Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 18 Jul 2024 14:58:02 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Pertinents, les comités d’examen indépendants https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/pertinents-les-comites-dexamen-independants/ Thu, 18 Jul 2024 10:19:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101582 ZONE EXPERTS - Les conseillers devraient examiner les questions qui leur sont soumises et leur façon d’y répondre.

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Un bref historique des comités d’examen indépendants est utile pour comprendre leur importance en tant qu’outil de gouvernance central. À l’époque où leur introduction a été proposée, le secteur a préconisé un cadre réglementaire différent du modèle américain. Ce cadre est devenu le modèle de gouvernance des fonds que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Règlement 81-107.

  • En 1999, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont chargé Stephen Erlichman de résumer l’état de la gouvernance au Canada et à l’étranger et de formuler des recommandations précises pour améliorer la gouvernance des fonds. Il a publié son rapport intitulé Making it Mutual : Aligning the Interests of Investors and Managers: Recommendations for a Mutual Fund Governance Regime in Canada (Harmonisation des intérêts des investisseurs et des sociétés de gestion : recommandations pour un régime de gouvernance des OPC au Canada).
  • En mars 2002, les ACVM ont publié la Proposition 81-402 intitulée Vers un nouvel équilibre, cadre renouvelé pour la réglementation des OPC et des sociétés de gestion (la « proposition ») énonçant leur vision de la réglementation des organismes de placement collectif et de leurs gestionnaires. Cette Proposition mettait de l’avant un solide système de gouvernance des fonds avec un organe de type « conseil » qui superviserait toutes les activités du gestionnaire de fonds.
  • Le 9 janvier 2004, les ACVM ont publié aux fins de commentaires la première version de « Rule and Commentary » (la « Proposition de 2004 »). En réponse à la forte demande du secteur de limiter le rôle de l’organe de gouvernance, appelé « comité d’examen indépendant », la Proposition de 2004 a restreint l’objectif de l’organe de gouvernance à la surveillance des conflits d’intérêts potentiels qui existent pour les gestionnaires de fonds d’investissement dans le cadre du fonctionnement de leurs fonds.
  • En mai 2005, un Avis de consultation sur le projet de Règlement 81-107 a été publié. Après réception des commentaires, la Règle 81-802 de la CVMO mettant en œuvre le Règlement 81-107 sur le comité d’examen indépendant des fonds d’investissement a été publiée en novembre 2006 et est entrée en vigueur en 2007.
  • Depuis 2007, les comités d’examen indépendants se sont révélés être un modèle de gouvernance d’entreprise efficace qui a été adopté par le secteur et les organismes de réglementation. Les comités d’examen indépendants ont réussi à régler la question des conflits d’intérêts.

Pourquoi le travail d’un comité d’examen indépendant est-il important pour un conseiller en placement et son client ?

Le cadre du comité d’examen indépendant a été conçu pour examiner et traiter les conflits d’intérêts présentés par les gestionnaires. Alors, qu’est-ce qu’un conflit d’intérêts ? C’est :

« a) une situation dans laquelle une personne raisonnable considère que le gestionnaire ou une entité apparentée au gestionnaire a un intérêt qui peut entrer en conflit avec la capacité du gestionnaire d’agir de bonne foi et dans l’intérêt du fonds d’investissement ».

Nous considérons qu’il y a conflit d’intérêts lorsque les intérêts des différentes parties, comme les intérêts d’un client et ceux d’une personne inscrite, sont incompatibles ou divergents.

Dans une question de conflit d’intérêts simple, l’« intérêt » est celui du gestionnaire. Ainsi, le gestionnaire est perçu comme étant en conflit entre les mesures qui lui profitent et celles qui profitent au fonds. Ce conflit peut altérer son jugement. Le terme « intérêt » mentionné dans le Règlement 81-107 n’est pas défini et inclurait certainement tous les intérêts pécuniaires ainsi que les autres « intérêts ».

Pour qu’une question devienne une question de conflit d’intérêts, deux conditions doivent être remplies : la situation doit donner lieu à un intérêt qui peut entrer en conflit avec la capacité du gestionnaire d’agir i) de bonne foi et ii) dans l’intérêt supérieur du fonds.

Si tous les critères sont remplis, il y a conflit d’intérêts. Toutefois, cette définition ne vise pas à englober les questions sans conséquence. Il revient au gestionnaire de déterminer si une question de conflit d’intérêts est sans conséquence ou non. Les ACVM ont clairement indiqué qu’il incombe au gestionnaire de déterminer s’il y a lieu de soumettre une question au comité d’examen indépendant. Une fois que le gestionnaire a déterminé que la question d’un conflit d’intérêts se pose, il doit la soumettre au comité d’examen indépendant « avant d’agir à cet égard ».

Comment les gestionnaires gèrent-ils les conflits d’intérêts et quel est le rôle du comité d’examen indépendant ?

Il incombe au gestionnaire d’établir l’existence des conflits d’intérêts, de les gérer et de les surveiller, y compris de les soumettre au comité d’examen indépendant, le cas échéant. La première grande étape pour un gestionnaire consiste à créer un Manuel du conflit d’intérêts fondé sur ses politiques et procédures internes qui établissent l’existence de conflits d’intérêts. Le comité d’examen indépendant fera l’examen et formulera des commentaires sur ce Manuel.

Parmi les types de conflits d’intérêts fréquents, mentionnons les questions relatives aux frais imputés aux fonds, la répartition des opérations, le traitement des erreurs de prix ou d’autres erreurs, les problèmes de meilleure exécution, les ententes de ristourne sur le courtage (soft dollar arrangements), la négociation à court terme et la négociation tardive, ainsi que la sélection et la surveillance des sous-conseillers.

Le comité d’examen indépendant n’a aucune obligation et aucun rôle proactif dans l’établissement de l’existence de conflits d’intérêts. Son rôle et sa responsabilité consistent à acquérir une compréhension suffisante des activités du gestionnaire pour poser des questions d’approfondissement. À chaque réunion et lors du processus annuel d’autoévaluation, le comité d’examen indépendant demandera si toutes les questions de conflits d’intérêts lui ont été soumises et, si ce n’est pas le cas, se renseignera sur ce que le gestionnaire a fait pour les régler.

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Incidence du T+1 sur l’industrie canadienne des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/incidence-du-t1-sur-lindustrie-canadienne-des-fnb/ Wed, 08 May 2024 09:20:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100573 FOCUS FNB - Le 15 février 2023, aux États‑Unis, les marchés financiers ont connu un tournant décisif.

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Il s’agit d’un changement important qui devrait également avoir une incidence sur l’industrie canadienne.

Le catalyseur de ce changement a été l’annonce par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États‑Unis d’une échéance pour raccourcir le cycle de règlement des opérations sur titres. Traditionnellement, les titres sont réglés sur une base T+2, soit deux jours ouvrables après la date de la négociation.

Cependant, la SEC a imposé un passage à un cycle de règlement T+1, réduisant effectivement cette période à un seul jour ouvrable après la négociation, l’échéance étant fixée au 28 mai 2024.

En réponse à ce changement aux États‑Unis, l’Association canadienne des marchés des capitaux (ACMC) a annoncé des plans pour que les marchés des capitaux du Canada se synchronisent avec ce changement, visant à passer au règlement T+1 d’ici le 27 mai 2024. Cette harmonisation est essentielle au maintien d’une exploitation et d’une intégration harmonieuses des marchés financiers nord‑américains.

Le passage à un cycle de règlement T+1 représente un ajustement important pour l’industrie des fonds négociés en Bourse (FNB) au Canada, avec des répercussions très variées pour tous les participants, des émetteurs aux investisseurs finaux, tant au détail qu’au niveau institutionnel.

Voici une analyse des répercussions en aval que cette transition devrait avoir dans l’ensemble de l’écosystème des FNB, en mettant en lumière les considérations opérationnelles, stratégiques et de conformité qui seront à l’avant-plan au fur et à mesure que l’industrie évoluera dans ce changement important.

Comprendre le règlement des ordres

En termes simples, le règlement des négociations est le processus par lequel l’acheteur paie les titres et le vendeur les livre. Imaginez, par exemple, que vous achetiez des actions d’une entreprise le lundi. Avec un cycle de règlement T+2, l’échange effectif d’argent contre des actions aurait lieu le mercredi, deux jours ouvrables après.

Depuis 2017, les marchés financiers nord-américains utilisent ce cycle de règlement T+2. Cela signifie qu’après l’exécution d’un ordre, il y aurait une fenêtre de deux jours avant que cet ordre ne soit officiellement réglé. Ce délai était principalement attribuable aux exigences logistiques de vérification et de traitement des opérations.

Le passage à un cycle de règlement T+1 vise à réduire les risques liés à cette période d’attente. En raccourcissant le délai entre l’exécution des négociations et le règlement, les marchés financiers peuvent atténuer l’exposition des contreparties aux risques de liquidité, de marché et de crédit.

De plus, une période de règlement plus courte signifie qu’il y aura moins de négociations non réglées en tout temps. Cette réduction des opérations en cours peut réduire l’exposition du marché aux négociations non réglées, ce qui rend le système plus stable et moins sujet aux défaillances en cascade en période de stress.

Pour les vendeurs de titres financiers, un accès plus rapide au produit des ventes constitue un avantage important. Cette liquidité accrue signifie que les vendeurs peuvent réinvestir ces capitaux plus rapidement, ce qui améliore la gestion des flux de trésorerie et la capacité de répondre aux occasions ou aux obligations du marché.

Répercussions sur les émetteurs de FNB

« L’un des principaux défis pour les sociétés de fonds en général, et les émetteurs de FNB en particulier, est le décalage dans les cycles de règlement des titres sous-jacents qui composent les fonds », déclare Keith Evans, directeur exécutif de l’ACMC.

Les FNB sont constitués de différents types d’investissements, comme les actions et les obligations. Ces investissements eux-mêmes sont achetés et vendus sur leurs propres marchés, ce qui pourrait ne pas régler toutes leurs négociations en une seule journée, comme le FNB est censé le faire au Canada à compter du 27 mai.

Prenons l’exemple d’un FNB canadien qui détient un FNB américain sous‑jacent, lequel détient lui-même des actions étrangères. Si le règlement de certaines de ces actions sous‑jacentes prend deux jours au lieu d’un, alors que le FNB ne prend qu’un jour à régler, l’émetteur du FNB doit jongler avec ces différents échéanciers, ce qui rend son travail plus difficile.

Des problèmes pourraient survenir en particulier pour les FNB canadiens ayant une exposition importante à des titres domiciliés dans l’Union européenne et au Royaume‑Uni, qui se négocient selon un barème T+2 et ne passent pas à un cycle de T+1.

« Plus le pourcentage des titres sous‑jacents d’un FNB qui se règlent sur une base de T+2 (ou plus) (surtout lorsque les appariements de devises non‑USD/CAD sont pris en compte), plus les défis opérationnels seront difficiles et probables », explique Keith Evans.

Un autre défi concerne la façon dont les nouvelles parts de FNB sont créées. Les manufacturiers qui émettent des FNB travaillent avec des partenaires spéciaux, soit des courtiers appelés participants autorisés (PA), pour gérer l’offre de parts de FNB en fonction de la demande. Lorsqu’un PA souhaite créer de nouvelles parts de FNB, il convient de donner à l’émetteur d’un FNB un panier de titres que le FNB souhaite détenir. En retour, le PA obtient des parts de FNB.

Toutefois, si l’un des titres censés faire partie du panier est obtenu après un plus long délai – peut-être parce que le règlement prend plus de temps – le PA doit attendre plus longtemps pour obtenir ses parts de FNB. Ce retard peut causer des problèmes non seulement pour le PA, mais aussi pour les investisseurs qui achètent et vendent les parts de FNB sur le marché en raison des distorsions de prix potentielles.

