AIMA – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 09 Dec 2024 12:25:39 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png AIMA – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le marché du crédit privé dépasse les trois trillions de dollars https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/le-marche-du-credit-prive-depasse-les-trois-trillions-de-dollars/ Mon, 09 Dec 2024 12:25:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104547 ZONE EXPERTS — Et maintient sa résilience en dépit d’un stress croissant.

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Une nouvelle étude de l’Alternative Credit Council (ACC), la filiale de l’Alternative Investment Management Association (AIMA) spécialisée dans le crédit privé, révèle que le marché mondial du crédit privé a atteint trois trillions de dollars d’actifs sous gestion (ASG).

Cette 10e édition de l’étude Financing the Economy, publiée en partenariat avec EY, montre que les prêts aux entreprises restent au cœur de la classe d’actifs, représentant environ 60 % du total des actifs sous gestion. Les investisseurs voient de plus en plus de valeur dans les prêts adossés à des actifs, la dette immobilière et les stratégies de dette d’infrastructure, qui représentent aujourd’hui environ 40 % du marché du crédit privé.

Voici les principales conclusions de cette étude :

Une croissance significative, mais stable

  • Nous estimons que le marché total du crédit privé est maintenant susceptible d’être supérieur à 3 trillions de dollars américains dans le monde.
  • Au cours de la seule année écoulée, les personnes interrogées dans le cadre de notre enquête ont déployé environ 333,4 billions de dollars de nouveaux capitaux, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 203 billions de dollars investis en 2022.
  • L’augmentation des volumes déployés a été principalement le fait des grandes entreprises, 20 % des plus grands gestionnaires de crédit privé représentant près de 80 % du volume global de capitaux.
  • Ce résultat souligne le rôle croissant du secteur dans la finance mondiale et sa résilience continue, malgré les chocs réguliers et l’incertitude économique persistante ayant affecté le marché au cours des cinq dernières années.
  • Les prêts aux entreprises, y compris les titres de prêt collatéralisés (CLO) du marché intermédiaire, restent le cœur de la classe d’actifs, représentant 58 % des actifs de crédit privé sous gestion de nos répondants.
  • Le marché du crédit privé continue de se consolider par le biais de fusions et d’acquisitions au sein du secteur de la gestion d’actifs, ainsi que par la formalisation de partenariats avec les banques.

La résilience à travers de multiples mesures

  • Les récentes périodes de taux d’intérêt élevés, l’inflation et l’impact à long terme de la pandémie continuent d’affecter les sociétés de crédit privé en portefeuille. Ces tensions se reflètent dans les valorisations, mais les ajustements restent modestes et cohérents avec l’environnement économique général.
  • Il y a eu une augmentation des ajustements significatifs de la durée des prêts, la moyenne rapportée par nos répondants passant de 8,07 % en 2023 à 11,65 % en 2024.
  • 74 % des personnes interrogées font état d’un excédent brut d’exploitation (EBE) en croissance ou en forte croissance dans les entreprises de leur portefeuille, tandis qu’environ 24 % font état d’un EBE globalement stable. 63 % déclarent que leurs ratios d’endettement sont le plus souvent inférieurs à 50 %.
  • La comparaison des données de l’ACC avec celles d’autres sources sectorielles indique que ces tensions sur le marché se situent dans les limites des scénarios prévus et n’atteignent pas un niveau susceptible de nuire de manière significative aux rendements des investisseurs ou de poser des risques pour la stabilité financière.

Repousser les frontières du crédit privé

  • La majorité des gestionnaires de crédit privé s’attendent à une croissance de leurs activités sur les stratégies et les marchés du crédit privé, qu’ils soient établis ou en développement.
  • Les prêts reposant sur des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure constituent désormais une part importante du marché, représentant collectivement 40 % des actifs sous gestion du crédit privé.
  • L’Europe et la région APAC devraient connaître une croissance significative, avec la poursuite du repli des banques, une meilleure connaissance des emprunteurs et une plus grande certitude réglementaire, ce qui rendra ces marchés plus attractifs pour les prêteurs.
  • La demande des investisseurs pour des actifs de crédit privé susceptibles de leur offrir une diversification et des sources alternatives de rendement reste forte.
  • Les objectifs de la politique gouvernementale visant à garantir des investissements supplémentaires dans des projets publics d’énergie et d’infrastructure devraient constituer une source importante d’occasions pour les fonds de crédit privés.

La gestion des risques reste une priorité absolue

  • La majorité des contrats de prêt dans les portefeuilles des répondants conservent deux clauses financières. La part des prêts cov-lite (un prêt covenant lite désigne un accord de prêt exempt des clauses protectrices habituelles au bénéfice de la partie prêteuse, NDLR) sur le marché du crédit privé reste significativement inférieure à celle du marché des prêts syndiqués à large échelle, les prêts cov-lite étant également plus susceptibles d’être trouvés dans les prêts de crédit privé aux grandes entreprises.
  • Les niveaux d’endettement des fonds de crédit privé restent modestes, 51 % des répondants à l’enquête utilisant un levier d’investissement compris entre 0,1 fois et 1,5 fois les fonds propres, tandis que 31 % indiquent qu’ils n’ont pas d’endettement.
  • Les données de l’ACC montrent que ces niveaux d’endettement sont conformes à ceux enregistrés au cours de la dernière décennie, malgré l’énorme croissance de la taille du secteur au cours de cette période.
  • Les banques sont les fournisseurs de financement les plus courants des fonds de crédit privés, mais les compagnies d’assurance, les autres gestionnaires d’actifs et le marché obligataire ont connu une certaine croissance en tant que fournisseurs alternatifs de financement.
  • Les données de l’ACC montrent que les échéances de refinancement sont échelonnées au cours des prochaines années et que les opportunités de refinancement restent une source clé de déploiement de capital pour les prêteurs.

Le crédit privé est une composante essentielle et croissante des portefeuilles des investisseurs

  • Les partenaires de prêt continuent d’être plus sophistiqués dans la manière dont ils s’exposent à la classe d’actifs et dans leurs attentes en ce qui concerne la conception des produits et les pratiques de gestion des risques.
  • La transparence reste un facteur clé de différenciation pour les investisseurs lorsqu’ils évaluent les gestionnaires. 74 % des gestionnaires rendent compte de leurs portefeuilles sur une base trimestrielle ; 24 % le font sur une base mensuelle. 90 % des répondants déclarent évaluer leurs prêts tous les trimestres ou plus fréquemment, et la majorité d’entre eux déclarent avoir recours à une expertise externe en matière d’évaluation sur une base régulière.
  • La collecte de fonds a commencé à se stabiliser et à s’améliorer en 2024 après le ralentissement relatif des dernières années. Les données du secteur suggèrent que de nombreux investisseurs restent sous-affectés au crédit privé et que les inquiétudes concernant la performance du crédit privé s’estompent.
  • Les clients de détail sont une source croissante de capitaux pour les fonds de crédit privés, mais les progrès sont lents en dehors des États-Unis. La certitude réglementaire concernant les nouveaux véhicules d’investissement en Europe devrait accélérer l’intérêt des investisseurs de détail pour la classe d’actifs.
  • Les investisseurs continuent d’évaluer comment la croissance et la consolidation du marché peuvent avoir un impact sur les incitations des gestionnaires et sur leur performance globale.

Notons que l’Alternative Credit Council (ACC) est un organisme mondial représentant les sociétés de gestion d’actifs dans le domaine du crédit privé et du prêt direct. L’AIMA a créé l’Alternative Credit Council (ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et les prêts directs. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres, lesquels gèrent un trillion de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde. L’ACC est dirigé par son propre conseil d’administration, qui rend des comptes au Conseil de l’AIMA.

