Association pour l’Investissement responsable (AIR) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 16 May 2024 12:33:54 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Association pour l’Investissement responsable (AIR) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Tripler l’investissement d’impact d’ici 2030 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tripler-linvestissement-dimpact-dici-2030/ Thu, 16 May 2024 10:45:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100875 SOMMET FD 2024 – 18 recommandations pour stimuler l’industrie.

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Au Canada, le poids de l’investissement d’impact était estimé à 14 milliards de dollars (G$) en 2023, selon l’Association pour l’investissement responsable. Ce montant a augmenté de 54 % en 10 ans. Si la croissance se poursuit à ce rythme, l’actif sous gestion total pourrait atteindre 46 G$ au pays d’ici 2030.

Cependant, pour que ces promesses se concrétisent, il faut lever plusieurs obstacles, soulève le Groupe de travail canadien sur l’investissement d’impact (GTCII), qui a publié un rapport sur le sujet à l’occasion du 4e Sommet de la finance durable, à Montréal.

L’étude, réalisée par Quinn+Partners, émet 18 recommandations à l’intention des investisseurs, des gestionnaires d’actifs et des épargnants en vue de tripler l’investissement d’impact d’ici 2030.

Augmenter la compréhension

Ces recommandations s’articulent autour de 5 axes :

  1. Clarifier les principes de l’investissement d’impact afin d’élargir l’adhésion et l’engagement des détenteurs d’actifs et des épargnants ;
  2. Augmenter et diversifier l’offre de produits et les opportunités d’investissements d’impact au Canada ;
  3. Accroître les efforts en matière d’éducation, de sensibilisation et de formation ;
  4. Accélérer la mise en commun des connaissances et des expertises ;
  5. Encourager la mise en place de politiques favorisant l’investissement d’impact.

La croissance de l’investissement d’impact passe par le développement d’une meilleure compréhension des principes et de l’impact positif des investissements pour la transformation vers une économie durable, estime le groupe de travail.

« Si on veut financer le changement, ça commence par les valeurs portées par les propriétaires d’actifs et les épargnants, qu’il s’agisse de fonds de pension, d’investisseurs privés, d’assureurs ou même des particuliers qui choisissent où placer leur argent », dit Stéphan Morency, vice-président exécutif Initiatives stratégiques de Fondaction, créateur du GTCII.

Toute la communauté financière doit se mobiliser pour contribuer au mouvement, ajoute Sophie Cousineau, directrice, Développement durable de Power Sustainable, l’un des 11 membres du groupe.

Viser les propriétaires d’actifs

Il y a de la place pour la croissance pour l’investissement d’impact, en particulier chez les fonds de dotation, les family offices, les fondations, les fonds publics et les fonds de pension, car beaucoup de ces propriétaires d’actifs ne font pas d’investissements d’impact, souligne le rapport. Or, ces organisations cherchent de plus en plus à utiliser leur capital pour obtenir des résultats sociaux et environnementaux positifs, en plus des rendements financiers.

Les propriétaires d’actifs subissent également la pression de leurs bénéficiaires pour réévaluer leurs stratégies d’investissement et à redéployer leur capital en vue de créer de la valeur à long terme. On remarque également un meilleur alignement du secteur sur les principes de l’investissement d’impact. Autant de facteurs qui, conjugués, créent un momentum favorable pour l’investissement d’impact.

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Les conversations fondées sur les valeurs sont essentielles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/les-conversations-fondees-sur-les-valeurs-sont-essentielles/ Tue, 05 Jul 2022 11:44:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87769 Un panel de RIA a discuté des défis et des opportunités de l'intégration des considérations ESG dans les procédures de connaissance du client.

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Les conseillers devront avoir davantage de conversations fondées sur les valeurs avec leurs clients, ont suggéré plusieurs intervenants lors de la conférence virtuelle de l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

Un panel a discuté de la manière dont l’intégration des valeurs ESG (environnement, social et gouvernance) dans les normes de connaissance du client (KYC) changera la façon dont les conseillers mènent leurs activités. L’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a publié en décembre 2021 des lignes directrices sur la connaissance du client et la détermination de la convenance pour les clients de détail.

La discussion s’est étendue sur la section « besoins et objectifs de placement du client » des lignes directrices, qui stipulent que « les courtiers doivent donner à leurs clients la possibilité d’exprimer leurs besoins et objectifs de placement en des termes qui sont significatifs pour eux ». Cela peut inclure « l’investissement en fonction de critères [ESG] ou d’autres préférences personnelles ».

