Association des banquiers canadiens – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 11 Sep 2024 17:59:11 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Association des banquiers canadiens – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Besoin de sensibilisation https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/besoin-de-sensibilisation/ Fri, 13 Sep 2024 13:51:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102811 Les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires doivent ­redoubler d’efforts en matière de cybersécurité.

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Même si leur courtier déploie des efforts pour accroître la cybersécurité, les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires doivent ­eux-mêmes redoubler d’efforts, surtout lorsqu’ils se considèrent travailleurs autonomes ou entrepreneurs.

À l’occasion du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires 2024, les représentants devaient évaluer les efforts de leurs courtiers afin de renforcer la sécurité et de lutter contre les cyberattaques. En moyenne, ils accordent une note de 9 sur 10 à leur firme, jugeant que ­celle-ci déploie des efforts suffisants. Seuls 6 % des répondants donnent une note de 6 sur 10 ou moins.

« ­Nous avons des formations sur le sujet toutes les deux à trois semaines, nous recevons des courriels, comme des tentatives d’hameçonnage, pour nous assurer que nous suivons les bonnes lignes directrices », rapporte un conseiller de ­CI ­Gestion de patrimoine ­Assante. « ­Ils n’arrêtent jamais de nous donner des formations pour qu’on reste à jour », déclare un autre de la ­Financière ­Sun ­Life.

Cependant, les fraudes et les fuites de données restent une préoccupation d’actualité. En effet, plusieurs répondants ont indiqué que leur courtier avait déjà été victime d’une cyberattaque. « ­Je suis certain qu’ils font tout pour se protéger. Ils ont déjà été piratés et ils ont augmenté la sécurité à tous les niveaux », mentionne ainsi un sondé de ­Services d’investissement ­Quadrus. « ­On a eu une brèche l’an dernier et ensuite on a fait de bons efforts pour avoir une meilleure sécurité, comme l’a fait le reste de l’industrie », témoigne un autre de ­Groupe ­Cloutier Investissements.

Ainsi, même parmi ceux qui ont connu des problèmes de cybersécurité, les conseillers affichent une grande confiance. Cependant, l’excès de tests et de mesures de sécurité semble agacer les conseillers.

« C’est comme la ­NASA, on a un paquet de mots de passe », se plaint un répondant de la ­Financière Sun ­Life. « J’ai été victime d’un courriel d’hameçonnage et ils nous ont ensuite bombardés de formations, c’est vraiment ennuyeux », renchérit un autre d’une autre firme.

Certains sont sceptiques ou ignorent juste ce que fait le courtier avec lequel ils sont liés. « ­On sait [qu’ils nous protègent], mais on ne sait pas comment précisément », souligne un conseiller de ­Groupe financier ­PEAK, alors qu’un autre de la même firme nous dit qu’« une formation sur la cybersécurité offerte par une firme externe spécialisée a été proposée à tous les conseillers ».

Risque pour tous

Ce manque de connaissance et d’intérêt est sûrement le problème numéro un de la cybersécurité.

Pourtant, les brèches de sécurité peuvent entraîner des coûts élevés, non seulement en termes de pertes financières, mais aussi de préjudices à la réputation. « Quand on perd confiance en son conseiller, on s’en va ailleurs », prévient ­Dominic ­Villeneuve, directeur principal, cybersécurité et infrastructure à ­UV ­Assurance.

L’enjeu est encore plus criant pour les conseillers qui se considèrent comme travailleurs autonomes ou entrepreneurs et doivent payer ­eux-mêmes leur matériel informatique et outils technologiques. Ils peuvent non seulement représenter une faille pour leur courtier, mais également pour leurs autres activités, dont leur cabinet.

Mais même sans les problèmes financiers ou de réputation, « une fuite des données personnelles de leurs clients pourrait entraîner d’importantes conséquences judiciaires », avertit la ­Chambre de la sécurité financière (CSF) par courriel, rappelant que « les conseillers propriétaires de ­PME sont soumis à la loi 25 » (la ­Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels).

La ­CSF souligne également que « l’obligation des conseillers d’assurer la protection des renseignements personnels de leurs clients est aussi prévue dans leur code de déontologie et s’applique lors de leur collecte, leur utilisation et leur communication ». Ainsi, la responsabilité ne repose pas uniquement sur les épaules des courtiers, mais aussi sur celles des conseillers.

Dominic ­Villeneuve estime que la loi 25 est un pas dans la bonne direction, mais il pense que le gouvernement ne l’a pas suffisamment publicisée, ce qui fait que beaucoup de conseillers ne la connaissent pas ou ignorent comment l’appliquer dans leur pratique.

« ­La solution serait de leur donner les outils, puis de les sensibiliser, ensuite le travail va se faire tout seul », assure l’expert. ­Celui-ci est mandaté depuis plusieurs années par ­UV ­Assurance pour donner des conférences, notamment aux personnes qui vendent ses produits.

La compagnie d’assurance a ainsi décidé d’offrir cette formation après s’être aperçue que la plus grande menace sur le plan de la cybersécurité provenait des conseillers avec qui elle travaillait.

