La récente dominance du style valeur par rapport au style croissance a connu une pause en faveur de ce dernier à partir de la mi-mai. Or, les actions américaines de type valeur sont moins dispendieuses que celles de croissance, ce qui laisse présager un retour de cette dominance.
C’est ce que conclut une note de l’équipe d’analystes de Patrimoine Richardson, menée par Craig Basinger, publiée à la fin de juin.
Ainsi, depuis octobre 2020, le style valeur, mesuré par l’indice Bloomberg S&P 500 Value Index a généré de meilleurs rendements que l’indice Bloomberg S&P 500 Growth Index. Il s’agit d’un revirement de situation. Durant pratiquement l’ensemble des années 2010, le style croissance a dominé le style valeur dans le marché des actions américaines, tel que le mentionne la note.
Cette situation s’explique par le fait que les perspectives de croissance économique favorisent les titres de valeur, qui tendent à être davantage pondérés en actions de secteurs cycliques. De plus, une meilleure croissance économique signifie qu’un plus grand nombre d’entreprises augmentent leurs bénéfices ; cela réduit la rareté des titres de croissance qui se produit parfois, selon les auteurs de Patrimoine Richardson.
Par ailleurs, ceux-ci soulignent que les actions américaines de type croissance sont très dispendieuses par rapport aux actions de type valeur. Actuellement, les titres de croissance se négocient en moyenne 27,3 fois les profits anticipés, par rapport à 17,1 fois pour les titres de valeur. Cet écart de 10 points correspond au 98e percentile des écarts enregistrés depuis 20 ans.
« L’amélioration de la croissance économique, l’amélioration de la croissance des bénéfices, les perspectives d’inflation : tous ces facteurs favorisent la valeur par rapport à la croissance. Nous pensons que cette rotation [de style], malgré un recul à court terme, ne fait que commencer », écrivent les auteurs de la note.
Pertinents FNB
Dans une autre note à des clients, Banque Nationale Marchés financiers écrivait en mai dernier que les fonds négociés en Bourse (FNB) constituent une façon bon marché et efficiente d’accéder à une diversité de titres de valeurs.
Le courtier constatait d’ailleurs que, parmi les FNB factoriels, les FNB axés sur la valeur enregistraient les plus fortes créations nettes de fonds, de janvier à avril.
Difficile de prédire si la surperformance des titres de valeurs se maintiendra. Or, plusieurs facteurs macroéconomiques favorisent les titres de valeurs, mentionnait Banque Nationale Marchés financiers : « Dans un environnement de taux d’intérêt élevés, les flux de trésorerie à court terme prennent de la valeur par rapport aux flux de trésorerie projetés à plus long terme. Dans ce scénario, les marchés privilégient les indicateurs de valeur (bénéfices, valeur comptable, dividendes) par rapport aux indicateurs de croissance. Les titres de valeurs tendent également à bénéficier des principaux thèmes de réouverture procycliques, tels que l’augmentation des voyages et l’accroissement probable correspondant de la demande d’énergie. »
Au Canada, il existe une variété de FNB de type valeur pour les investisseurs qui recherchent une exposition au Canada, aux marchés développés, au monde entier et aux États-Unis (y compris une couverture en dollars canadiens). En voici quelques-uns ciblés par Banque Nationale Marchés financiers.
Pour une exposition géographique au Canada, on retrouve les fonds suivants : FXM, XCV, SBCV, FCCV, ZCV.
Pour une exposition géographique aux titres américains, il y a les FNB suivants : ZVU, ZVLU, XXM, XXM/B, FCUV, FCVH, SBQV
Pour une exposition aux marchés développés, on retrouve les fonds VXM/B, FCIV, VXM. La firme constate que le VVL est l’unique fonds mondial.
« Le pupitre de FNB de la Banque Nationale est un mainteneur de marché autorisé pour les FNB susmentionnés. Avec une participation au marché d’environ 40% du volume des FNB, nous sommes l’endroit idéal pour accéder à la liquidité de ces FNB et de la plupart des autres », soulignait Banque Nationale Marchés financiers.