« On craint qu’un cycle de règlement plus court ne prolonge les retards dans la livraison des parts de FNB, ce qui pourrait à son tour accroître le taux d’échecs de règlement en aval, car il y aura moins de temps pour régler les problèmes courants, comme le retour tardif de titres sur des prêts ou les complexités liées à une opération stratégique », commente Keith Evans.

Une « défaillance de règlement en aval » se produit lorsque le règlement des opérations qui suivent l’opération initiale fait l’objet d’un retard ou d’un échec. Cela peut survenir lorsque le règlement d’une opération initiale ne s’effectue pas comme prévu, entraînant la défaillance ou le retard des opérations subséquentes portant sur les mêmes titres.

Par exemple, si un participant autorisé (PA) est censé recevoir des parts de FNB en échange d’un panier de titres, mais que ces titres sont retardés en raison de problèmes de règlement, le PA ne peut pas obtenir les parts de FNB en temps voulu. Ce retard peut alors affecter les investisseurs qui comptaient pouvoir acheter ou vendre ces parts de FNB sur le marché.

Si le PA envisageait de vendre les parts de FNB pour répondre à la demande des investisseurs, mais qu’il ne peut pas le faire parce qu’il n’a pas reçu les parts en raison d’un retard dans la remise des titres, cela pourrait donner lieu à une défaillance de règlement en aval. Les investisseurs planifiant de recevoir les parts de FNB à une certaine date pourraient ne pas les recevoir, ce qui pourrait perturber d’autres opérations et causer une série de défaillances de règlement.

À l’heure actuelle, le secteur des valeurs mobilières des États‑Unis a mis en place des mécanismes pour gérer ces retards en utilisant des garanties qui sont essentiellement un espace réservé ou une garantie jusqu’à ce que les titres réels puissent être livrés. Mais au Canada, il y a une certaine incertitude quant à la façon exacte de gérer ces situations.

« Les membres de l’Association canadienne des FNB (ACFNB) et de l’ACMC ont collaboré pour proposer un processus de garantie en espèces et des pratiques de marché connexes et ont demandé des conseils en matière de réglementation », explique Keith Evans.

Ce processus proposé signifierait que même s’il y a un retard dans l’obtention des titres pour le FNB, le PA peut quand même obtenir les parts de FNB à temps, en utilisant les espèces comme réserve temporaire.

Cette approche vise à assurer le bon fonctionnement des choses pour tous les intervenants, des sociétés émettrices de FNB aux investisseurs individuels, en réduisant le risque de retards et de confusion dans le règlement des ordres.

Répercussions sur les investisseurs de FNB

Pour les investisseurs ordinaires qui placent leur argent dans des FNB canadiens, le passage à un cycle de règlement T+1 signifiera en grande partie « que les choses vont continuer comme avant ». Ce changement concerne davantage les opérations financières en coulisse, de sorte que l’expérience quotidienne d’achat, de détention et de vente de FNB ne sera pas très différente pour la plupart des gens.

« Les principaux avantages sont que les investisseurs recevront leur argent comptant s’ils vendent ou achètent leurs titres un jour plus tôt, ce qui améliorera leur liquidité et leur souplesse et pourrait réduire le temps que le marché pourrait évoluer en leur défaveur », dit Keith Evans.

Sous T+1, lorsque vous achetez ou vendez des titres, y compris des parts de FNB, le processus sera plus rapide. Le temps qui s’écoule entre le moment où vous effectuez une négociation et celui où elle est officiellement terminée (réglée) est de plus en plus court.

Cela réduit la possibilité que tout ce qui ne va pas avec la négociation, comme un problème avec l’autre partie concernée, pourrait entraîner une perte pour l’investisseur. Donc, ce changement vise essentiellement à rendre la négociation des FNB un peu plus sûr et plus efficace.

Le passage d’un cycle de règlement de T+2 à un cycle de règlement de T+1 a certaines répercussions particulières sur le moment où les FNB se négocient sans leur distribution à venir, connue sous le nom de négociation « ex-dividende ».

En général, un titre se négocie ex-dividende un jour ouvrable avant sa date de clôture des registres selon un cycle T+2. La date de clôture des registres est celle à laquelle vous devez être officiellement inscrit comme actionnaire pour recevoir le dividende. Avec le passage à T+1, ce délai change. Maintenant, la date ex-dividende correspondra à la date des registres elle-même.

En raison de cet ajustement dans le cycle de règlement, il y a une conséquence particulière pour le calendrier : le lundi 27 mai 2024, aucun titre coté en Bourse ne sera mis en négociation ex-dividende.

Cela signifie que, pour toute distribution de FNB à ce moment-là, le passage à un processus de règlement T+1 modifie temporairement le calendrier habituel de la négociation des titres sans leur droit aux dividendes.

Essentiellement, cette date précise découle directement du réalignement du calendrier des négociations pour tenir compte de la période de règlement plus rapide, assurant une transition en douceur et réduisant au minimum la confusion pendant la transition.

Dernier mot sur T+1 et les FNB

Le passage à un cycle de règlement T+1 marque un changement crucial pour l’industrie canadienne des FNB, qui vise à améliorer l’efficacité du marché et à réduire le risque.

Pour les émetteurs de FNB, des défis comme la gestion du décalage dans les cycles de règlement et le traitement des créations de parts de FNB en nature exigeront une navigation prudente. Les investisseurs canadiens doivent être au courant de ces ajustements, y compris les changements apportés aux dates ex-dividendes et le traitement des distributions de FNB.

Dans les coulisses, des organisations comme l’ACFNB et l’ACMC travaillent activement pour assurer une transition en douceur, en préconisant la clarté de la réglementation, en travaillant avec les organismes de réglementation et les Bourses, et en proposant des solutions proactives comme des processus normalisés de garantie de trésorerie.

En se tenant au courant de ces faits nouveaux, les investisseurs canadiens et les professionnels de l’industrie peuvent être mieux préparés à s’adapter à ce nouveau paysage commercial, en veillant à ce qu’ils demeurent autonomes dans un marché plus efficace et plus sûr.

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Ce que nous a appris la saga des FNB Emerge https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ce-que-nous-a-appris-la-saga-des-fnb-emerge/ Mon, 08 Apr 2024 11:48:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99942 Un an après l’imposition d’une interdiction d’opérations sans précédent, les porteurs de parts attendent toujours des réponses

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Le silence est généralement d’or. Toutefois, pour les détenteurs de parts coincés dans l’un ou l’autre des 11 fonds négociés en Bourse (FNB) Emerge pour plus de huit mois, l’année dernière, le silence de l’émetteur et des régulateurs a plutôt été de plomb.

« Espérons que la prochaine fois, les régulateurs auront une procédure mieux adaptée, parce que leur timing était discutable pour beaucoup d’investisseurs », souligne Pat Dunwoody, directrice exécutive de l’Association canadienne des FNB (ACFNB).

« L’argent est un sujet tellement émotionnel et sensible que lorsqu’il est bloqué et inaccessible comme ce fut le cas, la communication doit être plus fluide », commente Karl Cheong, un investisseur et ancien cadre de l’industrie des FNB à Toronto.

Karl Cheong et Pat Dunwoody reconnaissent que les régulateurs ont été confrontés à une situation sans précédent. Mais, comme c’est le cas pour de nombreux professionnels du secteur des FNB, ils aimeraient que des leçons soient tirées des erreurs commises au cours de la dernière année.

C’est le 6 avril 2023 que le public a été alerté d’un problème. Pour la première fois de son histoire, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a imposé une interdiction d’opérations sur titres (cease-trade order ou CTO) à toute une famille de FNB. L’ordonnance a été rendue nécessaire après qu’Emerge Canada eut manqué la date limite de dépôt de ses états financiers annuels audités. Cela s’explique parce que BDO, l’auditeur d’Emerge, s’est désisté en novembre 2022 et qu’il n’a pas été remplacé.

Investment Executive a rapporté la semaine suivante que les six FNB ARK d’Emerge devaient plus de 2,5 millions de dollars (M$) en créances à Emerge au 30 juin 2022 — un montant qui avait plus que quintuplé au cours des deux années et demie précédentes.

Le 11 mai 2023, la CVMO a suspendu l’enregistrement d’Emerge Canada pour insuffisance de capital, et a signalé que la créance était passée à 5,5 M$. Le régulateur a également déclaré qu’Emerge se trouvait probablement en situation d’insuffisance de capital à un moment donné avant le 30 septembre 2022, et a ordonné à Emerge de liquider ses fonds.

Il s’agit de la dernière mise à jour officielle de l’autorité de régulation dans ce dossier. JP Vecsi, porte-parole de la CVMO, a déclaré à Investment Executive, environ six mois après l’interdiction d’opération sur titre, que le partage de détails supplémentaires relevait du devoir statutaire d’Emerge Canada.

Récemment, JP Vecsi a fourni des précisions sur les rares communications émanant de l’entreprise. « Au cours de notre surveillance d’Emerge, nous avons veillé à ce qu’elle tienne les investisseurs des fonds informés par divers moyens de l’interdiction d’opération sur titre et de la dissolution subséquente des fonds, y compris des communiqués de presse, des lettres aux investisseurs, en exigeant qu’elle tienne activement à jour [son] site Web avec une page bien accessible pour les questions des investisseurs portant sur la liquidation et les restrictions de négociation, ainsi qu’en vérifiant si elle répondait aux questions des investisseurs », a-t-il affirmé dans un courrier électronique.

Emerge Canada a fini par donner des détails le 19 octobre, lorsqu’elle a annoncé que ses 11 FNB seraient liquidés avant la fin de l’année et que le produit de la vente serait reversé aux détenteurs de parts.

Les fonds ont été liquidés avant le 31 octobre et le produit a été conservé en espèces jusqu’à la clôture des fonds à la fin de l’année. Les porteurs de parts n’ont donc pas pu profiter de la hausse spectaculaire du secteur des technologies qui a suivi : Cathie Wood’s ARK Innovation ETF, sur lequel est basé le FNB phare d’Emerge, a enregistré un rendement de 31,1 % en novembre, après trois mois consécutifs de pertes.

La liquidation des fonds a permis à Emerge de réduire les créances de plus de 800 000 dollars entre mai et décembre. Toutefois, un solde de 4,7 M$ restait à payer au 29 décembre. Les FNB ont été résiliés ce jour-là et les détenteurs de parts sont devenus des créanciers non garantis d’Emerge Canada.

« L’enquête sur Emerge Canada est active et se poursuit encore, mais nous ne pouvons pas fournir d’autres détails pour l’instant », a récemment confirmé JP Vesci.

Emerge Canada n’a pas publié d’autres informations sur le statut de la créance, et un avocat mandaté par l’entreprise n’a pas répondu aux demandes de commentaires effectuées.

Emerge Canada fait également l’objet d’un recours collectif proposé par Kalloghlian Myers à Toronto. Le recours allègue que les détenteurs de parts ont subi des dommages résultant de la mauvaise conduite d’Emerge et de l’interdiction d’opérations sur titres. L’action collective n’a pas été certifiée.

À la recherche de réponses

Au cours du silence radio prolongé de l’année dernière, de nombreux détenteurs de parts d’Emerge se sont rendus sur Reddit pour demander à quel moment ils auraient à nouveau accès à leurs investissements et pour se plaindre de leur malchance. D’autres investisseurs se sont contentés d’inscrire des évaluations Google d’une seule étoile sur le site d’Emerge Canada.

Alors que la frustration grandissait, certains investisseurs individuels ont admis avoir fait preuve d’une exubérance excessive à l’égard des stratégies axées sur la technologie des fonds Emerge ARK. Selon un refrain plus courant, repris par les détenteurs de parts à qui nous avons parlé au cours de notre enquête, plusieurs investisseurs comptent dorénavant s’en tenir aux fournisseurs de FNB les plus importants, ou même, cesser complètement d’investir dans les FNB.

Cependant, Mary Hagerman, gestionnaire de portefeuille principale et conseillère en placement chez Raymond James, à Montréal, souligne que la situation d’Emerge est « extrêmement malheureuse, mais exceptionnelle ». Elle rappelle l’importance de faire preuve de diligence raisonnable à l’égard des nouveaux produits en général.