Coût non négligeable

Toutefois, la cybersécurité a un prix et ­celui-ci est non négligeable. « ­Un spécialiste va coûter entre 130 et 180 $ de l’heure, parfois plus », témoigne ­Dominic ­Villeneuve, soulignant qu’un conseiller seul n’a sûrement pas les moyens de s’offrir cela.

Il est donc d’avis que ces connaissances devraient être enseignées dès l’école. Il collabore d’ailleurs avec une université pour développer un cours sur le sujet. Selon lui, il devrait exister des unités de formation continue en sécurité, et non seulement en conformité.

Il pense également que le gouvernement « devrait faire un bout ; pas juste mettre des lois, mais mettre des outils à la disposition des usagers ».

Il souligne toutefois que les conseillers ne sont pas sans ressource. Il est toujours possible de crypter son disque dur pour une somme modique. Il invite également les professionnels à toujours mettre à jour leurs logiciels et à consulter le site pensezcybersecurite.gc.ca.

La ­CSF ajoute que les conseillers pourront trouver nombre d’informations sur son site dans la section « Protection des renseignements personnels » et celle sur l’« utilisation des technologies de l’information ».

Pour consulter le tableau du pointage, veuillez cliquer ici.

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Nouvelle présidente du Conseil exécutif de l’ABC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/nouvelle-presidente-du-conseil-executif-de-labc/ Wed, 16 Feb 2022 13:10:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85138 NOUVELLES DU MONDE – Lucie Blanchet, de la Banque Nationale, a été nommée à ce titre.

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Lucie Blanchet, de la Banque Nationale du Canada (BNC), devient présidente du Conseil exécutif de l’Association des banquiers du Canada (ABC) pour un mandat de deux ans.

À son poste de vice-présidente à la direction, Particuliers et Expérience client, de la BNC, Lucie Blanchet a l’habitude d’assumer de grandes responsabilités. Sa mission consiste à superviser l’ensemble des activités bancaires destinées aux particuliers, notamment la gestion du réseau des ventes et des succursales, la planification financière et le centre de contact clients.

Elle a également sous sa charge les cartes, les solutions de paiement et surtout l’expérience client, dont les solutions numériques, les stratégies de marketing et le développement des capacités numériques.

« Stimulée par l’avènement de technologies novatrices et accélérée par la pandémie, l’évolution du secteur bancaire a été importante, amenant un grand virage vers les solutions numériques, a affirmé Mme Blanchet. Je suis heureuse de pouvoir contribuer, avec mes collègues au Conseil exécutif de l’ABC, à mener la barque durant ces temps de rapides progrès et d’attentes plus élevées de la part des clients, et de veiller ainsi à ce que le secteur bancaire canadien demeure un chef de file mondial dans les domaines de la durabilité, de l’innovation et de la sécurité. »

Lucie Blanchet possède plus de 30 ans d’expérience dans le milieu de la finance. Elle a commencé sa carrière en 1990 auprès de KPMG, où elle est restée quatre années. Avant de rejoindre la Banque Nationale du Canada en 2002 à titre de Directrice principale, Risques opérationnels, elle a occupé la fonction de Directrice, Initiative stratégies à la Banque du Développement du Canada et a également travaillé pour la Société Générale Canada et Crédit Lyonnais Canada.

« L’ABC et ses banques membres profiteront fortement des grandes connaissances et de la profonde expérience de Mme Blanchet, à mesure qu’elles poursuivent leur travail auprès des Canadiennes et des Canadiens pour produire une relance économique solide et durable, qui sera avantageuse pour tous », assure Angelina Mason, chef de la direction intérimaire de l’ABC.

En devenant président du Conseil exécutif de l’ABC, Lucie Blanchet succède à Neil McLaughlin, chef de groupe, Services aux particuliers et aux entreprises, de la RBC. Ce dernier continuera toutefois de siéger sur le Conseil exécutif.

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Un nouveau président et chef de la direction pour l’ABC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/un-nouveau-president-et-chef-de-la-direction-pour-labc/ Tue, 01 Feb 2022 13:15:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84889 NOUVELLES DU MONDE - Anthony Ostler quittera Boston pour revenir au Canada.

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L’Association des banquiers canadiens (ABC) sera dirigée par un vétéran de l’industrie des services financiers en la personne d’Anthony Ostler.

Il fera son retour au Canada après sept ans chez State Street, une firme de Boston spécialisée dans les services financiers aux investisseurs institutionnels. Anthony Ostler quittera le poste de vice-président principal, responsable de la mobilisation des intervenants en marketing mondial pour prendre ses fonctions à l’ABC le 28 février.

Auparavant, Anthony Ostler a été vice-président aux relations avec les investisseurs, puis responsable de la gestion des actifs, chez Manuvie à Toronto. Il a également occupé des postes à responsabilité chez Canaccord et RBC. Il détient un MBA en stratégie et conseil de l’Ivey Business School de l’Université de Western Ontario.