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Une décennie de leadership dans les Alt https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/une-decennie-de-leadership-dans-les-alt/ Fri, 08 Nov 2024 13:29:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104054 ZONE EXPERTS — Un jalon important pour l’AIMA.

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Le paysage de l’investissement alternatif évolue à un rythme sans précédent, façonné par les incertitudes économiques, les progrès technologiques et l’évolution de la dynamique géopolitique.

En octobre, le 10e Forum annuel des investisseurs mondiaux de l’AIMA a réuni à Toronto plus de 500 dirigeants de l’industrie, dont des personnalités comme Mark Steed et Robyn Grew pour explorer ces transformations. Alors que l’AIMA célèbre une décennie de leadership en matière d’investissements alternatifs, la10e édition de cette conférence phare pour les investisseurs a offert un point de vue d’initié sur les dernières tendances, les défis et les stratégies qui définissent le secteur des investissements alternatifs.

Voici les principaux points à retenir de l’événement :

  1. Les placements alternatifs continuent d’occuper une place prépondérante dans les portefeuilles des investisseurs, alors que le monde semble plus volatil et plus incertain que jamais.

Les investisseurs se tournent de plus en plus vers les investissements alternatifs pour gérer la volatilité, car la diversification et la compréhension de la dynamique des flux de trésorerie dans les actifs alternatifs restent cruciales en ces temps incertains.

  1. L’intelligence artificielle (IA) promet des gains d’efficacité et a déjà un impact sur les références du marché public, bien que l’intuition humaine demeure d’une importance cruciale.

L’IA est en train de devenir une occasion d’investissement importante, moteur de la dynamique du marché, mais il apporte également des défis de concentration sur les marchés publics, augmentant le besoin de stratégies diversifiées dans tous les secteurs. Les investisseurs institutionnels tirent parti de la technologie dans leurs processus, mais en tant que copilote pour une meilleure prise de décision avec responsabilité.

  1. Les fonds spéculatifs tiennent leurs promesses de portefeuille alors que l’intérêt se poursuit pour la protection contre les baisses et la génération d’alpha de niche avec transparence, personnalisation et alignement des intérêts.

Les fonds spéculatifs s’orientent vers une plus grande transparence et un partenariat, ce qui profite à la fois aux investisseurs et aux gestionnaires de fonds. Les comptes gérés et les stratégies basées sur des solutions permettent une gestion de portefeuille personnalisée avec des gestionnaires émergents et établis.

  1. Le crédit privé a montré une stabilité des rendements à mesure que les actifs augmentent.

Le marché du crédit privé continue de croître au-delà du prêt direct, avec des activités de financement spécialisé, de crédit structuré, d’investissement à impact, d’infrastructure et de financement secondaire qui gagnent en importance. Les prêteurs directs travaillent activement avec les emprunteurs pour naviguer dans un environnement microéconomique difficile et les fonds spécialisés trouvent de l’alpha dans les opportunités non couvertes.

  1. Des sorties plus longues du capital-investissement et un resserrement de la transaction créent des problèmes de liquidité qui stimulent les marchés secondaires.

L’environnement économique actuel entraîne des délais de sortie du capital-investissement plus longs, ce qui crée des contraintes de liquidité. Ce changement entraîne une augmentation de l’activité sur les marchés secondaires, permettant aux investisseurs d’ajuster leurs portefeuilles et de gérer la liquidité.

  1. Les investisseurs cherchent à faire plus avec moins, soulignant la nécessité pour les gestionnaires d’être des partenaires stratégiques et à long terme qui n’ont pas peur de divulguer quand quelque chose ne va pas, bien que la performance ajustée en fonction du risque dans l’ensemble soit toujours essentielle.

L’établissement de relations à long terme avec des gestionnaires externes transparents et stratégiques demeure une priorité absolue. La poussée vers des gestionnaires moins nombreux et plus fiables qui fournissent à la fois des résultats qualitatifs et quantitatifs devient de plus en plus critique pour atteindre une performance durable dans un contexte de marchés incertains, beaucoup se tournant vers les lancements de gestionnaires émergents pour bénéficier d’un alpha précoce qualifié.

  1. Il y a beaucoup de spéculations sur la façon dont le monde multipolaire évoluera, alors que la course aux partenariats continue de protéger l’accès essentiel à la chaîne d’approvisionnement et la transition vers un avenir plus durable.

Le changement mondial de puissance économique, marqué par la réduction des dépenses aux États-Unis et l’essor de la Chine, est en train de remodeler les stratégies d’investissement. Le changement climatique entraîne également une transition importante vers des investissements durables, les énergies renouvelables et les infrastructures devenant un objectif principal alors que les investisseurs s’adaptent à un nouveau paradigme géopolitique et économique.

  1. Il y a un brouillage des lignes entre les actifs publics et privés, soulignant la nécessité pour les investisseurs d’envisager une approche de portefeuille total pour la répartition de l’actif tout en veillant à ce qu’il y ait une prime de liquidité adéquate.

À mesure que les marchés du crédit public et privé convergent, les distinctions entre les classes d’actifs s’estompent. Ce changement exige que les investisseurs adoptent une approche holistique du portefeuille global qui équilibre les meilleures opportunités et les primes de liquidité avec la diversification sur les marchés publics et privés afin d’assurer un rendement constant.

Pour un résumé complet, allez sur le Site Web de l’AIMA.

Perspectives d’avenir

Les conclusions du Forum mondial des investisseurs de l’AIMA soulignent la nature dynamique du secteur de l’investissement alternatif. Alors que les défis macroéconomiques, les innovations technologiques et l’évolution des attentes des investisseurs continuent de stimuler le changement, l’adoption de stratégies adaptables et de partenariats stratégiques sera impérative.

En favorisant un dialogue ouvert et en partageant des idées mondiales, AIMA permet aux investisseurs et aux gestionnaires d’anticiper les tendances, d’atténuer les risques et de saisir les opportunités émergentes. Alors que le paysage de l’investissement alternatif continue d’évoluer, ceux qui traversent ces changements de manière réfléchie seront bien placés pour atteindre un succès durable dans un environnement de plus en plus complexe et concurrentiel.

À propos de l’AIMA

L’Alternative Investment Management Association (AIMA) est le représentant mondial du secteur de l’investissement alternatif, avec environ 2 100 entreprises membres dans plus de 60 pays. Les gestionnaires de fonds membres de l’AIMA gèrent collectivement plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs de fonds spéculatifs et de crédit privé.

L’AIMA s’appuie sur l’expertise et la diversité de ses membres pour assurer le leadership dans les initiatives de l’industrie telles que la défense des intérêts, l’engagement en matière de politiques et de réglementation, les programmes éducatifs et les guides de pratiques solides. L’AIMA s’efforce de sensibiliser les médias et le public à la valeur de l’industrie.

L’AIMA a créé le Conseil du crédit alternatif (Alternative Credit Council – ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et le prêt direct. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres qui gèrent plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde.

L’AIMA s’engage à développer des normes de compétences et de formation et est cofondateur du titre d’analyste agréé en investissements alternatifs (Chartered Alternative Investment Analyst – CAIA) — la première et unique norme de formation spécialisée pour les spécialistes en investissements alternatifs. L’AIMA est dirigée par son conseil d’administration.

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Rester fort : aperçu du sondage de l’AIMA sur les gestionnaires émergents https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/rester-fort-apercu-du-sondage-de-laima-sur-les-gestionnaires-emergents/ Fri, 04 Oct 2024 11:23:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103308 ZONE EXPERTS – Leur rôle dans le secteur devrait aller en s’accroissant.

