La pandémie actuelle soumet le secteur de l’assurance vie à une grosse pression. Bien qu’en ces temps de crise sanitaire, elle reste un secteur et un produit clé, nombre de ces compagnies doivent faire face à des défis financiers de taille, rapporte ThinkAdvisor.
Des défis financiers à relever
Les actions des compagnies d’assurance vie ont été particulièrement frappées par la chute du marché, encore plus que le marché global. Cela s’explique essentiellement par leur portefeuille d’investissement.
En raison de l’environnement réglementaire et de la nature conservatrice de l’assurance vie, les assureurs vie sont fortement exposés aux obligations. Et malheureusement pour eux, ces produits ne sont pas les plus prisés alors que leurs rendements, comme ceux des bons du Trésor, baissent.
Si leur portefeuille est une grande source d’inquiétude pour les assureurs, ce n’est pas la seule. Les assureurs vie sont également confrontés à la possibilité que leurs clients décident de ne pas payer leurs primes d’assurance pour utiliser ces fonds pour des besoins à plus court terme. Les assureurs vie avaient ainsi été confrontés à ce problème lors de la crise financière de 2008-2009 et n’excluent pas la possibilité que la situation se répète.
Tout miser sur la technologie
Malgré ces difficultés, la situation actuelle est profitable à ce secteur. La demande des consommateurs dans l’ensemble du secteur a ainsi connu une forte hausse et continue d’augmenter. Les compagnies d’assurance qui ont misé sur la technologie sont les plus à même de répondre à la demande immédiate et croissante. Les compagnies ne doivent toutefois pas se reposer sur leurs lauriers et continuer d’évoluer en même temps que les facteurs du marché.
Certaines compagnies ont réussi à tirer leur épingle du jeu pendant la pandémie en traitant les demandes avec l’aide de la technologie. Les insurtech répondent ainsi plus rapidement que les fournisseurs traditionnels à l’augmentation des demandes et fournissent souvent plus rapidement les couvertures. De plus, les clients n’ont pas besoin de sortir de chez eux pour obtenir leur couverture, ni de rencontrer des agents en direct ou encore de consulter un médecin.
Pour faire face, les assureurs traditionnels décident soit de fournir leurs propres outils, ou de s’associer à un fournisseur de technologie. Désormais, les jeunes entreprises et les fournisseurs traditionnels tentent même de faire valoir l’intérêt commercial de leurs outils technologiques pour qu’ils soient plus largement adoptés et remplacent les aspects traditionnels du contrôle et de la souscription.
À quoi s’attendre?
Difficile de connaître exactement l’impact de la COVID-19 sur le secteur de l’assurance sur le long terme. Pour le moment, le secteur se prépare à faire face à une hausse des demandes d’indemnisation. Cependant, ce scénario semble peu probable puisque beaucoup de malades du coronavirus devraient se rétablir complètement. De plus, les victimes du virus sont surtout des personnes âgées de plus de 70 ans qui ne sont donc probablement pas couvertes par les compagnies d’assurance vie. Ces dernières seront donc peut-être bien moins impactées qu’on pourrait le croire initialement.
Les compagnies suivent néanmoins de très près l’évolution de la pandémie. Plusieurs posent des questions concernant le virus aux demandeurs afin de savoir s’ils ont reçu un diagnostic de la COVID-19 ou s’ils cherchent des traitements pour des symptômes qui pourraient être ceux associés à cette maladie. Si c’est le cas, la couverture des demandeurs peut être reportée jusqu’à que le test soit négatif ou que les symptômes disparaissent.
Les compagnies devraient encore s’adapter dans les semaines qui suivent. La manière dont les compagnies proposent leurs produits aux clients évoluera encore comme les techniques d’assurance traditionnelle jusqu’à s’adapter parfaitement à cette nouvelle réalité