Le président du Conseil exécutif de l’ABC, Neil McLaughlin, a souligné « le calibre de talents et d’expérience que possède Anthony Ostler pour mener l’Association durant cette phase transformative pour le secteur bancaire ». « Ses profondes racines canadiennes, ainsi que l’importante perspective qu’il a acquise au fil de son travail international, en feront un leader efficace pour l’équipe de professionnels dévoués à l’ABC et un solide défenseur de notre secteur. »

En prenant les rênes de l’ABC, Anthony Ostler sera à la tête d’une équipe de 55 employés, représentant 69 institutions membres qui emploient plus de 280 000 personnes au pays.

Le nouveau président de l’ABC a reçu plusieurs reconnaissances au cours de sa carrière. En 2020, State Street lui a notamment décerné un prix pour son engagement en faveur de l’inclusion et la diversité chez les employés.

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La génération Z plus motivée par l’épargne depuis la pandémie  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-generation-z-plus-motivee-par-lepargne-depuis-la-pandemie/ Fri, 19 Nov 2021 13:07:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83552 Elle se construit une résilience financière. 

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Affectée plus que les autres par la crise sanitaire, la génération Z en tire somme toute de bonnes leçons sur le plan financier.

Une majorité (53 %) de ces jeunes âgés de 18 à 25 ans ont vu leur situation financière ébranlée à cause de la pandémie, selon une enquête de l’Association des banquiers canadiens (ABC). Études perturbées, plans de carrière bouleversés, baisses de leurs perspectives financières en raison de la surreprésentation de cette génération dans le secteur des services, un secteur fortement affecté, ils en ont vu de toutes les couleurs ces derniers mois.

Malgré tout, neuf répondants sur dix (88 %) se sentent optimistes quant à l’avenir, et presque tous (98 %) travaillent à consolider leur résilience financière.

Ils sont particulièrement motivés par l’épargne. Les trois quarts (74 %) d’entre eux ont un compte d’épargne dans lequel ils déposent une moyenne globale de 9 % de leur revenu. Cette tendance se constate même parmi ceux qui ont une situation financière moins favorable, puisque la majorité (68 %) possède également une mentalité d’épargne.

Selon le sondage, les deux principales raisons qui les motivent à épargner sont la nécessité de créer un fonds d’urgence et l’indépendance financière. L’instrument d’épargne le plus souvent mentionné est le CELI (47 %), suivi des comptes d’épargne à taux de rendement élevé (27 %) et des REER (20 %).

Les membres de cette génération suivent leur situation financière de près. Quelque 71 % des répondants affirment suivre un budget, et plus de la moitié (58 %) disent le faire de manière officielle, en consignant par écrit leurs dépenses (21 %), en mettant à jour des feuilles de calcul financier (20 %) ou en se servant d’outils numériques (17 %).

La PCU au secours des Z

Malgré cette bonne habitude, ils sont nombreux (92 %) à rencontrer certaines difficultés financières. Dans une proportion de 43 %, ils ne gagnent pas assez d’argent pour respecter leur budget, doivent faire face à des dépenses inattendues (42 %) et se laissent tenter par le magasinage impulsif (38 %).

Les membres de la génération Z ont toutefois pu compter sur les prestations d’urgence du gouvernement. Environ deux tiers (64 %) des répondants ont profité de ce soutien financier et 57 % d’entre eux ont réussi à mettre de côté une partie de cette aide. Un peu moins de la moitié (48 %) disent avoir utilisé les prestations gouvernementales pour réduire leur niveau d’endettement.

Gérer les dettes

Une majorité (73 %) des Z ont des dettes, la moyenne d’endettement s’élevant à 14 100 $. La situation est lourde pour un répondant sur trois (29 %) qui se dit embarrassé par le niveau d’endettement cumulé. Les cartes de crédit (49 %) et les prêts étudiants (39 %) sont leurs principales sources d’endettement. Chez les détenteurs de cartes de crédit, la moitié (49 %) paye le solde en entier chaque mois, alors que 38 % reportent une partie de celui-ci.

L’enquête a aussi révélé que 69 % des membres de la génération Z ont sollicité des conseils au sujet de la planification financière ou de la gestion de la dette. Toutefois, seulement 47 % affirment qu’un plan financier est essentiel pour sécuriser leur avenir financier. Les sources d’information les plus citées sont les amis et les membres de la famille (52 %), suivis de près par les institutions financières (30 %).

« Cette pandémie a été démesurément dure pour la génération Z, qui a fait preuve d’une incroyable résilience en mettant à profit ses caractéristiques naturelles : persévérance, adaptabilité et motivation, affirme Neil Parmenter, président et chef de la direction de l’ABC. Malgré les contretemps, les jeunes Canadiens ont hâte à la relance économique pour pouvoir aller de l’avant, se préparer à l’inattendu et se construire un bel avenir. »

Le sondage a été mené en ligne auprès de 763 Canadiens âgés de 18 à 25 ans.

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Les résultats des banques seront fortement impactés par la COVID-19 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-resultats-des-banques-seront-fortement-impactes-par-la-covid-19/ Wed, 27 May 2020 12:16:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66617 Particulièrement en raison du report de paiement d’hypothèque.

