Association canadienne des FNB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 18 Dec 2020 20:43:45 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Association canadienne des FNB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les robots-conseillers prennent de l’ampleur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-robots-conseillers-prennent-de-lampleur/ Tue, 03 Nov 2020 18:42:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76009 FOCUS FNB - Ils prennent une part croissante du marché de détail en FNB.

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Les robots-conseillers gagnent d’année en année des parts du marché de détail en distribution de fonds négociés en Bourse (FNB), d’après un rapport réalisé par Investor Economics pour le compte de l’Association canadienne des FNB.

En effet, leur actif sous gestion en FNB inscrits à une Bourse canadienne ou étrangère a progressé de 2,5 milliards de dollars (G$) à 7,4 G$ de la fin de mars 2018 à la fin de décembre 2019, d’après ce rapport.

Comme le démontre le graphique suivant, leur part de marché de la distribution des FNB à des investisseurs de détail est donc passée 2,05 % à 4,80 % sur la même période.

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Ce gain de part de marché s’est principalement fait aux dépens du secteur du courtage de plein exercice. En effet, durant cette période, la part de marché en FNB détenu par les investisseurs de détail de ce canal de distribution est passée de 58,9 % à 56,3 %. En chiffres absolus, l’actif sous gestion en FNB inscrits à une Bourse canadienne ou étrangère des investisseurs de ce réseau a augmenté de 63,6 G$ en mars 2018 à 80,2 G$ à la fin de 2019. Il s’agit d’une croissance annuelle composée sur cette période de 10,4 % pour les courtiers de plein exercice par rapport à 96,6 % pour les robots-conseillers.

Rappelons que les robots-conseillers sont des plateformes en ligne qui permettent à des investisseurs d’avoir accès à divers produits d’investissement. Les FNB sont souvent l’actif sous-jacent principal des portefeuilles offerts aux clients.

Dans le courtage de plein exercice, les FNB ne sont qu’un des divers produits financiers offerts par les conseillers en placement. La proportion moyenne en FNB dans l’actif sous gestion d’un conseiller en placement type est de 7,4 %, d’après le Pointage des courtiers québécois de 2020 de Finance et Investissement.

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Comprendre le rôle des indices au sein des marchés d’aujourd’hui https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/comprendre-le-role-des-indices-au-sein-des-marches-daujourdhui/ Tue, 05 May 2020 18:51:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66223 Alors que le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) continue de prendre de l’expansion, le nombre et la diversité des indices offerts gagnent aussi en importance.

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Souvent, les FNB reproduisent le rendement d’un indice et, à mesure que l’appétit des investisseurs pour des stratégies indicielles augmente, les représentants en services financiers peuvent offrir une plus grande valeur en aidant les clients à mieux comprendre les indices et les produits d’investissement qui y donnent accès. En accordant une attention particulière à la conception des indices, les représentants peuvent mieux conseiller leurs clients à propos des placements qu’ils leur recommandent.

D’après une étude réalisée par Credo Consulting pour le compte de l’Association canadienne des FNB (ACFNB), les investisseurs qui optent pour des FNB ont de meilleures connaissances financières que les autres investisseurs. En particulier, ils « scrutent leurs placements », ils « accordent de l’importance à la transparence » et ils « sont plus susceptibles de demander des conseils ». Qui plus est, ils « sont davantage portés à quitter un représentant s’ils estiment ne pas obtenir ce dont ils ont besoin ». Il s’agit d’une occasion que les représentants peuvent exploiter en donnant des précisions et de précieuses informations sur les indices et sur les placements qui les composent.

Une riche histoire

Les indices de marché existent depuis des décennies et ne cessent d’évoluer. En 1896, Charles Dow a mis au point un indice qui est aujourd’hui connu sous le nom de moyenne Dow Jones des valeurs industrielles. En 1926, Standard Statistics Company (la société qui a précédé S&P Global) a lancé un indice composé des prix de 90 actions. Et près de 40 ans plus tard, l’indice FTSE TMX Canada obligations universel a fait son apparition. Le premier instrument de placement indiciel négocié en Bourse dans le monde – soit le Toronto 35 Index Participation Fund – a été lancé en 1990 à la Bourse de Toronto. Ainsi, le secteur des FNB a récemment célébré sa 30e année d’existence.

Dans le passé, les indices de marché au Canada étaient simples à quelques exceptions près. Conçus à l’intention des principaux marchés d’actions et de titres à revenu fixe, ils servaient de points de référence pour les produits de détail comme les fonds communs de placement et les FNB. Mais plus récemment, le milieu de la gestion indicielle a considérablement évolué, intégrant maintenant un large éventail d’approches qui procurent aux investisseurs particuliers et institutionnels une exposition à des portions particulières du marché.

D’après l’Index Industry Association (IIA), une association commerciale de fournisseurs d’indices établie à New York, il y avait 2,96 millions d’indices dans le monde en octobre 2019. Or, c’est le nombre d’indices de titres à revenu fixe qui a connu la plus forte augmentation en un an, soit 7,15 %.

Des innovations à profusion

Au cours de la dernière décennie, les produits négociés en Bourse ont suscité un plus grand intérêt, ce qui a stimulé les innovations en matière de gestion indicielle. De nouveaux indices ont été mis au point pour répondre aux besoins des investisseurs et des fournisseurs de FNB, et leur nombre ne cesse d’augmenter. Ils comprennent des indices de niche portant sur des régions, des secteurs et différents thèmes de placement. Par exemple, les indices qui reproduisent les placements durables liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont considérablement gagné en popularité. D’autres indices thématiques ont récemment fait leur apparition, dont certains sont liés à la marijuana, aux sports électroniques et aux placements alternatifs liquides.

Des indices rendent compte d’autres thèmes de marché, notamment de concepts basés sur des facteurs comme le momentum ou une faible volatilité. Il y a également des indices de pondération non traditionnelle comme les indices équipondérés et les indices pondérés en fonction des dividendes. Les fournisseurs de FNB recherchent des indices qui cadrent avec leurs exigences. Selon Vanguard Canada, le choix d’un indice de référence approprié pour ses produits de FNB constitue un aspect crucial du processus. « Les fournisseurs d’indices utilisent des méthodologies qui varient, de sorte que deux indices de référence qui reproduisent le même segment du marché peuvent générer des résultats très différents. Nous croyons qu’il est crucial de sélectionner un indice de référence approprié pour offrir un FNB hors pair. »

Étant donné l’éventail des options de gestion indicielle offertes aux investisseurs, les représentants ont une occasion unique d’enrichir leurs connaissances afin d’utiliser les outils convenant le mieux pour répondre aux besoins de leurs clients.

Des perspectives

Les innovations en matière de gestion indicielle se poursuivent, façonnées par les capacités technologiques, les nouvelles idées et la demande du marché. Selon un commentaire de l’ACFNB, des entrées nettes totalisant 15,3 milliards de dollars ont été injectés dans les FNB de titres à revenu fixe sur le marché canadien, en 2019. « Tout au long de 2019, les investisseurs ont préféré les fonds de titres à revenu fixe aux fonds d’actions, en raison d’une correction prévue du marché et de la hausse des évaluations des obligations », a conclu le rapport. En raison d’une préférence marquée pour les FNB de titres à revenu fixe ces derniers mois, nous pouvons nous attendre à d’autres innovations à leur égard pour aider les investisseurs à faire face à un contexte de taux d’intérêt de plus en plus incertain.

