Finance et investissement : Dans les prochaines années, comment le secteur des FNB va-t-il évoluer chez CIBC? Comment comptez-vous faire croître votre gamme de produits et votre actif sous gestion?
Éric Hudon-Dufour : Pour élargir notre gamme de produits et faire croître notre part de marché dans les FNB, nous comptons vraiment miser sur nos forces. Par exemple du côté des revenus fixes, on va regarder du côté des portefeuilles gérés, mais en rendement absolu. On a également de bonnes relations avec le secteur institutionnel et évidemment, avec nos gestionnaires externes.
Lorsqu’on évalue le marché des FNB plus spécifiquement, on prévoit notamment pouvoir bénéficier d’une croissance qui est organique. Au cours des dix dernières années, le marché des FNB a cru de 20 % par année. En tenant compte de cette courbe, et en extrapolant un peu, dans les 4-5 prochaines années : cela laisse croire l’atteinte probable du seuil de 500 milliards de dollars, même assez facilement. Donc même en tenant compte de la seule croissance naturelle du marché, notre actif devrait croître.
Maintenant, si je regarde du côté relatif, on pense avoir un avantage dans certains secteurs. Premièrement, on a une très bonne relation avec l’institutionnel. Depuis quelques années, ce secteur commence à s’intéresser drôlement aux FNB. Dans cette perspective, il y a des choses qui peuvent être intéressantes pour l’institutionnel et qui pourrait se traduire aussi en FNB.
Du côté de notre réseau de distribution, certaines avenues sont envisageable avec Pro investisseur, qui est notre service de courtage à escompte. On constate déjà que 10 % des actifs de la plateforme sont en FNB. Ça nous fait une bonne base de données à étudier pour voir ce qui est intéressant et en demande, et inversement, quel produit semble moins attractif. Cela nous donne des indices issus du marché susceptible de nourrir nos actions futures.
Puis, CIBC Wood Gundy va aussi nous aider. Avant de lancer un produit, leur perspective pourra nous indiquer s’il répond réellement à un besoin et dans quelle mesure. On peut également s’informer auprès d’eux sur les besoins qui existent sur le marché. Cela permet d’avoir de bons indicateurs sur l’intérêt potentiel envers tel ou tel produit.
Finalement, il y a un point qui est souvent négligé dans les analyses et c’est l’historique de rendement. Cela fait 18 mois que nous avons lancé nos FNB, et pour gagner et maintenir la confiance des investisseurs, posséder un 5-7 ans d’historique peut aider. C’est dont un aspect de l’équation qui va être vraiment intéressant dans le futur.