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Les banques ont ou vont publier leurs résultats trimestriels cette semaine et il y a fort à parier que ceux-ci seront plus décevants que d’habitude surtout pour les actionnaires qui se sont habitués à une croissance régulière des bénéfices.

En février, les dirigeants des plus grandes banques canadiennes affirmaient qu’il était alors trop tôt pour présager le type d’impact qu’aurait la COVID-19 sur leurs activités, mais ce trimestre, les effets de la pandémie seront sans aucun doute bien visibles, selon le Financial Post.

Une mesure prise par les banques risque d’avoir un gros impact sur leurs résultats : le report des paiements des prêts. Pour éviter une vague de défaillances, les banques ont permis à plus de 700 000 Canadiens de sauter ou différer leurs paiements hypothécaires depuis le mois de mars. Cela représente environ 15 % du total des prêts hypothécaires des portefeuilles des grandes banques, selon l’Association des banquiers canadiens, on peut donc s’attendre à voir un effet sur les résultats trimestriels.

Lorsque ces mesures avaient été annoncées, on ne savait pas quel serait leur impact sur les résultats financiers. Ces questions étaient alors moins prioritaires que la prévention des faillites. Mais les hypothèques ont toujours été une source de profits importante pour les banques, il semble donc logique que ces reports aient un impact non négligeable sur les résultats financiers de ce trimestre.

« Une équipe est à l’œuvre à la SCHL, un assureur de prêt hypothécaire, pour aider à gérer la « falaise de report » croissante de la dette qui se profile à l’automne, lorsque certains chômeurs devront recommencer à payer leur hypothèque, affirme Evan Siddall, PDG de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Jusqu’à un cinquième de tous les prêts hypothécaires pourraient être en retard si notre économie ne s’est pas suffisamment redressée. »

Certaines petites institutions qui ont déjà déclaré leurs revenus, ont vu une « large bande » de clients demandant des reports, et pas seulement les plus en difficulté financière. Certains clients décident donc de reporter leurs paiements pour préserver leur argent ou simplement parce que c’est possible.

« Il ne fait aucun doute que le marché hypothécaire connaîtra quelques difficultés, a déclaré Jeremy Rudin, le surintendant des institutions financières du Canada, à la Commission des finances jeudi dernier. Il est trop tôt pour dire que tous ces reports vont se transformer en impayés. Il y a certainement des personnes qui ont demandé des reports qui pourront être à jour, mais il y en aura certainement d’autres qui ne le pourront pas. »

Gabriel Dechaine, analyste financier de la Banque Nationale, a prévu au début du mois que le ratio moyen des fonds propres ordinaires de catégorie 1 des six grandes banques – une mesure du capital de haute qualité que les prêteurs détiennent par rapport à leurs prêts – tomberait à 11,3 % à la fin avril. Ce ratio serait en baisse par rapport aux 11,6 % de la fin janvier, mais toujours bien supérieur au minimum réglementaire de 9 %.

Les analystes s’attendent à ce que les bénéfices des banques soient sapés par les provisions pour pertes sur prêts et par le resserrement des marges de rentabilité. L’analyste de Canaccord Genuity, Scott Chan, a déclaré qu’ils prévoient une baisse de 51 % du bénéfice par action des six grands par rapport au trimestre précédent, ce qui est similaire à ce que les banques régionales américaines ont déclaré.

Toutefois, si les résultats seront plus décevants que d’habitude, ce ne sera pas au point qu’une des six grandes banques soit susceptible d’enregistrer des pertes, estime le Financial Post.

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Réduction des taux d’intérêt : la réaction des banques se fait attendre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/reduction-des-taux-dinteret-la-reaction-des-banques-se-fait-attendre/ Wed, 01 Apr 2020 13:00:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65370 Alors que des centaines de milliers de Canadiens ont besoin d'une aide financière urgente en raison de la pandémie de COVID-19, ils continueront de payer des taux d'intérêt élevés sur leurs cartes de crédit.

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Les grandes banques et compagnies de cartes de crédit n’ont toujours pas répondu à l’appel du gouvernement fédéral, qui leur demandait la semaine dernière d’abaisser leurs taux d’intérêt atteignant parfois plus de 20 %.

Mardi, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que son gouvernement travaillait toujours avec les banques pour les « encourager » dans cette voie.

Il a du même coup indiqué que les Canadiens touchés économiquement par la COVID-19 pourront se tourner vers toutes sortes de programmes de soutien de la part du fédéral.

« On ne veut pas que les gens sortent de cette crise encore plus endettés qu’avant. C’est pour ça que nous envoyons tellement d’aide par la Prestation canadienne d’urgence et de l’aide pour la subvention aux entreprises », a détaillé M. Trudeau.

Comme la semaine dernière, il a également laissé entendre que le fédéral envisage d’accorder du crédit à faible taux d’intérêt directement aux consommateurs. Ainsi, les Canadiens pourront bénéficier d’emprunts « qui vont coûter moins cher que les cartes de crédit ».

En entrevue avec La Presse canadienne, Mathieu Labrèche, de l’Association des banquiers canadiens, a fait valoir qu’il existe d’autres produits de crédit avec des taux moins élevés et a encouragé les consommateurs à contacter directement leurs banques pour discuter de leurs options.