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Dans un marché qui évolue rapidement, qui sont les gestionnaires de fonds alternatifs qui redéfinissent les stratégies d’investissement ? Tandis que la concurrence s’intensifie et que les conditions du marché évoluent, les gestionnaires émergents, les petites entreprises dynamiques, jouent un rôle essentiel dans le développement de l’avenir des gestionnaires de fonds alternatifs.

Le sondage Emerging Manager Survey 2024, mené par l’Alternative Investment Management Association (AIMA) en collaboration avec Marex Prime Services, au début de l’année, a fourni un aperçu complet des expériences, des défis et de la réussite de ces gestionnaires de la prochaine génération.

Le sondage, dont il s’agit de la quatrième édition, réuni les réponses de 171 gestionnaires de fonds alternatifs, qui représentent un total de 18,3 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion (ASG) et celles de 60 investisseurs supervisant plus de 400 G$ de capital. Le rapport propose une analyse approfondie des gestionnaires ayant des actifs sous gestion allant jusqu’à 500 M$, tout en incluant des informations comparatives sur les entreprises gérant jusqu’à 1 G$. Ces gestionnaires émergents, souvent considérés comme des innovateurs dans leur domaine, remodèlent souvent le paysage des fonds alternatifs.

Si les stratégies d’actions à long terme dominent toujours le secteur, leur popularité diminue légèrement, car un plus grand nombre de gestionnaires s’orientent vers des stratégies de crédit et de revenu fixe. Cette diversification reflète la capacité d’adaptation croissante des gestionnaires émergents en réponse à la demande des investisseurs pour des approches spécialisées. Le sondage révèle que l’ASG moyen des répondants s’élève à 107 M$, 70 % d’entre eux gérant entre 101 M$ et 499 M$.

Malgré l’examen minutieux des frais, les gestionnaires émergents ont maintenu des structures de frais stables, ce qui leur permet de répondre aux attentes des investisseurs. La commission de gestion moyenne s’élève à 1,37 %, avec une légère tendance à la hausse alors que des entreprises facturent à plus de 2 %, bien que la majorité d’entre elles se situe toujours en dessous de ce seuil. Les commissions de performance sont également restées stables. La moyenne de 16,36 % indique que les investisseurs continuent de récompenser les gestionnaires pour leurs bonnes performances tout en gardant à l’esprit les considérations de coûts.

Dans un environnement opérationnel difficile marqué par une inflation croissante et des changements économiques post-pandémiques, l’efficacité des coûts demeure une priorité absolue pour les gestionnaires émergents. Le sondage a révélé que le seuil de rentabilité moyen des ASG nécessaire pour maintenir les opérations est de 65 M$. Cela représente une légère augmentation par rapport aux 64 M$ évoqués en 2022. L’externalisation est devenue un moyen de plus en plus populaire de gérer les coûts opérationnels, de nombreux gestionnaires tirant parti de l’expertise externe pour faire évoluer leurs activités sans compromettre la qualité.

Il n’est donc pas surprenant que l’un des principaux obstacles auxquels se heurtent les gestionnaires émergents reste la recherche de capitaux. Le délai moyen pour conclure un nouvel investissement est passé de six à huit mois, ce qui s’explique par des processus de diligence raisonnable plus stricts et par la complexité croissante des structures de fonds. Il y a toutefois des raisons d’être optimiste : le sondage révèle que davantage d’investisseurs sont prêts à investir dans des fonds de plus petite taille. Près de la moitié des personnes interrogées ont indiqué qu’elles investiraient dans des fonds dont l’ASG est inférieur à 50 M$, ce qui témoigne d’une confiance croissante dans la flexibilité et le potentiel des gestionnaires de petite taille.

Les gestionnaires émergents sont bien placés pour jouer un rôle de plus en plus important dans le secteur des fonds alternatifs. Alors que les investisseurs continuent d’ouvrir leurs portes à des fonds plus petits et plus agiles, ces gestionnaires sont prêts à tirer profit de nouvelles occasions. Pour l’AIMA et Marex Prime Services, il est essentiel de soutenir ces pionniers pour que l’industrie des gestionnaires de fonds alternatifs reste innovante et tournée vers l’avenir.

Les gestionnaires émergents ne se contentent pas de suivre le rythme des changements dans l’industrie, ils en pavent la voie. En mettant l’accent sur la rentabilité, en restant en phase avec les investisseurs et en s’adaptant aux nouvelles conditions du marché, ces gestionnaires contribuent à façonner l’avenir de la gestion des fonds alternatifs et à répondre aux demandes des investisseurs.

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Investissements alternatifs : le point sur la gestion d’actifs et de patrimoine https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/investissements-alternatifs-le-point-sur-la-gestion-dactifs-et-de-patrimoine/ Fri, 06 Sep 2024 10:17:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102707 ZONE EXPERTS – Des données de l’enquête annuelle de l’AIMA.

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L’enquête annuelle 2024 de l’AIMA sur le marché canadien a bénéficié d’un taux de réponse élevé de la part des acteurs de l’industrie canadienne des marchés de l’investissement alternatif. Comme les années précédentes, des intervenants de trois catégories de répondants clés ― investisseur, gestionnaire et prestataire de services d’actifs ― ont participé à l’enquête.

Forces motrices et défis du marché canadien de l’investissement non traditionnel

Les investisseurs représentaient 58 % des répondants, les gestionnaires 30 % et le reste étant composé des prestataires de services d’actifs. Les résultats de l’enquête confirment que l’appétit pour les produits alternatifs sur le marché canadien reste fort, une situation qui a été mise en évidence au cours des dernières années.

Les résultats de l’enquête soutiennent la thèse de l’industrie selon laquelle le marché des produits alternatifs au Canada est stimulé par la demande des investisseurs locaux qui cherchent à maintenir ou à accroître l’exposition de leur portefeuille à ce type de produits, ce qui représente la réalité de 94 % de l’ensemble des investisseurs qui ont participé à l’enquête. Cette demande de produits alternatifs est satisfaite par les gestionnaires canadiens qui continuent à développer des produits alternatifs innovants visant à fournir aux clients une exposition à des résultats de performance alpha.

Il est important de noter que l’on peut raisonnablement s’attendre à ce que le développement de produits alternatifs innovants continue d’exercer une pression sur plusieurs acteurs du marché, à savoir les gestionnaires d’actifs et les courtiers. Ces derniers devront continuer à faire évoluer leurs modèles de prestation de services afin d’offrir des solutions de gestion globales pour les catégories d’actifs alternatifs publics et privés. Les courtiers, quant à eux, devront tenir compte des besoins de leurs clients en matière de alternatifs, car à bien des égards, ils sont les gardiens de l’approbation de ce type de produits et de l’accès des investisseurs à ces produits. Ces facteurs restent des défis majeurs pour le secteur.

Les réponses à l’enquête auprès des investisseurs canadiens ont réitéré que l’intention stratégique et l’appétit sont restés largement inchangés par rapport à 2023. Un large éventail de stratégies ― y compris, mais sans s’y limiter, les fonds d’actions long/court, de crédit long/court, multi-stratégies, de crédit privé, immobiliers et hypothécaires ― domine les besoins des investisseurs.