Anticiper l’évolution de la situation

Les actifs détenus dans des FNB cotés au Canada ont franchi le seuil des 200 milliards de dollars (G$) l’année dernière, atteignant 204,8 G$ avant la fin du compte à rebours de la veille du jour de l’An. C’était un jalon historique, à tous les égards, mais moins en raison du montant de ces actifs que de la vitesse à laquelle ils se sont accumulés. Il aura fallu 26 ans – depuis le lancement du premier FNB à Toronto, en 1990 – pour atteindre la barre des 100 G$, en mai 2016. Mais il a fallu seulement trois ans pour accumuler la tranche suivante de 100 G$. Au cours de cette même période, soit de mai 2016 à décembre 2019, la part du total des actifs des fonds d’investissement que représentent les FNB est passée de 7,3 % à 11,2 %.

Alors que la demande des investisseurs pour des FNB ne montre aucun signe de ralentissement et que les Canadiens sont mieux informés du rôle que la gestion indicielle joue dans leurs portefeuilles, les conseillers peuvent se distinguer sur le marché en répondant mieux aux demandes de leurs clients – en particulier, lorsqu’il est question de stratégies indicielles novatrices.

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En 30 ans, les FNB ont su s’imposer https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/en-30-ans-les-fnb-ont-su-simposer/ Thu, 12 Mar 2020 12:16:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64941 Depuis le lancement du Toronto Index Participation Fund, le tout premier fonds négocié en Bourse (FNB), la popularité de ces produits ne cesse de grandir.

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Au 31 janvier 2020, on comptait plus de 760 FNB cotés au Canada représentant 211 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion, selon l’Association canadienne des FNB.

Mais ces chiffres devraient encore grandir puisque la majorité des investisseurs au détail canadiens (56 %) prévoient en ajouter d’autres ou de les inclure pour la première fois dans les deux prochaines années, selon une étude de Placements Mackenzie. Et parmi ceux-ci, la plupart (61 %) prévoient acheter leurs produits auprès de fournisseurs canadiens.

Ainsi 86 % des investisseurs qui possèdent déjà des FNB dans leur portefeuille comptent augmenter leur investissement dans les deux prochaines années et 52 % de ceux qui n’ont pas de FNB prévoient commencer à investir dans ces produits.

Parmi les avantages qu’offrent ces produits, les investisseurs ont cité :

  • les frais relativement bas (62 %);
  • les opportunités de diversification (62 %);
  • et le fort potentiel de liquidité (59 %).

« Les Canadiens devraient être très fiers du fait que notre pays a joué un rôle de pionnier dans le développement des FNB, affirme Michael Cooke, vice-président principal et chef des FNB, Placements Mackenzie. Plus les investisseurs au détail connaîtront les FNB, plus ils seront susceptibles d’y investir. Une période de trente ans n’est pas un historique long pour une catégorie de fonds de placement, il s’agit donc d’une occasion formidable pour les conseillers d’éduquer et d’informer leurs clients sur les FNB et d’envisager de les intégrer dans des portefeuilles pour améliorer les rendements. »

Un produit local

Les investisseurs semblent davantage se tourner vers des fournisseurs locaux. Ces derniers seraient ainsi plus axés sur les besoins des investisseurs canadiens et évoquent la stabilité du système financier du Canada.

« L’achat de FNB domiciliés au Canada présente des avantages, notamment des gains fiscaux potentiels et la capacité du fournisseur à anticiper et à répondre aux besoins souvent uniques des investisseurs locaux », ajoute Barry McInerney, président et chef de la direction, Placements Mackenzie.

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Solide début d’année pour les FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/solide-debut-dannee-pour-les-fnb/ Tue, 03 Mar 2020 20:01:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64594 FOCUS FNB – Les fonds négociés en Bourse (FNB) ont enregistré des créations nettes 4,1 milliards de dollars (G$) au mois de janvier 2020.

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Sans surprise, les FNB de titre à revenu fixe sont ceux qui ont enregistré les meilleures ventes nettes avec 2,13 G$, note Banque Nationale Marchés financiers dans son rapport mensuel sur les FNB.

Les FNB d’obligations canadiennes de type marché total ont obtenu la part du lion des ventes nettes (813 M$), suivis par les FNB d’obligations américaines ou nord-américaines (544 M$). Par ailleurs, les FNB qui répliquent des indices obligataires larges ou de marché total ont obtenu le plus de ventes nettes (931 M$), devançant les FNB d’obligations à très courte échéance (405 M$) et les FNB d’obligations à échéance à moyen terme (372 M$).

Les FNB multi-actifs ont également bien performé, avec 448 M$ de ventes nettes (contre 228 M$ en décembre 2019) soit 7,7 % des actifs de départ, notamment grâce à une rafale de nouveaux lancements. CI First Asset a ainsi lancé cinq FNB alternatifs liquides, qui peuvent être classés dans la catégorie des multi-actifs. La CIBC, Fidelity et la BMO ont également lancé de nouveaux produits dans la catégorie multi-actifs.

Du côté des FNB d’actions, qui ont enregistré des créations nettes de 1,55 G$ en janvier, les investisseurs ont visiblement fait fi de la volatilité déclenchée par les tensions géopolitiques et le coronavirus. Les actions américaines et internationales ont, en effet, enregistré des ventes nettes, de respectivement 805 M$ et 926 M$, alors que les actions canadiennes ont subi des rachats nets de 185 M$.

Les rachats nets du côté des FNB d’actions canadiennes s’expliquent essentiellement par les sorties importantes qu’a connu le iShares S&P/TSX 60 Index ETF pendant le mois de janvier. Il ne s’agit toutefois pas d’une grande surprise puisque ce fonds est également celui qui a connu les sorties nettes les plus importantes en 2019 avec 1503 M$ de sorties nettes. Si on écarte ce fonds des résultats enregistrés par les FNB d’actions canadiennes en janvier 2020, celles-ci ont enregistré des entrées nettes de 171 M$.

Les FNB d’actions thématiques ont également bien performé sur le plan des ventes nettes en ce début d’année. Ces produits ont terminé le mois avec le plus grand afflux en pourcentage des actifs de départ. Il faut toutefois noter qu’ils ont démarré avec des actifs relativement faibles, ils n’apparaissent donc pas dans le tableau des flux entrants les plus élevés. Les FNB sur la marijuana ou sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont connu les plus importantes ventes nettes relatives.

Les manufacturiers gagnants

BMO Gestion mondiale d’actifs, Placements Vanguard Canada et Gestion de placements TD sont les émetteurs de FNB qui ont obtenu les plus fortes ventes nettes en janvier. BMO domine le tableau avec près de la moitié des ventes nettes (2,04 G$), suivie de Vanguard (726 M$) et TD (395 M$).

Par ailleurs, en janvier, BMO a également lancé une série de sept FNB ESG :

  • le BMO MSCI Canada ESG Leaders Index ETF (ESGA);
  • le BMO MSCI USA ESG Leaders Index ETF (ESGY);
  • le BMO MSCI EAFE ESG Leaders Index ETF (ESGE);
  • le BMO MSCI Global ESG Leaders Index ETF (ESGG);
  • le BMO ESG Corporate Bond Index ETF (ESGB);
  • le BMO ESG US Corporate Bond Hedged to CAD Index ETF (ESGF);
  • et le BMO Balanced ESG ETF (ZESG)

Ce qui fait du mois de janvier, le mois le plus important pour le lancement de ce type de produits depuis mars 2019.

