuelle de taux d’intérêt faibles n’est pas de bon augure pour ce secteur. Les titres financiers américains continuent de se heurter aux questions de réglementation. On exige qu’ils maintiennent un niveau de capitalisation élevé, ce qui les empêche de grandir. Il existe de bonnes occasions du point de vue des évaluations. Nos deux avoirs principaux sont des intervenants du secteur des services financiers mondiaux, à savoir JPMorgan Chase JMP et BB&T BBT, une grande banque régionale. Le portefeuille investissait 15,2 % de ses avoirs dans les services financiers à la fin de 2014.
JY : Nos deux avoirs principaux dans ce secteur sont l’assureur Ace Ltd. ACE et Wells Fargo WFC. Ces deux sociétés génèrent beaucoup de capitaux excédentaires. Ces titres sont bon marché, ils procurent un bon rendement total. Le portefeuille investissait 14 % dans les finances à la fin de l’année.
DP : Le Fonds d’actions américaines à grande capitalisation surpondère le secteur financier. Nous avions été sous-pondérés dans les services financiers jusqu’il y a de cela un an. Cette surpondération cadre avec notre idée selon laquelle il est bon d’investir dans les actions sensibles à l’économie parce qu’elles sont meilleur marché. Avec les titres financiers, il faut également tenir compte de ce qui va se passer avec la courbe des rendements. Nous y veillons. Nous investissons dans BlackRock BLK. La croissance des FNB est solide. BlackRock est une société dominante dans un secteur de croissance où l’échelle est importante. C’est un fournisseur à coût faible. Un autre avoir est Morgan Stanley MS. La société s’est transformée d’une banque d’investissement en un gestionnaire de patrimoine. Plus des deux tiers de ses activités se situent dans la gestion du patrimoine. La gestion de patrimoine est une excellente affaire.
Q : La consommation de base? Il y a des titres défensifs, qui représentaient 9,8 % de l’indice à la fin de l’année et ont produit un rendement total de 16 % en 2014.
DP : Nous sommes sous-pondérés en titres de consommation de base dans le portefeuille d’actions américaines à grande capitalisation. Ces titres sont chers.
GF : Nous avons eu le plus grand montant de ventes dans ce secteur au cours des 12 derniers mois. Nous avons vendu quelques actions de CVS, un avoir à long terme. Les flux de trésorerie de la société sont importants. Le titre semble cher si l’on examine son ratio cours-bénéfices, mais il est attrayant du point de vue des flux de trésorerie. Nous sommes sous-pondérés dans le secteur de la consommation de base.
JY : Le portefeuille est sous-pondéré dans ce secteur. Je continue d’investir dans PepsiCo PEP. Ses flux de trésorerie sont bons.
DP : Nous aussi, nous avons PepsiCo.
Q : Les actions du secteur de la consummation de base? Il représentait en 2014 12,1 % de l’indice S&P 500 et avait un rendement total de 9,7 %. Concentrons-nous sur les détaillants.
JY : J’investis dans Nordstrom JWN. Elle est en train d’arriver au Canada. C’est une société bien gérée. Elle a une perspective de placement à long terme et investit beaucoup dans la technologie. Elle a incorporé l’internet dans ses activités. Nordstrom a des magasins haut de gamme et aussi Nordstrom Rack, un produit au rabais. Le titre a été assez performant dernièrement car les investisseurs voient leurs placements porter leurs fruits. Le fonds investissait 17,4 % dans ce secteur à la fin de 2014.
DP : Nous investissons dans TJX Cos. TJX, un détaillant au rabais. C’est un concept de valeur prépondérant au sein de sa catégorie. La société a pris des parts de marché à ses concurrents, attirant les consommateurs haut de gamme et ceux qui le sont moins. Le portefeuille détenait 11,4 % dans ce secteur à la fin de l’année dernière.
GF : Nous investissons dans Target TGT. Nous l’avons rachetée en 2012, lorsqu’elle a lancé son initiative au Canada. Nous avons acheté le titre lorsque tout le monde était septique quant à son initiative canadienne et cela s’est avéré légitime. Nous sommes attirés par la gérance de Target, de tradition prudente, ce qui explique certainement pourquoi, lorsque la direction a tenté de dévier de sa zone de confort, elle a échoué. La société génère des flux de trésorerie solides. Le portefeuille investissait 12,9 % dans la consommation discrétionnaire à la fin de l’année.
Q : Enfin le secteur industriel, qui représentait 10,4 % de l’Indice S&P 500 et a produit un rendement total de 9,8 % en 2014.
GF : Nous investissions 12 % dans ce secteur à la fin de l’année. Notre plus gros avoir industriel est Ingersoll-Rand, qui se négocie à la Bourse de New York sous le symbole IR. Nous détenons ce titre depuis plus de six ans. À la fin de 2013, la direction a scindé ses activités de sécurité commerciale et résidentielle pour créer Allegion PLC, qui se négocie à la Bourse de New York sous le symbole ALLE. Nous continuons d’investir dans les deux titres tout en privilégiant Ingersoll Rand.
DP : Nous investissons dans Ingersoll Rand.
JY : Nous investissons dans Ametek AME, qui fabrique des instruments pour l’industrie et Honeywell International HON. Cette dernière œuvre dans des secteurs d’activités variés, notamment l’aérospatiale, les contrôles de bâtiment et les processus de contrôle. Honeywell améliore tous ses domaines d’activités depuis longtemps et cela commence à se refléter dans son chiffre d’affaires. Le Fonds de sociétés américaines Trimark investissait 11,3 % dans ce secteur à la fin de 2014.
DP : Les titres de l’aérospatiale ont été performants l’année dernière. Nous avons réduit certaines participations. Nous continuons d’investir dans Boeing BA. Pour en revenir à notre philosophie de placement, la société a consacré beaucoup de capitaux au développement du Boeing 787, et elle a commencé à vendre l’appareil. Le titre représente une valeur moyenne pour ce qui est de ses cours-bénéfices mais ses flux de trésorerie disponibles sont attrayants. Le portefeuille est sous-pondéré dans ce secteur.