Tiffany Zhang, vice-présidente de la recherche sur les FNB et les produits financiers à la Financière Banque Nationale, à Toronto, affirme pour sa part dans un courriel que cette situation ne devrait pas influencer la façon dont les gens perçoivent l’industrie des FNB au Canada.

« L’affaire Emerge ne devrait pas faire obstacle à la présentation d’idées novatrices sur le marché ni décourager les investisseurs d’examiner les produits uniques proposés par les petits fournisseurs, a-t-elle dit. Les émetteurs de FNB, grands et petits, sont des participants essentiels à l’écosystème de l’innovation. »

Comme Mary Hagerman, elle souligne que les problèmes d’Emerge n’étaient pas liés au fait que les fonds étaient des FNB.

« L’ordonnance d’interdiction d’opérations et l’action réglementaire subséquente auraient été prises à l’encontre de toute société de fonds qui aurait omis de respecter les exigences minimales en matière de fonds de roulement et d’échéances de dépôt de ses états financiers annuels vérifiés », indique Tiffany Zhang. Elle ajoute que l’action réglementaire de la CVMO est un exemple du fonctionnement du système tel qu’il est prévu.

Pat Dunwoody rapporte de son côté que le conseil d’administration de l’ACFNB a discuté de la situation d’Emerge pendant que l’interdiction d’opérations sur titres avait court. Elle indique qu’il a contacté les non-membres pour savoir s’ils avaient des questions. Toutefois, l’association a obtenu peu de commentaires de la part du public.

« J’ai reçu un seul appel d’un [porteur de parts d’Emerge DIY], et il désirait de l’aide pour interpréter sa déclaration de courtage », partage Pat Dunwoody.

Emerge Canada était membre de l’ACFNB, et « ils étaient très lents à payer leur cotisation. Nous avons donc changé ce processus », commente Pat Dunwoody. « Nous sommes maintenant très diligents pour assurer le suivi et obtenir le paiement le plus tôt possible. »

Outre ce changement, Pat Dunwoody indique que l’association a ajouté des questions à ses formulaires de demande d’adhésion afin d’en savoir plus sur les entreprises avant qu’elles ne s’affilient. L’ACFNB est aussi en train d’élaborer une liste d’activités interdites aux membres afin que les contrevenants puissent être rapidement radiés.

Caché à la vue de tous ?

Des indices sur les défis financiers considérables d’Emerge étaient consignés dans les états financiers de leurs FNB.

Ils montrent en effet qu’Emerge Canada devait 486 442 $ à ses FNB ARK au 31 décembre 2019 — un montant qui a plus que décuplé pour atteindre 5,5 M$ en mai 2023. Une analyse de gestionnaires de fonds de taille similaire et d’experts du secteur a montré qu’il s’agissait d’une pratique inhabituelle et préoccupante.

En mai 2023, la CVMO a révélé que si la créance était si importante, c’est parce que la société sœur américaine d’Emerge, Emerge Capital Management, basée à Buffalo, dans l’État de New York, devait des millions de dollars à Emerge Canada. Emerge Canada et Emerge Capital Management sont toutes deux détenues par Lisa Lake Langley qui en est la fondatrice.

Emerge Canada et Emerge Capital Management ont cessé de payer leurs employés à compter de décembre 2022. Depuis, certains anciens employés ont entamé une action en justice pour salaires impayés.

Emerge a aussi eu recours à des emprunts auprès d’employés pour demeurer à flot. Trois employés d’Emerge Canada ont ainsi prêté 199 763,24 dollars américains (USD) le 5 janvier 2023 à Emerge Capital Management, à un taux d’intérêt de 25 %, le tout assorti de la promesse que le prêt serait converti en actions. Une action en justice intentée dans l’État de New York allègue que le prêt est en souffrance.

À Toronto, Emerge Canada a également rencontré des difficultés à payer ses bureaux. En novembre 2023, un jugement par défaut de la Cour supérieure de justice de l’Ontario a ordonné à Emerge de payer plus de 112 000 dollars d’arriérés et d’intérêts à son ancien propriétaire.

Dan Hallett, vice-président de la recherche et directeur de HighView Financial Group, à Oakville, en Ontario, croit que les régulateurs seront probablement plus sensibles à la situation financière d’un émetteur à l’avenir.

La réglementation des valeurs mobilières stipule qu’un gestionnaire de fonds d’investissement enregistré doit disposer d’un fonds de roulement d’au moins 100 000 $. Emerge, même avant le 30 septembre 2022, ne remplissait probablement pas cette condition, selon la CVMO, soit six mois qu’elle émette l’interdiction d’opérations sur titre.

« Les entreprises sont tenues de connaître leur fonds de roulement excédentaire en tout temps. Cela peut nécessiter qu’une entreprise calcule son fonds de roulement tous les jours », indique la CVMO dans un guide sur les exigences en matière de dépôt de documents financiers.

« Bien que je ne puisse pas spéculer sur les changements de processus à venir, les gestionnaires de fonds d’investissement enregistrés sont actuellement tenus par le Règlement 31-103 de soumettre leurs états financiers et la valeur de leur fonds de roulement excédentaire à la CVMO tous les trois mois, et ces documents sont examinés par une équipe d’analystes financiers et de comptables », a déclaré JP Vecsi, en réponse à une question demandant si la CVMO modifierait sa surveillance du fonds de roulement en réponse à la situation d’Emerge.

Une entreprise doit informer la CVMO dès que son fonds de roulement excédentaire tombe sous zéro. Le solde ne peut pas être inférieur à zéro pendant deux jours consécutifs. L’autorité de régulation peut imposer des conditions aux entreprises qui ne respectent pas les exigences en matière de capital.

« La CVMO prendra d’autres mesures réglementaires à l’égard des entreprises qui ne sont pas en mesure de remédier à une insuffisance de capital en temps opportun, y compris la suspension de leur enregistrement », a déclaré JP Vecsi.

Les calculs relatifs au fonds de roulement d’Emerge Canada ont été compliqués par l’inclusion de deux postes douteux : l’argent dû par sa société sœur américaine, ainsi que 1,5 million de jetons de cryptomonnaie DIGau.

Le guide de la CVMO indique que les créances des parties liées ne peuvent souvent pas être facilement converties en liquidité. Elles doivent donc généralement être déduites du calcul du fonds de roulement. En outre, la CVMO exige des gestionnaires de fonds qu’ils actualisent ou excluent la valeur des titres à risque, tels que les cryptoactifs.

Dans sa décision de mai 2023, la CVMO a déclaré qu’Emerge Canada n’aurait pas dû inclure la créance américaine ni les jetons de cryptomonnaie dans ses calculs du fonds de roulement. Cependant, même avant d’exclure ces éléments, le fonds de roulement d’Emerge était déficitaire de 1,5 M$ au 31 mars 2023.

Les entreprises privées ne sont pas tenues de divulguer publiquement la valeur de leur fonds de roulement, et Dan Hallett ne pense pas qu’elles devraient le faire. Toutefois, il indique que les investisseurs peuvent consulter la base de données nationale d’inscription des Autorités canadiennes en valeurs mobilières pour vérifier si l’inscription d’un émetteur de titres est assortie de conditions, par exemple en raison d’une insuffisance de capital.

Les difficultés financières d’Emerge Canada s’expliquent en partie par le faible attrait de ses FNB auprès des investisseurs. Les investisseurs canadiens pouvaient acheter les versions américaines des FNB ARK avant le lancement d’Emerge, et BMO Gestion mondiale d’actifs a commencé à offrir des versions de trois fonds ARK en novembre 2022.

« Bien qu’Emerge ait été le premier à être commercialisé au Canada, il est devenu très difficile de le distinguer [de la version américaine], a souligné Karl Cheong. La notoriété du [ARK Innovation ETF] a rendu les choses encore plus compliquées. [D’une certaine manière, la firme s’est retrouvée en concurrence avec ses partenaires]. »

Le fonds principal, le Emerge ARK Global Disruptive Innovation ETF, avait environ 73,3 M$ d’actifs sous gestion (ASG) en combinant ses versions en dollars canadiens et américains au 12 avril 2023, quelques jours après l’interdiction d’opérations sur titres. Le deuxième fonds le plus important de la firme était le fonds de génomique et de biotechnologie, avec moins de 13 M$. Tous les autres fonds avaient des actifs sous gestion inférieurs à 8 M$.

Les manufacturiers canadiens de fonds considèrent souvent que le seuil de rentabilité d’un FNB se situe entre 20 et 50 M$ d’actifs sous gestion.

Comment améliorer la diligence raisonnable

Mary Hagerman et Dan Hallett indiquent que la situation d’Emerge n’a pas modifié leurs processus de diligence raisonnable, mais qu’elle leur a rappelé les principes fondamentaux.

La procédure de Dan Hallett consiste toujours à examiner les états financiers d’un fonds, « mais je pense que cela a sensibilisé tout le monde à cette situation peu fréquente, mais évidemment très importante », a-t-il dit, en faisant référence à la présence d’une créance visant le gestionnaire du fonds.

Il recommande également aux conseillers d’élaborer une solide méthodologie de diligence raisonnable et de la répéter régulièrement. « Il faut continuer à suivre le même processus, car c’est ainsi que l’on détecte des choses ; c’est ainsi que l’on obtient une meilleure compréhension des choses », déclare Dan Hallett.

Mary Hagerman, qui a rédigé un article sur la diligence raisonnable requise envers les nouveaux FNB sur Finance et Investissement dans le sillage de l’interdiction d’opérations sur titres d’Emerge, recommande d’observer la performance d’un fonds tout au long d’un cycle de marché avant d’investir. « Vous pouvez vous lancer dans l’investissement thématique lorsque le thème se porte bien, dit-elle. Mais lorsque les choses ne sont plus à la mode, des sorties de fonds peuvent survenir, et qu’advient-il alors du produit ? »

Elle suggère également de s’adresser aux concurrents de l’émetteur. « Un concurrent peut avoir un point de vue biaisé, mais il peut aussi être plus développé en matière de diligence raisonnable parce qu’il doit expliquer pourquoi son produit est meilleur ».

La façon dont les émetteurs interagissent avec les détenteurs de parts est un autre signe révélateur.

« Les investisseurs devraient rechercher des entreprises qui privilégient une communication transparente et fréquente, estime Karl Cheong. Comprendre comment une entreprise d’investissement communique avec ses investisseurs, que ce soit en période de prospérité ou de difficultés, peut donner des indications sur ses pratiques de gestion et ses relations avec les investisseurs. »

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Pat Dunwoody quitte l’ACFNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/pat-dunwoody-quitte-lacfnb/ Thu, 04 Apr 2024 10:50:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100007 NOUVELLES DU MONDE - Et rejoint Strategicly.

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Pat Dunwoody, directrice exécutrice fondatrice de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB), quittera l’organisation après plus d’une décennie à sa tête.

« Au cours des 12 dernières années, j’ai eu l’honneur de contribuer à la croissance de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse et de la voir se transformer en une formidable voix pour l’industrie des FNB, représentant 95 % du marché. Cependant, le temps est venu pour moi d’entamer un nouveau chapitre », a-t-elle écrit sur LinkedIn.

Lorsque l’ACFNB a été créée en 2012, le secteur des FNB « n’avait pas de voix et personne ne voulait entendre parler de nous. […] Nous n’étions que de petits paysans », a plaisanté Pat Dunwoody en entrevue. « Personne ne s’intéressait au produit. »

Elle se dit fière que les conseillers en services financiers aient largement adopté les FNB depuis lors, ces produits ayant servi de catalyseur à de nombreuses personnes qui ont envisagé de passer à la tarification. Elle se réjouit également que l’ACFNB ait incité les acteurs du secteur à se rassembler autour d’une cause plus importante qu’eux-mêmes.

