Les taux d’intérêt ne sont pas prêts de remonter, selon Neville Henderson, et les assureurs continueront à de nombreux défis, comme les réserves qu’ils doivent conserver en garanties pour leurs produits à long terme.
« C’est très « douloureux » pour les assureurs, surtout depuis les dernières années alors que les réserves ont été augmentées de façon importante, soutient-il. Je crois que nous allons continuer à voir de faibles taux d’intérêts.»
Selon lui, pour faire face à cet environnement rempli de défis, les assureurs ont changé leurs produits pour réduire leur exposition au risque de taux d’intérêt: « Il y a peu que les assureurs peuvent faire pour réduire l’impact des conditions économiques, surtout en ce qui concerne les polices à long terme vendues il y a longtemps et qui sont toujours en vigueur. »
Ces polices sont « probablement sous-évaluées et on avait estimé que les taux d’intérêt seraient plus élevés dans le futur, lorsqu’on les a créées, mais aujourd’hui les taux sont plus bas, ce qui pose problème », rappelle Neville Henderson.
De plus, les plus petites entreprises du secteur peinent à gérer les coûts reliés à la conformité croissante: « Nous sommes l’une des rares organisations qui fonctionne avec une réglementation basée sur les principes qui a pour avantage d’offrir plus de flexibilité. Toutefois, certains disent que ce type de règles sont plus difficiles à interpréter »
Les canaux de distribution des assureurs sont aussi en changement, notamment avec l’arrivée de la vente par Internet. Toutefois, Neville Henderson ne croit pas que le conseiller va perdre sa place prédominante dans le marché de l’assurance.
« Le face à face ne disparaîtra jamais, il y aura toujours un besoin pour ça », explique-t-il.
Selon lui, les produits complexes ne resteront pas la norme dans le secteur. En effet, bien que les produits d’accumulation aient été très populaires durant les dernières années afin de viser les clients baby-boomers, l’industrie pourrait se réorienter vers des produits plus traditionnels,
« Nous voulons que les entreprises pensent d’avance aux risques auxquels elles devront faire face dans le future et déterminer comment elles pourront y faire face », conclut Neville Henderson.