« Les banques au Canada se tiennent aux côtés des Canadiens. Elles se sont mobilisées très vite pour aider notre pays à traverser une période hyper difficile », a fait valoir M. Labrèche.

Depuis le début de la crise, les grandes banques ont offert jusqu’à six mois de sursis de paiement sur des prêts hypothécaires, ainsi que la possibilité de reporter les paiements d’autres produits de crédit.

Si elles font preuve de souplesse quant au moment de payer la note, rien ne laisse présager pour le moment que les taux d’intérêt de cartes de crédit seront revus à la baisse.

La semaine dernière, le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a déclaré qu’il n’en était pas à négocier des taux d’intérêt en particulier et que les banques allaient « continuer d’agir d’une façon commerciale qui est appropriée ».

Invitées à commenter, les principales intéressées n’ont pas été bien bavardes.

Seul Desjardins a envoyé une déclaration à La Presse canadienne. « Nous poursuivons nos travaux pour trouver les meilleurs allègements à ce sujet pour nos membres », a écrit Jean-Benoît Turcotti, conseiller en communication.

La Banque de Montréal (BMO), la Banque CIBC, la Banque Nationale du Canada, la Banque Royale (RBC), la Banque Scotia et la Banque TD n’avaient offert aucun commentaire mardi après-midi.

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Nouveau président pour le Conseil exécutif de l’ABC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/nouveau-president-pour-le-conseil-executif-de-labc/ Wed, 29 Jan 2020 13:11:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63827 NOUVELLES DU MONDE - Neil McLaughlin, de RBC, devient président du Conseil exécutif de l'Association des banquiers canadiens (ABC).

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Neil McLaughlin, responsable des activités de RBC au Canada, aux États‑Unis et dans les Antilles, prend la place de Teri Currie, du Groupe Banque TD, à la tête du Conseil exécutif de l’ABC. Son mandat commence immédiatement et se terminera en 2022.

« Les avancées technologiques, les attentes évolutives des clients et l’environnement concurrentiel en mutation redéfinissent les modes d’accès aux services bancaires. Durant cette période de changement, je suis déterminé, avec mes collègues au Conseil exécutif de l’ABC, à veiller à ce que le secteur bancaire canadien maintienne sa place de chef de file mondial des services, de l’innovation et de la sécurité dans le domaine bancaire », a-t-il déclaré suite à sa nomination.

« Le leadership de Mme Currie, [qui continuera à siéger au Conseil exécutif de l’ABC], était inestimable pour le travail du Conseil exécutif. Nous saluons les importants efforts qu’elle a investis durant son mandat, a affirmé M. Neil Parmenter, président et chef de la direction de l’ABC. L’ABC et ses membres tireront un grand avantage des profondes connaissances et de la vaste expérience de M. McLaughlin, surtout dans le contexte de notre ambitieux programme qui vise à modeler l’avenir des activités bancaires au profit de tous les Canadiens. »

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Le DG de l’Association des banquiers canadiens honoré par l’UQAM https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-dg-de-lassociation-des-banquiers-canadiens-honore-par-luqam/ Fri, 07 Jun 2019 13:02:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=59034 NOUVELLES DU MONDE – Éric Prud’homme, le directeur général, direction du Québec, de l’Association des banquiers canadiens (ABC) a été récompensé à l’occasion de la Soirée Trajectoires 2019 de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

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Comme chaque année, l’UQAM organise sa Soirée Trajectoires, une soirée de reconnaissance pour ses diplômés. Remis par les six facultés de l’UQAM et par l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM), les Prix Reconnaissance sont le symbole de la réussite et de l’engagement professionnel de diplômés inspirants. Lors de cet événement, sept diplômés de l’université sont reconnus pour leur carrière exceptionnelle.

Cette année, l’événement s’est déroulé le 6 juin 2019 au Centre de création et de production Les 7 Doigts de la main.

Un passage en droit

À la fin de ses études à l’UQAM, Éric Prud’homme a travaillé un an dans une banque, puis a repris des études à l’Université de Montréal, mais cette fois en droit. Après son barreau, il a travaillé près de dix ans dans différents cabinets d’avocats jusqu’au moment où il a été recruté par l’ABC.

Éric Prud’homme est arrivé à la direction du Québec de l’ABC en 2003, d’abord en tant que conseiller juridique, puis comme conseiller en relations gouvernementales. En 2012, il succède finalement à Jacques Hébert au poste de directeur provincial de l’Association.

À ce poste, il s’occupe notamment des relations gouvernementales, de faire un suivi de la législation québécoise, de rédiger des mémoires et de les présenter en commission parlementaire. Il joue également un rôle dans les communications, puisqu’il est le principal interlocuteur des médias.

« Nous ne faisons pas de commentaires sur des sujets relatifs à une banque en particulier, mais nous intervenons sur des enjeux communs à l’ensemble de l’industrie, dit Éric Prud’homme. Nous avons aussi un mandat d’éducation financière. »

Dans le cadre de ce mandat, l’ABC offre notamment des programmes d’éducation financière pour les jeunes et les aînés, incluant des séminaires aidant à gérer son budget, à se protéger contre la fraude ou contre l’exploitation financière.