« Parler en faveur d’un secteur, plutôt que de sa propre entreprise, demande beaucoup d’efforts, a-t-elle admis. Si le secteur est fort et prospère, les entreprises individuelles finiront par recevoir des dividendes. »

Pat Dunwoody a indiqué qu’un nouveau directeur exécutif serait probablement nommé à la suite de l’assemblée générale annuelle de l’ACFNB en juin, au cours de laquelle de nouveaux membres du conseil d’administration et un nouveau président seront élus. En attendant, elle travaillera à temps partiel pour l’ACFNB pendant le mois d’avril et quittera probablement officiellement ses fonctions après cette période, a-t-elle précisé.

Pat Dunwoody rejoint Strategicly, une société de conseil qu’elle a cofondée avec Nadine Livingstone, en tant que directrice de la stratégie et directrice générale de Mineralchemy, la division santé et bien-être de Strategicly.

Pat Dunwoody évoque avec émotion ses 40 années passées dans le secteur des services financiers, au cours desquelles elle a participé à la création de Fundserv.

« J’ai commencé à l’époque où nous étions quelques-uns à nous occuper du service à la clientèle pour le secteur des fonds communs de placement. Nous n’avions qu’un seul ordinateur pour nous tous, a-t-elle évoqué. Nous avons parcouru un long chemin. »

Pat Dunwoody a également siégé au conseil d’administration de Prosper Canada, une organisation caritative nationale d’éducation financière, et a été une fervente partisane de United for Literacy (anciennement Frontier College).

« J’espère que davantage d’entreprises consacreront plus d’argent et de temps à l’éducation financière et à l’éducation en général, car le secteur ne peut que se renforcer et se porter mieux si l’on peut [éduquer] les clients », a-t-elle conclu.

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Les boutiques trouvent leur créneau https://www.finance-investissement.com/edition-papier/frackingont/les-boutiques-trouvent-leur-creneau/ Mon, 16 Oct 2023 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96669 GUIDE DES FNB - ­Dans un marché dominé par les grandes banques et les multinationales, les petits émetteurs doivent surmonter des obstacles considérables pour prospérer.

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Percer dans le secteur des fonds négociés en ­Bourse (FNB) n’est pas chose facile. Myron ­Genyk en sait quelque chose.

Myron ­Genyk est chef de la direction et cofondateur de la société torontoise ­Evermore ­Capital inc., qui a lancé les premiers ­FNB à date cible du ­Canada en février 2022. La gamme a obtenu une grande couverture par les médias et les fonds ont accumulé 14 M$ d’actifs sous gestion (ASG) avant qu’Evermore annonce, 364 jours plus tard, qu’elle mettait fin.

Dans un marché où le seuil de rentabilité d’un ­FNB peut être atteint à partir d’environ 50 M$ d’ASG, les grands acteurs lancent régulièrement des fonds promus par des campagnes publicitaires coûteuses tout en réduisant les frais de gestion, gestes qui sont généralement hors de portée des boutiques de ­FNB.

Myron ­Genyk attribue l’échec des ­FNB à horizon de retraite en premier lieu non seulement à une économie défavorable et à une mauvaise performance globale du marché, mais aussi à des problèmes de distribution.

Malgré la relative simplicité des ­FNB, « une plateforme ne permettait même pas à ses conseillers d’acheter nos ­FNB tant que nous n’avions pas 3 ans d’antécédents et 25 M$ d’actifs sous gestion », ­a-t-il déclaré.

Pat ­Dunwoody, directrice générale de l’Association canadienne des ­FNB, reconnaît les obstacles importants auxquels se heurtent les nouveaux venus qui ne bénéficient pas du soutien d’une multinationale ou d’une vaste gamme de produits complémentaires, en particulier dans un contexte de règles plus strictes en matière de connaissance du produit.

« ­Si vous êtes nouveau, il se peut que vous ne soyez même pas considéré parce que [les courtiers et les conseillers] peuvent dire : « Nous voulons attendre que vous soyez là depuis un an ou deux«  », affirme-t-elle. Mais sans distribution, les produits risquent de ne pas survivre assez longtemps pour atteindre les antécédents exigés.

Par conséquent, les acteurs potentiels doivent envisager d’autres moyens d’accéder au marché. « Au cours des derniers mois, quelques personnes m’ont contactée pour me faire part de leurs excellentes idées quant au lancement d’un produit. Le conseil donné est de commencer par une commercialisation en marque blanche », mentionne ­Pat Dunwoody. Cela permet à un fonds d’être lancé sous l’enregistrement d’une autre société. « ­Si l’idée est bonne, vous devriez pouvoir trouver une société qui vous permettra de procéder par commercialisation en marque blanche ou d’être un ­sous-conseiller, avec une clause d’extinction si vous le souhaitez. »

Evermore avait reçu des demandes de commercialisation en marque blanche de la part de gestionnaires de portefeuilles, qui avaient été écartées par de plus importants fournisseurs de ­FNB souhaitant se concentrer sur leurs propres gammes de fonds. Myron ­Genyk a d’abord refusé pour la même raison. Or, une fois qu’Evermore a mis fin à la gamme de produits à horizon de retraite, « nous avons pensé qu’il était logique pour nous d’occuper ce créneau », ­dit-il.

Au printemps, ­Evermore a lancé la première plateforme de marque blanche du pays, Evermore LaunchPad, qui permettra à une entreprise d’utiliser l’enregistrement de la société en tant que gestionnaire de portefeuille et gestionnaire de fonds d’investissement pour lancer un produit avec la marque de l’entreprise, réduisant ainsi les coûts de conformité et de démarrage. L’entreprise peut également bénéficier de l’expérience d’Evermore en matière de lancement de produits sur le marché.

Myron ­Genyk annonce que sa société se concentre désormais sur la commercialisation en marque blanche.

« ­Pour être justes envers nos clients, je ne pense pas que nous nous remettrons ­nous-mêmes mux FNB. Nous ne voulons pas leur faire concurrence », ­a-t-il précisé.

C’est en partie pour tirer profit de son expertise existante que la société torontoise ­Bristol Gate Capital Partners inc. a lancé ses ­FNB il y a quelques années.

La société a été fondée en 2006 et gère des mandats de croissance à dividendes élevés aux ­États-Unis et au ­Canada. Les premiers fonds de ­Bristol ­Gate étaient réservés aux investisseurs accrédités, mais après avoir accédé à une plateforme bancaire en 2016, la société a constaté une demande de particuliers et a réagi en lançant en 2018 des versions ­FNB de ses fonds américains et canadiens de société en commandite.

« ­Nous avions déjà testé les produits », indique Jamie Houston, responsable principal des relations de Bristol Gate.

Au 31 juillet, la société gérait 2,8 G$ d’actifs sous gestion, dont 243 M$ dans les ­FNB.

La société torontoise ­Mulvihill ­Capital ­Management inc. a également lancé son premier ­FNB à la suite du succès obtenu par ses stratégies distinctives dans d’autres structures.

Cette société en affaires depuis 28 ans est spécialisée dans les stratégies basées sur les options et l’accroissement du rendement grâce à l’effet de levier. Elle a lancé en 1995 le premier produit bancaire couvert de vente d’options d’achat au ­Canada. En 2008, ­Mulvihill ­Capital a rationalisé sa gamme pour n’offrir que des fonds à capital fixe. En 2019, toutefois, voyant une occasion dans un marché élargi, elle a lancé des versions de fonds communs de placement et de ­FNB d’un fonds à rendement supérieur.

La gamme de ­FNB de ­Mulvihill comptait au 31 juillet 79 M$ d’ASG, répartis entre ces ­FNB et deux autres fonds sectoriels à rendement supérieur. Mulvihill totalise 400 M$ d’ASG.

John P. Mulvihill, président et gestionnaire de portefeuille, explique que le lancement des fonds communs de placement et des ­FNB a été facilité par la longue histoire de collaboration que sa société avait avec les banques relativement aux fonds à capital fixe et les opérations sur produits dérivés.

« L’argumentaire est plus facile si les banquiers d’affaires et les opérateurs de marché disent tous deux : Nous avons une longue relation avec eux ; ils ont soutenu notre entreprise au fil des ans », fait-il remarquer.

Mulvihill ­Capital et ­Bristol ­Gate reconnaissent toutes deux la valeur d’une gamme restreinte de produits.

« ­Certaines grandes sociétés sont comme des ­Baskin-Robbins : peu importe la saveur que vous voulez, elles l’offrent. Mais nous sommes des spécialistes de la croissance des dividendes élevés, et c’est tout ce que nous faisons, illustre ­Michael ­Capombassis, président de ­Bristol ­Gate. Nous n’aurons jamais 20 produits. »

Le dirigeant ajoute que la société pourrait éventuellement étendre ses activités à des mandats mondiaux ou de moyenne capitalisation, mais seulement après une analyse rigoureuse. « Généralement, nous incubons un [nouveau] produit à l’interne, avec notre propre argent, pendant une ou plusieurs années afin de nous assurer qu’il s’agit d’un produit qui ajoutera de la valeur [à notre gamme et aux portefeuilles de nos clients] au fil du temps », renchérit Jamie Houston.

Mulvihill ­Capital fait également preuve de prudence lorsqu’elle considère de nouveaux produits. « ­Nous n’avons pas de société de gestion d’actifs qui peut injecter 300 M$ dans un ­FNB parce qu’elle a placé ce montant dans un [portefeuille] modèle, spécifi­John P. Mulvihill. Il est très important de prendre rapidement de l’avance pour que le fonds soit viable. »

Cette prudence peut signifier la mise en veilleuse d’un nouveau produit, même en renonçant à l’avantage du premier arrivé au marché (Lire Avantagés, les FNB lancés en premier).

John P. Mulvihill signale que sa société a été la première à obtenir l’autorisation réglementaire pour les ­FNB à titre unique au ­Canada, mais qu’elle a décidé de ne pas les lancer après une analyse ­coûts-avantages.

« À 65 points de base, nous aurions probablement eu besoin de 40 M$ ou 50 M$ d’ASG pour atteindre le seuil de rentabilité, et ce, sans tenir compte de l’arrivée de concurrents », explique John P. Mulvihill.

Purpose ­Investments inc. a finalement été la première sur le marché, en lançant des ­FNB à titre unique en décembre 2022 (LireComparaison des FNB à titre unique et des CCAÉ).

« ­Quand on est une grande société, on est prêt à prendre plus de risques avec des produits innovants. En ce qui nous concerne, nous devons nous assurer qu’il s’agit d’un produit qui sera rentable, avance ­John P. Mulvihill. Nous ne pouvons pas réduire nos frais de gestion à 12 points de base [par exemple] et préserver la rentabilité de nos activités. »

John P. Mulvihill précise que tout lancement futur resterait dans la sphère de compétence de sa société, par exemple d’autres produits de vente d’options à effet de levier axés sur des secteurs tels que l’énergie ou l’immobilier.

Dépasser les barrières

S’il est une entreprise qui a l’habitude de faire tomber les barrières, c’est bien 3iQ ­Corp. En 2019, le gestionnaire de fonds torontois a contesté avec succès une décision de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario afin de pouvoir proposer parmi les premiers ­FNB de bitcoins au monde.

Malgré cette réussite, la société se heurte encore à des portes closes. « ­Notre plus grand défi est d’entrer sur les plateformes des principaux courtiers bancaires, admet Fred Pye, chef de la direction et administrateur de 3iQ. Les contrôleurs d’accès des grandes sociétés n’ont pas adopté notre catégorie d’actifs. »

Il ajoute que 3iQ cherche plutôt à renseigner les conseillers, car « les conseillers qui ont de l’influence peuvent généralement contourner les contrôleurs d’accès ».

Les deux ­FNB de cryptomonnaies et les deux fonds à capital fixe de 3iQ avaient des actifs sous gestion combinés de 650 M$ au 31 juillet.