Équilibrer la conformité réglementaire et l’innovation dans le secteur des investissements non traditionnels au Canada

79 % des investisseurs sont actuellement exposés à deux (ou plus) stratégies alternatives ; et 60 % des répondants ont confirmé une allocation supérieure à 10 % des actifs sous gestion aux produits alternatifs. Ces données restent cohérentes avec les résultats de 2023 et indiquent un fort appétit pour les produits alternatifs. La plupart des investisseurs ont indiqué leur intention de maintenir ou d’augmenter leur exposition à de tels produits, ce qui confirme le sentiment que les investisseurs cherchent à diversifier leurs portefeuilles et à générer de l’alpha par le biais d’une exposition accrue aux produits alternatifs.

Les gestionnaires canadiens continuent d’ailleurs de répondre à l’appétit des investisseurs pour les produits alternatifs en proposant de nouveaux produits d’investissement. D’un point de vue structurel, les fonds basés sur un prospectus, l’accès aux fonds spéculatifs par le biais d’une notice d’offre et le crédit privé dominent les lancements de nouveaux produits. La plupart des gestionnaires de produits alternatifs qui ont conseillé ces nouveaux produits sont principalement gérés par des équipes d’investissement internes existantes, ce qui démontre la solidité des capacités des services de première ligne en matière de produits alternatifs, ainsi que le talent des gestionnaires basés au Canada, un domaine qui fait l’objet d’un investissement et d’une attention continus.

Du point de vue du ciblage du marché, les objectifs des gestionnaires canadiens sont de présenter leurs stratégies principalement aux investisseurs basés au Canada. Dans cette optique, il convient de noter que la plupart des gestionnaires ont indiqué que l’approbation des courtiers et l’accès aux plates-formes, l’évaluation interne des risques des courtiers et les formalités administratives supplémentaires constituent toujours les principaux obstacles à l’exposition des investisseurs potentiels aux produits alternatifs.

Les fournisseurs de services d’actifs ont confirmé un sentiment similaire à celui exprimé par les gestionnaires : le type de produits alternatifs qu’ils s’attendent à voir arriver sur le marché canadien. Compte tenu de la croissance des produits alternatifs, les gestionnaires d’actifs doivent continuer à développer et à étendre leurs solutions de bout en bout pour gérer les produits alternatifs. Les principaux éléments à prendre en compte sont la gestion des actifs alternatifs publics et privés, ainsi que la rationalisation des rapports, des évaluations, de la tarification et de l’analyse des données.

Compte tenu des résultats de l’enquête au cours des deux dernières années, les gestionnaires d’actifs devraient continuer à faire évoluer leurs modèles de prestation de services en vue de réduire le risque opérationnel associé aux portefeuilles d’actifs alternatifs. Les prestataires de services d’actifs ont également indiqué que leurs clients citaient la distribution, le fardeau réglementaire et les obstacles de l’industrie/les perceptions erronées des actifs alternatifs comme des défis clés susceptibles d’être rencontrés dans les années à venir.

D’après l’étude annuelle du marché canadien 2024 de l’AIMA, la demande de produits alternatifs et les lancements de tels produits correspondants restent très forts au Canada. Compte tenu de ces tendances, nous prévoyons que la demande des investisseurs canadiens pour les produits alternatifs constituera une véritable incitation pour les gestionnaires canadiens à faire évoluer leurs propositions de produits afin de répondre aux besoins et aux attentes des investisseurs.

Face à cette forte demande de produits alternatifs, les défis traditionnels de l’industrie demeurent. Les régulateurs et les principaux acteurs du secteur doivent trouver un moyen de travailler ensemble pour améliorer l’éducation des investisseurs et la manière dont les institutions distribuent les produits alternatifs, afin de garantir que les investisseurs puissent bénéficier de produits alternatifs adaptés à leurs besoins. Bien qu’il soit nécessaire de se conformer à la réglementation, il faut trouver un équilibre pour ne pas empêcher les gestionnaires de produits alternatifs au Canada de fournir et de distribuer de tels produits et de poursuivre la transformation de l’industrie canadienne de la gestion d’actifs alternatifs.

AIMA | Source: KPMG au Canada

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Les groupes industriels demandent l’inclusion des placements alternatifs dans les régimes enregistrés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-groupes-industriels-demandent-linclusion-des-placements-alternatifs-dans-les-regimes-enregistres/ Tue, 13 Aug 2024 10:52:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102160 La CAASA et l’AIMA proposent des mesures lors de la consultation sur les investissements qualifiés.

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Le secteur canadien de l’investissement alternatif exhorte le gouvernement fédéral à donner aux investisseurs individuels un meilleur accès aux produits alternatifs dans les régimes enregistrés.

Les associations du secteur ont formulé ces recommandations dans le cadre de la consultation du ministère des Finances sur la simplification et la modernisation de la définition des « placements admissibles », c’est-à-dire les placements autorisés dans les régime enregistré d’épargne-retraite (REER), les Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), les compte d’épargne libre d’impôt (CELI), les régime enregistré d’épargne-études (REEE), les régimes enregistrés d’épargne-invalidité (REEI), les Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) et les régimes de participation différée aux bénéfices.

Le gouvernement a reconnu que les règles relatives aux placements admissibles « peuvent être incohérentes ou difficiles à comprendre » en raison des nombreuses mises à jour effectuées depuis leur introduction en 1966.

La consultation, qui s’est achevée le 15 juillet, visait à recueillir des suggestions d’amélioration du régime, à déterminer si les règles mises à jour devraient favoriser les investissements basés au Canada et si les actifs adossés à des cryptomonnaies devraient être considérés comme des investissements qualifiés.

La Canadian Association of Alternative Strategies and Assets (CAASA) souhaite que les produits du marché dispensé soient autorisés dans les régimes enregistrés.

Ces produits de placement privé sont distribués sans prospectus et ne sont accessibles qu’aux investisseurs accrédités. Actuellement, beaucoup de ces produits ne sont pas considérés comme des fonds d’investissement ou des fonds communs de placement, et ne peuvent donc pas être détenus comme des investissements qualifiés dans les régimes enregistrés mentionnés ci-dessus.

Dans son mémoire, la CAASA a déclaré qu’une nouvelle catégorie devrait être créée pour les placements privés. Pour constituer un placement admissible dans un régime enregistré, les produits de cette catégorie devraient être gérés par un gestionnaire de fonds d’investissement enregistré ou distribués par l’intermédiaire d’un courtier dûment enregistré. En outre, les actifs du produit doivent faire l’objet d’une évaluation à la valeur de marché au moins une fois par an, ainsi que d’un audit indépendant.

En raison des règles relatives au retrait minimum annuel, les FERR ne devraient pas être autorisés à acquérir des produits de placement privé, mais pourraient les détenir lors de la conversion d’un REER, a recommandé la CAASA.

La CAASA a également suggéré que le cadre réglementaire existant pour la négociation des produits du marché dispensé, qui sont exécutés par l’intermédiaire de courtiers inscrits ou de gestionnaires de placements inscrits, offrirait une protection suffisante aux investisseurs de détail pour la négociation des produits de placement privé.

Dans ses observations, l’Alternative Investment Management Association (AIMA) a recommandé que l’adéquation des investissements des plans soit régie par la réglementation financière plutôt que par un processus d’enregistrement formel. Les règles existantes en matière d’investissements interdits, qui visent les investissements dans des biens auxquels le détenteur d’un plan est « étroitement lié », devraient continuer à servir de garde-fou contre les abus potentiels.

Dans le cadre de cette structure, les investissements autorisés pourraient être divisés en catégories :

  • les investissements qui sont actuellement considérés comme des investissements qualifiés,
  • les autres investissements qui font l’objet d’une évaluation au moins une fois par an,
  • les instruments à liquidité limitée
  • et les instruments non liquides.

