L’émergence de la pandémie de COVID-19 au début de l’année a stimulé et accéléré des tendances sociales et du marché de l’emploi qui auraient autrement pris des décennies à se concrétiser. Ces mini-révolutions – rapides et désordonnées, mais fondamentalement nécessaires à la santé de plusieurs – n’ont sans doute pas de meilleur exemple que l’acceptation et l’adoption généralisées du travail à domicile.
En juin, Statistique Canada a signalé que près de 40 % des Canadiens avaient adopté le travail à domicile pendant la pandémie, comparativement à 10 % avant la pandémie. L’architecture technologique qui a permis ce changement est en grande partie attribuable aux entreprises de technologie qui ont vu l’intérêt à leur égard et, par la suite, leurs valorisations monter en flèche en moins d’un an.
Les réunions en salles de conférence ont été remplacées par des appels Zoom – dont l’action était en hausse de plus de 590 % au 30 septembre 2020 – et les projets d’équipes sont passés des réunions de bureau à Slack, dont l’utilisation avait augmenté de près de 20 % depuis le début de l’année, au 30 septembre 2020.
En effet, ces entreprises de technologie ont été les précurseurs de la reprise du marché après l’effondrement du lundi noir, le 16 mars 2020, causé par la COVID-19. Le NASDAQ 100, composé à 97,79 % de titres technologiques, était en hausse de 30,75 % au 30 septembre – de près de 70 % par rapport aux creux de mars. En revanche, l’indice S&P 500 n’a progressé que d’environ 4 % depuis le début de l’année, tandis que le principal indice du Canada, le TSX 60, accuse une baisse de 4,70 %.
Bien que ces entreprises se soient bien comportées cette année, certaines entreprises de technologie n’ont pas connu le même succès. Prenons l’exemple de Nikola Corporation, une société qui est devenue populaire parce qu’elle projette de fabriquer un camion complètement électrique. Après avoir atteint des sommets en juin 2020, son action a considérablement chuté à la suite d’allégations de ventes à découvert. Cet exemple illustre le risque des placements dans un seul titre et l’un des avantages des fonds négociés en Bourse (FNB), qui offrent un panier diversifié de sociétés associé à une meilleure gestion des risques et à potentiellement moins de volatilité.
Même si les investisseurs avaient pu profiter de l’essor technologique de 2020 en investissant dans un FNB indiciel reproduisant le NASDAQ, cette approche, bien qu’elle ait pu être rentable, pourrait se révéler à courte vue pour plusieurs raisons.
D’abord, le NASDAQ est un indice américain et est donc, pour le meilleur ou pour le pire, vulnérable aux influences plus larges de la vigueur de l’économie et des fluctuations du marché des États-Unis. Au cours d’une année d’élections présidentielles aux États-Unis, la volatilité pourrait monter en flèche, ce qui pourrait avoir une incidence sur le rendement du NASDAQ.
Au lieu de simplement chercher à reproduire le NASDAQ, de nombreux investisseurs ont choisi cette année d’investir dans des FNB de titres technologiques – des fonds thématiques, gérés passivement ou activement, qui offrent une exposition à l’un des secteurs les plus performants au monde cette année.
Au Canada, plus de 37 FNB offerts aux investisseurs sont des fonds thématiques liés à la technologie ou des FNB du secteur des technologies, ce qui représente environ 1,3 milliard de dollars (G$) en actif géré selon la Banque Nationale au 30 septembre 2020. Depuis le début de l’année, ces FNB ont accumulé 295 M$ de créations nettes supplémentaires. Bon nombre d’entre eux proposent des mandats mondiaux qui ne se limitent pas aux grands noms technologiques du TSX et des indices américains. Ils offrent ainsi aux investisseurs un moyen simple et accessible d’investir dans les sociétés technologiques les plus performantes qui sont situées et mènent des activités dans des pays technologiquement avancés comme le Japon, la Chine, l’Allemagne et Israël.
En outre, la vaste gamme de FNB de titres technologiques offre aux investisseurs la possibilité de choisir des industries et des sous-secteurs précis dans le secteur plus vaste des technologies qui pourraient à leur avis être les mieux positionnés pour connaître une croissance future. Certains FNB se spécialisent dans la robotique – des machines qui sont de plus en plus utilisées dans les blocs opératoires, la production de véhicules et plus encore –, d’autres se concentrent sur l’industrie naissante de la cybersécurité, et, ce qui convient peut-être encore mieux, un FNB aux États-Unis se concentre sur les entreprises qui offrent des technologies de travail à domicile.
Quelques conseils à l’intention des investisseurs à la recherche de FNB de titres technologiques pour évaluer ces fonds : ils devraient notamment examiner la concentration des 10 principaux placements, les frais de gestion connexes, l’impact potentiel des dividendes canadiens et étrangers sur les obligations fiscales d’un client et, plus important encore, examiner les titres individuels d’un FNB donné en appliquant un filtre ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour s’assurer que les sociétés ne participent pas à des opérations qui pourraient entrer en conflit avec les décisions de portefeuille éthiques d’un client.
Le marché canadien des FNB est en pleine croissance et les FNB de titres technologiques en sont l’un des sous-secteurs les plus intéressants. Les investisseurs qui croient que l’avenir est dans la technologie et qui veulent avoir une chance de profiter de l’avenir du travail à domicile et, ultimement, de l’avenir lui-même, devraient songer à ajouter des FNB de titres technologiques à leur portefeuille.