« ­Nous avons une excellente exposition au secteur canadien, assure ­Fred ­Pye. Mais tant que les banques n’auront pas enlevé les entraves, il sera difficile de voir l’un ou l’autre des ­FNB d’actifs numériques gagner du terrain. »

Par conséquent, 3iQ trouve ses plus grandes occasions à l’échelle mondiale. La société travaille avec des investisseurs institutionnels aux ­États-Unis, au ­Moyen-Orient, en ­Europe et en ­Asie. (Elle a également un bureau dans le métavers ­Voxels.) ­Selon ­Fred ­Pye, environ 75 % des actifs sous gestion de sa société sont canadiens, et ce pourcentage devrait tomber à moins de 50 % au fur et à mesure que la société prendra de l’ampleur.

« [Le] marché canadien semble stagner à l’heure actuelle », ­estime-t-il.

De la même façon, ­Bristol ­Gate prévoit que sa croissance future sera impulsée au ­Canada et à l’extérieur.

« ­Nous travaillons fort pour gagner une place sur davantage de plateformes bancaires en tant que produit complémentaire, non pas pour remplacer un produit bancaire, dit ­Michael ­Capombassis. Lorsque nous examinons d’autres stratégies de dividendes classiques, nous avons tendance à avoir très peu de chevauchement d’actions. »

Il précise que ­Bristol ­Gate est enregistrée auprès de la U.S. Securities and ­Exchange ­Commission depuis 2015 et qu « [elle est présente] sur certaines des plus grandes plateformes de gestion de patrimoine aux ­États-Unis en tant que produit [un compte géré séparément] ».

Ce type de succès peut en entraîner d’autres. « ­Lorsque vous êtes présent sur ces plateformes en tant que comptes gérés, les conseillers commencent souvent à utiliser davantage les ­FNB », souligne ­Michael ­Capombassis.

Pat ­Dunwoody reconnaît que la familiarité et les relations sont importantes pour les petits acteurs du secteur des FNB.

« ­Quelqu’un vous ouvrira sa porte parce qu’il vous connaît depuis 10 ans », ­observe-t-elle.

« ­Si vous repérez quelqu’un de très connu et de très respecté dans le secteur, il peut être intéressant de l’engager pour ouvrir des portes. »

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L’essor et le rôle des FNB de répartition d’actifs au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/lessor-et-le-role-des-fnb-de-repartition-dactifs-au-canada/ Wed, 13 Sep 2023 10:19:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96131 ZONE EXPERTS - Comprendre les divers outils de placement à votre disposition pour bâtir un portefeuille solide et résilient.

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L’un de ces outils qui retiennent l’attention au Canada et dans le monde entier est le fonds négocié en bourse (FNB) de répartition d’actifs.

Cependant, il peut être difficile de s’y retrouver, surtout si l’on ne comprend pas exactement ce que sont les FNB de répartition d’actifs, pourquoi ils sont de plus en plus populaires et quels défis ils peuvent présenter.

L’Association canadienne des FNB (ACFNB) croit que la démystification des FNB de répartition d’actifs aidera à réduire les obstacles à l’entrée pour les investisseurs canadiens. Nous nous concentrerons aujourd’hui sur leurs caractéristiques essentielles, sur les raisons pour lesquelles ils sont devenus un véhicule de placement si populaire et sur les défis qu’ils peuvent présenter pour les investisseurs.

Comprendre les FNB de répartition d’actifs

Les FNB de répartition d’actifs sont des fonds multiactifs qui offrent aux investisseurs une solution à guichet unique pour un portefeuille diversifié et équilibré. Ils combinent différents types de placements, comme les actions, les obligations et d’autres FNB, qui sont tous gérés ensemble.

L’objectif des FNB de répartition d’actifs est d’atteindre des équilibres variables entre les rendements potentiels et le risque, en fonction de la stratégie de placement particulière suivie par le FNB. Comme leur nom l’indique, ces FNB auront des répartitions d’actifs variables ou des proportions/mélanges de différents actifs de placement comme des actions ou des obligations.

Tout comme les actions, les parts d’un FNB de répartition d’actifs sont échangées tout au long de la journée sur une Bourse et possèdent leur propre symbole. En achetant une part d’un FNB de répartition d’actifs, les investisseurs sont exposés au panier de placements sous-jacent.

Au Canada, les FNB de répartition d’actifs peuvent généralement être regroupés en deux principaux types.

  • FNB de répartition fixe d’actifs : Ces FNB ont une proportion fixe d’actifs, par exemple, 60 % d’actions et 40 % d’obligations. Cette proportion demeure généralement constante au fil du temps, quelles que soient les conditions du marché. Périodiquement, ils se rééquilibreront pour revenir à une répartition d’actifs déterminée.
  • FNB de répartition tactique d’actifs : Ces FNB permettent une approche flexible, où la répartition des différents actifs peut changer en fonction des conditions du marché ou des prévisions économiques. Cette gestion active offre aux investisseurs la possibilité de profiter des tendances du marché tout en maintenant un portefeuille diversifié, mais peut s’avérer plus coûteuse.

Quelle est la popularité des FNB de répartition d’actifs au Canada ?

Au cours des dernières années, on a constaté une augmentation constante de l’adoption des FNB de répartition d’actifs. Compte tenu de l’intérêt croissant des investisseurs, les FNB de répartition d’actifs se sont rapidement taillé une place de choix, quoique plus modeste, dans le marché canadien des FNB.

La concurrence est féroce dans ce domaine, et de nombreux gestionnaires de FNB, de grande et de petite taille, se disputent les parts de marché. À l’heure actuelle, le secteur est dominé par trois acteurs en ce qui concerne l’actif sous gestion : BlackRock iShares, BMO Gestion mondiale d’actifs et Vanguard Canada.

Les concurrents des « trois grands » sont notamment FNB Horizons, CI Gestion mondiale d’actifs, Gestion de Placements TD, Placements Mackenzie, Fidelity Canada et Purpose Investments, qui exploitent tous leurs propres gammes de FNB de répartition d’actifs.

Selon le dernier rapport mensuel de l’ACFNB, au 30 juin 2023, les « trois grands » contrôlent respectivement environ 99 milliards de dollars (G$), 94 G$ et 56 G$ de l’actif géré des FNB. Pour ce qui est de la part de marché, iShares est en tête avec 26,3 %, suivi de BMO avec 24,9 % et de Vanguard avec 14,8 %.

À l’heure actuelle, iShares exploite 9 FNB multiactifs, tandis que BMO et Vanguard en exploitent respectivement 6 et 5. Toutefois, les FNB multiactifs ne représentent toujours qu’une faible proportion de l’actif géré global de ces titans, soit 4,2 G$, 574 M$ et 7,5 G$ respectivement pour iShares, BMO et Vanguard au 30 juin 2023.

Dans l’ensemble du secteur canadien des FNB, la part de marché des FNB multiactifs s’établit actuellement à 3,8 %, tandis que les FNB d’actions seulement dominent à 62,5 %, et les FNB à revenu fixe seulement, à 24,4 %. En 2023 seulement, on a enregistré des créations nettes d’environ 942 M$ pour des FNB multiactifs.

Pourquoi les investisseurs aiment-ils les FNB de répartition d’actifs ?

Les FNB de répartition d’actifs sont devenus le véhicule de placement de choix pour de nombreux Canadiens, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi lorsque nous examinons les avantages uniques qu’ils offrent.

La diversification est peut-être l’un des avantages les plus convaincants et les plus faciles à comprendre. La plupart des FNB de répartition d’actifs offrent aux investisseurs une exposition à une vaste gamme de catégories d’actifs, de régions, de tailles de capitalisation boursière, de styles d’actions, d’échéances de titres à revenu fixe et de qualités de crédit.

La construction de FNB de répartition d’actifs permet d’atténuer l’incidence d’une catégorie d’actifs à rendement inférieur sur l’ensemble du portefeuille, ce qui constitue un outil efficace de gestion du risque. En réduisant considérablement le risque lié aux titres, la forte diversification présente dans ces FNB permet d’obtenir un portefeuille potentiellement moins volatil et une séquence de rendements moins volatile.

Le rapport coût-efficacité est un autre attrait important. Les FNB de répartition d’actifs affichent souvent un ratio des frais de gestion (RFG) inférieur à celui des fonds communs de placement. À une époque où les attentes de rendement sont modestes et les évaluations des actifs élevées, ce rapport coût-efficacité peut avoir une incidence considérable sur les rendements à long terme.

L’un des avantages les moins connus, mais très précieux, des FNB de répartition d’actifs réside peut-être dans le rééquilibrage discipliné et mécanique effectué par le gestionnaire du fonds. Cette approche garantit que le portefeuille reste aligné sur la répartition d’actifs souhaitée. Ce rééquilibrage régulier, qui se fait habituellement chaque trimestre ou chaque année, peut mener à de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps.

Enfin, la constitution et la gestion d’un portefeuille diversifié peuvent être un processus complexe et long. Bien que certains investisseurs puissent réussir à gérer leurs portefeuilles, cela exige beaucoup de temps, de connaissances et de discipline, en plus des coûts de négociation.

En revanche, les FNB de répartition d’actifs sont gérés par des gestionnaires de portefeuille professionnels qui disposent de l’expertise et des ressources nécessaires pour surveiller les marchés et prendre continuellement des décisions de placement, tout en profitant des ressources et des économies d’échelle digne des investisseurs institutionnels.

Cette gestion professionnelle peut se traduire par une constitution de portefeuille plus efficace et de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps. Dans l’ensemble, l’aspect pratique peut être particulièrement bénéfique pour les investisseurs particuliers qui n’ont pas le temps ou l’expertise nécessaires pour gérer un portefeuille diversifié. Pour les conseillers en placements, les FNB de répartition d’actifs peuvent également faciliter les placements pour le compte d’un client, comme la constitution des composantes de base, à faible coût, d’un portefeuille.

Défis et solutions possibles

Malgré les avantages importants offerts par les FNB de répartition d’actifs, les investisseurs doivent tenir compte de certains défis potentiels. Comme tout placement, les FNB de répartition d’actifs présentent des inconvénients qui leur sont propres et que les investisseurs doivent comprendre et connaître.

L’une des principales préoccupations concerne les inefficacités fiscales potentielles. Les FNB de répartition d’actifs, bien qu’ils constituent un outil de placement diversifié et pratique, pourraient ne pas offrir la même efficacité fiscale que la détention directe de FNB domiciliés aux États-Unis dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). La structure de ces FNB peut entraîner des retenues d’impôt étrangères sur les dividendes américains, ce qui réduit le rendement net pour les investisseurs.

Une autre considération est le coût associé aux FNB de répartition d’actifs. Bien qu’ils soient souvent moins chers que les fonds communs de placement traditionnels, ils ont tendance à avoir des ratios de frais de gestion plus élevés que les FNB indiciels individuels, d’autant plus que la négociation sans commission est de plus en plus offerte dans un compte de courtage en ligne.

De plus, il y a un risque associé à la portion à revenu fixe des FNB de répartition d’actifs, qui compte souvent sur les obligations totales de durée intermédiaire pour se protéger. Toutefois, dans certaines conditions de marché, comme la hausse des taux d’intérêt en 2022, ces obligations peuvent donner un rendement inférieur et ne pas offrir la protection prévue contre les baisses.

Cependant, ces défis ne font pas des FNB de répartition d’actifs des options peu pratiques. Ils ne font que souligner l’importance de comprendre et d’éviter ces pièges potentiels. Une compréhension approfondie des répercussions fiscales, des structures de coûts et des risques inhérents aux différents types d’actifs peut permettre aux investisseurs de prendre des décisions plus éclairées.

Bien que les FNB de répartition d’actifs puissent être un outil puissant pour les conseillers au détail, certains conseillers en placement pourraient les considérer comme un défi supplémentaire, soit comme un concurrent ou une simplification des services de diversification et de gestion de portefeuille qu’ils proposent.

