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« Théoriquement, elles doivent s’établir partout à travers le monde, mais en réalité elle ne le sont qu’au Canada. Avant même ne connaître ces normes, le Canada s’est compromis en disant qu’il allait se conformer, les Etats-Unis ont dit non et l’Europe a dit nous on va regarder », fait remarquer René Hamel.

Il déplore notamment que les nouvelles normes en matière d’évaluation de passif renient ce qui « ce qui se fait de bien au Canada », c’est-à-dire en recommandant d’« évaluer le passif, année après année, avec un taux unique déconnecté de l’actif et ne plus reconnaître l’appariement entre l’actif et le passif ».

René Hamel explique de cette nouvelle façon d’estimer aura un important impact sur la volatilité des assureurs. Il croit que l’industrie, les gouvernements et les régulateurs du Québec et du Canada doivent continuer de mener une bataille contre l’arrivée de ces normes à l’international.

« Nous avons créé des simulations avec les normes actuelles et ensuite avec les nouvelles. Il n’y avait pas beaucoup d’assureurs au Canada qui ne faisaient pas faillite ou encore passaient sous la tutelle de l’autorité. »

Taux d’intérêt

Durant sa présentation, il mentionne que les défis de SSQ pour l’avenir sont les mêmes que ceux de l’industrie. La période prolongée de bas taux d’intérêt fait sans surprise partie de ses préoccupations.

« Les assureurs évolueront peut-être vers les produits où ils prendront des risques à l’intérieur de certaines balises. Si les taux d’intérêt vont au delà ou en deçà de ces balises, il pourrait y avoir réduction ou augmentation des primes », dit-il.

RVER

Lors de la période de questions, le président de SSQ s’est fait interpelé par Christiane Bergevin, vice-présidente exécutive, Partenariats Mouvement et développement des affaires de Desjardins. Elle lui a demandé ce qu’il pensait de l’arrivée du Régime volontaire d’épargne retraite (RVER) et de sa distribution.

« L’industrie des assurances est en accord avec l’implantation du RVER pour faciliter l’épargne. J’ai un peu plus de difficulté avec les contraintes imposées par le gouvernement pour les RVER. On veut que des régimes soient administrés pour de petites entités et on impose des limites assez faibles pour les frais. C’est selon moi demander de réaliser des choses sans se donner les moyens d’y arriver. L’objectif est louable, mais il faut demeurer réaliste par rapport aux résultats », a répondu le président de SSQ.

La relève du 450

Le passage de René Hamel à Montréal concordait aussi avec la première pelletée de terre de l’immeuble qui abritera les nouveaux bureaux de SSQ à Longueuil.

Les assureurs de Québec font parler d’eux pour leur offensive afin de recruter de la relève dans leur région, mais plusieurs d’entre eux souhaiteraient solidifier leur présence à Montréal.

Le président de SSQ a fait savoir à Finance et Investissement que c’est entre autres pour attirer la relève qui habite sur la Rive-Sud que l’assureur a choisi d’y construire sa tour de 12 étages d’une valeur de 65 M$.

René Hamel a aussi rapporté certains chiffres de SSQ de 2011 :

  • 11 sièges sociaux dont 4 dans le top 10 au Canada
  • 18 G$ en primes
  • 10 600 emplois
  • 550M $ de masse salariale
  • 464 M$ en taxes et impôts.