Les autorités de réglementation financière, contrairement aux règles fiscales, pourraient déterminer que certaines catégories d’investissement ne conviennent pas à certains régimes agréés, en fonction des objectifs politiques qui sous-tendent le régime.

« Si l’on s’appuie sur le régime de réglementation financière plus large, la nécessité d’un processus d’enregistrement formel disparaît, souligne l’AIMA dans son mémoire. Cela permettrait aux investisseurs de disposer d’une plus large gamme d’investissements, avec des économies potentielles et d’autres avantages liés à l’efficacité de l’échelle. »

La CAASA et l’AIMA ont toutes deux déclaré que le fait d’autoriser un plus grand nombre de produits alternatifs encouragerait l’investissement au Canada.

La CAASA rappelle qu’une grande partie des actifs privés détenus dans des véhicules de marché exonérés investissent dans des catégories d’actifs telles que l’immobilier, les infrastructures, les entreprises en phase de démarrage et le crédit privé basés au Canada.

L’AIMA estime que l’amélioration de l’accès des investisseurs individuels aux investissements alternatifs permettrait au secteur des petites et moyennes entreprises de disposer de nouvelles sources de capitaux dont il a grand besoin.

Tout comme l’Institut des fonds d’investissement du Canada, la CAASA et l’AIMA ont fait valoir que les actifs adossés à des cryptomonnaies devraient continuer à être considérés comme des investissements qualifiés.

La CAASA estime que les fonds communs de placement et les FNB adossés à des cryptomonnaies « sont soumis à une myriade de mesures de protection exigées par les organismes canadiens de réglementation des valeurs mobilières et, par conséquent, les préoccupations concernant la volatilité du secteur devraient être suffisamment prises en compte pour que l’accès à la classe d’actifs ne soit pas supprimé pour les Canadiens de la classe moyenne dans leurs régimes enregistrés. »

« Le Canada a été l’un des premiers à adopter les fonds négociés en Bourse (FNB) adossés à des cryptoactifs, et ce sont des véhicules populaires pour les Canadiens qui investissent dans ce secteur. Il n’y a aucune raison de traiter ces FNB différemment des autres FNB du point de vue de l’investissement qualifié », ajoute l’AIMA.

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Fonds spéculatifs et actifs liquides non conventionnels au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/fonds-speculatifs-et-actifs-liquides-non-conventionnels-au-canada/ Fri, 05 Jul 2024 11:27:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101688 ZONE EXPERTS – État de la situation et des tendances.

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L’AIMA a récemment organisé des événements présentant les dernières statistiques et tendances en matière de fonds spéculatifs et d’actifs liquides non conventionnels au Canada. Ces événements ont permis de fournir un aperçu complet de l’état actuel de ces classes d’actifs, en mettant en évidence leur croissance, leurs stratégies et leurs performances.

Nous explorons ci-dessous les dernières les conclusions à tirer de ces données, et comparons le marché canadien avec ses homologues mondiaux.

Une force croissante sur le marché mondial  

Le secteur canadien des fonds spéculatifs affiche plus de 77 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion, selon Preqin. Le Canada abrite plus de 246 fonds spéculatifs gérés par 130 gestionnaires différents, selon Fundata. La catégorie la plus importante dans ce secteur est le fonds non conventionnel, principalement de crédit du CIFSC, suivi par les fonds Alternatifs multi-stratégies et les fonds non conventionnels principalement de crédit.

Le Canada accueille un large éventail de stratégies de fonds spéculatifs gérées à l’intérieur de ses frontières, les actions, le crédit et la valeur relative étant les plus répandues. Ces stratégies ont permis au Canada de représenter environ 2,4 % du marché mondial des fonds spéculatifs, ce qui correspond étroitement au poids du pays dans l’indice MSCI World (3,06 %).

Les gestionnaires émergents, définis comme ceux dont l’actif sous gestion est inférieur à 1 G$ américains, représentent 39,1 % du marché canadien des fonds spéculatifs. En revanche, 8,9 % des gestionnaires gèrent des fonds supérieurs à 1 G$.

Depuis 2015, toutes les stratégies de fonds spéculatifs déclarées à Preqin ont dégagé des rendements positifs. Cela démontre leur capacité à remplir leurs différents mandats, tout en offrant des rendements ajustés au risque avec une volatilité plus faible et une protection contre les baisses. Au troisième trimestre 2023, notamment, les fonds spéculatifs canadiens ont atténué le risque de baisse en ne capturant que 12 % de la baisse du marché tout en sécurisant 36 % de la hausse sur une période de 12 mois.

Les mesures de performance à long terme favorisent également les fonds spéculatifs canadiens. Les ratios de Sharpe sur 3 et 5 ans de ces fonds dépassent légèrement l’indice S&P 500 PR. Les indices de fonds spéculatifs canadiens de la Banque Scotia, qu’ils soient pondérés en fonction de l’actif ou à pondération égale, ont toujours offert des rendements positifs et souvent plus stables depuis 2004.

Les fonds spéculatifs canadiens ont offert une diversification, une protection contre les baisses et une corrélation plus faible, l’indice pondéré des actifs des fonds spéculatifs canadiens de la Banque Scotia affichant moins des deux tiers de la volatilité de l’indice composé S&P/TSX et une corrélation de seulement 0,29 avec l’indice S&P 500.

Cinq ans d’actifs liquides non conventionnels au Canada

Alors que les fonds non conventionnels liquides franchissent le cap des cinq ans d’existence au Canada, leur croissance s’inscrit dans une tendance plus large à la vente au détail d’investissements non conventionnels, les sociétés traditionnellement axées sur les institutions consacrant leur temps, leur attention et leurs forces de marketing à la vente au détail.

Tout d’abord, la taille du marché : le Canada peut s’enorgueillir de posséder plus de 26 G$ canadiens d’actifs liquides non conventionnels, répartis entre 129 fonds communs de placement non conventionnels et 122 fonds négociés en Bourse (FNB) non conventionnels provenant de plus de 40 émetteurs. Ce chiffre est à comparer aux 86 G$ d’actifs sous gestion des fonds spéculatifs (en hausse de près de 9 % par rapport à l’année précédente), répartis entre 246 fonds spéculatifs, selon les statistiques de Preqin et Fundata. Avec 670 G$ d’actifs sous gestion dans les OPCVM non conventionnels en Europe (en hausse de 42 % par rapport à l’année précédente) et plus de 376 G$ d’actifs sous gestion dans les fonds américains de l’Alternative 40 Act (en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente), la croissance des fonds non conventionnels liquides au Canada ne fait que commencer.

Nous n’avons pas encore vu les fonds équilibrés atteindre l’allocation de 10 % autorisée par le Règlement 81-102, ce qui stimulerait encore la croissance des actifs liquides non conventionnels.

Les stratégies axées sur les actions et les stratégies multiples ont continué à dominer en tant que catégories plus larges pour les lancements, à l’exception d’un grand nombre de fonds dans la catégorie des fonds non conventionnels principalement de crédit et non homogènes.

Les données de performance de l’indice des fonds communs de placement non conventionnels de la Banque Scotia indiquent des rendements positifs pour les fonds non conventionnels liquides, avec un ratio de Sharpe de 0,46 et une corrélation de 0,85 en mars 2024. Au sein des catégories CIFSC, les stratégies non conventionnelles axées sur les actions, le crédit et la neutralité par rapport au marché ont toutes affiché des performances positives au cours des dernières périodes.

Les mesures de risque/rendement sur trois ans montrent une dispersion importante entre les gestionnaires, en particulier dans la catégorie des stratégies alternatives axées sur les actions. Cette variation souligne l’importance d’un contrôle préalable approfondi lors de la sélection des fonds en fonction des objectifs spécifiques du portefeuille.