Une relation privilégiée avec l’UQAM

Le directeur de l’ABC au Québec avoue avoir choisi de venir étudier à l’UQAM en sciences de la gestion car il appréciait l’ouverture d’esprit de cette université.

Il a d’ailleurs gardé contact avec des collègues rencontrés sur les bancs d’école qui travaillent aujourd’hui dans différents secteurs de l’économie : « plusieurs seront dans la salle lors de la remise du prix Reconnaissance et j’en suis très fier », disait-il en prévision de l’événement.

Les autres lauréats de cette édition sont :

  • Matthieu Sauvé (M.A. communication, 2010) Cofondateur de Zone franche
  • Me Denis Gallant (LL.M., 1997) Président-directeur général de l’Autorité des marchés publics
  • Hélène Blackburn (M.A. danse, 1996; B.A. danse, 1984) Chorégraphe, directrice artistique et Fondatrice de Cas Public
  • Luc Couillard (M.Sc. sciences de l’environnement, 1991; B.Sc. urbanisme, 1985) Commissaire à l’électrification des transports et aux véhicules intelligents, Direction de la mise en valeur des pôles économiques, au Service du développement économique de la Ville de Montréal
  • Claude Daviau (B.Sc. enseignement en activité physique, 1986) Consultant en gestion de l’éducation
  • Catherine Légaré (Ph. D. psychologie, 2005) Présidente fondatrice d’Academos et Cofondatrice d’Élo mentorat

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Guerre d’influence entourant les produits maison https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/guerre-dinfluence-entourant-les-produits-maison/ Fri, 01 Feb 2019 20:45:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56017 CONFLITS D’INTÉRÊTS - Le cadre réglementaire nécessaire pour la distribution des produits maison semble faire l’objet d’une guerre d’influence dans l’industrie.

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Alors que des manufacturiers indépendants et des firmes de courtages indépendantes veulent davantage de mesures afin de gérer les conflits d’intérêts découlant des produits maison, plusieurs institutions financières s’inquiètent des coûts supplémentaires découlant des mesures proposées par les régulateurs provinciaux.

Ainsi, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont proposé que les sociétés inscrites traitent au mieux des intérêts du client entre autres les conflits d’intérêts découlant de l’offre de produits exclusifs.

Selon la proposition, les firmes qui n’offrent que des produits maison devraient entre autres :

  • établir des processus rigoureux de connaissance du produit à l’égard des produits exclusifs, notamment la surveillance du rendement subséquent, ainsi qu’une évaluation continue de la convenance des titres aux portefeuilles des clients;
  • effectuer un contrôle diligent périodique des produits non exclusifs comparables offerts sur le marché et évaluer si les produits exclusifs sont concurrentiels par rapport à ces autres produits;
  • obtenir une évaluation indépendante de l’efficacité des politiques, des procédures et des contrôles de la société pour le traitement des conflits, ou des conseils indépendants sur celle-ci.

Pour les firmes qui offrent à la fois des produits maison et des produits de fournisseurs non affiliés, elles devraient aussi obtenir une telle évaluation indépendante. De plus, ces sociétés devraient entre autres interdire les avantages pécuniaires ou non pécuniaires qui pourraient induire une partialité dans la recommandation de produits exclusifs au détriment des produits non exclusifs et démontrer que les produits exclusifs sont soumis aux mêmes processus de connaissance du produit et font l’objet de la même surveillance continue, notamment du rendement, que les produits non exclusifs.

Ces propositions réglementaires polarisent l’industrie, certains recommandant aux ACVM d’aller encore plus loin alors que d’autres s’inquiètent du fardeau réglementaire qu’elles risquent d’engendrer. Voici les arguments des deux principaux camps.

Lire le dossier : Les réformes axées sur le client dérangent


Gare à la surconformité!

Quelques institutions financières craignent que ces potentielles obligations n’alourdissent leur structure de coûts, sans pour autant générer un bénéfice suffisant pour le client.

Bien que Gestion de patrimoine TD soit généralement en accord avec les mesures proposées pour le contrôle des conflits d’intérêts sur les produits maison, cette firme juge que « l’étendue des contrôles est trop large et non nécessaire ». « Les intérêts des investisseurs ne sont pas significativement plus améliorés en obligeant les firmes inscrites à obtenir une évaluation indépendante de l’efficacité des politiques, des procédures et des contrôles pour gérer ce type de conflits », lit-on dans le mémoire de la TD.

Cette évaluation indépendante préoccupe aussi l’Association des banquiers canadiens (ABC) : « L’objectif de cette enquête n’est pas clair si le courtier a décidé de proposer des produits exclusifs aux clients, et ce, de manière transparente. Un tel processus représenterait un coût supplémentaire sans aucun avantage correspondant pour les investisseurs. »

L’ABC s’inquiète aussi des conséquences potentielles si un consultant externe ayant mené l’évaluation indépendant recommandait la suppression ou la substitution d’un produit existant : « Les investisseurs existants dans ces produits pourraient être contraints de racheter ces actifs et potentiellement à un moment qui pourrait avoir des conséquences fiscales négatives. » Selon l’ABC, la divulgation au client du fait qu’un courtier n’offre que des produits maison est suffisante pour atténuer le conflit d’intérêts.