Nouveau fournisseur et nouveaux lancements

Un nouveau fournisseur, en la personne de Russell Investments, a rejoint la mêlée, portant le nombre de fournisseurs FNB au Canada à 37, selon les chiffres de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB).

Russell Investments a également contribué à quatre des 25 nouveaux lancements de FNB en janvier. La plupart de ceux-ci sont des FNB à actifs multiples ou à facteurs ESG.

  • La CIBC a lancé un FNB d’allocation d’actifs;
  • la BMO a lancé 11 nouveaux FNB, dont, comme dit précédemment, sept sont axés sur les facteurs ESG;
  • CI First Asset ont ajouté cinq séries de FNB à des fonds communs existants de type « alternatif ».
  • Fidelity a lancé deux FNB de répartition d’actifs;
  • Harvest a lancé un FNB obligataire à gestion active ;
  • Russell Investments a ajouté quatre séries de FNB à des fonds communs de placement existants;
  • et Vanguard a lancé un FNB de répartition d’actifs.

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Une année de records pour le marché canadien des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/une-annee-de-records-pour-le-marche-canadien-fnb/ Tue, 04 Feb 2020 20:11:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63920 FOCUS FNB – Les ventes nettes de fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont établi un nouveau record annuel, en 2019.

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L’année 2019 a été une année historique pour les FNB, et ce, pour plusieurs raisons.

D’abord ces produits ont franchi le seuil des 200 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion au mois de novembre et ont terminé l’année à 204,8 G$, selon les chiffres de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB). Alors qu’il leur avait fallu près de 26 ans depuis leur lancement en 1990 pour passer la barre des 100 G$ d’actifs sous gestion, atteinte finalement en mai 2016, il ne leur a fallu que trois ans supplémentaires pour doubler cet actif, lit-on dans une étude menée par Investor Economics pour le compte de l’ACFNB. À noter qu’au cours de cette même période de trois ans, les parts dans le total des actifs des fonds d’investissement sont passées de 7,3 % en mai 2016 à 11,2 % à la fin de 2019.

Les ventes nettes de FNB canadiens ont également atteint un niveau record annuel en 2019. Les FNB ont ainsi généré 30,0 G$ de créations nettes au cours de cette période de 12 mois, faisant de 2019 l’année où il y a eu le plus de vente de l’histoire, dépassant l’ancien record de 25,8 G$ établi en 2017.

Les trois derniers mois de 2019 y sont pour beaucoup. Ils représentent 46,3 % des ventes annuelles, ce qui en fait le trimestre ayant affiché le plus de ventes de l’histoire des FNB canadiens, d’après l’analyse d’Investor Economics. Le mois d’octobre a enregistré 4,0 G$ de créations nettes devenant le mois le plus vendeur de tous les temps, avant d’être battu par les 4,3 G$ de créations nettes du mois de novembre, lui-même battu par les 5,6 G$ de créations nettes de décembre.

Les fonds chouchous

Contrairement à 2017 et 2018, les mandats d’actions n’ont pas été les préférés des investisseurs en 2019. Ils ont été détrônés par les FNB à revenu fixe. Les FNB d’actions a généré 41,4 % des créations nettes, soit 12,4 G$ contre 15,3 G$ (51,1 %) pour les créations nettes apportées par les mandats à revenu fixe.

Par comparaison, à la fin de 2019, les FNB d’actions représentaient 66,1 % de l’actif en FNB canadiens et les FNB de titres à revenu fixe, 30,5 %.

Au cours de la dernière décennie, les actifs des FNB à revenu fixe ont crû à un taux annuel de 27 %, soit plus rapidement que les actions et les FNB en général (20 %), note Banque Nationale Marchés financiers dans son rapport mensuel sur les FNB. La performance solide des obligations, les faibles frais, la facilité d’utilisation et la liquidité sont autant de facteurs qui ont attiré les investisseurs particuliers et institutionnels dans les FNB à revenu fixe, avancent les experts de la Banque Nationale.

Les ventes nettes de 15 G$ en 2019 vers les FNB à revenu fixe a été le plus élevé de l’histoire, et trois catégories de FNB à revenu fixe ont conduit la tendance :

  • les produits obligations totales canadiennes à faible coût (low-cost Canadian aggregate bond products);
  • les FNB substituts de l’argent liquide (cash alternative ETFs);
  • et les FNB d’obligations étrangères.

Par ailleurs, la concurrence entre les émetteurs canadiens de FNB s’est intensifiée durant l’année. En tout, 118 fonds ont été lancés en 2019, dont 32 par sept nouveaux émetteurs. Gestion d’actifs CIBC et la Banque Nationale ont lancé leurs premiers FNB au cours du premier trimestre de l’année, marquant ainsi l’entrée des deux dernières des six grandes banques canadiennes dans l’espace des FNB. Évidemment, il y a eu certaines fermetures de FNB, si bien que le nombre de FNB est passé de 660 à 746 de la fin 2018 à la fin de 2019, soit une hausse de 86 fonds.

BMO encore en tête des ventes nettes

Par ailleurs, encore une fois cette année, BMO Gestion mondiale d’actifs est le manufacturier de FNB canadiens qui a capté le plus de créations nettes de parts de FNB, avec 32,9 % de l’ensemble des ventes de 2019, selon les chiffres de l’ACFNB. Il est suivi par Placements Vanguard (16,9 % des ventes nettes annuelles), BlackRock Canada (13,2 %), CI First Asset (11,4 %) et Placements Mackenzie (5,1 %). Le Top 5 des meilleurs vendeurs a ainsi récolé 79,5 % des créations nettes.

Gestion de Placements TD ont récolté 3,7 % des ventes nettes en 2019, suivi de Franklin LibertyShares (3,3 %) et PIMCO Canada (2,9 %).

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À la défense des fonds indiciels https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/a-la-defense-des-fonds-indiciels/ Fri, 01 Nov 2019 04:54:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61998 C'est une erreur de les comparer aux CDO.

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Une pluie de critiques s’est abattue sur les fonds indiciels au cours des derniers mois. L’une des plus virulentes est venue du gestionnaire de portefeuille américain Michael Burry, l’un de ceux qui avaient prédit l’effondrement du marché des prêts hypothécaires à haut risque (subprimes) en 2008.

Michael Burry, qui gère la firme Scion Asset Management, en Californie, a fait fortune en misant sur cet effondrement. Son histoire a été portée au grand écran dans le film The Big Short.

Dans une entrevue accordée à Bloomberg, il a comparé les ventes nettes de fonds indiciels avec les entrées d’argent d’avant 2008 dans les titres garantis par des créances (TGC), ou collateralized debt obligations (CDO). Les fonds indiciels créeraient une distorsion dans le prix des actions et des obligations de la même manière que les TGC ont créé une distorsion dans les prix des subprimes, il y a une décennie.

«Comme toutes les bulles, plus elles durent, pire est le krach qui suit», a indiqué Michael Burry dans un courriel à Bloomberg. C’est pourquoi ce portefeuilliste préfère les titres de petite capitalisation : ils tendent à être sous-représentés dans les indices.

Selon Michael Burry, les fonds indiciels peuvent aussi connaître des problèmes de liquidité, en raison du volume quotidien de transactions relativement petit de nombreux titres. La faible liquidité des actifs sous-jacents des fonds indiciels le préoccupe, compte tenu de la quantité d’actifs qui sont investis dans ces titres. «La salle de cinéma devient de plus en plus remplie, mais la porte de sortie est la même», utilise-t-il comme analogie.

