L’intérêt des Canadiens pour les placements durables ne cesse de grandir, révèle la cinquième étude annuelle sur le Jour de la Terre de Placements Mackenzie. Toutefois, cette catégorie de placements continue de soulever des questions.
L’adoption de placements durables, soit des placements qui produisent des rendements financiers, mais qui ont également une incidence positive sur l’environnement, a cru de trois points de pourcentages entre 2023 et 2024, passant ainsi de 20 % à 23 %.
Et cette croissance devrait continuer puisque 45 % des répondants au sondage de Mackenzie assurent qu’ils ajouteront de tels placements à leurs portefeuilles d’ici les deux prochaines années.
Toutefois, malgré ces chiffres encourageants, 61 % des Canadiens, soit autant que l’an passé, se disent préoccupés par l’écoblanchiment et la transparence en matière de gouvernance d’entreprise dans le segment de l’investissement durable.
Un autre 43 % pensent que l’investissement manque de lignes directrices ou de normes claires et que de plus, ils produisent des rendements inférieurs à ceux des placements traditionnels, malgré les experts et études qui disent et prouvent le contraire.
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Finalement, seuls 33 % des investisseurs faisant affaire avec un professionnel des services financiers ont abordé le sujet de l’investissement durable.
« Il est encourageant de constater un intérêt croissant pour l’investissement durable et son adoption, qui témoigne d’un virage vers l’harmonisation des objectifs financiers avec les considérations environnementales et sociales, a déclaré Fate Saghir, vice-présidente principale, développement durable, Placements Mackenzie. Toutefois, il est également clair que notre secteur a encore du travail à faire pour répondre aux préoccupations et aux idées fausses concernant l’écoblanchiment, la transparence et le rendement. De plus, compte tenu de la popularité montante des placements durables, les conseillers et conseillères peuvent profiter d’une excellente occasion de renforcer et d’élargir leurs relations avec les clients et clientes en les aidant à comprendre le rôle que jouent les placements durables dans la construction de portefeuilles. »
La transition énergétique, un concept populaire
Outre les placements durables, l’étude s’est également penchée sur le concept de la transition énergétique, qui met sur le passage des sources d’énergie traditionnelle aux sources d’énergie renouvelable et à faibles émissions de carbone, et a constaté que les Canadiens sont familiers avec celui-ci.
Près de la moitié des investisseurs (48 %) envisagent ainsi d’investir dans des sociétés axées sur la transition énergétique afin de contrer le réchauffement de la planète d’ici les deux prochaines années. Et 77 % des répondants qui ont déjà ce type de placements comptent augmenter leur exposition à ces derniers.
De plus 69 % des sondés estiment qu’investir dans la transition énergétique créera un monde meilleur pour les générations futures et aura un effet positif à long terme sur l’environnement (67 %) et notre santé (65 %).
Mais seuls 38 % des investisseurs affirment bien comprendre la taille et l’ampleur de la transition énergétique en cours et des occasions de placement qui en découlent.
« Les occasions liées à la transition énergétique continueront de croître à mesure que le monde se dirige vers un avenir sobre en carbone, a commenté Fate Saghir. Le secteur de la finance, y compris les gestionnaires de placements et les conseillers et conseillères, a un rôle important à jouer pour rendre les connaissances et la formation accessibles. Nous devons en arriver à un point où les Canadiens et Canadiennes peuvent être certains que leurs placements produiront des rendements et auront une incidence réelle et positive sur notre planète à l’échelle locale et mondiale. »
Cette étude a été menée en ligne du 19 au 25 mars 2024 auprès de 1500 Canadiens majeurs.