L’intérêt croissant porté aux régimes communs de rentes viagères à paiements variables a poussé l’Institut canadien des actuaires à se pencher sur les enjeux actuels de ces régimes.
Les régimes communs de rentes viagères à paiements variables (RVPV) offrent une solution de rechange souple par rapport aux régimes traditionnels de rentes garanties, pointe l’Institut canadien des actuaires (ICA) dans un nouveau rapport intitulé Examen des éléments de conception d’un régime commun de rentes viagères à paiements variables.
Ces régimes permettent aux retraités de convertir un montant forfaitaire en un revenu viager qui varie en fonction de l’expérience liée aux placements et à la mortalité. Le rythme de l’adoption de ces régimes est susceptible de connaître une certaine accélération, observe le rapport.
Cependant, l’essor de cette alternative est entravé par les enjeux réglementaires et par le manque de moyens efficaces permettant de communiquer les risques aux personnes participantes, précise ce même rapport.
Un autre obstacle est l’absence de consensus sur les éléments optimaux de conception des régimes communs. C’est d’ailleurs sur le sujet de la conception des régimes communs que s’est concentré l’ICA dans ce rapport.
Les auteurs du rapport pointent la nécessité d’effectuer un examen attentif de trois éléments au moment d’opérer un choix et d’arbitrer entre le risque et le rendement :
– les régimes communs ouverts présentent habituellement moins de risques que les régimes communs fermés, surtout lorsque ces derniers sont principalement composés de personnes participantes plus âgées.
– une politique de taux de référence variable doit inciter la prudence au moment de choisir les hypothèses de taux.
– la comptabilisation différée des gains et des pertes peut réduire sensiblement le risque associé à la modification des prestations. Mais elle augmente souvent le risque de déficit et de faillite, ce qui pourrait nuire à l’attraction de nouveaux participants.