Quelques membres de l’industrie se sont levés afin de répondre à ces allégations. D’abord, comparer les fonds indiciels ou les fonds négociés en Bourse (FNB) avec les CDO est une erreur.

Mauvaise comparaison

«C’est une mauvaise comparaison et une mauvaise information», juge Kevin Gopaul, chef – Fonds négociés en Bourse chez BMO Gestion mondiale d’actifs.

«Les CDO qui ont contribué à la crise de 2008 se démarquaient par leur complexité, la misérable qualité de leurs actifs sous-jacents, leur manque de transparence et par le rôle des agences de notation de crédit, qui ont lamentablement échoué dans leur évaluation des risques. La plupart des fonds passifs ne revêtent aucune de ces caractéristiques», a souligné Raymond Kerzérho, directeur de la recherche chez PWL Capital, dans un article publié récemment dans notre infolettre Focus FNB.

Les fonds indiciels, dont les FNB courants, n’investissent que dans des actions inscrites en Bourse et des obligations. Ces actifs sous-jacents sont soumis à de rigoureuses normes de divulgation de l’information et sont relativement liquides.

«Comme catégorie au sens le plus large, les FNB ont toujours présenté la transparence comme l’une de leurs caractéristiques les plus attrayantes», dit Yves Rebetez, conseiller exécutif principal chez Credo Consulting et ancien rédacteur pour ETF Insight.

«C’est quelque chose qui n’aurait pu être plus éloigné de la vérité en ce qui concerne les obligations adossées à des créances, et Michael Burry serait certainement d’accord là-dessus», ajoute-t-il.

Cible ratée

L’argument à propos de la faible liquidité des titres sous-jacents rate sa cible, selon Guy Lalonde, conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.

Le problème ne vient pas de l’outil de placement en soi, mais bien du fait que «trop d’investisseurs ont la malheureuse tendance de se ruer vers la sortie tous en même temps et au mauvais moment lorsque les émotions prennent le dessus, qu’ils détiennent des FNB, des fonds communs ou des actions chez un courtier à escompte», soutient-il dans un texte publié dans l’infolettre Focus FNB.

Les marchés n’ont jamais eu besoin de FNB ou de fonds indiciels pour créer des bulles ou pour subir des périodes de ventes massives, ajoute Guy Lalonde : «Pensons aux corrections de 1987, 2001, 2002 et même 2008.»

«Les FNB sont liés au marché et évoluent avec le marché, et par conséquent, n’entraînent pas de transformation du marché, ce qui signifie que les changements de prix des FNB sont un signe de volatilité du marché, pas une cause», soutient l’Association canadienne des FNB (ACFNB) en réponse aux affirmations de Michael Burry.

Argument non fondé

Par ailleurs, Raymond Kerzérho juge que Michael Burry ne fournit aucun fait qui prouve la thèse selon laquelle les fonds indiciels créeraient une distorsion dans le prix des titres financiers.

Selon Morningstar Direct, la part de marché des fonds communs de placement et des FNB dits «indiciels» à l’échelle mondiale était de 26,5 % en juillet 2019, note Raymond Kerzérho. Un autre rapport publié par CREATE Research attribue une part de marché de 34 % aux fonds indiciels parmi les caisses de retraite interrogées, précise-t-il.

«Il reste donc au moins les deux tiers des capitaux qui sont gérés activement. De plus, les prix des actions et des obligations ne sont pas fixés par vous et moi, mais bien par les grands investisseurs institutionnels, qui représentent la majorité des volumes de transaction», explique Raymond Kerzérho.

«Affirmer que les prix des actions et des obligations sont faux, c’est juste… faux», tranche-t-il.

L’argument voulant que les fonds indiciels créent une distorsion du prix des titres financiers fait abstraction du fait que les marchés financiers sont justement un marché où se rencontrent acheteurs et vendeurs, d’après Guy Lalonde.

«Le vendeur peut être un gestionnaire qui veut cristalliser une partie de ses profits en vendant une partie de sa position. Il peut être un investisseur qui a besoin de fonds pour l’achat d’une voiture, pour se payer un voyage ou pour toute autre bonne raison qui n’a rien à voir avec la Bourse. C’est à ce niveau que le price discovery [détermination des prix] a lieu», souligne-t-il.

«La détermination des prix se porte très bien, affirme l’ACFNB. Une déclaration générale sur la disparition de l’analyse fondamentale et de la détermination naturelle des prix n’est tout simplement pas raisonnable.»

L’ACFNB convient toutefois que l’intervention sans précédent des banques centrales au cours des dernières années a eu un effet sur la détermination des prix, et que la liquidité des actions individuelles varie.

«La détermination des prix pourrait-elle à un certain moment présenter des défis ? Oui, mais il est important de noter que cela pourrait toucher quelques actions, parfois, ce qui constitue un défi vraiment très différent de l’affirmation « la détermination des prix telle que nous la connaissons a disparu »», indique l’ACFNB.

L’Association souligne que Michael Burry est un gestionnaire de portefeuille actif axé sur les titres de petite capitalisation et que ses intérêts créent un biais potentiel. «L’intelligence brillante en matière de finance de Michael Burry ne l’exempte pas d’avoir d’autres intentions», conclut-elle.

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L’offre de FNB à gestion active en ébullition https://www.finance-investissement.com/dossiers_/magazines/loffre-de-fnb-a-gestion-active-en-ebullition/ Mon, 23 Sep 2019 04:58:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61024 Alors que les fonds à gestion passive constituent encore la majeure partie des actifs en FNB au Canada, les FNB à gestion active suivent une trajectoire ascendante.

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Dans l’univers en expansion des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens, les stratégies de gestion active démontrent une présence croissante dans ce qui était à l’origine le domaine exclusif de la gestion indicielle passive. À la fin du premier trimestre de 2019, selon Strategic Insight, sur 701 FNB canadiens cotés en Bourse, 263 avaient une gestion active, soit près de quatre sur 10.

La prolifération de FNB à gestion active s’est produite à tous les niveaux, des leaders en matière de parts de marché jusqu’aux nouveaux acteurs en FNB parmi les gestionnaires d’actif de plusieurs milliards de dollars en passant par les manufacturiers spécialisés. Ces firmes souhaitent toutes obtenir une part de marché de ce qui est actuellement le type de produit d’investissement de détail qui obtient les meilleures ventes nettes. Les mandats de gestion active englobent tout l’éventail des catégories d’actif, des actions aux titres à revenu fixe jusqu’aux produits spécialisés qui investissent dans des secteurs ou qui suivent des stratégies alternatives.

La croissance de l’actif a toutefois été moins spectaculaire. Les FNB à gestion active représentaient seulement 21 % des 172,9 G$ d’actif en FNB au 31 mars 2019. Selon l’Association canadienne des FNB (ACFNB), à la fin de mai, sur les 20 plus importants FNB, seulement deux avaient une gestion active. Vu cette percée relativement modeste, il reste des possibilités d’expansion.

«Avec la gamme de produits à gestion active que nous avons actuellement, ce n’est pas le dernier chapitre», dit Mark Neill, chef, FNB chez RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA). Cette dernière collabore au marketing et aux lancements de produits dans le cadre de son alliance stratégique avec BlackRock Asset Management Canada, le leader du secteur en matière de parts de marché.

