Cela aurait pu être judicieux de faire la rotation des titres réputés à forte croissance pour se réfugier dans les titres de valeur, mais il y a un an, souligne Julie Hurtubise, conseillère en placements chez Gestion de patrimoine TD en entrevue avec Les Affaires.
Évidemment, il est toujours le temps de le faire si on le désire vraiment, mais cela sera moins avantageux. L’experte souligne cependant qu’« on ne peut jamais savoir d’avance les risques associés à une rotation ».
Actuellement, il semble évident que les marchés favorisent la valeur, mais il n’est pas impossible que la tendance change notamment si les données d’inflation diminuent légèrement et que les banques centrales utilisent un vocabulaire un peu plus accommodant.
Il est important de rappeler que les investisseurs qui misent sur la valeur tentent de dénicher des titres qui sont sous-évalués, alors que ceux qui préfèrent la croissance vont rechercher une forte croissance des bénéfices.
Toutefois, l’experte estime que plutôt que de se focaliser sur cette opposition, les investisseurs auraient meilleur temps de comprendre les fondamentaux des compagnies dans lesquelles ils investissent où dans lesquelles ils désirent investir.
Julie Hurtubise estime ainsi qu’il y a encore des aubaines sur le marché, tout dépendant de comment on définit une aubaine. Certes, les prix sont encore historiquement élevés mais y’a toujours des opportunités.
Elle estime que certains secteurs sont particulièrement intéressants, notamment ceux des biens de consommation, des soins de santé, des services publics et des télécommunications. Ces quatre secteurs seront certainement les moins touchés en cas de récession puisque les gens sont encore obligés de manger, de se soigner ou de téléphoner. « Les dividendes sont intéressants et il y a un potentiel de croissance malgré la conjoncture économique », affirme-t-elle.
Pour ce qui est de l’an prochain, l’experte affirme s’attendre à une première moitié d’année encore volatile, mais une deuxième moitié plutôt favorable à la croissance. « On croit que les banques centrales ralentiront leur politique de taux ce qui pourrait inverser la tendance et accommoder les marchés une fois que l’inflation sera un peu plus sous contrôle », conclut-elle.