L’OCRCVM n’a pas inclus les critères ESG dans la première version des directives, mais l’a ajouté après une série de commentaires, a rappelé la panéliste Jennifer Schwartz, vice-présidente et chef de la conformité chez Placements AGF.

« En ajoutant ce critère, on dit vraiment aux clients : « Que voulez-vous obtenir en investissant votre argent ? Que voulez-vous faire avec votre argent ? Et comment voulez-vous l’aligner sur vos valeurs personnelles ? » », estime-t-elle.

Par exemple, un client peut dire : « J’ai envie d’investir dans des entreprises appartenant à des minorités ou, sur le plan environnemental, dans des véhicules électriques », exemplifie Jennifer Schwartz. « Les valeurs personnelles ne sont plus qu’une partie de la conversation. Tous ces éléments sont réunis dans le cadre de la pratique KYC – équilibrer les valeurs personnelles [des clients] et les objectifs financiers. Maintenant, c’est une conversation complète. »

Cependant, la panéliste Carol Smith, conseillère chez Desjardins Financial Security Independent Network, assure que, selon son expérience, les clients « abordent rarement » le sujet de l’ESG. « Il s’agit toujours d’une occasion d’éducation pour moi de parler aux clients et de leur expliquer l’investissement ESG et les options qui existent », rapporte-t-elle.

Carol Smith met en garde les conseillers contre le fait d’imposer leurs valeurs aux clients.

« Nous documentons les informations sur les produits que nous recommandons aux clients – et c’est quelque chose que les bons conseillers font probablement de toute façon. En fin de compte, il est très important pour nous de nous assurer que les valeurs que nous avons en tant qu’individus, [qu’elles] sont nos valeurs », commente-t-elle.

Jennifer Schwartz estime qu’avoir plus de conversations fondées sur les valeurs peut amener les conseillers à une compréhension plus holistique de leurs clients.

« Plus ces conversations ont lieu et plus l’éducation a lieu, et plus vous expliquez vraiment ce que cela signifie pour un client, les clients peuvent avoir des conversations vraiment importantes sur la façon dont [leurs] valeurs personnelles ont un impact sur [leurs] autres objectifs », affirme-t-elle.

Ian Robertson, gestionnaire de portefeuille, directeur et vice-président d’Odlum Brown, faisait également partie du panel. Ce dernier était animé par Katie Keir, rédactrice de la recherche et des projets spéciaux pour Investment Executive et Advisor’s Edge.

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L’investissement ESG, difficile de passer à côté  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linvestissement-esg-difficile-de-passer-a-cote/ Thu, 19 May 2022 10:39:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87031 Ce webinaire a permis de répondre à de nombreuses questions. 

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Alors que l’investissement ESG connaissait une belle croissance ces dernières années, il prend maintenant une place prioritaire. La pandémie et le conflit russo-ukrainien ont ainsi encore développé l’intérêt des investisseurs. Toutefois, certaines questions subsistent.

Finance et investissement et Conseiller ont tenté de dissiper quelque peu la confusion lors de la table ronde « Les réponses à vos principales questions ESG » qui s’est tenue le 17 mai dernier. Animée par Rosalie Vendette, Experte en finance durable, DécodESG; et associée, Quinn & Partners, le panel a ainsi tenté de casser certains mythes en plus de donner des conseils pratiques aux conseillers.

Qu’en est-il du rendement?

Le mythe le plus assidu quand on parle d’ESG est certainement la question du rendement. Nombre d’investisseurs s’intéressent à ce type d’investissement, mais refusent de se lancer, de peur de laisser de l’argent sur la table.

Selon Simon Ste-Marie, Vice-président et spécialiste des FNB, Invesco, ce mythe aurait pris origine dans les années 60. C’est à cette époque que l’ESG a commencé à prendre de l’importance, mais à ce moment-là, les gestionnaires n’appliquaient que des exclusions, ce qui a effectivement conduit à plusieurs degrés de sous-performance. Depuis, cependant, l’ESG utilise nombre d’autres outils, mais cette mauvaise réputation lui a collé à la peau.

En effet, David Ung, Analyste principal ESG, Gestion de placements Manuvie, rapporte que cela fait partie des trois questions qu’il entend le plus souvent de la part des gestionnaires.

Pourtant, l’ESG est loin de nuire au rendement. Selon les deux experts, il s’agit davantage d’une forme de gestion de risque.

Une compagnie qui rejette trop de CO2 pourrait recevoir une amende, ce qui nuirait à ses états financiers et donc à ses investisseurs, illustre Simon Ste-Marie. Et comme pour une chute de marché, il est difficile de prévoir quand cela va arriver. Il est donc bon d’investir dans des entreprises qui adressent ces risques avant qu’ils ne surviennent.

