La firme rapporte qu’au courant du dernier mois, plusieurs investisseurs internationaux ont converti des placements en liquidités. Parmi les répondants, 27 % estiment avoir une proportion plus importante d’argent comptant que d’argent placé, comparativement à 12 % en juillet.

Les liquidités représentent maintenant 5,1 % des portefeuilles mondiaux. Il y a un mois elles en occupaient 4,5 %, selon Merrill Lynch.

En se tournant vers les liquidités, les gestionnaires de fonds délaissent les actions. Le sondage révèle que les répartitions d’actif où les actions prédominent se font plus rares. Elles sont en baisse de 17 points de pourcentage depuis un mois et représentent 44 % pour le mois d’août.

« Le nombre de répondants qui se préparent à une chute du marché des actions dans les trois prochains mois est à son plus haut niveau depuis octobre 2008 », note Merrill Lynch.

Réfugiés



La peur d’une crise géopolitique serait la plus grande motivation derrière cette tendance vers une réduction du risque. Parmi les répondants, 45 % la nomment comme risque numéro un, comparativement à 28 % il y a un mois. 

Les investisseurs seraient aussi moins optimistes par rapport aux chances que l’économie se solidifie dans la prochaine année, 56 %. Le mois passé, ils y croyaient à 69 %.

« La bonne performance des marchés tire à sa fin ou à tout le moins prend une pause, alors que les investisseurs tentent de se réfugier alors qu’ils digèrent les derniers événements sur la scène internationale et la possibilité que les taux augmentent », explique Michael Hartnett, stratégiste en chef des investissements chez BofA Merrill Lynch Research.


L’Europe n’est plus la destination d’investissement qu’elle a déjà été. Selon le sondage, les investisseurs dont la surcharge est constituée d’actions européennes sont en décroissance. Ils représentent 13 %, une baisse de 22 points de pourcentage en un mois. De plus, 30 % des investisseurs mondiaux croient, selon l’étude, que la perspective à plus long terme sur douze mois est pire en Europe qu’ailleurs.

Les marchés émergents sortent du lot

Sur une note plus positive, le sondage démontre que les marchés émergents, et à un niveau moindre, le Japon, semblent éviter ce vent de pessimisme. Au total, 30 % des répondants disent posséder des actions japonaises en grande quantité, comparativement à 26 % en juillet.

Un total de 224 panélistes avec 675 milliards de dollars US en actifs sous gestion a participé à cette étude conduite du 1er au 7 août.