De plus, les fonds non conventionnels liquides au Canada continuent d’offrir des structures de frais compétitives. Actuellement, les actifs liquides non conventionnels canadiens ont des frais de gestion moyens de 1,18 % et des frais de performance moyens de 16,7 %, ce qui est légèrement inférieur non seulement à leurs homologues canadiens de fonds spéculatifs, mais aussi aux OPCVM non conventionnels, qui ont des frais moyens de 1,39 % et des frais de performance de 6,37 %, et aux fonds non conventionnels de la Loi 40, dont les frais de gestion moyens sont de 1,62 %, un peu plus élevés pour tenir compte du fait que les frais de performance ne sont généralement pas facturés dans ce régime. 38 % des fonds non conventionnels liquides canadiens ont des commissions de performance, 53% d’entre eux incluant un taux de rendement minimal.

Cadre réglementaire et perspectives d’avenir

L’évolution du marché des produits non conventionnels liquides s’accompagne d’une évolution du cadre réglementaire. Les récentes mises à jour des réglementations des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) au-delà du Règlement 81-102 ont été mises en œuvre pour faciliter la croissance et réduire les charges réglementaires. L’AIMA continue de plaider en faveur de nouvelles codifications réglementaires afin de rationaliser les processus, de réduire les coûts d’exploitation et de soutenir les acteurs du secteur.

Dans l’ensemble, les marchés canadiens des fonds spéculatifs et des actifs non conventionnels liquides présentent divers avantages pour les investisseurs, car ils offrent une gamme de stratégies et de rendements ajustés au risque pour des portefeuilles équilibrés. Grâce à un soutien réglementaire continu et à l’intérêt croissant des investisseurs individuels, ces catégories d’actifs sont appelées à connaître une croissance importante à l’avenir.

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La Cour annule la règle de la SEC sur les fonds privés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cour-annule-la-regle-de-la-sec-sur-les-fonds-prives/ Mon, 17 Jun 2024 11:45:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101388 PLANÈTE FINANCE - Le régulateur a outrepassé son autorité avec sa proposition de réglementation.

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Un tribunal a annulé les nouvelles règles proposées par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, qui visaient à renforcer la surveillance des fonds spéculatifs et autres fonds privés.

La cour d’appel du cinquième district a annulé la proposition de règlement de la SEC, qui avait été adoptée en août dernier dans une décision prise à trois voix contre deux.

Cette règle visait à renforcer la réglementation des conseillers en fonds privés et à se prémunir contre la fraude ou la manipulation par ces sociétés, apparemment pour protéger les petits investisseurs qui sont exposés aux conseillers en fonds privés par l’intermédiaire de leurs fonds de pension et d’autres véhicules susceptibles d’investir dans des fonds spéculatifs et d’autres fonds privés.

« Selon la Commission, la nécessité d’une surveillance découle des risques et des préjudices liés à la protection des investisseurs, tels que le manque de transparence, les conflits d’intérêts et l’absence de mécanismes de gouvernance », rapporte la Cour dans sa décision.

Toutefois, la règle a été contestée par un ensemble de groupes commerciaux, dont l’Alternative Investment Management Association (AIMA), la Managed Funds Association et la National Venture Capital Association, qui ont fait valoir que la SEC avait outrepassé son autorité en cherchant à renforcer considérablement la surveillance des fonds privés.

La Commission a fait valoir que la Loi Dodd-Frank, élaborée en réponse à la crise financière mondiale, étendait son pouvoir de réglementation aux conseillers et aux investisseurs de fonds privés.

La Cour n’a pas été de cet avis, estimant que le législateur américain avait spécifiquement exempté les fonds privés du type de contrôle normatif jugé nécessaire sur les marchés publics, et que la Loi Dodd-Frank n’avait pas effacé cette distinction.

« De par la volonté du Congrès, les fonds privés sont exemptés de la réglementation fédérale relative à leur “structure de gouvernance” interne », a tranché la Cour. Elle a ajouté que, contrairement aux fonds axés sur la vente au détail, les fonds privés sont libres de négocier leurs frais, leurs conditions de rachat et leurs rapports financiers.

« La Loi Dodd-Frank n’a fait que réglementer la relation entre les conseillers et les fonds privés qu’ils conseillent », affirme la Cour en concluant que la SEC avait outrepassé son autorité.

La Cour a également rejeté l’argument de la SEC selon lequel son autorité en matière de réglementation contre la fraude lui donnait la possibilité de créer la nouvelle règle, en affirmant que la SEC confondait « manque de divulgation » et « fraude ».

La Cour a annulé la règle dans son intégralité.

« Nous sommes très satisfaits de la décision du tribunal, qui épargnera au secteur des fonds privés et aux investisseurs de nombreux coûts et perturbations inutiles, suite à l’action illégale de la SEC », a déclaré Jack Inglis, PDG de l’AIMA.

Il a ajouté que cette décision « récompense [leur] décision d’intenter une action en justice, qui a été prise pour protéger les intérêts de nos membres contre les excès de la réglementation et l’élaboration inappropriée de règles par la SEC des États-Unis, qui auraient eu des répercussions graves et négatives sur un large éventail d’acteurs du marché ».

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Gestion des liquidités et IA pour les gestionnaires de fonds spéculatifs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/gestion-des-liquidites-et-ia-pour-les-gestionnaires-de-fonds-speculatifs/ Fri, 31 May 2024 10:51:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101164 ZONE EXPERTS – Les principales facettes à considérer.

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Le Conseil mondial des investisseurs (GIB) a été créé par l’AIMA en décembre 2021 afin d’approfondir son engagement auprès de la communauté mondiale des investisseurs.

Le GIB agit en tant qu’organe consultatif pour aider les gestionnaires à mieux comprendre les dernières tendances auxquelles sont confrontés les investisseurs et qui ont un impact sur l’allocation de leurs actifs. Il met également l’accent sur les attentes des investisseurs à l’égard des gestionnaires afin d’améliorer l’alignement entre eux, tout en mettant en avant les bonnes pratiques du secteur pour améliorer les résultats d’investissement des parties prenantes.

Depuis sa création, le GIB s’est élargi pour inclure 20 dirigeants d’investisseurs institutionnels du monde entier sous la direction d’Eduard van Gelderen, directeur de l’information chez PSP Investments, et d’Anne-Marie Fink, directrice de l’information chez Private Markets and Funds Alpha chez SWIB.

Récemment, le GIB a abordé les thèmes de la gestion des liquidités et de l’intelligence artificielle. Voici donc les principales informations que les gestionnaires de fonds spéculatifs devraient connaître :