L’ESG permet d’enrichir l’analyse, de faire une meilleure évaluation, plus holistique, et permet de mieux aligner les placements avec les intérêts du client, appuie Maral Dolmadjian, Spécialiste, produits de placement, Gestion d’actifs Placements mondiaux Sun Life (PMSL).

Selon elle, en plus de permettre une meilleure gestion des risques, cela permet également de saisir des occasions de placement. En effet, souligne David Ung, en encourageant les entreprises à adopter une gestion prenant en compte ces critères, cela va les pousser à s’améliorer. « Si on est capable d’être là avant que les entreprises s’améliorent, on peut capturer de l’alpha », résume-t-il.

Quant au désinvestissement, cette stratégie, qui est à la base du mythe de sous-rendement, elle n’est plus systématiquement utilisée. Par exemple, PMSL croit davantage à l’engagement qu’au désinvestissement. « On veut être à la table de discussion, avoir une voix pour aller vers des résultats économiques durables et concrets », soutient Maral Dolmadjian.

Manque de connaissances

Si les mythes ont encore la peau si dure, c’est qu’en plus des clients, les conseillers manquent également de connaissances quand il s’agit d’investissement ESG. Un sondage de l’Association pour l’investissement responsable (AIR) de janvier dernier montrait ainsi que si 85 % des conseillers interrogés se disent très ou assez à l’aise d’entamer une conversation sur l’investissement responsable, leur connaissance du sujet est faible. Ainsi, seuls 6 % des répondants ont correctement identifié les trois énoncés vrais parmi dix énoncés sur l’IR.

Selon Simon Ste-Marie, ce manque de connaissances explique la réticence des conseillers à aborder le sujet de l’ESG. Nombre d’entre eux prétextent également n’avoir que des clients plus âgés et que ces derniers ne s’intéressent pas à l’investissement responsable. Toutefois, c’est faux, selon l’expert. D’après les sondages, toutes les générations ont de l’intérêt pour l’investissement ESG.

Ce dernier comprend qu’il y a beaucoup de termes, de définitions et de méthodologies différentes, mais il conseille de ne pas se paralyser et de plutôt commencer par étape.

David Ung estime également que l’éducation est essentielle et celle-ci doit être continue, vu que le secteur est en constante évolution. « Plus tôt vous vous éduquerez, plus tôt vous pourrez en parler », martèle-t-il. Il recommande surtout de ne pas attendre avant de se lancer, car, selon lui, il est certain que les clients vont aborder le sujet, et plus tôt qu’on ne le pense.

En effet l’intérêt des clients grandit sans cesse. Selon le sondage d’opinion de l’AIR publié en décembre dernier, 77 % des répondants ont déclaré vouloir que leur fournisseur de services financiers les informe sur les investissements responsables qui correspondent à leurs valeurs, alors que seuls 27 % ont déclaré qu’on leur avait déjà demandé s’ils avaient un intérêt pour l’investissement responsable, et que 33 % des personnes interrogées ont déclaré posséder des investissements responsables.

On voit ainsi qu’il y a un grand intérêt pour ces placements et que l’investissement ESG n’est pas près de s’arrêter. Ceci d’autant plus qu’à l’intérêt des investisseurs s’ajoutent les réglementations des gouvernements. En Europe, les fonds d’investissement doivent maintenant préciser si leurs fonds sont des fonds d’investissement responsable ou non, ce qui peut compliquer le marketing pour les non-responsables. Ainsi, les gouvernements encouragent les entreprises à tenir compte des facteurs ESG.

Et l’écoblanchiment?

Depuis la montée de l’ESG, on entend beaucoup parler d’écoblanchiment. En attendant que la réglementation règle le cas de cette tendance, comment s’assurer d’éviter les pommes pourries?

David Ung a la réponse. Selon lui, il faut évaluer les fonds et les gestionnaires selon trois critères :

  • Clarté : si on veut investir dans un fonds ESG ou avec un gestionnaire, il faut que son objectif soit clair;
  • Transparence : le fonds ou le gestionnaire doit publier ses données chaque année pour prouver qu’il se rapproche de ses objectifs;
  • Crédibilité : quelles sont les notes de performance ESG du fonds ou est-ce que le gestionnaire est reconnu?

S’il est difficile de répondre à ces questions, il est important de s’adresser alors au gestionnaire ou au fournisseur de service. Si la réponse est encore floue après cela, David Ung recommande d’éviter le fonds ou le gestionnaire.

