Quels que soient les outils utilisés pour investir, Robyn Graham, une analyste financière agréée qui compte une dizaine d’années d’expérience en gestion de portefeuille auprès de deux chefs de file de la gestion d’actifs en FNB seulement, affirme que les investisseurs ont besoin de conseil financier.
Ces conseils peuvent les aider notamment à vérifier leur composition d’actifs en fonction de leur niveau de risque et de leurs objectifs, tels que définis dans une politique d’investissement personnelle. Car en tant qu’outils de placement dans un portefeuille, les FNB peuvent être simples ou complexes. Par exemple, un seul FNB équilibré à gestion active pourrait suffire pour un investisseur autonome, alors qu’un gestionnaire d’expérience pourrait négocier de façon active plusieurs FNB quotidiennement.
Pour John C. Bogle, fondateur de Vanguard, l’investisseur moyen devrait éviter les effets d’érosion de la richesse qu’entraînent les transactions coûteuses. Ainsi, son conseil en matière d’investissement, qui n’a pas changé à mesure que les FNB gagnaient en popularité au cours de sa vie, était : trouvez un fonds indiciel traditionnel pas cher et conservez-le à long terme. Aux investisseurs qui aimaient la notion de FNB sectoriels, il disait dans son livre : « Investissez dans les FNB adéquats et ne les échangez pas ».
Deborah Frame est présidente et chef des placements chez Frame Global Asset Management, à Toronto, une filiale de Quintessence Wealth. Elle décrit l’investissement dans les FNB comme une occasion d’accéder à la partie du marché dirigée par la macroéconomie et la géopolitique. Son entreprise utilise les FNB à large spectre pour créer des portefeuilles modèles afin de réduire le risque dans différents contextes économiques.
« Il s’agit d’un ensemble de compétences » distinctes de celles de la sélection de titres, dit-elle. Ces compétences sont particulièrement importantes, vu qu’une étude qui fait référence (Brinson et al) montre que les rendements de portefeuille sont en grande partie déterminés par la répartition d’actif, alors que seulement 10 % le sont par des investissements spécifiques.
Par ailleurs, les investisseurs prêts à payer pour obtenir du conseil et ceux qui s’intéressent aux FNB pourraient être les mêmes. Les résultats d’une étude de Credo consulting montrent que ceux qui investissent dans les FNB sont plus susceptibles d’avoir un conseiller que les autres investisseurs (28 % par rapport à 19 %, respectivement). Cela pourrait venir du fait que ces derniers n’ont pas suffisamment de connaissances en investissement pour être conscients de ce qu’ils ignorent. L’étude montre également que ceux qui investissent dans les FNB ont plus de connaissances en finances que ceux qui n’y investissent pas : les premiers obtiennent une note de 79 % dans un test, alors que les seconds obtiennent 29 %.