En raison de la volatilité des marchés boursiers mondiaux, il est impossible de prévoir avec précision ce qui se produira au cours d’une période prolongée marquée par l’incertitude financière.
Cet été sera cahoteux, mais loin d’être aussi amusant (ou aussi prévisible) que les montagnes russes de votre parc d’attractions favori. L’automne pourrait ne pas apporter de soulagement, même si les banques centrales interviennent prudemment pour amortir les secousses.
À l’Association canadienne des FNB, nous croyons que les fonds négociés en Bourse (FNB) peuvent contribuer efficacement aux portefeuilles de vos clients dans un contexte difficile.
Les FNB offrent des avantages distincts pour affronter des marchés ardus
Les FNB ne sont pas à l’abri des problèmes que connaît actuellement l’économie. Mais ils peuvent offrir des solutions conviviales pour les clients et les conseillers. Et, selon les besoins, les objectifs et l’horizon de placement des clients, ils pourraient présenter un avantage : le marché boursier est « en solde ». Pour d’autres investisseurs, l’avantage d’accepter une perte en capital sur leur investissement sera d’en faire don à une cause qui leur est chère pour bénéficier du crédit d’impôt.
Bien que les FNB et d’autres placements fondés sur le marché, comme les fonds communs de placement et les actions individuelles, réagissent inévitablement aux changements du marché, les différences sont frappantes. Les FNB offrent la diversification qui permet d’atténuer les risques que les actions et les obligations individuelles ne peuvent pas offrir, et ce, à un coût (habituellement) inférieur et avec une plus grande efficacité fiscale que les fonds communs de placement.
Les gestionnaires de FNB, y compris les gestionnaires actifs, n’ont pas besoin de vendre des placements importants pour satisfaire des ordres de rachat en hausse, comme peuvent y être forcés les gestionnaires de fonds communs de placement, entraînant ainsi la réalisation de gains en capital. Les FNB peuvent donc être mieux acceptés que les fonds communs de placement par des investisseurs de plus en plus sensibles aux frais et soucieux de la valeur, pour lesquels les réformes axées sur le client ont rendu les coûts d’investissement plus transparents. (Imposées par les réformes axées sur le client, les conversations approfondies avec les clients au sujet des produits et des risques qui y sont associés peuvent également atténuer les regrets concernant la sélection des produits qu’ils pourraient avoir avec le recul.)
Un point de vue du terrain est avantageux pour comprendre les réalités d’aujourd’hui
Pour mieux comprendre les complexités de la volatilité, nous avons également sollicité les commentaires de plusieurs entreprises membres afin de vous aider à gérer les relations avec vos clients en tenant compte des obstacles que vous pourriez rencontrer.
« Nous nous trouvons dans un cycle économique sans précédent, attribuable à la pandémie, suivi de mesures gouvernementales pour relancer l’économie, a déclaré Lisa Langley, fondatrice et chef de la direction d’Emerge Canada Inc., une entreprise établie à Toronto. Il y a maintenant des problèmes de chaîne d’approvisionnement, d’autres perturbations et une guerre en Europe qui a accentué les coûts du carburant. Toutes les conditions sont donc réunies pour générer de la volatilité. Nous sommes en territoire inconnu. »
Bill DeRoche, chef des placements chez AGF Investments LLC, a également souligné d’autres circonstances extraordinaires : « Nous sommes maintenant dans un régime différent. Auparavant, il y avait une période d’expansion, mais depuis la première semaine de novembre 2021, l’inflation est la principale préoccupation de la plupart des banques centrales; il s’agit pour la plupart des investisseurs de leur première expérience en matière d’inflation. Pour beaucoup de gens, il s’agit d’un nouveau sujet de conversation. »
Selon Randall Alberts, premier vice-président et chef de la distribution chez CI Global Asset Management, « il est important de se rappeler que les marchés baissiers sont relativement courts comparativement aux marchés haussiers ». L’indice S&P 500 a chuté de 2 % ou plus pendant 41 jours de bourse en 2008; toutefois, l’expansion économique entre 2008 et 2020 a duré 133 semaines et l’indice S&P 500 a augmenté de 528,9 %. « Jamais auparavant n’avons-nous eu des taux d’intérêt aussi bas pendant aussi longtemps, sans parler de la pandémie ni du traitement numérique de l’information, qui ont potentiellement augmenté l’incidence de la volatilité. »
Les forces des FNB leur permettent de bien performer dans toutes les conditions de marché
Il y a cinq ou dix ans, les FNB offerts aux investisseurs canadiens étaient plutôt simples, mais ils sont maintenant beaucoup plus sophistiqués, a déclaré Bill DeRoche. « Il est important que les clients sachent que les FNB s’adaptent à divers environnements, qu’ils sont si différents qu’ils peuvent soutenir de nombreuses stratégies de placement et qu’ils peuvent générer de bons rendements dans toutes les conditions. Les investisseurs peuvent trouver le niveau de complexité dont ils ont besoin pour leurs portefeuilles spécifiques. »