En conclusion, l’ESG n’est pas une mode, surtout si l’on prend en compte le réchauffement climatique et les tensions géopolitiques actuelles. N’attendez pas que les clients vous en parlent, prenez les devants. Embarquez, avant de vous retrouver à la traîne

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L’intérêt pour l’ESG augmente, mais la peur de l’écoblanchiment aussi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/linteret-pour-lesg-augmente-mais-la-peur-de-lecoblanchiment-aussi/ Wed, 23 Jun 2021 20:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80741 La dernière journée de la conférence de l’Association pour l’investissement responsable (AIR) a été consacrée aux conseillers de détail.

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Dans un contexte de flux record de fonds durables et d’une avalanche de nouveaux produits, les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), mais se méfient également de l’écoblanchiment.

Sucheta Rajagopal, gestionnaire de portefeuille chez Research Capital à Toronto, se spécialise dans l’investissement responsable depuis des années, mais elle constate aujourd’hui une « énorme demande », selon ce qu’elle a avancé lors de la conférence virtuelle 2021 de l’AIR qui s’est tenue le 11 juin dernier.

Bien que les clients s’intéressent de plus en plus aux questions de durabilité et à l’investissement ESG, ils restent préoccupés par l’écoblanchiment, a complété Ian Robertson, vice-président, directeur et gestionnaire de portefeuille chez Odlum Brown, qui s’exprimait lors d’un autre panel de la conférence. L’écoblanchiment consiste à faire des déclarations fausses ou trompeuses sur le caractère durable d’un fonds.

Les questions des clients sur l’écoblanchiment tournent autour de deux points principaux, a remarqué Robertson :

  • le processus ESG lui-même, par exemple, les écrans d’exclusion ou l’intégration ESG et l’engagement des entreprises;
  • et les noms des entreprises individuelles dans un portefeuille.

« [Les investisseurs] ont une idée de l’adéquation [d’un titre individuel] à un fonds d’investissement responsable en fonction de leur perception de ce que fait une entreprise et de son comportement dans la communauté. Ils regardent certains titres et se demandent comment ils ont pu se retrouver là, a expliqué Ian Robertson. Il s’agit donc d’éduquer les clients sur le processus [ESG] et de s’assurer que leurs attentes sont conformes à ce processus. »

Michelle de Cordova, directrice d’ESG Global Advisors, convient qu’il peut être difficile pour un conseiller de « marier les sentiments personnels d’un client, ou par exemple ses souvenirs à propos d’une société particulière » avec des recherches objectives suggérant qu’une société se comporte relativement bien par rapport aux critères ESG.

En fin de compte, si un client ne peut pas concilier le nom d’une société particulière dans un portefeuille ou dans un fonds, il peut être préférable de la supprimer ou de trouver un produit plus approprié, a conseillé Ian Robertson.

Bien qu’il puisse être plus difficile de trouver un fonds qui correspond aux valeurs et aux principes de durabilité de votre client, « c’est certainement possible d’autant que l’étiquetage et la disponibilité des produits [ESG] s’améliorent chaque jour », a-t-il ajouté.

Carol Smith, conseillère de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) au Réseau indépendant de Desjardins Sécurité financière de Lévis, a souligné qu’il était essentiel d’aider les investisseurs à comprendre qu’il n’existe pas de sociétés, de fonds ou de processus parfaits.

Si les préoccupations environnementales ont suscité une grande partie de l’intérêt pour l’investissement ESG, Sucheta Rajagopal a noté que les clients étaient de plus en plus conscients des facteurs « S » dans les investissements. Outre les risques climatiques, les clients s’intéressent à des questions telles que la sécurité sur le lieu de travail et les efforts sociaux des entreprises (par exemple, la façon dont les épiceries traitent leurs employés pendant les fermetures), a-t-elle précisé.

Les clients « établissent un lien entre ce qui se passe dans leur vie et [les pratiques des] sociétés cotées en bourse dans une mesure que je n’ai jamais vue auparavant », a-t-elle commenté, et les conseillers peuvent tirer parti de cet engagement par des conversations ESG proactives.

Malgré la croissance de l’investissement ESG, Sucheta Rajagopal a déclaré que certaines perceptions persistent, comme le « mythe du zombie » de la sous-performance ESG, même après les solides rendements de l’année dernière.

Elle a également mis en garde les conseillers contre le fait d’aborder des sujets ESG qui ne les passionnent pas. « Les clients le sentent, a-t-elle souligné. Est-ce que vous vous contentez d’absorber tout un tas d’informations et de les régurgiter, ou est-ce que vous vous souciez vraiment de ce que vous proposez ? »

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Les gestionnaires d’actifs canadiens ciblent les boutiques ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/economie-et-recherche-edition-papier/les-gestionnaires-dactifs-canadiens-ciblent-les-boutiques-esg/ Mon, 19 Apr 2021 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79263 Un certain nombre de firmes ont investi dans l'univers ESG au cours des six derniers mois.

