Les neuf plus importants manufacturiers de FNB en termes d’actif géré, dont la part de marché cumulative s’élevait alors à 97,3 %, offrent 482 fonds, soit 80 % de l’ensemble des FNB canadiens. Pour ces neuf manufacturiers, le nombre moyen de fonds offerts s’élève à 53,5. BlackRock et BMO sont les manufacturiers qui en offrent le plus, soit respectivement 115 et 86 produits, selon l’Association canadienne des FNB.
Le nombre de FNB canadiens est en croissance importante. À la fin d’avril 2016, on en comptait 409. Entre autres, la multiplication du nombre de manufacturiers a été synonyme de la croissance du nombre de FNB.
Cette croissance est à la fois une bonne et une moins bonne nouvelle. C’est une bonne nouvelle étant donné l’innovation dans ce secteur qui permet à certains conseillers d’adopter des stratégies d’investissement novatrice. De plus, les conseillers peuvent désormais exposer le portefeuille de leur client à des segments pointus de l’économie comme les firmes qui exploitent la technologie de la blockchain par exemple. Par le passé, cette même concurrence a fait en sorte que des conseillers pouvaient choisir une série d’un FNB qui est libellée en dollars américains afin de profiter tactiquement des mouvements de devises.
Cette multiplication du nombre de FNB est toutefois une mauvaise nouvelle étant donné qu’il devient de plus en plus compliqué de s’y retrouver. Pour le conseiller, cela accroît le temps nécessaire à effectuer une vérification diligente avant de choisir un produit.
Cela peut aussi devenir déroutant pour les clients, comme l’exprimait récemment Ian Gascon, président de Placements Idema, dans un blogue publié sur LesAffaires.com : « Cette industrie, malheureusement, s’efforce à multiplier l’offre de produits dans le but de reproduire un modèle de distribution similaire à celui des fonds communs de placement. Soit un modèle où l’offre est tellement vaste, qu’un investisseur ne peut facilement déterminer quel produit lui convient réellement ou est dans son meilleur intérêt à long terme. »