C’est ce qu’a déclaré Michael Iachini, directeur général de Charles Schwab Investment Advisory lors de son passage à la conférence Inside ETF à laquelle Investment Executive* assiste cette semaine en Floride.
« Assurez-vous de connaître les FNB que vous détenez et que ce sont le genre d’investissement que vous voulez », a-t-il soutenu lors de sa conférence en ajoutant que ce type de question est de plus en plus pertinent alors que les investisseurs ne se contentent plus d’investir dans des FNB indiciels de base.
En effet, un nombre grandissant de FNB à gestion indicielle dite « intelligente» font leur apparition sur le marché. Leur portefeuille d’actifs sous-jacent peut varier plus souvent que celui d’un FNB indiciel traditionnel. De plus en plus de produits exposeraient également les investisseurs à des catégories d’actifs moins liquides comme les obligations à haut rendement, les marchés émergents ou des secteurs d’activités très pointus.
Ne pas se limiter aux frais
L’investisseur devrait rechercher un FNB ayant un faible écart entre son cours acheteur et son cours vendeur ainsi qu’entre son prix et la valeur net de ses actifs sous-jacents, rappelle Michael Iachini.
« Par exemple, les FNB d’actions à mandat large ont tendance à s’échanger avec un écart de 10 points de base entre leur prix demandé et leur prix offert alors que les FNB de commodités ont des écarts d’environ 30 ou 40 points de base », observe-t-il.
« La majorité des FNB s’échangent à une valeur proche de celle de leurs actifs, mais il leur arrive parfois d’être déséquilibrés et l’acheteur peut se retrouver à payer une prime ou à avoir un rabais », a pour sa part indiqué Matt Hougan, président du site américain de recherche ETF.com.
En comparaison, les fonds communs de placement sont toujours vendus à la valeur nette de leurs actifs, mais ils ne sont pas échangés au courant de la journée et leur prix est fixé à la fermeture des marchés.
« Si je voyais un écart, cours acheteur et cours vendeurt, de plus d’un quart de 1 %, je rejetterais ce FNB», soutient Michael Iachini qui ajoute éviter les FNB qui viennent d’être lancés jusqu’à ce qu’ils aient « développé un marché actif et suffisamment de liquidités », soit après plusieurs mois.
Différences importantes entre les produits
Matt Hougan souligne pour sa part que des différences importantes peuvent exister entre les portefeuilles de FNB, même s’ils investissent dans des marchés similaires: « Par exemple, au 31 décembre 2014, il y avait une différence de 57 points de pourcentage entre le meilleur et le pire FNB investissant en Chine, rappelle-t-il. C’est pourquoi vous devez regarder sous le capot.»
Un autre écart à surveiller est celui entre le FNB et son indice de référence. Traîner derrière son indice peut être coûteux, selon Dave Nadig, chef de la direction des investissements chez ETF.com: « Vous pouvez calculer la différence vous-même en comparant le rendement de l’indice durant une période à celui du FNB durant le même moment.»
*Investment Executive est la publication soeur torontoise de Finance et Investissement
Photo Bloomberg