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Les gestionnaires d’actifs canadiens ciblent les petites sociétés de placement spécialisées dans les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) afin de répondre à la demande croissante des investisseurs pour des produits d’investissement responsable (IR).

En décembre, la torontoise Financière Mackenzie a fait l’acquisition de Greenchip Financial, une société d’investissement spécialisée exclusivement dans l’économie environnementale. Greenchip, fondée il y a 14 ans, agit comme sous-conseiller du Fonds mondial d’actions environnementales Mackenzie depuis 2018 et gérera la partie actions d’un fonds équilibré mondial axé sur l’environnement que Mackenzie doit lancer en avril.

«[Greenchip] a apporté un certain style et une orientation valeur à l’investissement environnemental qui étaient absents de notre organisation», a déclaré Fate Saghir, responsable de l’investissement durable, responsable et à impact chez Mackenzie Investments, à Toronto.

En 2019, l’investissement durable a été défini comme un «catalyseur de croissance commerciale clé» chez Mackenzie, souligne Fate Saghir.

Cette volonté de prendre des mesures concrètes quant au secteur ESG n’est pas unique à Mackenzie. D’autres sociétés canadiennes du secteur de l’investissement ont fait de même dans les six derniers mois.

En novembre 2020, le gestionnaire de placements alternatifs ABT Capital Markets, de Vancouver, a acquis une participation de 25 % dans la société d’analyse et de recherche ESG Data Services afin de renforcer les services ESG offerts à ses clients.

En août de l’année dernière, la société torontoise Brookfield Asset Management a engagé Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et de la Banque du Canada, à titre de vice-président et responsable des investissements ESG et des fonds d’impact. Mark Carney, qui est également envoyé spécial des Nations unies pour l’action et le financement en matière de climat, aide Brookfield à développer des fonds ESG qui combinent «des résultats sociaux et environnementaux positifs avec de solides rendements ajustés au risque», selon la société.

Alors que les entreprises peuvent augmenter leurs capacités ESG par l’intermédiaire d’embauches ou de partenariats, Kendra Thompson, partenaire de la société de conseil Deloitte LLP à Toronto, est d’avis que les acquisitions dans le domaine ESG vont se poursuivre.

«L’acquisition est une voie pour l’accélération [de la croissance] et c’est aussi une voie pour le changement de culture», explique-t-elle.

Si de nombreux gestionnaires d’actifs proposent depuis longtemps des produits ESG en plus de leur gamme de fonds de base, ce n’est que récemment qu’ils ont commencé à mettre l’accent, à l’échelle de l’entreprise, sur l’acquisition de talents, de données et d’habiletés ESG, ajoute Kendra Thompson.

La demande des clients en matière d’ESG continue d’être motivée par les préoccupations liées au changement climatique et à la gouvernance d’entreprise, mais les questions sociales telles que la justice raciale ‘ qui a fait l’objet de mouvements de protestation mondiaux l’année dernière ‘ prennent de plus en plus d’importance, souligne Dustyn Lanz, PDG de l’Association pour l’investissement responsable (AIR), à Toronto.

«Avant 2020, le « S « d’ESG était négligé, mais nous assistons à un tournant, constate-t-il. Nous observons une certaine maturation du marché et je pense que les gestionnaires d’actifs reconnaissent qu’ils doivent pleinement considérer les trois [éléments de l’ESG].»

L’absence d’indicateurs non financiers, bien compris et universellement acceptés, destinés à mesurer l’ESG a été un obstacle clé à la croissance dans l’espace ESG, affirme Ian Russell, président et chef de la direction de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières. Mais l’élaboration de paramètres ESG est sur la bonne voie.

Le CFA Institute, par exemple, prévoit publier une version préliminaire de ses normes de divulgation ESG pour les produits d’investissement en mai 2021. Ces normes devraient fournir aux investisseurs une plus grande transparence et une meilleure comparabilité des produits.

En mars, le règlement de l’Union européenne (UE) sur la divulgation de la finance durable est entré en vigueur. Les acteurs des marchés financiers de l’UE sont marchés financiers de l’UE sont désormais tenus de fournir des informations supplémentaires sur les produits ayant des objectifs ESG. Des réglementations similaires sont attendues au Canada, ce qui explique pourquoi les gestionnaires d’actifs «prennent actuellement de l’avance sur les réglementations [ESG] et les [exigences] de divulgation dont nous connaissons la venue prochaine», explique Fate Saghir.