Conclusion

Le paysage financier canadien est en constante évolution, et les FNB de répartition d’actifs représentent l’un des développements importants des dernières années. Leur popularité grandissante témoigne de leur potentiel de diversification, de gestion du risque, de rentabilité et de commodité. Ces FNB ont démocratisé l’accès à des portefeuilles diversifiés pour un large éventail d’investisseurs particuliers.

Pour les conseillers, les FNB de répartition d’actifs ne doivent pas seulement représenter un concurrent ou un défi supplémentaire à relever : on peut également les utiliser pour établir rapidement ou facilement une exposition diversifiée dans des portefeuilles de clients plus petits ou pour aider à gérer les placements selon certains paramètres.

En fin de compte, la popularité des FNB de répartition d’actifs reflète l’importance croissante qu’ont les placements pour les Canadiens, ce qui nous plaît beaucoup à l’ACFNB.

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Comprendre le « pilier » des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/comprendre-le-pilier-des-fnb/ Wed, 12 Jul 2023 10:02:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94879 FOCUS FNB : L’augmentation de la gamme de FNB oblige les conseillers à bien comprendre leurs indices sous-jacents.

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Stimulés par le grand nombre et la variété croissante des fonds négociés en Bourse (FNB), les indices se sont multipliés et ont mûri au cours des dernières années, ce qui a entraîné un changement important dans les obligations de connaissance des produits des conseillers.

Les conseillers qui proposent des fonds communs de placement à gestion active ont dû bien connaître leurs styles de placement, les processus décisionnels des équipes de gestion et les titres détenus en portefeuille afin de pouvoir conseiller leurs clients, d’expliquer leurs recommandations et de construire des portefeuilles appropriés.

Or, que se passe-t-il lorsqu’un FNB constitue une solution plus appropriée? Même s’il s’agit d’un FNB à gestion active qui répond le mieux aux objectifs d’un client, un indice fondé sur des règles ou un indice factoriel demeure le fondement de la sélection des titres. Étant donné qu’un indice exerce une influence déterminante sur le rendement, même de petites nuances dans la construction des indices ont des conséquences notables. Des indices apparemment identiques ou presque semblables au sein de la même catégorie de classification de FNB peuvent produire des résultats différents.

Les conseillers doivent donc bien comprendre les principaux attributs d’un indice sous-jacent, car c’est lui qui détermine en fin de compte les caractéristiques fondamentales d’un FNB. Ils doivent connaître les éléments essentiels qui définissent les indices, comme l’expertise du fournisseur d’indices, les normes de gouvernance, les protocoles de rééquilibrage ainsi que les critères d’inclusion et d’exclusion.

Cela ne signifie pas que les conseillers doivent être des autorités en matière d’indices. Cependant, il est nécessaire d’avoir une bonne compréhension du pilier des FNB pour remplir les obligations de connaissance du produit et du client. C’est dans cette optique que l’Association canadienne des FNB (ACFNB) a cherché à obtenir les points de vue d’un fournisseur d’indices et d’un fournisseur de FNB (et un grand utilisateur d’indices).

La croissance massive et rapide des indices est étroitement liée au développement spectaculaire des FNB

Les indices ont une longue histoire et une influence croissante sur la gestion des placements. En 1896, Charles Dow a mis au point un indice qui est aujourd’hui connu sous le nom de moyenne Dow Jones des valeurs industrielles. En 1926, la Standard Statistics Company (prédécesseur de S&P Global) a lancé l’indice 90-Stock Composite Price. L’indice des obligations universelles FTSE (maintenant FTSE Russell) du Canada a commencé il y a environ 40 ans.

Craig Lazzara, directeur général de S&P Dow Jones Indices, explique cependant que la sous-performance persistante des gestionnaires actifs est à l’origine de la forte évolution des indices ces derniers temps. Le S&P Indices Versus Active Funds (SPIVA) Scorecard publié pour la première fois en 2002 (et disponible en plusieurs versions, y compris SPIVA Canada) a toujours mis en évidence cette tendance, qui repose sur plusieurs facteurs.

La gestion active coûte plus cher que la gestion passive (ou « indicielle »), dit Craig Lazzara, en précisant que la professionnalisation de la gestion de placements signifie également qu’il n’y a pas de source constante de surperformance pour les gestionnaires actifs. De plus, l’« asymétrie » des rendements signifie qu’une action moyenne se situe au-dessus de la médiane en raison de l’influence d’une minorité de gagnants, « de sorte que la plupart des gestionnaires actifs obtiennent un rendement inférieur la plupart du temps ». Parallèlement, les « FNB indiciels ont offert aux conseillers et aux investisseurs un moyen plus facile et plus pratique d’accéder à des placements fondés sur l’ensemble du marché ».

De façon générale, les FNB indiciels à capitalisation boursière ont connu une expansion au fil des ans. Le risque et le rendement du marché contribuent à long terme au rendement du portefeuille. Étant donné qu’un indice peut être intégré à un portefeuille à faible coût, il est « impossible de le remplacer », comme le dit Steve Leong, directeur, chef du produit iShares Canada, et membre du conseil d’administration de l’ACFNB. « Ainsi, les FNB permettent d’accéder au potentiel d’un indice à faible coût et de laisser le temps opérer sa magie. » De plus, il est également possible de saisir un secteur, un thème ou un facteur. « Les fournisseurs d’indices réussissent de mieux en mieux à intégrer des ensembles de données. C’est vraiment là que le processus transparent et fondé sur des règles montre sa valeur… et cela contribue également à la croissance des FNB. »

En novembre, l’Industry Index Association (IIA) a signalé que ses membres administraient plus de trois millions d’indices couvrant un éventail de catégories d’actifs, dont 50 000 axées sur les facteurs ESG. Selon Craig Lazzara, S&P Dow Jones en proposent environ un million. Il ajoute que plusieurs générations d’indices ont vu le jour, à commencer par les plus importants pour une catégorie d’actifs précise, par exemple S&P 500, revenu fixe FTSE Russell, divers MSCI International et Nasdaq 100.

Les extensions de deuxième génération ont suivi, et il y a maintenant de plus en plus d’indices factoriels et thématiques. Ils reflètent ce qu’il appelle l’« indicialisation », c’est-à-dire le fait de refléter, sous forme passive, ce qui était auparavant disponible par le biais de la gestion active : la « valeur », le « momentum », les « petites capitalisations », l’« ESG », etc. « Si vous pouvez identifier une stratégie qu’un gestionnaire actif propose, vous pouvez l’“indicialiser”. La demande des clients pour un segment particulier et sa disponibilité en tant que FNB permettent à la gamme de produits indiciels de se développer », déclare Craig Lazzara.

Pourtant, le choix s’accompagne de complications. L’abondance d’indices profite aux fournisseurs de FNB et aux investisseurs, parce que les préférences de placement personnalisées peuvent tenir compte de priorités et d’intérêts particuliers. Cependant, l’application du jugement aux critères d’indexation peut entraîner des désignations incohérentes. S&P DJI a jugé que la Corée du Sud était une « économie développée » en 2001 et le FTSE Russell, en 2009. Toutefois, en juin 2023, l’indice MSCI la classe toujours dans la catégorie des « économies émergentes ». Cela touche tous les FNB fondés sur l’indice MSCI qui détiennent des sociétés sud-coréennes. De toute évidence, le choix de l’indice est important.

Les indices évoluent en permanence en fonction de la demande du marché, des événements externes et de l’innovation.

Comment un fournisseur de FNB détermine-t-il le fournisseur d’indice et l’indice qu’il choisit pour un produit particulier? « Vous devez choisir délibérément l’indice que vous utilisez et la stratégie que vous adoptez », explique Steve Leong.

« Ce que nous recherchons, ce sont des antécédents et une maintenance quotidienne du produit. Certaines mesures doivent être prises pour appliquer les règles d’un indice afin de garantir le respect de sa gouvernance, et la rapidité de cette maintenance est cruciale. » Un fournisseur d’indices doit également avoir « une expertise approfondie; la qualité globale et la connaissance de la catégorie d’actif qu’il suit sont des considérations clés ».

Pour le fournisseur d’indices, un indice donné doit livrer ce pour quoi il est conçu, déclare Craig Lazzara : « Il faut être honnête à ce sujet ». Par exemple, un indice de faible volatilité vise à protéger contre la chute des marchés et à offrir des gains potentiels dans les marchés en hausse. Se comporte-t-il comme il le devrait? C’est pourquoi chaque nouvel indice envisagé, qu’il soit « très banal ou qu’il reflète une vision très détaillée des marchés par un client », fait l’objet d’un processus de gouvernance élaboré et est soigneusement examiné sous plusieurs angles avant d’être publié, note Craig Lazzara.

Une fois qu’un indice est disponible, la réaction du marché est surveillée. C’est rare, mais (par exemple) un indice peut devenir si populaire que les fournisseurs de FNB peuvent demander des changements pour le rendre plus facile à gérer du point de vue de la liquidité, mentionne Craig Lazzara. L’abandon d’un indice est également exceptionnel, mais « les choses peuvent changer dans le monde réel, et les fournisseurs de FNB doivent tenir compte de ce qui peut se produire », juge Steve Leong. Par conséquent, un manufacturier de FNB devrait surveiller les indices qu’il utilise en ce qui concerne les sociétés et pas seulement le Canada.

L’exemple le plus notable de changements majeurs récents de l’indexation s’est produit en mars 2022. Plusieurs indices (par exemple FTSE Russell, MSCI, JP Morgan et S&P DJI) ont supprimé les actions russes pour se conformer aux sanctions qui les rendaient « non investissables ». Avec la Russie, « on est passé du jour au lendemain d’une situation ouverte et investissable à une situation fermée ». Ainsi, il est très important de bien comprendre un indice en détail, son écart de suivi ainsi que les actions et les titres à revenu fixe qu’il détient », dit Steve Leong.

Il est impossible d’aborder correctement ce sujet sans au moins parler de deux thèmes liés à l’investissement : facteurs ESG et intelligence artificielle (IA).

Quelques fournisseurs d’indices proposent une vaste gamme d’indices ESG qui reflètent « l’étendue du concept ESG ». Toutefois, de façon générale, les indices ESG dans l’ensemble ont mis l’accent sur le « E » (environnement), en accordant une importance relativement limitée aux deux autres facteurs (sociaux et de gouvernance). Cela reflète la demande des investisseurs et la disponibilité immédiate des données pour soutenir la sélection, a-t-il dit, en ajoutant qu’il prévoit que d’autres indices liés aux facteurs ESG deviendront disponibles. L’utilisation de l’IA dans l’indexation est encore émergente, et Craig Lazzara n’est pas convaincu qu’elle aura bientôt un effet convaincant. Par exemple, S&P DJI offre le S&P Kensho New Economies Index, qui intègre l’IA (traitement du langage naturel) dans son processus de sélection, mais l’application largement influente de l’IA à l’indexation n’est pas encore évidente sur le marché.

Peu importe l’introduction future de nouvelles stratégies ou technologies d’indexation, les conseillers devront toujours choisir délibérément la bonne combinaison produit-indice. « Les fournisseurs d’indices doivent avoir une expertise dans la partie du marché dans laquelle vous voulez investir, a souligné Steve Leong. Nous voyons clairement la qualité du fournisseur briller lorsqu’un indice convient. Les conseillers doivent donc réfléchir à la méthodologie de l’indice qui sous-tend un investissement. »

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Le point sur les FNB décotés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-point-sur-les-fnb-decotes/ Wed, 12 Oct 2022 09:12:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89711 FOCUS FNB - Le lancement des fonds négociés en Bourse (FNB) attire l'attention, mais tous les fonds ne survivent pas. La décision de retirer un fonds de la liste est à la fois un art et une science.

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La plupart des conseillers considèrent les FNB comme des placements à long terme pour leurs clients. Or, avec autant de lancements observés sur le marché canadien actuellement, ce ne sont pas tous ces produits qui survivront.

« Il n’y a pas de formule magique pour prédire si un fonds fermera ou restera ouvert, fusionnera ou sera liquidé », constate Ryan Jackson, analyste de recherche en gestion, stratégies passives chez Morningstar à Chicago.

