Deux d’entre eux jugent l’émission surprise opportuniste de la part de l’assureur-vie, dont les bons résultats du quatrième trimestre avaient fait grimper son action de 8 % entre les 14 et 19 février.

Plusieurs analystes venaient aussi de relever leur cours-cible sur le titre, qui recule de 3,6 % mercredi matin, à 37,20 $, pour s’ajuster au plus grand nombre d’actions en circulation.

Qualifiant l’émission d’ « inconfortablement opportuniste », Mario Mendonca, de Canaccord Genuity, ne recommande plus l’achat d’Industrielle-Alliance et ramène son cours-cible de 42 à 40 $, même si l’émission et le rachat de deux titres de dettes lui feront économiser 4,2 M$ en frais d’intérêts.

Le rachat hâtif de titres de dette surbordonnée et d’unités de fiducie entraîne une pénalité de 007 $ pat action, précise Gabriel Dechaine, de Credit Suisse.

M. Mendonca retire le titre d’Industrielle-Alliance de la liste des titres canadiens favoris du courtier.

« Nous avions prévu que l’assureur-vie réduise son ratio d’endettement graduellement en profitant de l’effet de meilleurs bénéfices sur son capital propre », explique l’analyste, qui réduit ses prévisions de bénéfices de 0,10 $ à 3,22 $ par action pour 2013 et de 0,12 $, à 3,64 $ par action pour 2014.

L’analyste réduit aussi le rendement de l’avoir des actionnaires prévu de 11,3 à 10,8 %. M. Mendonca ajoute que ces nouveaux estimés restent dans la fourchette des prévisions fournies par l’assureur-vie.

Même s’il avoue déçu, M. Dechaine est plus conciliant que son collègue en disant que l’assureur-vie a bien fait d’émettre des actions à meilleur prix quand juin dernier, afin de diminuer son ratio d’endettement de 35,2 à 29 %, et ainsi satisfaire l’agence de notation Standard & Poor’s qui avait alors mis les titres de dettes de la société sous surveillance.

« En agissant ainsi, l’assureur-vie améliore son bilan en atténuant la dilution de l’émission d’actions », écrit M. Dechaine.

Lui aussi aurait préféré que l’assureur-vie puise dans ses meilleurs bénéfices et son capital pour réduire sa dette, ce qui aurait été plus rentable pour ses actionnaires.