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Est-ce le grand moment pour les ESG ? https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/est-ce-le-grand-moment-pour-les-esg-2/ Tue, 13 Oct 2020 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75605 Les performances des fonds d'investissement prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont fait tourner les têtes au cours du premier semestre de 2020.

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Une étude de Morningstar a révélé que 24 fonds indiciels durables sur 26 ont surpassé leurs pairs à la suite du krach boursier de mars dernier. De tels résultats contribuent à dissiper le mythe selon lequel les investisseurs ESG sacrifient les rendements, d’après les experts du secteur.

«Il n’y a aucun préjudice à investir dans une optique ESG», commente Ian Tam, directeur de la recherche sur les investissements de Morningstar au Canada.

Davantage de recherches seraient toutefois nécessaires pour expliquer pourquoi les fonds ESG ont surperformé, estime Melanie Adams, vice-présidente et directrice de la gouvernance d’entreprise et de l’investissement responsable chez RBC Gestion mondiale d’actifs. Elle est toutefois d’avis que cela tient peut-être au fait qu’ils sont souvent fortement axés sur les valeurs technologiques (dont beaucoup ont enregistré une forte croissance pendant cette période) et peu sur le pétrole et le gaz – un secteur qui a connu des difficultés lorsque la pandémie a frappé.

Kevin Prins, responsable de la distribution des fonds négociés en Bourse (FNB) et des comptes gérés chez BMO Gestion mondiale d’actifs, signale pour sa part l’importance tout particulièrement associée au «G» d’ESG en période de turbulences des marchés.

«Le facteur de gouvernance est un bon indicateur qui signale quelles sont les entreprises susceptibles de résister à la tempête», souligne-t-il.

Dustyn Lanz, chef de la direction de l’Association pour l’investissement responsable (AIR), ajoute que les critiques qui espéraient que la crise de la COVID-19 allait en quelque sorte permettre de confirmer leur suspicion quant à la sous-performance des fonds ESG en seraient quittes pour une mauvaise surprise.

«En réalité, la crise a confirmé ce que les universitaires et les investisseurs responsables avancent depuis des années : que l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans vos décisions d’investissement peut aider à mettre en évidence des risques et des occasions qui ne sont pas toujours visibles avec les seuls paramètres financiers traditionnels», précise-t-il.

Selon lui, les mesures ESG permettent aux investisseurs d’évaluer les entreprises et leurs équipes de direction «de manière plus holistique».

La popularité des fonds ESG semble se confirmer. Selon Morningstar, au cours du premier trimestre de 2020, les flux d’entrée dans les fonds durables ont dépassé les flux d’entrée pour toute l’année 2019.

«C’est une grande avancée pour le marché de la vente au détail, estime Dustyn Lanz. Nous le voyons par l’augmentation des flux de fonds vers les produits ESG, comme le montrent les données de Morningstar, et cela laisse entendre que le marché de détail est sur le point d’exploser.»

Il croit que cette situation pourrait marquer un «changement de paradigme» dans le domaine de l’investissement, et que l’évolution technologique y aurait contribué en attirant l’attention des investisseurs du monde entier sur les risques de l’ESG.

«Nous sommes à l’ère des médias sociaux, dit-il. Quand une usine s’effondre, quand les gens manifestent dans les rues, quand il y a un feu de forêt, quand le plastique s’échoue sur les rivages, les gens le voient.»

La diversification géographique de votre portefeuille d’investissement était un concept innovateur il y a une génération, alors que c’est maintenant pratique courante, illustre Dustyn Lanz. L’intégration des facteurs ESG finira par devenir un argument de base pour les conseillers qui espèrent attirer et conserver des clients, prédit-il.

«Les clients sont vraiment intéressés par les facteurs ESG, constate Melanie Adams. Mais tous les conseillers ne sont pas toujours prêts à parler aux clients [d’ESG].»

Si vous ne vous êtes pas préparé à aborder les questions d’ESG avec les clients, c’est peut-être le bon moment pour le faire.

«Vous devez en fait avoir un processus [ESG] réfléchi, conclut Kevin Prins. C’est un changement fondamental pour toute l’industrie.»

Traduction d’un article d’Investment Executive

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Diversité : des joueurs de la finance prennent de nouveaux engagements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/diversite-des-joueurs-de-la-finance-prennent-de-nouveaux-engagements/ Thu, 01 Oct 2020 17:18:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75486 Des joueurs du secteur financier qui gèrent plus de 2,3 milliers de milliards de dollars d'actifs - parmi lesquels figurent le Mouvement Desjardins et la Caisse de dépôt et placement du Québec - s'engagent à déployer un bouquet de mesures pour accroître la diversité et l'inclusion au sein de leurs organisations et investissements.