Perspectives sur la gestion des liquidités

  • Gestion centralisée des liquidités et de l’effet de levier : les investisseurs institutionnels investissant davantage dans des actifs privés généralement illiquides, il est essentiel de gérer la liquidité de manière centralisée au niveau du portefeuille. Cette approche permet une gestion stratégique des liquidités et contribue à éviter les ventes forcées de positions illiquides. Il est essentiel de mettre en œuvre une stratégie de gestion des actifs par paliers, c’est-à-dire de répartir les actifs entre le court, le moyen et le long terme, tout en équilibrant les prélèvements et les réserves de liquidités.
  • Seuils stratégiques et tests de résistance : pour maintenir des niveaux de liquidité adéquats, il faut fixer des seuils stratégiques, prévoir les besoins de liquidité et effectuer des tests de résistance en continu. Des plans d’urgence doivent être élaborés pour différents scénarios de marché. Le suivi des exigences en matière de ratio de couverture des liquidités (LCR) permet de déterminer quand la collecte de fonds doit être déclenchée, en tenant compte à la fois des besoins à court et à long terme, et en incluant des tampons supplémentaires au-delà des objectifs spécifiques du LCR.
  • Liquidité opérationnelle ou stratégique : l’équilibre entre liquidités opérationnelles et stratégiques implique des arbitrages entre le maintien de réserves de liquidités et la saisie d’opportunités génératrices d’alpha. Alors que certains investisseurs conservent un poids stratégique en liquidités pour plus de flexibilité, il est important de modéliser les opportunités d’investissement potentielles et d’évaluer leur impact sur la performance du portefeuille.
  • Cascades de liquidités : il est essentiel d’identifier les sources prioritaires de liquidités. Les sources primaires comprennent souvent les bons du Trésor, les marchés d’actions développés à grande capitalisation et les titres de Trésor protégés contre l’inflation (TIPS). Les sources secondaires peuvent impliquer un effet de levier au niveau du fonds et des conversions de titres physiques en titres synthétiques. Les rachats auprès de gestionnaires actifs dans le cadre de comptes gérés séparément constituent une autre option. Les liquidités proviennent rarement des prêts à effet de levier, du haut rendement, du crédit de qualité ou des meilleurs gestionnaires actifs. Les fonds spéculatifs disposant d’une liquidité quotidienne ou mensuelle peuvent servir de source en cas de turbulences sur les marchés, et certains investisseurs envisagent d’émettre des titres de créance pour obtenir des liquidités.
  • Couverture des risques de change et liquidités : la gestion de la couverture du risque de change et des liquidités nécessite une solide fonction de gestion de trésorerie. Les devises étrangères peuvent servir de tampon anticyclique; par exemple, les investisseurs canadiens peuvent tirer parti de la dynamique du taux de change USD/CAD pour gérer les liquidités.

Opinions sur l’intelligence artificielle (IA)

  • Efficacité opérationnelle pour les équipes d’investissement : de nombreuses équipes d’investissement commencent à tirer parti de l’IA pour traiter les lettres de recherche des gestionnaires, stocker les mémos internes, suivre les décisions d’investissement et résumer les points de vue macroéconomiques des économistes.
  • Gestion de portefeuille : bien qu’elles en soient encore aux premiers stades de la mise en œuvre interne, les entreprises explorent l’impact de l’IA sur les gestionnaires externes et les sociétés de portefeuille. Toutefois, elles ne se voient pas encore imposer d’exigences spécifiques en matière d’intégration de l’IA.
  • Alignement des services de guichet et d’arrière-guichet : une mise en œuvre réussie de l’IA nécessite que les équipes internes se sentent à l’aise avec la technologie et s’accordent sur son application. L’intégration du personnel du service d’arrière-guichet dans le service de guichet peut améliorer la compréhension et faciliter la mise en œuvre.
  • Effet dénominateur : les performances des marchés publics induites par l’IA créent un effet dénominateur pour les investisseurs, ce qui entraîne des déséquilibres dans les objectifs d’allocation d’actifs à long terme sur le plan géographique et sectoriel. Il reste difficile de prédire la persistance d’une forte performance et d’établir des attentes raisonnables en matière de rendement à long terme.
  • Fournisseurs d’IA et confidentialité des données : ChatGPT et Co-Pilot sont parmi les solutions d’IA les plus utilisées, bien que certains investisseurs développent des solutions internes personnalisées et testent d’autres fournisseurs. La confidentialité des données reste un sujet de préoccupation, car les entreprises se demandent quelles données peuvent être téléchargées en toute sécurité dans les systèmes d’IA et à quelles fins.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le travail du Conseil des investisseurs mondiaux ou lire ses analyses bimestrielles, veuillez vous rendre sur le site aima.org.

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Crypto : uniquement pour les fonds alternatifs ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/crypto-uniquement-pour-les-fonds-alternatifs/ Thu, 23 May 2024 10:31:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100848 L’industrie s’oppose aux restrictions proposées sur les avoirs en cryptomonnaies.

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réglementation des valeurs mobilières tentent de mettre en place des garde-fous qui permettent l’innovation tout en garantissant une protection adéquate des investisseurs.

En janvier, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont lancé une consultation sur des propositions de restrictions concernant l’investissement en cryptomonnaies par des fonds d’investissement accessibles au public et l’établissement d’exigences pour les avoirs en cryptomonnaies des fonds.

Les propositions limiteraient les investissements en crypto aux fonds communs de placement alternatifs. Elles limiteraient également les investissements en cryptomonnaies que les fonds peuvent effectuer aux actifs négociés sur une bourse reconnue et aux actifs fongibles — en d’autres termes, pas de jetons non fongibles (NFT). Les propositions interdiraient également l’utilisation des cryptoactifs dans les opérations de prêt de titres, les mises en pension et les transactions similaires.

Les ACVM souhaitent codifier les exigences imposées aux gestionnaires de fonds dans les autorisations accordées par les régulateurs à certains des premiers fonds cryptographiques au monde, tout en intégrant les positions de principe énoncées dans les orientations du secteur.

« Nous pensons que cela peut faciliter le développement de nouveaux produits dans l’espace tout en garantissant que des mesures appropriées d’atténuation des risques sont intégrées directement dans le cadre réglementaire des fonds d’investissement », indique l’avis des ACVM concernant les propositions.

Les changements proposés ont été bien accueillis par les défenseurs des investisseurs, mais pas par l’industrie.

Le groupe consultatif des investisseurs de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) affirme dans ses observations être favorable à la limitation des types d’actifs contenus dans les fonds cryptographiques.

« Les investissements dans les cryptoactifs non négociés en Bourse présentent trop de risques pour que ces investissements puissent être largement accessibles aux investisseurs de détail, dit le Comité consultatif des investisseurs. Les avantages potentiels pour les investisseurs de détenir des cryptoactifs non fongibles sont limités, tandis que le risque de préjudice pour les investisseurs est élevé. »

Le groupe consultatif des investisseurs a également appelé les ACVM à se pencher sur les risques posés par les investisseurs qui s’exposent aux cryptoactifs par l’intermédiaire de fonds d’investissement traditionnels.

« Le groupe est préoccupé par la concentration potentielle de cryptoactifs dans une structure  de fonds traditionnelle, en particulier ceux qui utilisent une approche d’allocation d’actifs tactique et sont mis à la disposition des investisseurs de détail », indique le groupe consultatif des investisseurs.

Cependant, de nombreux acteurs de l’industrie financière traditionnelle et du secteur des cryptomonnaies estiment que les limites imposées par les régulateurs sont trop restrictives et représentent un pas inquiétant dans la mauvaise direction.

L’Alternative Investment Management Association (AIMA) estime que le fait de limiter les avoirs des fonds aux cryptoactifs (ou aux dérivés basés sur les cryptomonnaies) qui sont échangés sur des bourses réglementées limite effectivement les choix au Bitcoin et à l’Ether. À l’heure actuelle, aucun autre cryptoactif ne se négocie directement, ou n’a de dérivés qui se négocient, sur un marché boursier réglementé.

« Nous craignons que ces dispositions strictes n’étouffent le développement des marchés et des produits et n’incitent les investisseurs à se tourner vers des marchés moins réglementés et des produits offrant une protection inadéquate aux investisseurs », résume l’AIMA.

L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) s’est fait l’écho de cette préoccupation.

« Bien que nous comprenions les préoccupations des ACVM en matière de convenance, nous soumettons respectueusement que les investisseurs peuvent être mieux protégés s’ils sont en mesure d’obtenir une exposition aux cryptoactifs par le biais d’un produit d’investissement réglementé, tel qu’un fonds public de cryptoactifs, plutôt que d’acheter des cryptoactifs directement », explique l’ACCVM.