Les FNB offrent facilité d’accès, diversification, liquidité et transparence des placements sous-jacents, a indiqué Randall Alberts. « Ces attributs permettent aux investisseurs de mieux positionner leur portefeuille en fonction de leur tolérance au risque et de leur horizon de placement. Les cours interjournaliers signifient que les FNB ont beaucoup plus de liquidités et peuvent réagir plus rapidement à des changements de situations. Cela constitue des avantages en période de volatilité. »
Pour Lisa Langley, « si vous êtes vraiment un investisseur, vous investissez sur différentes périodes. La volatilité se prête bien aux achats périodiques par sommes fixes avec les FNB et au choix d’une combinaison stratégique de FNB qui convient à différents horizons de placement ». Et vous pouvez acheter certains FNB à des creux historiques avec le potentiel de croissance à long terme : « Les achats périodiques par sommes fixes sont utilisés pour obtenir des unités à un prix inférieur. »
Les types de produits qui pourraient convenir dans l’environnement d’aujourd’hui comprennent les FNB alternatifs liquides, qui peuvent offrir une diversification et une protection contre les baisses, et minimiser les baisses. Les conseillers pourraient également envisager d’utiliser des FNB à bêta intelligent, des FNB d’options d’achat couvertes et des fonds à concentration divisée (divided-focused) pour amortir l’impact de la volatilité.
Tous les FNB axés sur les actions sont exposés aux forces du marché. Toutefois, les corrélations peuvent différer, de sorte que la volatilité au niveau du portefeuille peut être atténuée par le choix de la bonne combinaison. Par exemple, un FNB qui déploie une stratégie de couverture peut réduire l’impact des baisses et offrir un potentiel de rendement positif avec une plus faible volatilité du portefeuille.
Par ailleurs, un FNB factoriel largement diversifié axé sur les investissements dans les infrastructures pourrait présenter moins de volatilité et un potentiel de rendement plus élevé. Les investisseurs qui ont des perspectives à long terme voudront peut-être encore envisager des FNB axés sur l’innovation. Ces fonds (et leurs actions sous-jacentes) subissent actuellement de plein fouet la chute du marché, mais devant les projections de croissance plus lente à court terme, ces FNB peuvent être la bonne stratégie pour contrer l’inflation.
Un certain nombre d’entreprises affiliées à l’Association canadienne des FNB proposent des FNB conçus pour gérer le risque, et il existe encore plus de produits qui pourraient répondre aux besoins de vos clients peu enclins à prendre des risques.
Les membres de l’Association canadienne des FNB, notamment ceux que nous avons interrogés, produisent également diverses ressources éducatives pour vous aider, vous et vos clients, à vous y retrouver dans les options de gestion de placements et à prendre des décisions plus réfléchies. Les stratégies et les tactiques qu’ils déploient comprennent des équipes de services facilement accessibles, des webinaires publiés sur YouTube, des articles commandités dans la presse d’affaires, ainsi que du contenu de soutien partagé par courriel et extranet, ou accessibles sur le Web et dans les médias sociaux.
Les conseillers peuvent mettre la volatilité au service de leurs clients
Qu’est-ce que ces membres avaient prévu au sujet d’un changement dans les tendances actuelles, et de quelles autres considérations les conseillers devraient-ils tenir compte lorsqu’ils guident les clients au travers des zones de turbulences?
« Nous sommes dans un contexte d’inflation élevée; c’est pernicieux et nous devons composer avec cela. Mais la bonne nouvelle, c’est que la Réserve fédérale va la combattre… Je ne vois pas de récession de sitôt », a déclaré Bill DeRoche. Pour l’instant, les conseillers peuvent gérer le risque de baisse en choisissant les bons FNB, mais ils doivent éviter prudemment les billets à ordre négociés en bourse, car certains ont clôturé très rapidement en raison de la volatilité, a-t-il ajouté.
« La volatilité n’est pas une mauvaise chose et elle fait partie de notre vie, a déclaré Lisa Langley. Cela nous ramène toujours aux raisons pour lesquelles les investisseurs investissent, à leurs objectifs et à la nécessité de tirer parti de la volatilité. Ils essaient de calmer la surchauffe de l’économie, et je crois qu’un atterrissage en douceur est possible. Il faudra juste un certain temps pour revenir au point où nous en étions. »
L’incertitude est le principal facteur de volatilité, selon Randall Alberts, et les circonstances donnent aux conseillers l’occasion de se distinguer : « Soyez présents et acceptez le stress que génèrent les temps difficiles. Regardez l’offre à votre disposition et examinez les FNB qui pourraient convenir le mieux dans des conditions de marché difficiles. »