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La « Déclaration des investisseurs canadiens sur la diversité et l’inclusion », coordonnée par l’Association pour l’investissement responsable (AIR), compte 31 signataires, a-t-on annoncé jeudi.

Par voie de communiqué, ceux-ci ont dit reconnaître « l’existence du racisme systémique et ses répercussions sur les communautés noires et autochtones ainsi que sur les personnes de couleur », ce qui s’ajoute à la discrimination concernant des facteurs comme le sexe et l’orientation sexuelle.

« Nous avons tous la responsabilité de veiller à ce que les inégalités persistantes dans les entreprises et dans notre société soient éliminées, fait valoir la déclaration conjointe. En tant qu’investisseurs institutionnels, nous pouvons contribuer à remédier à ces inégalités au Canada en prenant des mesures intentionnelles pour promouvoir la diversité et l’inclusion dans nos portefeuilles et au sein de nos organisations. »

Les signataires devront déployer des mesures pour intégrer la diversité et l’inclusion dans leurs investissements, notamment en gardant un œil sur les pratiques des entreprises publiques dans lesquelles ils détiennent des participations. À l’interne, ils devront également mettre de l’avant des formations visant à favoriser l’inclusion et compiler des données afin d’identifier et éliminer les obstacles à l’avancement des minorités.

Une semaine de la diversité et de l’inclusion sera également organisée. Elle se tiendra du 26 au 30 octobre.

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L’ESG dans la peau https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/lesg-dans-la-peau/ Tue, 08 Sep 2020 10:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67695 FI RELÈVE - Pour Lyne Larochelle la finance responsable s’est présentée comme une évidence.

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Lyne Larochelle est l’une des pionnières de la finance responsable au Québec. Membre de l’Association pour l’Investissement responsable (AIR) depuis près de dix ans, elle a notamment aidé à développer la formation pour être dit « spécialiste en ESG » (environnement, social et gouvernance) en français.

« On m’a demandé de revoir la version en français. J’ai fait un peu d’édition, puis je l’ai tout de suite complétée pour tester les réponses. Je suis donc certainement la première francophone à l’avoir réussie », raconte la représentante en épargne collective et conseillère en sécurité financière chez Investia.

Pourtant, la profession de conseillère n’est pas la première carrière de Lyne Larochelle. Celle-ci a travaillé près de 13 ans en Afrique (au Burkina Faso, au Sénégal et au Bénin) auprès d’organisations de défense des droits de la personne, de conservation de la nature et de santé publique. Elle a notamment été responsable d’un programme côtier et marin du World Wildlife Fund (WWF).

Lorsque son père l’a convaincue de prendre sa relève et qu’elle a obtenu son permis en fonds communs de placement, cela lui a semblé instinctif de demander autour d’elle s’il existait des fonds responsables.

« L’investissement responsable (IR) repose vraiment sur une conviction. Je veux avoir un impact et je suis soucieuse de la durabilité: jeter moins, réduire les pertes, les droits de la personne… »

Il lui a tout de suite semblé logique que ses convictions devaient se refléter dans son travail. Les portefeuilles de son père étaient déjà composés, mais « chaque représentant se faisait systématiquement poser la question s’il avait quelque chose dans sa valise qui était socialement responsable ».

« À l’époque j’étais vue comme un peu casse-pied », s’amuse-t-elle.

À ce moment, un représentant s’est démarqué : Industrielle Alliance, dont la compagnie Investia abritait les fonds iA Clarington.

« Comme ces produits ont une gamme de fonds socialement responsable, ça m’a intéressée de les regarder plus à fond. J’avoue que, maintenant, la plupart de mes portefeuilles ont des fonds socialement responsables de chez iA Clarington, car ils sont très bien gérés. Ils ont aussi rapidement pris la décision de défossiliser leurs fonds. »

Une clientèle qui lui ressemble

Lyne Larochelle a repris évidemment la clientèle de son père. Venant de Lévis, son père comptait beaucoup d’agriculteurs et de producteurs laitiers parmi ses clients.

« Faire allier des considérations climatiques ou de droit de la personne, ça a une résonnance pour ces gens-là », affirme la conseillère.

« Pas d’emblée, concède-t-elle, car ils ont aussi un côté très conservateur, mais la fibre environnementale est là. »

Ces professionnels sont directement affectés par les changements climatiques. Par exemple, la sécheresse de cet été a eu un effet néfaste sur la nourriture pour le bétail. Selon elle, il n’y avait donc qu’un pas pour les amener à avoir des considérations pour l’environnement dans leurs investissements.