Par ailleurs, RBC Banque Royale demande aux ACVM de préciser ses intentions quant à savoir si la distribution de produits exclusifs uniquement est ou non un conflit d’intérêts, et si oui, comment résoudre ce conflit. « À notre avis, tant que la firme s’assurera qu’il existe une gamme assez large de fonds maison pour répondre aux besoins et objectifs financiers de la grande majorité de ses clients et qu’elle divulgue clairement aux clients qu’elle ne peut que recommander et distribuer des produits exclusifs, cela suffit » pour résoudre de conflits, lit-on dans le mémoire de la RBC.

De plus, la RBC souligne que l’encadrement des conflits d’intérêts touchant les produits maison ne devrait pas s’appliquer aux fonds en gestion commune, désignés en anglais pooled funds. « [Ces fonds] sont des instruments de placement créés pour répondre aux objectifs de certains clients et permettant aux clients d’accéder à certaines stratégies de placement d’un gestionnaire de portefeuille. Les mesures supplémentaires d’atténuation des conflits décrites dans les propositions créeraient un fardeau qui n’est pas à la mesure du conflit potentiel, si conflit il y a. Ainsi, à notre avis (…) la divulgation devrait être suffisante pour résoudre tout conflit potentiel avec l’offre de tels produits. »

L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) reconnaît que les firmes doivent prendre certaines mesures pour s’assurer qu’elles ne favorisent pas les produits maisons au détriment des fonds offerts par des tiers, dans les cas où ces derniers peuvent être plus appropriés pour leurs clients. « Il est toutefois important de veiller à ce que les contrôles supplémentaires ne représentent pas une charge inutile pour les entreprises, ce qui a pour conséquence que celles-ci n’offrent potentiellement que des produits exclusifs », stipule l’ACCVM dans son mémoire.

iA Groupe financier s’inquiète que les mesures proposées par les ACVM fassent en sorte qu’une firme ne puisse pas offrir aucun produit maison lorsqu’elle offre à la fois des produits exclusifs et non exclusifs. « Si cette interprétation prévaut, cela pourrait entraîner que le marché se dirigera vers un modèle d’offre de produits exclusifs, dans le but d’éviter ce genre de conflit d’intérêts », d’après l’assureur.

iA Groupe financier estime qu’il y a de la place pour des produits maisons et des produits de tiers et souhaite s’assurer que les ACVM reconnaissent que les produits maisons ont leur place, comme on peut le lire dans leur mémoire : « Dans certains cas, les produits maison peuvent avoir plus de valeur, car ils offrent l’occasion de travailler avec le conseiller et son client dans le but de développer un produit qui répond mieux à ses objectifs, ce qui sert ultimement les intérêts supérieurs du client. De plus, avoir accès et une proximité avec une filiale [émettrice de produits financiers] peut aider le conseiller à obtenir une meilleure information à propos des composantes, des frais, des risques et des avantages du produit ou du service offert. »

En outre, selon la Financière Sun Life, les produits maison ne devraient pas être assujettis à des obligations de conformité supérieures à celles des produits non exclusifs.

Tirs groupés contre les produits maison

 Malgré ces craintes, quelques acteurs de l’industrie applaudissent les mesures proposées par les ACVM visant à gérer les conflits d’intérêts touchant les produits maison. Certains demandent même aux ACVM d’encadrer davantage la distribution de produits maison.

C’est le cas de Fidelity Investments : « Nous avons assisté à une augmentation spectaculaire de la vente de produits exclusifs. Dans certains cas, certains courtiers qui se considèrent comme des architectures ouvertes ont des plateformes dont 90 % sont des produits maison. Ils devraient être fortement incités à offrir le meilleur produit pour l’investisseur, et non celui qui génère le plus de profits pour leurs parties liées ou pour l’entreprise elle-même. »

Selon Fidelity, l’évaluation indépendante proposée par les ACVM a sa place : « Ce type d’examen est requis en Australie et a très bien réussi à améliorer les résultats pour les investisseurs et en veillant à ce que les intérêts des investisseurs soient au premier plan dans l’esprit du courtier. »

De plus, il est temps que les firmes de courtage cessent de favoriser les produits maison au détriment des produits non exclusifs qui sont supérieurs, par toutes sortes de mesures directes ou indirectes. « Par exemple, les conseillers qui vendent parfois des produits de Fidelity ne sont pas autorisés à assister aux sessions d’information sur les produits de Fidelity et les wholesellers de Fidelity ne sont pas autorisés à informer ces conseillers sur les produits de Fidelity même lorsque leurs clients possèdent des fonds de Fidelity. Lorsque les entreprises prétendent être des architectures ouvertes, elles doivent certainement veiller à ce que leurs conseillers reçoivent les informations nécessaires pour prendre les meilleures décisions possibles pour leurs clients. En outre, très souvent, ces entreprises donnent à leurs propres gestionnaires d’actifs de produits exclusifs un accès complet aux conseillers tout en interdisant l’accès à des gestionnaires de fonds qui travaillent pour des tiers disponibles», révèle Fidelity, dans son mémoire.

