Les quelque deux douzaines de fonds négociés en Bourse (FNB) de la catégorie des actions canadiennes de dividende et de revenu forment un microcosme de l’univers général des FNB.
Les fonds passifs basés sur la capitalisation boursière adoptent une approche traditionnelle. À l’autre extrémité du spectre des stratégies, on trouve les mandats entièrement actifs, une nouvelle catégorie de FNB historiquement associée aux fonds communs de placement.
Les approches à bêta stratégiques se situent quelque part entre les deux. Ni passives ni totalement actives, elles reposent sur la sélection de facteurs quantifiables.
Comme l’indiquent les performances passées, chacune de ces trois stratégies principales – passive, pleinement active et fondée sur des facteurs – peut générer des rendements supérieurs à la moyenne.
L’une des stratégies les plus simples, et parmi les plus efficaces au cours des dix dernières années, est celle du Vanguard FNB indiciel FTSE canadien à dividende élevé (VDY), ayant un actif de 2,4 milliards de dollars (G$).
Tout d’abord, la stratégie classe les actions de grande, moyenne et petite capitalisation en fonction de leurs prévisions annuelles de rendement des dividendes. Elle descend ensuite dans la liste jusqu’à ce que la capitalisation boursière combinée représente 50 % de l’univers total. Enfin, les actions qui atteignent ce seuil sont pondérées en fonction de leur capitalisation boursière.
« Il s’agit d’une méthodologie simple qui a résisté à l’épreuve du temps », observe Sal D’Angelo, responsable des produits chez Placements Vanguard Canada, société basée à Toronto.
Sal D’Angelo note que le FNB se situe dans le quartile supérieur de son groupe de référence sur les trois, cinq et dix dernières années. Et ce, malgré le fait que la stratégie ne tente pas de sélectionner les titres en fonction d’attributs de qualité telles que la croissance des dividendes, la solidité financière ou les ratios de distribution.
Selon Sal D’Angelo, le coût est un facteur important pour expliquer les bonnes performances du FNB. Son ratio de frais de gestion (RFG) de 0,22 % est l’un des plus bas de sa catégorie, et cet avantage en matière de coûts s’est accru au fil du temps.
La forte pondération du FNB Vanguard en titres de sociétés financières et énergétiques – actuellement 56 % et 28 %, respectivement – joue également en sa faveur, car ces secteurs se sont bien comportés historiquement, souligne Sal D’Angelo. Mais cela fait en sorte que le portefeuille est soumis à un risque de concentration sectorielle plus élevé que certains de ses concurrents.
Le FNB actif de dividendes canadiens Dynamique (DXC), géré par la société torontoise Gestion d’actifs 1832 et dont la valeur de l’actif s’élève à 180 millions de dollars (M$), adopte une approche radicalement différente de l’investissement dans les dividendes.
Le rendement en dividendes est « la dernière partie du processus », mentionne le gestionnaire principal Don Simpson, et l’équipe de Dynamique ne s’appuie pas sur des critères quantitatifs. Elle s’attache plutôt à identifier les entreprises bien gérées et rentables qui peuvent augmenter leurs dividendes et générer des rendements totaux supérieurs au fil du temps.
« Chaque fois que l’on présente le rendement comme la raison d’être d’un investissement, rapporte Don Simpson, on se retrouve souvent dans des situations où les gens se demandent simplement comment ils peuvent continuer à payer le dividende, plutôt que comment l’entreprise va continuer à croître. »