« Maintenant, ma clientèle ressemble de plus en plus à mes convictions, s’amuse la conseillère. De plus, dès qu’un professionnel a des convictions et qu’il ne trouve pas une oreille attentive de la part de son conseiller, je peux présenter mes services. »

Effectivement, avec les années, la clientèle de Lyne Larochelle s’est diversifiée. Elle compte maintenant notamment des ingénieurs et des professionnels de la santé. Mais ils ont tous un point commun : ils ont tous des convictions liées à leur profession et veulent que celles-ci se reflètent dans leurs placements. Comme l’IR n’est pas encore très répandu, lorsqu’ils cherchent quelqu’un pour les représenter, ils tombent souvent sur elle.

D’ailleurs, parmi ses nouveaux actifs, une grande majorité, presque 90 % selon ses calculs, s’en vont en IR et elle s’efforce toujours à faire transiter les autres. Elle sait toutefois que sa transition ne pourra jamais atteindre 100 %, car certains clients à valeur élevée ont des fonds qui sont investis depuis longtemps dans des placements non enregistrés qui seraient difficiles à déplacer sans entraîner de lourdes conséquences fiscales, ce qu’elle refuse d’infliger à ses clients.

Une évidence

Lyne Larochelle est convaincue que très rapidement l’IR deviendra une évidence. En réduisant les risques, comme les risques ESG, on pratique une finance, selon elle, plus durable et moins soumise aux soubresauts du marché. Une réalité que la pandémie a d’ailleurs mise de l’avant.

« Les fonds, qui n’avaient pas fait ce passage-là, vont moins bien se relever », appuie-t-elle.

« Je suis passée de marginale à originale et je m’en viens presque géniale, blague-t-elle en expliquant que selon elle, dans l’IR, il y a un côté visionnaire.

Certains gestionnaires semblent d’ailleurs l’avoir compris. David Fingold par exemple, n’emploie pas l’étiquette ESG, par contre il évite les matériaux et l’énergie. « Ça se reflète dans ses performances, c’est pour ça que je considère Dynamique lorsque j’ai un client avec un gros portefeuille », assure Lyne Larochelle.

Pour l’instant la majorité des actifs qu’elle gère sont investis dans des portefeuilles d’iA Clarington où le gestionnaire choisit des fonds qui ne contiennent pas d’énergies fossiles –  puisqu’iA a fait sa sortie de ce type d’énergies – et qui peuvent être des actions ou obligations vertes.

Quand l’actif du client est plus important, elle « assaisonne » ces portefeuilles avec des fonds particuliers, comme le fonds d’actions mondiales Leader en environnement NEI, un fonds qu’elle affectionne. Il affiche un rendement composé de 7,1 % depuis sa création en janvier 2016 (série F) et son ratio des frais de gestion (RFG) est de 1,44 %.

« On sait que c’est un fonds d’avenir, car il cherche les opportunités créées par la raréfaction de l’eau, par l’énergie renouvelable, la prolifération des déchets… », explique-t-elle.

En matière de produits, elle aime faire cohabiter des fonds qui pratiquent l’exclusion et d’autres qui cherchent à modifier les façons de faire des entreprises. « Souvent, le discours actionnarial vient avec, donc on n’a pas à se priver de l’un ou l’autre », souligne-t-elle.

Lyne Larochelle cherche également à donner la chance aux nouveaux fonds. Elle a ainsi adopté un fonds qui ne performe pas encore très bien, mais qui est vraiment tourné vers l’énergie renouvelable, le Fonds d’actions mondiales de l’environnement Mackenzie. Elle le propose seulement à ses clients qui ont de fortes convictions et qui peuvent allouer une partie de leurs actifs à ce fonds sans que cela n’ait d’impact sur leur plan.

« Quand je le présente, je dis à mon client “c’est parce que tu as des convictions et parce que tu es capable d’accepter d’avoir de moins bons rendements. Tu es en train d’acheter un fonds qui aujourd’hui ne semble pas avoir de valeur, mais qui va probablement éblouir plus tardˮ », rapporte-t-elle.

Selon elle, c’est la touche « avenir ».

Finalement, elle estime que les clients devraient inciter leur conseiller à prendre conscience, à s’informer et à écouter leurs convictions.

« Mon slogan c’est: “ Décidez de votre prospérité ˮ. Aujourd’hui, parler de retraite avec les jeunes c’est trop loin, mais on parle de liberté financière et là-dedans tu as la liberté de choisir comment tu veux monter ton portefeuille. »

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