De plus, étant donné que Fidelity s’attend à ce que les banques canadiennes adoptent une liste de produit complètement exclusif, cet émetteur de fonds espère que les ACVM précise ce que les courtiers exclusifs devraient faire lorsqu’ils se rendent comptent qu’un produit maison est de qualité inférieure à ce qu’offrent des firmes indépendantes. « Par exemple, ces firmes devraient-elles ne plus avoir le droit de vendre ces produits ou devraient-elles prendre des mesures dans le but de repositionner leur produit, changer le gestionnaire de portefeuille ou embaucher un sous-conseiller indépendant provenant d’un tiers? » lit-on dans le mémoire de Fidelity.

Invesco est aussi d’avis que l’encadrement proposé par rapport aux produits maison ne va pas assez loin et que les firmes offrant de tels produits vont trouver des manières de le contourner facilement. Par exemple, ces firmes pourraient offrir des produits structurés créés par le pupitre de leur division de marché des capitaux, selon Invesco. « Ces produits pourraient avoir une représentation découlant d’une tierce partie, mais dans les faits, ils sont créés seulement pour les clients du courtier et constituent une manière d’accroître les revenus de cette firme », lit-on dans le mémoire d’Invesco.

Par ailleurs, la divulgation du fait qu’une firme offre des produits maison n’est pas suffisante afin de gérer le conflit d’intérêts inhérent aux produits maison, selon Franklin Templeton Investments : « Les conflits d’intérêts soulevés par la vente de produits maison et par les programmes internes incitant la vente de tels produits devraient être évités. Une réglementation équitable requiert une compensation égale pour la vente d’un produit maison ou un produit offert par un tiers. »

Afin d’atténuer les conflits d’intérêts liés aux produits maison, Groupe Cloutier Investissements propose aux ACVM d’inclure une mention dans le titre professionnel d’un représentant afin d’avertir le client que son conseiller n’est autorisé qu’à distribuer des produits d’un émetteur affilié à son courtier. « Cette solution ne serait pas une panacée, mais elle ouvrirait à notre sens une autre voie par laquelle les clients pourraient être informés clairement que le représentant qui les conseille n’a pas accès à un plus large éventail de produits à l’extérieur de ceux de son groupe financier », lit-on dans le mémoire de ce courtier indépendant.

D’un autre côté, le fait de permettre la distribution de produits exclusif engendre un conflit d’intérêts inévitable et il n’y a pas de solution miracle pour l’éviter, selon le Groupe Cloutier : « Il y aura toujours un décalage théorique entre les intérêts du client et les intérêts du courtier. Si les produits offerts par l’émetteur affilié affichent une performance inacceptable, l’intérêt du client ne pourra jamais être favorisé puisque ce modèle d’affaires interdira toujours aux représentants de ces courtiers d’offrir des fonds externes qui pourraient mieux répondre aux besoins de leurs clients. »

De leur côté, les représentants de Mérici Services financiers saluent la volonté des ACVM de forcer les sociétés inscrites à mieux encadrer et gérer les conflits découlant de l’offre de produits exclusifs. « Nous croyons que les clients en seront grandement gagnants et que cela assainira certaines pratiques ayant cours chez certains inscrits », soutient Mérici.

Les propositions d’encadrer le conflit d’intérêts entourant les produits maison réjouissent également l’Investor Advisory Panel (IAP) de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario. « Nous appuyons également la proposition (…) qui demande à chaque entreprise de maintenir une offre de titres et de services cohérente avec la façon dont elle se présente. Pendant trop longtemps, les entreprises n’offrant que des produits exclusifs ou des titres financiers présentant un risque plus élevé ont pu se vanter d’être des courtiers qui fournissent des investissements conventionnels et impartiaux, adaptées à un large public. »

Selon l’IAP, la proposition devrait aider à changer cette situation, même si l’Instruction générale ne donne pas beaucoup de détails sur les attentes spécifiques des ACVM dans ce domaine. Des attentes plus complètes seraient bienvenues, d’après ce groupe.

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La carte débit abandonnée au profit des empreintes digitales ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-carte-debit-abandonnee-au-profit-des-empreintes-digitales/ Thu, 17 Jan 2019 13:13:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=55510 Il serait temps qu’on troque la carte débit pour les empreintes digitales, clament les banquiers canadiens.

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Il serait plus que temps que l’industrie financière canadienne passe au 21e siècle en troquant des pratiques désuètes par de nouvelles technologies plus sûres et plus prometteuses, explique l’Association des banquiers canadiens.

Celle-ci pense qu’il serait aussi bénéfique pour l’économie du pays de faire passer les banques à l’ère de la biométrie, de la chaîne de blocs et des vidéos en direct.

«Ces méthodes ont le potentiel d’identifier les gens plus efficacement que des identifications physiques», résume Nei Parmenter, PDG de l’ABC, à Bloomberg.

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