Alors que la majeure partie des FNB iShares de BlackRock ont une gestion passive, la firme offre également des stratégies actives factorielles ainsi que les FNB totalement actifs Dynamic iShares fondés sur les fonds et gérés par 1832 Asset Management, de Toronto. Pour leur part, les FNB de RBC cherchent à s’étendre au-delà de sa gamme actuelle de FNB de revenu fixe à gestion active et de FNB d’actions quantitatifs (quant) RBC fondés sur les règles.

«Comme il s’agit de notre contribution au côté développement de produit de l’alliance, RBC GMA sera vraiment totalement axé sur l’élaboration de cet aspect actif du produit, dit Mark Neill. Nous adoptons une approche méthodique et consultative concernant ce que nous avons mis en marché, afin de nous assurer que chaque produit que nous lançons peut ajouter de la valeur et résoudre des problèmes et, espérons-le, est innovateur et utile pour le marché.»

Les FNB à gestion active appartiennent à l’un des principaux types de FNB. On y trouve du bêta stratégique, soit de la gestion indicielle non passive qui utilise d’autres critères que la capitalisation boursière ou l’équipondération. L’un des plus anciens FNB de ce type est le iShares Canadian Fundamental Index ETF, lancé en mai 2006 dans l’ancienne famille de FNB de Claymore. Ses pondérations en actions sont fondées sur des facteurs comme les dividendes en espèces, les flux de trésorerie disponible et les ventes.

Parmi d’autres exemples : la gamme de FNB Diversification Maximale Mackenzie gérée par TOBAM, de Paris, pour Corporation Financière Mackenzie, les FNB axés sur le Facteur Dividende de Fidelity Investments Canada, les FNB First Asset de Placements CI qui reproduisent les indices à bêta stratégique de Morningstar et de MSCI, et la gamme Franklin LibertyQT offerte par Placements Franklin Templeton.

Certaines stratégies actives sont fondées sur les règles et quantitatives, mais ne sont pas reliées à un indice. Cette description s’applique à la plupart des gammes de Purpose Investments, de Toronto, où le mot «indice» est manifestement absent des noms de fonds. Le Purpose International Dividend Fund, par exemple, a une gestion active, mais utilise des pondérations égales, une limite de secteur de 20 % et des classifications pour les rendements en dividende stables et les facteurs de valeur.

«Nous n’allons pas être limités par la notion d’indice, dit Som Seif, fondateur, président et chef de la direction de Purpose Investments. Nous allons plutôt nous concentrer [à tout faire] vraiment bien, mais aussi à mettre en oeuvre des politiques et des procédures de gestion du risque pour tout ce que nous faisons.»

Parmi les autres exemples de stratégies non indicielles orientées facteurs figurent la gamme de 10 FNB AGFiQ de Placements AGF, et les quatre FNB internationaux de Placements Vanguard Canada. Les FNB de Vanguard filtrent en fonction de la liquidité, la volatilité minimale, le momentum et la valeur, respectivement.

Ailleurs, les FNB à gestion active qui utilisent la vente d’options d’achat couvertes présentent aussi des éléments d’investissement passif. Ces FNB détiennent en général des portefeuilles de titres également pondérés qui sont périodiquement rééquilibrés, bien que BMO Gestion d’actifs en ait quelques-uns dont les titres sont pondérés en fonction des rendements en dividendes. Parmi les autres manufacturiers notables de FNB à options d’achat couvertes figurent First Asset, Harvest Portfolios Group et Horizons ETFs Management (Canada).

Les formes les plus pures de gestion active, et celles qui sont les plus proches des fonds communs de placement traditionnels, sont celles qui sont totalement discrétionnaires dans leurs mandats d’investissement. C’est là que réside le plus grand potentiel d’expansion des FNB à gestion active par les entreprises qui peuvent soit s’appuyer sur leurs équipes internes de placement, soit engager des sous-conseillers.

En vogue, les FNB actifs à revenu fixe

La gestion totalement active est déjà ancrée dans les catégories des FNB de titres à revenu fixe, où la demande a été alimentée par l’effet de substitution. De plus en plus, les conseillers investissent les placements de leurs clients dans des FNB d’obligations plutôt que directement dans des obligations où les écarts cours acheteur-cours vendeur peuvent être considérables et où les inventaires peuvent être rares pour les comptes de détail.

Parmi les plus larges gammes de FNB de revenu fixe à gestion active se trouve celle de Horizons, que l’entreprise a commencé à bâtir en 2009. «Nous avons constaté toutes ces inefficacités du marché du revenu fixe», dit le président, Steve Hawkins, qui ajoute qu’il y avait «une foule d’occasions pour que le revenu fixe à gestion active surperforme le revenu fixe de référence traditionnel». Manquant de l’expertise en investissement nécessaire à l’interne, Horizons a embauché le sous-conseiller de Montréal Fiera Capital pour gérer ses FNB d’obligations et d’actions privilégiées, et une autre firme de Montréal, AlphaFixe Capital, pour son FNB de prêts de premier rang.

En offrant des FNB de revenu fixe à gestion active, les manufacturiers détenus par une institution financière et les manufacturiers indépendants qui gèrent également des fonds communs de placement peuvent tirer profit de leurs compétences internes en investissement. BMO et RBC sont tous deux bien représentés en revenu fixe actif, alors que Gestion d’actifs CIBC a lancé deux stratégies de gestion d’obligations à gestion active quand elle est entrée sur le marché des FNB en janvier de 2019. Parmi les indépendants, les FNB de revenu fixe à gestion active de Mackenzie sont gérés par l’équipe interne qui gère également ses fonds communs. De même, Franklin Templeton s’appuie sur ses gestionnaires de portefeuille internes, à Calgary, et sur ses gestionnaires associés, en Californie.

Misant sur la prise en charge, First Asset a été acquise en 2015 par Placements CI, dont elle est devenue une division. Ceci a facilité le lancement de FNB de revenu fixe supplémentaires, gérés par Signature Gestion mondiale d’actifs et par Marret Asset Management, toutes deux filiales de la Financière CI. «Si vous examinez le nombre de groupes de gestion de portefeuille que compte CI, cela nous permettait vraiment d’étendre cette partie de notre gamme de FNB avec beaucoup plus de facilité que si CI ne nous avait jamais acquis», dit Peter Tomiuk, vice-président principal, stratégie FNB, chez First Asset.

Beaucoup moins présents dans toute l’industrie, les mandats en actions à gestion totalement active ont été les pierres angulaires des manufacturiers de fonds communs. Les gros mandats en actions de base à gestion active que gère l’équipe de Signature de CI n’ont aucun équivalent en FNB chez First Asset. «Cela ne signifie pas que nous n’étendrions pas davantage notre côté actions sur le plan gestion active totalement discrétionnaire», dit Peter Tomiuk. Il a ajouté qu’il va y avoir «un véritable appétit» pour certaines des stratégies en matière d’actions à gestion active de CI qui, actuellement, ne sont pas disponibles sous forme de FNB.

Invesco Canada, de Toronto, a adopté l’approche des mandats factoriels en actions, plutôt que celle des mandats totalement discrétionnaires, depuis qu’elle a commencé à offrir des FNB en 2011. Les gestionnaires de FNB et les gestionnaires de fonds communs n’ont pas toujours les mêmes besoins, dit Jasmit Bhandal, vice-présidente et directrice, stratégie et développement FNB, chez Invesco. Parfois, ajoute-t-elle, «les gens veulent des outils très pointus et plus de fractions granulaires de certaines catégories d’actif». Ceci est moins vrai dans l’univers des fonds communs.