L’AIMA recommande aux régulateurs d’exiger que les fonds investissent dans des actifs échangés sur des plateformes reconnues d’échange de cryptomonnaies. Le groupe met également en garde contre l’exclusion totale des NFT.

L’AIMA s’est également prononcée contre la proposition de l’ACVM d’interdire les cryptoactifs en tant que garantie dans les opérations de prêt de titres.

« Bien que des défis puissent exister actuellement, il est concevable que des mesures de protection puissent être mises en œuvre au fil du temps, faisant de l’utilisation des cryptoactifs pour les prêts de titres … une option viable », explique l’AIMA.

Les groupes de l’industrie ont également signalé que l’approche proposée risque de court-circuiter les progrès dans un domaine où les régulateurs canadiens ont déjà ouvert la voie.

Alors que la Securities and Exchange Commission des États-Unis n’a approuvé le lancement de fonds d’investissement basés sur les cryptomonnaies qu’au début de cette année, la CVMO l’a fait en 2019. C’est dès cette époque que le gestionnaire de fonds 3iQ, basé à Toronto, a demandé l’approbation du régulateur pour l’un des premiers fonds communs de placement en cryptomonnaies au monde.

Le personnel de la CVMO s’est d’abord opposé au fonds, mais l’a finalement approuvé à la suite d’une audience devant le tribunal de la CVMO. Le comité d’audience a conclu que 3iQ avait répondu de manière adéquate aux préoccupations de l’organisme de réglementation en matière de protection des investisseurs concernant l’autorisation des fonds d’investissement à détenir des cryptomonnaies, telles que les nouvelles questions de liquidité, d’évaluation et de garde.

Depuis lors, une poignée d’autres gestionnaires de fonds ont obtenu l’approbation d’une variété de fonds communs de placement et de fonds négociés en Bourse basés sur les cryptomonnaies. Les conditions de ces approbations initiales de prospectus et les orientations réglementaires ultérieures constituent maintenant la base des règles proposées par les ACVM.

Ces propositions vont à l’encontre de l’objectif des ACVM qui est de permettre le développement de nouveaux produits, soulève 3iQ.

« Nous pensons que la fourniture d’un produit réglementé et efficace est essentielle pour la protection des investisseurs », souligne l’entreprise dans son mémoire, arguant que des limites strictes sur les fonds réglementés conduiraient les investisseurs vers des marchés non réglementés ou des alternatives d’investissement sous-optimales.

Et restreindre l’utilisation des cryptomonnaies dans les transactions de prêt limitera la compétitivité, avertit l’entreprise.

« L’interdiction pure et simple des activités de prêt est une approche brutale qui prive les gestionnaires d’actifs de la possibilité d’innover au Canada », résume 3iQ.

La société reconnait que, bien que la restriction stricte de l’accès à la cryptomonnaie puisse être une réponse évidente aux fraudes et aux échecs très médiatisés qui ont marqué le secteur au cours des dernières années, « se pencher sur l’offre de produits réglementés permettra en fait de mieux protéger les consommateurs. »

3iQ est d’avis que la disponibilité de ses premiers fonds crypto a probablement empêché au moins certains investisseurs canadiens d’utiliser des plateformes offshore, telles que FTX Trading, pour s’exposer à la cryptomonnaie.

« L’existence de produits cryptographiques réglementés a probablement réduit le préjudice pour les investisseurs canadiens en facilitant l’accès à la classe d’actifs d’une manière sûre. C’est pourquoi nous croyons maintenant, à la lumière de l’effondrement récent de FTX, que les ACVM (et la CVMO) devraient […] continuer à favoriser l’innovation pour protéger les investisseurs », soutient 3iQ.

Le comité de politique et de plaidoyer du Consortium canadien de la blockchain suggère quant à lui que le secteur émergent de la cryptomonnaie a besoin d’un régime réglementaire sur mesure.

« L’industrie canadienne des cryptoactifs nécessite une surveillance statutaire distincte [et potentiellement un régulateur indépendant] au lieu d’intégrer les exigences relatives aux plateformes de négociation dans la législation existante sur les valeurs mobilières, affirme le rapport. Sans cette séparation, la confusion relative à la réglementation des valeurs mobilières continuera de nuire aux préoccupations du secteur. »

La mise en place d’un nouveau régime pour superviser le secteur des cryptomonnaies nécessiterait une législation, cependant, et il n’y a aucun signe que les décideurs politiques, à quelque niveau que ce soit, poursuivent cet objectif.

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Nouvelles ligne directrices sur les cotes de risque de l’AIMA et de la CAIA https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/nouvelles-ligne-directrices-sur-les-cotes-de-risque-de-laima-et-de-la-caia/ Fri, 03 May 2024 10:45:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100681 ZONE EXPERTS — Repenser le risque et clarifier la complexité.

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L’AIMA et l’Association AICA (Chartered Alternative Investment Analyst – CAIA Association) ont récemment publié une mise à jour de leur ligne directrice sur les cotes de risque pour le Canada  de manière à ce que les données reflètent plus équitablement les données historiques ajustées au risque des fonds au sein des indices, pour offrir une meilleure harmonisation aux courtiers en valeurs mobilières.

Dans les cinq éditions publiées en six ans, les stratégies ont toutes conservé les catégories de risque proposées à l’origine, malgré la volatilité accrue des marchés, à l’exception de l’arbitrage de titres convertibles qui est passé de faible à moyen, à moyen. Les lignes directrices actualisées de l’Association portant sur les cotes de risques pour les fonds spéculatifs, les fonds communs de placement alternatifs et le crédit privé sont présentées ci-dessous, et sont disponibles ici.

Pour consulter ce tableau en grand format, veuillez cliquer ici.

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Depuis la publication de la première édition en janvier 2019, les sociétés de courtage en valeurs mobilières ont sélectivement aligné leurs notations de risque internes pour les fonds alternatifs sur les rendements historiques ajustés au risque des fonds d’investissement. Toutefois, de nombreux fonds alternatifs publics et privés sans prospectus restent automatiquement notés à haut risque, malgré une faible volatilité historique. Le résultat ? Une perception biaisée qui catégorise indûment ces véhicules d’investissement innovants comme trop risqués, excluant ainsi du portefeuille de l’investisseur de détail classique une multitude d’actifs diversifiés et protecteurs. Une note de risque élevé limite le nombre d’investisseurs de détail qui peuvent allouer des fonds à ces produits, et limite le montant qu’ils peuvent allouer, malgré le fait que ces stratégies affichent souvent une volatilité inférieure à celle des indices généraux.

Pour faciliter l’accès équitable des investisseurs individuels canadiens à des structures de fonds diversifiées, réduisant le risque et offrant des rendements non corrélés, les associations préconisent que les systèmes de notation du risque des courtiers internes s’alignent sur les données historiques ajustées au risque des fonds au sein des indices, conformément à la présente ligne directrice.

En alignant les notations de risque plus étroitement sur la performance réelle et les complexités structurelles de ces fonds, les lignes directrices visent à démanteler les barrières qui ont historiquement empêché les investisseurs de détail d’accéder à ces instruments financiers importants. Pour les gestionnaires de fonds, ces lignes directrices se traduisent par une plate-forme qui leur permet de présenter la valeur réelle de leurs stratégies sans le poids d’un risque mal évalué. Pour les investisseurs, il s’agit d’un véritable éventail de possibilités pour améliorer la diversification des portefeuilles et la résistance à la volatilité des marchés.

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