Le RVER est offert, depuis le 1er juillet 2014, dans les entreprises québécoises aux employés qui choisissent d’y adhérer. L’Autorité des marchés financiers (AMF) est responsable de la délivrance des autorisations aux personnes morales (assureurs, sociétés de fiducie et gestionnaires de fonds d’investissement) qui souhaitent offrir un tel régime.
En 2018, on comptait dix administrateurs de RVER, le même nombre qu’en 2017, et près de 12 000 employeurs (11 882) en proposaient à leurs employés pour un total de 90 820 participants, selon les chiffres de l’AMF. L’actif total de ces régimes montait à un peu plus de 119 millions.
Les bases du RVER
Le RVER est un régime d’épargne-retraite qui offre aux employés la possibilité de cotiser à leur retraite grâce à une retenue sur leur salaire. En plus de permettre de cotiser chaque mois à son épargne retraite, le RVER offre un avantage fiscal, car les cotisations sont déductibles du revenu imposable, c’est seulement lorsque le cotisant retire des sommes de son RVER qu’il sera imposé.
Au maximum, les cotisations effectuées peuvent aller jusqu’à 18 % du salaire de l’employé, si ce montant ne dépasse pas les 26 500 $ en 2019 et les 27 230 $ en 2020. Ce plafond est toutefois réduit par d’autres cotisations, comme celles faites par l’employeur au REER ou au RVER et par les cotisations que l’employé fait à son REER. Donc plus une personne cotise à son REER, moins elle peut cotiser à son RVER et vice-versa.
Un employé peut cotiser jusqu’à l’âge de 71 ans. S’il est impossible de choisir les placements spécifiques, par contre, le cotisant peut choisir entre différentes options de placement, comme des placements peu risqués ou plus risqués.
Les avantages du RVER
Pour le cotisant, le RVER permet de faire une économie d’impôt lorsque les cotisations sont déduites à la source. Autre avantage, l’épargne accumulée au RVER croît plus rapidement, grâce aux faibles frais d’administration du régime. De plus l’adhésion est simple, car c’est l’employeur qui s’en charge. Finalement, en cas de problème, l’employé peut retirer des fonds de son RVER.
L’employeur peut trouver avantage à proposer un RVER à ses employés, car cela peut avoir une incidence sur son taux de rétention. Lors de la mise en place du régime, un accompagnement est offert et les frais d’administration et de gestion sont concurrentiels. De plus, les cotisations des employés ne sont pas assujetties aux taxes sur la masse salariale, mais elles sont déductibles du revenu imposable de l’entreprise.
Une solution à proposer à vos clients entrepreneures, ou à considérer, le cas échéant, dans l’évaluation du patrimoine de vos clients.