Jasmit Bhandal laisse la porte ouverte à étendre aux FNB d’Invesco les stratégies traditionnelles de sélection de titres ascendante de ses fonds communs d’actions. «Nous évaluons toujours et tentons de déterminer ce que les clients veulent, et dans quels outils ils le veulent, parce que, franchement, nous sommes souples en matière d’outils. Si le client veut cela dans un FNB, nous le créerons dans un FNB.»

En même temps, chez AGF il n’existe aucun chevauchement entre ses gammes de fonds communs et celles de FNB, même si certains membres de son personnel d’investissement gèrent les deux types de produits. «Du côté des FNB, de nombreuses fois, le conseiller recherche des composantes nettes pour bâtir des portefeuilles, des modèles et des stratégies qu’il peut rééquilibrer par lui-même, en se basant sur ses convictions et ses biais, dit Florence Narine, vice-présidente principale et chef de produit chez AGF. Nous revoyons toujours la décision, à savoir si nos stratégies fondamentales existantes cadrent mieux comme sous-jacentes d’un fonds commun ou d’un FNB. Nous avons adopté la démarche [qui consiste à nous demander : ] « Qu’est-ce que le conseiller et le client visent à faire avec un FNB ? »«

Florence Narine précise également que les réformes axées sur le client que souhaitent instaurer les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont l’avantage de maintenir des frontières distinctes entre les FNB et les fonds communs. Ceci, dit-elle, clarifie les choses pour les conseillers, qui n’ont pas à décider des coûts et autres différences entre les deux structures.

L’une des tendances relevées dans le «Rapport sur les FNB», publié en juin dernier par BMO Gestion mondiale d’actifs (BMO GMA), est l’utilisation de la gestion active dans les marchés moins efficients. Ceci s’est avéré le cas pour les FNB spécialisés dans l’industrie de la marijuana, avec des FNB à gestion active gérés par Purpose et par Evolve Funds Group, de Toronto, surperformant le secteur dans son ensemble. «Avec tant de volatilité dans ce marché et tant de changements se produisant du point de vue réglementation et politique gouvernementale, nous avons senti que c’était aussi un secteur où la gestion active se justifiait», dit Raj Lala, président et chef de la direction d’Evolve.

Toutefois, les manufacturiers de FNB doivent être conscients des défis posés par les transactions intrajournalières dans les marchés moins efficients. «Ce qui est très important quand un FNB devient l’instrument de placement d’un mandat de gestion distinct, c’est de penser à l’expérience de négociation, et de s’assurer que la liquidité est là et que les écarts de cours vont être à un niveau raisonnable», dit Mark Raes, chef de produit chez BMO GMA.

La divulgation des titres peut aussi être un problème pour certains gestionnaires actifs, mais peut-être moins qu’auparavant. «Dans l’ensemble, le marché a surmonté cela, et les FNB à vraie gestion active qui en sont ressortis ont bien réussi», dit Mark Raes. Le fait que les règles de divulgation des FNB canadiens soient les mêmes que celles des fonds communs, et que la pratique de divulgation quotidienne des titres de FNB ne soit pas obligatoire est une grande aide.

Les récents ajouts de FNB chez BMO incluent les lancements en décembre des fonds d’actions canadiennes et d’actions nord-américaines à gestion totalement active, sous-conseillés par SIA Wealth Management, de Calgary. Il ne fait aucun doute que d’autres s’en viennent. Les FNB à gestion active sont «une autre occasion de distribuer notre produit, et cela s’aligne très bien sur ce que font les conseillers et les gestionnaires de portefeuille, soit d’ajouter la proportion de titres cotés en Bourse dans leur bloc d’affaires, dit Mark Raes. Nous voulons être exactement là et avancer en collaborant avec cela.»

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Mythe : les FNB peuvent « devenir » le marché https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/mythe-les-fnb-peuvent-devenir-le-marche/ Sun, 15 Sep 2019 14:30:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60695 ZONE EXPERTS - La popularité des fonds négociés en Bourse (FNB) grandit, non seulement à l’échelle mondiale, mais également au Canada, et une partie importante de la mission de l’Association canadienne des FNB (ACFNB) est d’aider les conseillers et les investisseurs à comprendre l’évolution de ce marché.

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La quantité d’actifs investis dans les FNB a explosé, certains FNB du marché général progressant inévitablement à un rythme plus rapide que les autres. Certains des fonds les plus populaires étant devenus extrêmement importants, quelques organismes de surveillance s’inquiètent qu’ils ne commencent à influencer les mouvements du marché – « devenant » ainsi le marché. Cette idée fausse s’est répandue au fil du temps et il est important d’en parler et d’y mettre fin, afin que les Canadiens puissent prendre des décisions éclairées concernant leurs portefeuilles.

Le marché des FNB

À la fin du mois de juillet 2019, les actifs des FNB au Canada ont atteint le sommet record de 183,7 milliards de dollars (G$), en hausse de 15 % par rapport à la même période de l’année dernière. Le nombre de FNB cotés dans des bourses canadiennes est maintenant de 721, soit 105 de plus que l’année dernière. Cette croissance est bien réelle. De nouveaux fournisseurs, fonds et investisseurs continuent de s’ajouter au marché des FNB.

De plus, la diversité du marché des FNB ne cesse d’augmenter avec l’arrivée des nouveaux fournisseurs proposant de nouvelles stratégies. Cependant, tout comme pour les autres instruments de placement, une poignée de FNB très populaires attire plus d’actifs de placement que les autres. Par exemple, les 25 plus importants FNB (selon les actifs gérés) représentent 40 % de la totalité des actifs investis dans des FNB au Canada. Parmi les 20 premiers, huit sont des fonds d’actions canadiennes et représentent 14,7 % du total des actifs. Qu’est-ce que cela signifie pour les cours des actions individuelles – le cas échéant?

Marchés efficaces, prix efficaces

Comme certains FNB se sont largement démarqués, certains participants du marché avancent l’hypothèse qu’ils pourraient entraîner des inefficacités dans la détermination du cours du FNB. Le cours d’une action pourrait-il être dicté par la gestion indicielle plutôt que par les fondamentaux de la société? En un mot : non. En dépit de la concentration des FNB populaires, le marché est de plus en plus diversifié et rien ne prouve que le cours d’une action soit influencé outre mesure par son inclusion dans un FNB.

Selon le Rapport sur les fonds d’investissement pour 2018 de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), les actifs des FNB s’élevaient à 156,7 milliards de dollars à la fin de 2018. Il s’agit certes d’un chiffre important, mais celui-ci ne représente que 9,9 % de la totalité des actifs détenus dans des fonds d’investissement, ce qui reste relativement bas par rapport à la totalité des titres négociés. Pour exercer une réelle pression sur les cours des titres, les actifs des FNB devraient représenter une grande majorité du marché. Or compte tenu de la diversité des placements disponibles sur le marché, cela n’est tout simplement pas réaliste.

Les FNB offerts au Canada et à l’échelle mondiale ont des mandats individuels; ils offrent une exposition à divers segments du marché et incluent des titres sous-jacents différents.  Selon Gestion de Placements TD, « le marché est une compilation de différents types de titres – des actions ordinaires et privilégiées, des obligations d’État et de sociétés, des bons du Trésor, et bien plus encore. Il existe des milliers de FNB et nombre d’entre eux incorporent différentes stratégies de placement et de gestion indicielle. Chaque FNB et ses indices respectifs s’adaptent continuellement aux conditions du marché et, en conséquence, ils ne peuvent pas être considérés comme un panier d’actifs immuables. »

Les nouveaux FNB lancés sur le marché canadien sont souvent des mandats à gestion active et à bêta stratégique. Dans ses commentaires du premier trimestre de 2019, l’ACFNB indiquait que « 23 des 49 FNB lancés [au premier trimestre] étaient à bêta stratégique, contre 18 FNB à gestion active, soit seulement huit FNB à gestion purement passive. » Cette croissance des FNB à gestion indicielle non traditionnelle et à gestion active illustre la nature évolutive du secteur et offre un autre solide contre-argument à la notion que les FNB pourraient « devenir le marché ».