Avec le lancement d’un nombre croissant de FNB, « cela fait partie de la progression naturelle de l’industrie de constater que certains FNB ne suscitent pas l’intérêt espéré par le promoteur », déclare Jasmit Bhandal, directeur de l’exploitation chez Horizons ETFs Management (Canada) à Toronto.

La Financière Banque Nationale a indiqué qu’il y avait 1 251 FNB canadiens à la fin de juin 2022. Les lancements de FNB continuent de dépasser largement les fermetures de fonds. L’industrie canadienne a lancé 201 FNB l’an dernier et 89 autres au cours des six premiers mois de 2022, selon la Banque Nationale. En comparaison, 18 fonds ont été retirés de la cote au cours du premier semestre de cette année et 35 ont été fermés l’an dernier (voir le Graphique ci-dessous). (Les données de la Banque Nationale excluent les FNB canadiens de catégorie conseiller).

FNB canadiens lancés et fermés de 2013 à 2022

Nombre de fonds négociés en Bourse (FNB) lancés (new launches) et de fonds retirés de la cote (de-listings), selon la période, (échelle de droite) ainsi que le nombre total de FNB (échelle de gauche).

Comment les conseillers peuvent-ils déterminer les fonds qui survivront ?

En analysant l’évolution des FNB américains, Morningstar a constaté que les fonds dont les actifs s’élevaient à 140 millions de dollars (M$) ou plus avaient « tendance à être beaucoup plus susceptibles de survivre », rapporte Ryan Jackson, en ajoutant qu’il n’y avait toutefois pas de règle absolue.

Howard Atkinson, PDG de Pascal WealthTech et président fondateur de l’Association canadienne des FNB, assure que le seuil au Canada est plus proche de 50 M$.

Toutefois, les revenus ont aussi leur importance. Si les frais de gestion sont inférieurs à 10 points de base, un FNB canadien peut avoir besoin de plus de 50 M$ d’actifs pour être un succès financier, affirme Howard Atkinson.

« Si vous avez des FNB actifs, dont les frais approchent 1 %, vous pouvez peut-être vous en sortir avec un peu moins », continue-t-il.

Jasmit Bhandal estime que la somme de 100 M$ constitue une étape importante. « Ce n’est pas le minimum requis pour faire fonctionner un FNB, mais je dirais que c’est considéré comme un FNB réussi », estime-t-elle.

Le fait de facturer des frais plus élevés rapporte plus de revenus, mais le fait de  déclasser la concurrence peut attirer les investisseurs. Ryan Jackson rapporte que son analyse du marché américain entre 2005 et 2020 a montré que « plus [un FNB] était cher, plus il avait de chances de fermer ».

« En regardant les dix dernières années environ, je pense que les investisseurs se sont un peu réveillés sur le pouvoir des frais sur les investissements, analyse-t-il. Pendant longtemps, je pense que [les frais] n’étaient pas autant pris en compte qu’ils le sont maintenant. »

Les investisseurs au Canada préfèrent également les produits à faibles coûts, mais les frais élevés ne sont pas nécessairement à l’origine des fermetures de FNB, pense Daniel Straus, directeur de la recherche sur les FNB et les produits financiers à la Financière Banque Nationale.

Dans la base de données de la Banque Nationale, la majorité des FNB qui ont été retirés de la cote avaient des frais de 0,5 % ou plus. Or certains FNB dont les frais étaient plus élevés « étaient des stratégies expérimentales ou des produits gérés activement qui n’ont pas donné de bons résultats à long terme, et c’est la petitesse de leurs actifs qui a conduit à leur suppression, et non leurs frais plus élevés », déclare Daniel Straus.

Certains fonds rivalisent davantage sur les caractéristiques que sur les frais.

« Je pense que l’aspect frais de cette activité a été un peu exagéré. Les gens devraient vraiment examiner les mérites du produit », affirme Raj Lala.

La décision de fermer un FNB est « en partie un art et en partie une science », explique Raj Lala. Outre les actifs, les gestionnaires tiennent compte de la catégorie d’actifs et du secteur lorsqu’ils essaient de prédire la probabilité qu’un nouveau fonds devienne suffisamment important pour atteindre le seuil de rentabilité.

« Peut-être qu’il ne s’agit pas seulement d’un secteur ou d’une catégorie d’actifs en perte de vitesse. Il se peut aussi que [le fonds] soit dans une catégorie où les performances sont inférieures à celles de son groupe de pairs », remarque Raj Lala.

Lorsque les promoteurs de FNB lancent des fonds, ils veulent donner aux clients une exposition à certaines catégories d’actifs et espèrent que les investisseurs seront intéressés, ajoute Jasmit Bhandal.

« Vous êtes là pour aider les clients à atteindre l’objectif qu’ils se sont fixé. Mais parfois, en raison du nombre de FNB sur le marché, il se peut que le fonds que vous avez lancé ne reçoive pas l’attention ou les actifs que vous auriez souhaités », constate-t-elle.

Parfois, les FNB qui ont bien démarré ont plus de mal lorsque les conditions du marché changent.

Les FNB peuvent être fermés parce que le secteur « était chaud lorsque le FNB a été lancé, mais qu’il a ensuite connu des temps très, très difficiles », assure Howard Atkinson.

Lorsque cela se produit, les investisseurs se désintéressent souvent du secteur, remarque-t-il, et les FNB perdent des actifs et ferment. Il offre en exemple le secteur du cannabis, avec plusieurs produits lancés à peu près au moment où la drogue a été légalisée au Canada. Trois de ces produits (deux d’Evolve et un de Horizons) ont fermé en mars 2020, selon les données de Morningstar.

Une préoccupation potentielle pour les fabricants maintenant est que les FNB qui ont prospéré dans un environnement à faible taux d’intérêt peuvent ne pas fonctionner aussi bien avec la hausse des taux, ajoute Jasmit Bandahl, et de nombreuses catégories ont perdu des actifs cette année.

« Au fil du temps, vous verrez des flux entrants et sortants dans les catégories en fonction de ce qui se passe sur le marché, dit-elle. En tant que promoteur de FNB, vous voulez une gamme de produits où vos investisseurs sentent qu’ils ont des possibilités de se déplacer dans différentes catégories d’actifs, de sorte que vous n’avez pas quelque chose de trop restreint qui ne va fonctionner que dans des cycles de marché particuliers. »

Un autre facteur influençant la décision de fermer un FNB est son âge.

« La plupart des promoteurs ne commencent à envisager la fermeture des FNB que si, deux ou trois ans [après le lancement], ils n’atteignent pas les niveaux qu’ils espéraient en termes d’intérêt des investisseurs », rapporte Jasmit Bhandal.

« C’est un peu comme ce que l’on entend dans Planet Earth ou dans ces documentaires de Discovery Channel : « Si ces oursons passent les premières années de leur vie, ils ont beaucoup plus de chances de survivre par la suite », illustre Ryan Jackson. C’est un peu la même idée avec les fonds. Au début, il s’agit d’une période d’essai au cours de laquelle ils s’efforcent vraiment d’accumuler des actifs. Les performances ne sont peut-être pas excellentes tout de suite. »

Mark Noble, vice-président exécutif de la stratégie des FNB chez Horizons, s’attend à un grand nombre de fermetures de FNB au cours des prochaines années. Au 31 juillet, il y avait 330 FNB au Canada dont l’actif était inférieur à 10 M$, observe-t-il.

Si ces fonds aux « actifs anémiques » affichent également un rendement inférieur, ils pourraient être en difficulté. « Cette combinaison sonnera généralement le glas de la pérennité d’un FNB », ajoute-t-il.

Cependant, Daniel Straus affirme que certains fournisseurs sont plus disposés à maintenir un fonds qui n’a pas attiré beaucoup d’actifs.

Alors que certains fournisseurs considèrent que 50 M$ représentent un seuil de rentabilité approximatif, d’autres « n’essaient pas de déterminer si un FNB individuel est autonome, rapporte Daniel Straus. Ils veulent être en mesure de faire savoir à leurs clients qu’ils offrent un service complet. Les FNB sont utilisés comme des blocs de construction par de nombreux investisseurs qui utilisent différents FNB pour constituer un portefeuille holistique. »

Réagir aux fermetures imminentes

Lorsqu’un conseiller apprend que le FNB de son client va fermer, il peut faire l’une des deux choses suivantes, constate Howard Atkinson, PDG de Pascal WealthTech et président fondateur de l’Association canadienne des FNB.

« Vous pouvez vendre le FNB et redéployer ces actifs dans un FNB similaire qui offre la même exposition recherchée par le conseiller et le client », résume Howard Atkinson.

D’autre part, le client pourrait simplement conserver le FNB jusqu’à ce qu’il soit liquidé à sa valeur liquidative.

« Comme les FNB se négocient à la valeur liquidative, il n’y a pas de perte financière dans ce cas. Le prix du FNB reflétera le prix des actifs sous-jacents, quel qu’il soit, et vous pourrez retirer votre argent de ce FNB », explique Howard Atkinson.

La décision – vendre maintenant ou attendre la liquidation pour obtenir le produit – dépend de la situation du client, assure Jasmit Bhandal, chef de l’exploitation chez Horizons ETFs Management (Canada).

« Il n’y a pas de gros avantage à vendre avant la liquidation du fonds, car il est de notre responsabilité fiduciaire, en tant que gestionnaires de portefeuille, de le gérer de la même manière avec le même objectif de placement jusqu’à la date de la liquidation », assure Raj Lala, fondateur, président et chef de la direction d’Evolve Funds Group.

Un investisseur choisit un FNB pour une raison précise – par exemple, il a aimé le concept général du produit ou le secteur dans lequel le FNB investit, explique Raj Lala.

« Selon le fonds, vous disposez généralement d’au moins 60 jours entre le moment où vous apprenez que le fonds va être liquidé et le moment où il l’est, ce qui vous laisse beaucoup de temps pour dire : « Vous savez quoi ? Je n’aime plus ce secteur. Je vais donc vendre maintenant ». Ou vous pouvez dire, « Vous savez quoi ? J’aime toujours ce secteur. C’est dommage que le fonds doive être liquidé ou fermé, mais je vais le conserver jusqu’à la fin » », continue Raj Lala.

Dans la plupart des cas, selon Howard Atkinson, si les investisseurs peuvent trouver un FNB de remplacement, ils devraient l’adopter.

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Les FNB à répartition d’actif se développent https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/les-fnb-a-repartition-dactif-se-developpent/ Mon, 16 May 2022 04:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86847 Les 12,6 G$ détenus dans ces FNB ne représentaient que 3,7 % des actifs canadiens en janvier.

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Bien que les fonds négociés en Bourse (FNB) indiciels à frais réduits dominent le marché dans la catégorie des fonds équilibrés, ils ne sont pas pour autant sans concurrence. Les produits d’allocation d’actifs gérés activement font également partie du paysage de l’investissement. Et si leurs actifs sous gestion sont beaucoup plus faibles, ces stratégies actives s’avèrent être des concurrentes valables par rapport aux offres de plus de 1 G$ des familles Vanguard et iShares.

Contrairement à ce qui se passe dans le domaine des fonds communs de placement, où les fonds multi-actifs occupent la plus grande part de marché, les 12,6 G$ détenus dans ces catégories de FNB ne représentaient que 3,7 % des actifs en janvier, selon l’Association canadienne des FNB.

Placements Vanguard Canada détenait plus de la moitié de ce montant, soit 6,7 G$. Par ailleurs, Gestion d’actifs BlackRock Canada, gestionnaire d’iShares, détenait 4 G$. La plupart des autres fournisseurs de FNB géraient moins de 100 M$ en mandats équilibrés, ou plus souvent rien du tout.

Cela représente une occasion d’affaires pour les entreprises qui peuvent tirer parti de leur expertise en gestion active. L’un des principaux candidats est CI Investments, qui exerce ses activités sous le nom de Gestion mondiale d’actifs CI.

