Global Women Equity Corporation (GWEC) a déjà choisi Jarislowsky Fraser, de Montréal, pour gérer le futur fonds qui investira 80 % de son actif dans les entreprises ayant démontré leur appui aux causes des femmes et leur leadership dans l’égalité entre les hommes et les femmes, en milieu de travail.
Quatre des plus hauts dirigeants chez Jarislowsky Fraser sont des femmes.
Conscient du mandat souvent flou des fonds socialement responsables, GWEC a dressé une grille de critères mesurables pour identifier les entreprises candidates, explique Alexis Klein, 43 ans, le fondateur de GWEC à l’origine du concept de ce fonds.
Les critères incluent l’adhésion formelle aux principes d’automatisation des femmes des Nations Unies et à ceux de la Commission européenne, ainsi que l’appui ou l’adhésion à l’organisme Catalyst.org
Le fonds exigera aussi qu’un minimum du quart des membres du conseil d’administration et des hauts dirigeants des entreprises soit composé de femmes.
GWEC a donc identifié un univers de placement d’environ 600 sociétés dans le mode dont Coca-Cola, Banco Do Brasil, Accenture, BNP Paribas, Vodafone et Dow Chemical.
De plus, plus 0,5 % de l’actif du fonds iront au financement de causes offrant la promotion
Directeur du marketing des Fonds Scotia jusqu’en 2010, Alexis Klein lance le fonds avant même d’avoir franchi toutes les étapes afin d’être en avant de la vague. Il prédit en effet que la cause des femmes gagnera en popularité à l’intérieur de la catégorie des fonds socialement responsables, au cours des prochaines années.
Ce fonds vise aussi à attirer les femmes investisseures, une cohorte de plus en plus nombreuse.
Si Jarislowsky Fraser s’est déjà joint à l’aventure, M. Klein doit encore convaincre une grande banque canadienne de prendre le fonds sous son aile pour en assurer la mise en marché et la distribution.
« C’est financièrement impossible pour nous d’envisager le dépôt d’un prospectus et d’assurer seul la distribution. La banque a déjà des prospectus modèles auxquels elle peut y ajouter quelques pages. Elle a surtout tout le réseau de distribution », confie l’unique actionnaire de GWEC.
Alexis Klein vise une banque qui a la réputation d’appuyer les causes des femmes. La Banque de Montréal ayant une femme d’affaires sur la couverture de son rapport annuel, il y a fort à parier qu’elle recevra un appel de Alexis Klein.