« Au cours du premier semestre, nous déploierons une nouvelle ligne de produits alternatifs. Nous nous y préparons depuis un an déjà », signale Ann-Rebecca Savard, conseillère aux ventes et à l’investissement.
Annoncée il y a peu par Finance et Investissement, la distribution par MICA du Fonds Rivemont crypto est la première salve lancée par ce cabinet multidisciplinaire en direction d’un secteur qui gagne en popularité.
« Dans le cas du Fonds Rivemont crypto, il y a eu une demande de clients. C’est pourquoi notre processus d’acceptation a été plus rapide », dit Ann-Rebecca Savard.
MICA distribuera-t-elle les autres produits de Rivemont, à savoir le Fonds Rivemont Alpha (à rendement absolu) et le Fonds Rivemont MicroCap (de style valeur) ? « Nous les trouvons intéressants et nous sommes ouverts à cette possibilité », répond la conseillère aux ventes et à l’investissement.
Un « énorme » intérêt
Ann-Rebecca Savard qualifie « d’énorme » l’intérêt des conseillers à l’égard des fonds alternatifs.
« Nous développerons une ligne de produits alternatifs en raison de la demande des clients, celle des conseillers qui est énorme, de la compétition féroce en gestion de patrimoine et en raison de l’impact de l’inflation », dit-elle.
Chez MICA, les produits alternatifs seront distribués par les représentants de courtier sur le marché dispensé.
Comme le spécifie le règlement 31-103 de l’Autorité des marchés financiers, le titre de représentant de courtier sur le marché dispensé s’obtient suite à l’une des conditions suivantes : avoir passé l’examen du cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada; ou l’examen sur les produits du marché dispensé de l’Institut IFSE; ou par le fait d’avoir le titre de CFA ainsi qu’un an d’expérience pertinente.
Trop peu sur les rangs
En revanche, le titre de représentant de courtier sur le marché dispensé a perdu de son aura.
« Sans avoir de chiffres précis en tête, je dirais que chez MICA, la moitié des représentants de courtier sur le marché dispensé n’ont pas renouvelé leurs permis au cours des dernières années. Et parmi ceux qui l’ont conservé, un certain nombre ne l’utilisent presque jamais », dit Ann-Rebecca Savard.
La conseillère aux ventes et à l’investissement explique cette situation par une certaine réputation des marchés dispensés. « Le secteur est perçu comme étant risqué. Il y a eu des situations, et des investisseurs ont été échaudés dans le passé », ajoute-t-elle.
En conséquence, la confiance est à rebâtir. « J’ose espérer que cette confiance reviendra avec le temps. Et il est possible que les nouvelles générations d’investisseurs voient le secteur d’un œil neuf », précise Ann-Rebecca Savard.
Chose certaine, les conseillers devront ajouter les fonds d’investissements alternatifs dans leur coffre à outils.
« Il y a quelques années, l’ESG ne faisait pas partie du quotidien des conseillers. Aujourd’hui, les clients en redemandent et ils doivent être prêts à répondre à toutes leurs questions. Je pense que la même chose se produira avec les produits alternatifs. Comme avec l’ESG, les conseillers devront être prêts à répondre aux questions des clients avant même qu’elles ne leur soient posées ! », affirme Ann-Rebecca Savard.