Lancé à l’origine comme un FNB autonome en août 2019, ce qui est maintenant la série de FNB de CI Global Asset Allocation Private Pool a été créé en juillet 2020 par une fusion de fonds. Le personnel de CI gère activement tous les aspects du fonds : la composition de l’actif, les portefeuilles sous-jacents confiés à des spécialistes des actions sectorielles et des titres à revenu fixe, ainsi que l’exposition aux devises.

Le FNB effectuera des changements importants par rapport à sa pondération neutre en actions de 60 %, allant jusqu’à environ 10 points de pourcentage en plus ou en moins.

« Nous utilisons les différents paliers pour protéger le capital d’abord, et obtenir des rendements », dit le gestionnaire principal Drummond Brodeur, vice-président senior, gestionnaire de portefeuille et stratège mondial chez CI. Si les circonstances le justifient, il est prêt à conserver jusqu’à 20 % du fonds en liquidités.

Les différentes séries du fonds commun ont un actif combiné d’environ 700 M$, dont seulement 16 M$ sont détenus dans la série FNB. Ce mandat est essentiellement une version plus concentrée du Fonds mondial de revenu et de croissance CI, un fonds commun géré par la même équipe de CI et dont la stratégie est similaire. « C’est assez proche du même fonds [que le FNB] », concède Drummond Brodeur.

Lancé en 2007, le fonds commun de placement CI a obtenu la meilleure note Morningstar, soit cinq étoiles, pour les rendements ajustés au risque dans la catégorie Global Neutral Balanced. Son actif de plus de 9 G$ dépasse les totaux combinés des cinq plus grands FNB équilibrés. « Nous pouvons effectuer des changements très importants qui, de nos jours, peuvent faire bouger plus de 1 G$ en une journée », assure Drummond Brodeur.

Parmi les autres exemples de FNB multi-actifs gérés activement par des sociétés torontoises, citons le FNB Exemplar Growth and Income, géré par Arrow Capital Management, l’IA Clarington Loomis Global Allocation Fund, d’IA Clarington Investments, et le Purpose Tactical Asset Allocation Fund, de Purpose Investments.

Certains FNB équilibrés adoptent des approches hybrides qui combinent des éléments d’investissement actif et passif. C’est le cas des portefeuilles TD En un clic de Gestion de Placements TD (GPTD), qui ont été lancés en août 2020.

Jonathan Needham, vice-président, répartition des FNB, affirme que la suite En un clic a été conçue pour être peu coûteuse, mais avec « plus d’outils dans la boîte à outils »qui, selon GPTD, peuvent donner de meilleurs résultats que les concurrents passifs existants.

Le Portefeuille FNB En un clic TD – modéré, par exemple, détient quelque 15 FNB TD sous-jacents, dont environ 30 % des actifs sont gérés activement. « Avec une large exposition au marché, nous ne voulons pas dépenser trop, donc nous utilisons l’approche passive, déclare Jonathan Needham. Et lorsque nous pensons qu’il y a des risques factoriels spécifiques, ou une capacité à réduire le risque, ou une capacité à ajouter de l’alpha, c’est là que nous utilisons certaines stratégies actives. »

La répartition neutre de l’actif du Portefeuille FNB En un clic TD – modéré est de 60-40 en faveur des actions par rapport aux titres à revenu fixe, mais elle peut varier jusqu’à 10 points de pourcentage. « Nous procédons à un rééquilibrage lorsque nous pensons que le marché présente une occasion », informe Jonathan Needham, ajoutant que GPTD adopte une approche « optimisée en fonction du risque » en matière de répartition de l’actif.

En utilisant des mesures de risque et les perspectives des marchés financiers de GPTD, les gestionnaires de portefeuille cherchent à maintenir un profil de risque similaire à celui d’un portefeuille 60-40, même lorsqu’ils sont surpondérés en actions. Parmi les instruments qui leur permettent d’y parvenir figurent les FNB à faible volatilité fondés sur des facteurs de TD.

Ailleurs, la société Placements Mackenzie, établie à Toronto, malgré sa grande expertise en gestion active, a opté pour une approche stratégique basée sur les indices pour sa gamme de FNB multi-actifs. « Nous ne pratiquons pas la négociation tactique », souligne Prerna Mathews, vice-présidente, produits et stratégie des FNB.

Les fonds équilibrés de Mackenzie sont conçus pour plaire à un large public, et tous les FNB sous-jacents des fonds sont appuyés sur un indice. De plus, à l’exception d’une petite allocation à son FNB d’obligations des marchés émergents, tous les avoirs sont dans des catégories d’actifs de base.

Prerna Mathews préconise le maintien d’une participation de base à faible coût pour les clients, ainsi que des participations gérées activement ou non essentielles qui sont personnalisées pour les clients individuels.

« Gardez votre base à faible coût, recommande-t-elle. Et utilisez votre allocation tactique, vos expositions satellites pour vraiment améliorer votre vision. »

L’adoption de l’indexation a permis à Mackenzie de facturer des frais de gestion conformes à ceux des fournisseurs de FNB équilibrés les moins coûteux. Le FNB Répartition équilibrée Mackenzie, par exemple, a un ratio des frais de gestion de 0,19 %. En comparaison, le Portefeuille FNB En un clic TD – modéré, géré plus activement, exige des frais légèrement plus élevés de 0,28 %, tandis que le ratio des frais de gestion du FNB entièrement actif de CI s’élève à 0,90 %.

Pour présenter son FNB aux conseillers, CI met en avant les résultats passés de son proche homologue en fonds communs de placement. Surmontant l’obstacle des frais plus élevés, il a surpassé le portefeuille de FNB équilibré Vanguard de 2,2 G$ et le leader du marché, le portefeuille de FNB de croissance Vanguard, de 3,4 G$.

« Je pense que les résultats obtenus parlent d’eux-mêmes », soutient Drummond Brodeur, de CI. Cela dit, comme la série de FNB de CI a moins de deux ans d’existence, il est encore trop tôt pour faire des comparaisons significatives entre CI et Vanguard.

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Une liste unique des fonds ESG canadiens sera publiée cette année https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/une-liste-unique-des-fonds-esg-canadiens-sera-publiee-cette-annee/ Wed, 13 Apr 2022 10:47:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86365 FOCUS FNB - Le CIFSC a publié un projet de cadre d'identification pour les fonds ESG qui seront disponibles avant la fin de 2022.

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Les investisseurs se rapprochent de l’établissement de catégories communes pour tous les fonds canadiens d’investissement responsable (IR).

Mercredi, le  Comité de normalisation des fonds d’investissement du Canada (CIFSC) a publié une deuxième version de son cadre d’identification de l’IR pour les fonds communs de placement, les FNB, les fonds distincts et les fonds en gestion commune (pooled funds). Le cadre classe l’univers des fonds responsables, durables et ESG cotés et domiciliés au Canada en six catégories :

  1. intégration et évaluation ESG (p. ex. investissement indiciel ESG ; fonds fondés sur des règles ESG);
  2. investissement thématique ESG (p. ex. fonds de technologies propres et de diversité des conseils d’administration);
  3. exclusions ESG (par exemple, les fonds qui utilisent la sélection négative);
  4. l’investissement d’impact (par exemple, les fonds qui ont l’intention de générer un impact social mesurable);
  5. les activités d’engagement et de gestion ESG (par exemple, les fonds dont les gestionnaires proposent et/ou votent en faveur de propositions liées au climat);
  6. et les meilleurs de classe (best in class) ESG (par exemple, les fonds leaders ESG).

Les fonds peuvent appartenir à plus d’une catégorie. Une fois ceux-ci classés, il en résultera une liste unique et consolidée de tous les fonds d’investissement responsable au Canada, utilisable par tous les intervenants du secteur.

Les six catégories créent un « langage cohérent » pour les analystes et les investisseurs lorsqu’ils font référence aux fonds ESG, estime Ian Tam, président du CIFSC et directeur de la recherche en investissement, Canada, chez Morningstar Canada.

Pour les investisseurs qui savent ce qu’ils veulent atteindre grâce à l’investissement ESG, « nous espérons qu’il sera beaucoup plus facile pour eux de trouver un fonds qui répond à ces objectifs », affirme-t-il.

Ian Tam souligne que le cadre n’est pas une norme d’étiquetage, un classement ou une certification indiquant qu’un fonds a satisfait à une norme minimale. L’inclusion dans une catégorie n’indique pas non plus qu’un fonds réalise de manière adéquate son mandat déclaré.

« Il s’agit d’un cadre fondé sur la divulgation, et nous nous appuyons donc strictement sur ce qui est écrit dans les documents de prospectus » et les dépôts réglementaires des fonds, résume Ian Tam. Toutefois, le cadre permettra aux investisseurs de comparer les performances d’un fonds avec celles d’autres fonds de la même catégorie.

Par analogie, un fonds classé comme « équilibré en actions canadiennes » n’indique en rien les compétences du gestionnaire du fonds, la performance du fonds ou si le fonds s’écarte de son mandat, précise Ian Tam.

« De manière générale, nous sommes favorables à la direction prise par la CIFSC, assure Pat Dunwoody, directrice générale de l’Association canadienne des FNB (ACFNB), dans un communiqué. Nous voulons toujours essayer de nous aligner sur les normes [et] les classifications du monde entier dans la mesure du possible. C’est un grand pas vers cet objectif, mais cela permet aussi aux conseillers et aux investisseurs canadiens de comparer plus facilement les fonds d’investissement ESG. »

Ian Bragg, vice-président de la recherche et des statistiques à l’Institut des fonds d’investissement du Canada, a déclaré dans un communiqué que son organisation soutient le travail du CIFSC « et croit que les investisseurs seront bien servis par un cadre d’identification des fonds d’investissement responsables et un cadre qui fournit un ensemble commun de terminologie. »

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L’ACFNB et l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) sont toutes deux membres sans droit de vote du CIFSC. Les deux organisations ont indiqué qu’elles soumettraient des commentaires sur le projet de cadre.

Ian Tam estime que le cadre d’identification de l’IR complète les directives des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) de janvier – en fait, les six catégories de la CIFSC s’alignent sur les stratégies ESG communes que les régulateurs ont incluses dans l’avis 81-334 du personnel à des fins d’illustration.

Les six catégories s’alignent également sur les normes mondiales de divulgation ESG du CFA Institute pour les produits d’investissement, bien que la conformité à ces normes ne soit pas une exigence pour être identifié dans le cadre de la CIFSC.

Ian Bragg souligne que l’IFIC est heureuse que le cadre proposé soit fondé sur la divulgation et qu’il s’aligne sur les directives des ACVM et les normes du CFA Institute.

La première version du cadre de l’IR, publiée en 2020, tentait d’intégrer les notations ESG et de durabilité des membres de la CIFSC. « Nous n’avons pas tout à fait réussi à obtenir un consensus à ce sujet, rapporte Ian Tam. Les scores et les notations étaient un peu trop variés sur un même fonds, dans certains cas, pour pouvoir offrir un moyen très objectif de classer les fonds. » Par exemple, tous les scores ne rendent pas compte de l’intention du fonds.

Pour l’instant, « la bonne chose à faire pour que [le cadre] reste utile pour l’investisseur de détail est d’avoir un ensemble de langage sur lequel tout le monde peut compter, affirme Ian Tam. À l’avenir, nous pourrons itérer pour avoir une sorte de porte de passage/échec, mais je ne pense pas que nous en soyons là au Canada. »

Le CIFSC permet aux fonds de demander un examen de la classification, et ce processus s’appliquera également au cadre de l’IR. Le comité se réunit tous les mois pour examiner ces demandes. Ian Tam a noté que les fonds ne peuvent être considérés pour le cadre que s’ils soumettent des informations à l’un des membres du CIFSC (Fundata, Morningstar, MSCI et Refinitiv).

Ian Tam pense que le cadre sera opérationnel avant la fin de 2022. Les commentaires sur le cadre proposé sont attendus le 15 juin.

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