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Proposition fiscale : les FNB obtiennent un sursis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/proposition-fiscale-les-fnb-obtiennent-un-sursis/ Tue, 27 Aug 2019 13:36:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60608 Le ministère des Finances du Canada a publié un projet de loi concernant la méthode « d’attribution aux détenteurs d’unités demandant le rachat » et étend la période de temps relative aux gains en capital pour les FNB.

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Le projet de loi publié le 30 juillet dernier accorde aux fonds négociés en Bourse (FNB) une extension d’un an pour mettre en œuvre une disposition relative aux gains en capital. Celle-ci, qui avait été présentée dans le budget fédéral de 2019, est contestée. La législation assouplit également une obligation relative au calcul des prix de base des détenteurs d’unités de fonds communs de placement.

« La loi proposée nuance en quelque sorte les amendements proposés qui figuraient dans le budget de 2019 », indique un bulletin fiscal rédigé par Michael Friedman en collaboration avec Ehsan Wahidie, avocats chez McMillan LLP, de Toronto. Michael Friedman est associé et coprésident du groupe de fiscalité du cabinet ; Ehsan Wahidie est associé du même groupe.

« Ce sont assurément des changements positifs », dit Michael Friedman.

Le budget fédéral de mars proposait de restreindre la capacité des fiducies de fonds communs de placement à déduire des revenus ou des gains en capital lorsque des détenteurs d’unités rachetaient des unités. Ces propositions touchent toutes les fiducies de fonds communs de placement (y compris les FNB) qui utilisent la méthode « d’attribution aux détenteurs d’unités demandant le rachat ».

Dans le projet de loi de juillet, « il n’y a vraiment aucun changement quant aux dispositions de fond », dit Nigel Johnston, associé du groupe de fiscalité chez McCarthy Tétrault LLP, à Toronto.

Si le projet de loi est adopté, la Loi refusera les attributions de revenu ordinaire aux bénéficiaires si les produits provenant du rachat du détenteur d’unités sont réduits par l’attribution. Tel que prévu, ceci s’appliquerait à toutes les fiducies de fonds communs de placement pour les années d’imposition commençant après le 18 mars 2019.

Le budget proposait également de refuser que la fiducie de fonds communs de placement (FFCP) puisse attribuer des gains en capital excédentaires aux détenteurs d’unités qui rachètent des unités. À la place, seuls les gains appropriés devraient être attribués à ces détenteurs d’unités.

Le projet de loi comprend une formule de calcul permettant de déterminer quelles déductions de gains en capital seront refusées. Une FFCP ne pourrait attribuer à un détenteur d’unités tout gain provenant d’un rachat excédant ce qui serait réellement réalisé par le détenteur d’unités.

Le projet de loi contient également deux modifications administratives, qui « résultent du fait que [le ministère des] Finances [du Canada] a écouté les préoccupations des acteurs de l’industrie », dit Minal Upadhyaya, vice-présidente, Politiques, et conseillère juridique, à l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

Avec la première modification, les FNB disposent maintenant d’une année supplémentaire pour s’adapter aux nouvelles règles concernant les gains en capital. Selon le projet de loi, les dispositions relatives aux gains en capital s’appliqueront aux FNB pour les années d’imposition commençant après le 20 mars 2020, mais s’appliqueront à toutes les autres fiducies de fonds communs de placement pour les années d’imposition commençant après le 18 mars 2019.

Avec ce changement, « le gouvernement envoie le message : “Nous allons accorder un peu de répit pendant que nous poursuivons les discussions avec l’IFIC et les autres organismes de l’industrie pour voir s’il est nécessaire de réfléchir à nouveau aux [propositions]” », dit Nigel Johnston.

Michael Friedman approuve : « De ce report de l’entrée en vigueur [pour les FNB], nous déduisons que, peut-être, le ministère des Finances [du Canada] continuera d’écouter les préoccupations et se penchera sur la question. »

À la suite de la publication du budget de 2019, des groupes de l’industrie des fonds d’investissement ont exprimé des préoccupations quant à la difficulté de calculer le prix de base d’un détenteur d’unités, soit le montant nécessaire pour déterminer les gains en capital appropriés à attribuer au détenteur d’unités qui rachète des unités.

Du fait que les manufacturiers de FNB négocient avec les courtiers désignés, aussi appelés mainteneurs de marchés, et non directement avec les détenteurs d’unités, un manufacturier de FNB n’a pas « l’investisseur particulier dans son champ de vision direct », dit Minal Upadhyaya.

Par conséquent, il est difficile, sinon impossible, pour les manufacturiers de FNB de connaître l’identité des détenteurs d’unités et les prix de base. Ce qui signifie qu’il est également difficile d’attribuer avec précision les gains en capital lors du rachat.

Si un FNB ne peut attribuer les gains en capital avec précision, le fonds devra se fier au mécanisme de remboursement au titre des gains en capital, dont le ministère des Finances du Canada reconnaît les défauts car il peut entraîner une double imposition pour les détenteurs d’unités.

Avec le mécanisme de remboursement existant, « on peut avoir des cas où des gains en capital additionnels sont attribués aux détenteurs d’unités restants d’une manière qui serait injuste », dit Michael Friedman.

Le projet de loi de juillet donne du temps au secteur des FNB pour gérer ces enjeux.

« Le délai d’un an accordé aux FNB nous permet de réfléchir pour voir s’il existe une façon de mieux composer avec la situation fiscale, dit Pat Dunwoody, directrice générale de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB). Nous voulons être capables de faire part de solutions potentielles au [ministère des Finances du Canada]. » Elle ajoute que l’ACFNB et l’IFIC travailleront sur la question pendant les prochains mois.

Le motif du gouvernement pour cibler la méthode d’« attribution aux détenteurs d’unités demandant le rachat », tel qu’il a été invoqué dans le budget, est d’empêcher certaines fiducies de fonds communs de placement de sur-attribuer des gains en capital aux rachats des détenteurs d’unités, ce qui selon le budget « entraîne un report abusif » [d’impôt].

Le gouvernement considère que changer les règles de l’« attribution aux détenteurs d’unités demandant le rachat » rapporterait des revenus de 350 M$ de l’année d’imposition 2019 à l’année d’imposition 2024, soit davantage que le montant rapporté grâce aux efforts investis pour augmenter la conformité fiscale.

« Des efforts raisonnables »

Alors que les fonds communs de placement n’ont pas les mêmes problèmes de « champ de vision » que les FNB, les premiers font tout de même face aux défis du calcul des prix de base des détenteurs d’unités. Par exemple, certains détenteurs d’unités détiennent des unités immatriculées au nom d’un prête-nom (nominee name), alors que d’autres détiennent des unités au nom du client. Les clients peuvent également détenir les mêmes unités du même fonds au moyen par l’intermédiaire de multiples courtiers différents.

La deuxième modification administrative du projet de loi signifierait que les manufacturiers de fonds n’ont besoin de fournir que « des efforts raisonnables » pour déterminer les prix de base d’un détenteur d’unités. Dans les notes explicatives du projet de loi, l’effort raisonnable est défini comme l’utilisation de « registres des prix de souscription initiaux payés au moment d’acquérir les unités » et de « renseignements précis quant aux opérations liées aux unités ». Si le manufacturier de fonds ne possède pas cette information, il devra faire « des efforts raisonnables » pour l’obtenir, « par exemple, au moyen de demandes de renseignements auprès de tiers ou par une recherche dans les dossiers pertinents ».

Selon les notes explicatives, le ministère des Finances du Canada ne s’attend pas à ce qu’une fiducie de fonds commun fasse « des demandes de renseignements concernant des facteurs externes (c’est-à-dire des événements qui ne concernaient pas la fiducie de fonds commun de placement ou des opérations auxquelles la fiducie de fonds commun de placement n’était pas partie) à moins que la fiducie de fonds commun de placement ait des motifs de croire en l’existence de tels facteurs externes et qu’ils pourraient avoir une incidence sur le coût indiqué des unités. »

Nigel Johnston, membre du Comité sur la fiscalité et la réglementation de l’industrie de l’Association des gestionnaires de portefeuilles du Canada et du Groupe de travail sur la fiscalité de l’IFIC, qualifie ce critère de « solution assez concrète ».

Toutefois, Michael Friedman souligne que l’expression « efforts raisonnables » est ambiguë. Malgré les indications fournies dans les notes explicatives, il considère qu’« il y a un manque de précision quant à la quantité d’efforts qui doivent être faits. Il faut espérer que [l’Agence du revenu du Canada (ARC)] émettra des indications claires, au cours de la prochaine année, pour dire ce qu’elle attend réellement des contribuables ».

Au lieu d’un critère d’efforts raisonnables, Michael Friedman préfère que le ministère des Finances du Canada se concentre sur « le problème qu’il a essayé de régler, c’est-à-dire la sur-attribution délibérée de gains en capital par les fiducies de fonds communs, et peut-être qu’il insère dans la nouvelle loi un critère d’objectif [spécifiant] que si l’un des objectifs était de sur-attribuer des gains en capital, alors cet articlede la loi] s’appliquerait. »

Minal Upadhyaya affirme que l’IFIC étudiera en détail le projet de loi pour voir si le critère d’« efforts raisonnables » est « viable pour [ses] membres »

Entre-temps, selon Michael Friedman, les conseillers concernés peuvent « faire enquête sur un fonds pour savoir s’[il aura] une politique officielle concernant ce que [le fonds] considère être des efforts raisonnables, et [s’il] documentera ces efforts au cas où l’ARC déciderait de contester ce que [le fonds] a fait ». Ceci serait particulièrement important pour les clients ayant des fonds communs de placement non cotés en Bourse (c’est-à-dire pas des FNB), ajoute-t-il, car les règles s’appliquent pour les années d’imposition commençant après le 18 mars 2019.

Le sort de la loi

L’IFIC étudie actuellement le projet de loi pour déterminer si l’Institut présentera un autre commentaire avant le 7 octobre, date butoir de la période de commentaires, dit Minal Upadhyaya.

Les députés ne devraient retourner siéger à la Chambre des communes qu’après les élections du 21 octobre, c’est pourquoi il est probable la loi ne sera pas adoptée avant cette date.

Si un nouveau gouvernement est élu, le projet de loi sera-t-il adopté ? « Nous espérons qu’il le sera, dit Minal Upadhyaya, parce qu’il résulte de discussions entre l’industrie et le ministère des Finances [du Canada], pour tenter de créer une solution qui réponde aux préoccupations du ministère tout en tenant compte des problèmes d’ordre opérationnel de l’industrie. »

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Fort effet des ventes nettes au deuxième trimestre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fort-effet-des-ventes-nettes-au-deuxieme-trimestre/ Tue, 06 Aug 2019 13:26:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60099 FOCUS FNB - Au deuxième trimestre de 2019, les ventes nettes de fonds négociés en Bourse (FNB) ont connu un rebond, d’après une analyse préparée par Investor Economics pour le compte de l’Association canadienne des FNB (ACFNB). Elles comptent pour 80 % de la hausse de l’actif en FNB.

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Ainsi, les ventes nettes de ce trimestre ont cumulé 6,9 G$, soit 62 % des ventes nettes cumulatives pour les mois de janvier à juin, lesquelles se chiffraient à 11,02 G$. Il s’agit du meilleur trimestre sur le plan des ventes nettes de FNB depuis le premier trimestre de 2018.

L’actif en FNB canadiens a totalisé 181,3 G$ à la fin de juin dernier, par rapport à 172,9 G$ à la fin de mars dernier. « Contrairement au trimestre précédent, lorsque l’effet de marché a représenté plus de trois quarts de la croissance trimestrielle de l’actif en FNB, les ventes nettes ont représenté plus de 80 % des actifs de 8,3 G$ ajoutés au deuxième trimestre de 2019 », lit-on dans l’analyse.

Lire aussi : Comprendre les frais de performance

Les FNB de titres à revenu fixe ont terminé le deuxième trimestre de 2019 en tant que catégorie d’actifs la plus vendue, représentant 54,1 %, ou 3,7 G$, du total des créations nettes trimestrielles. Il s’agit du trimestre affichant les meilleures ventes de tous les temps pour les FNB à revenu fixe et du deuxième trimestre consécutif au cours duquel la catégorie d’actifs s’est mieux vendue que les actions, d’après Investor Economics.

Les FNB d’obligations de qualité supérieure (investment grade) ont obtenu des créations nettes de 4,0 G$, tandis que les FNB d’obligations à rendement élevé ont clôturé le trimestre avec des rachats nets de 281 M$.

Bien que les FNB d’actions ne représentent que 38,0 % des ventes de FNB du deuxième trimestre de 2019, cette catégorie d’actif a généré 2,6 G$ de ventes nettes sur trois mois, soit plus du double du total de 1,2 G$ enregistré au trimestre précédent, apprend-on dans l’analyse. Après avoir terminé le premier trimestre de l’année en rachats nets, les FNB d’actions canadiennes ont été, au deuxième trimestre, la sous-catégorie d’actifs la plus vendue, affichant des créations nettes de 1,3 G$ pour la période.

Moins de lancements au 2e trimestre

Après le lancement d’un nombre record de FNB sur le marché canadien au premier trimestre 2019, avec 49 nouveaux fonds, le développement de produits a ralenti tout au long du deuxième trimestre, avec seulement 20 lancements. Ce nombre représente le total trimestriel le plus bas depuis le quatrième trimestre 2016, d’après l’analyse.

« Les mandats d’actions ont dominé le développement de produits, représentant 18 des 20 nouveaux fonds du deuxième trimestre, tandis que les deux autres lancements entraient dans la catégorie des actifs à revenu fixe. Alors que les FNB indiciels constituaient la majorité des lancements au cours des trois premiers mois de l’année, les FNB activement gérés comptaient pour 13 des 20 lancements, tandis que les sept fonds restants utilisaient des stratégies purement passives », lit-on dans la note.

Page d’histoire tournée

Par ailleurs, en mai 2019, le secteur des FNB a connu une avancée notable, selon l’analyse Investor Economics : Accelerate Financial a lancé trois fonds alternatifs liquides, les premiers FNB au Canada à ne pas facturer de frais de gestion fixes. Cependant, ils imposent des frais de performance variables s’ils dépassent un certain seuil (high-water mark).

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