Association pour l’Investissement responsable (AIR) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 22 Apr 2025 10:39:46 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Association pour l’Investissement responsable (AIR) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’IR intéresse encore les Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lir-interesse-encore-les-canadiens/ Tue, 22 Apr 2025 10:39:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106726 Malgré les événements actuels.

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La majorité des investisseurs individuels canadiens aimeraient discuter d’investissement responsable (IR) avec leur conseiller, toutefois ils sont moins nombreux qu’avant à être interrogés sur le sujet, observe un nouveau sondage de l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

En effet, 76 % des répondants souhaiteraient que leur conseiller ou leur institution financière soit dans l’obligation de leur poser des questions spécifiques sur les considérations relatives à l’IR dans le cadre du processus de connaissance du client. Malgré de ce pourcentage, seuls 28 % des sondés rapportent avoir été interrogés à ce sujet.

Cet intérêt est toutefois un peu obscurci par les craintes d’écoblanchiment. Plus de la moitié des investisseurs (54 %) reconnaissent que cela les dissuade d’adhérer à l’IR, une augmentation par rapport aux 46 % de l’an passé.

Parmi les autres facteurs dissuasifs, on retrouve :

  • le manque de clarté dans les appellations et stratégies des fonds
  • et les préoccupations en matière de performance.

« La demande est là, déclare Patricia Fletcher, cheffe de la direction de l’AIR. Cependant, la persistance de l’écoblanchiment comme facteur dissuasif montre que, malgré les progrès récents, des efforts continus sur plusieurs fronts sont nécessaires pour répondre à ces préoccupations. Les conseillers sont particulièrement bien placés pour discuter avec leurs clients afin de répondre à leurs valeurs et à leurs préoccupations, et pour les éduquer. »

En effet, 88 % des sondés estiment que les conseillers sont des sources d’information importantes pour prendre des décisions d’investissement liées à l’IR.

Un intérêt qui ne faiblit pas

Si les jeunes continuent d’être les plus nombreux à détenir des actifs d’IR, les aînés démontrent toujours plus d’intérêt. Les femmes semblent également être plus attirées par ce type de placements que les hommes.

Le sondage met en lumière également un manque certain de connaissances. En effet, 66 % des personnes interrogées avouent ne connaître que peu voire pas du tout l’IR. Environ une personne sur cinq (19 %) rapporte même ne jamais en avoir entendu parler.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les événements sur la scène internationale sont loin de dissuader les personnes à s’intéresser à l’IR. En effet, un peu plus du tiers (35 %) des répondants se disent plus susceptibles de choisir l’IR qu’il y a un an. Toutefois, la détention d’actifs d’IR a légèrement diminué depuis la fin de l’année 2023.

Toutefois, 92 % des sondés affirment que prendre en compte les occasions d’investissement lors de l’incorporation de l’IR dans les portefeuilles est crucial, au même titre que la réduction des risques (89 %).

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L’investissement responsable à la croisée des chemins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linvestissement-responsable-a-la-croisee-des-chemins/ Tue, 22 Apr 2025 10:22:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106802 Bousculé par la politique, la réglementation et la mobilisation des investisseurs, l’ESG fait face à des vents contraires, sans pour autant perdre sa pertinence.

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Après avoir suscité l’enthousiasme des entreprises, des gestionnaires de fonds d’investissement et des investisseurs particuliers et institutionnels pendant de nombreuses années, l’investissement responsable (IR) est maintenant confronté à un mouvement de recul. Des considérations économiques et politiques, de même que des contraintes réglementaires, figurent en bonne place dans la liste des enjeux qui entraînent la perte de popularité de cette approche.

« Ce qui inquiète beaucoup de gens, ce sont les nombreux vents contraires qui affectent les enjeux de durabilité, de climat, et même, des questions plus larges telles que la diversité, l’équité et l’inclusion, comme on le voit aux États-Unis », signale Rosalie Vendette, directrice chez Quinn + Parker, une experte en matière de finance durable avec plus de 20 ans d’expérience.

C’est un phénomène qui touche d’ailleurs particulièrement les États-Unis, où il prend largement sa source, indique l’experte. Un mouvement qui s’est amplifié « depuis les élections et l’arrivée en poste du gouvernement américain actuel, mais qui avait démarré bien avant », continue-t-elle.

En effet, si l’élection de Donald Trump et la signature de différents décrets présidentiels — notamment ceux déclarant illégaux les programmes et politiques d’équité, diversité et inclusion (EDI) au sein de l’État fédéral, où encore actant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat — ont alimenté le sentiment anti-ESG (Environnement, Social et Gouvernance) observé aux États-Unis et à travers le monde, des lois contre les facteurs ESG ont été adoptées dans 17 États américains dès 2023, rapporte Valeurs mobilières TD.

La même année, l’État du Tennessee a même intenté une action en justice contre la société de gestion de placements BlackRock sous prétexte qu’elle « utilise des stratégies agressives pour pousser des objectifs ESG controversés dans les actifs qu’elle gère », selon l’acte légal. Un règlement dont les termes n’ont pas été divulgués est survenu en décembre 2025 pour mettre fin à ce conflit judiciaire.

Des conséquences inquiétantes

Non seulement de telles actions sont inquiétantes, mais les conséquences qu’elles entraînent sont aussi très préoccupantes, estime Rosalie Vendette. Par exemple, le nombre de propositions d’actionnaires consacrées à la promotion de thèmes ESG soumis pour débat cette année en assemblée d’actionnaires « a chuté grandement », affirme-t-elle. « C’est inquiétant, car ce sont des occasions importantes de débattre de sujets, et d’aller chercher l’appui et l’opinion d’actionnaires pour faire évoluer des enjeux touchant la divulgation, par exemple, ou d’adopter des mesures ou des stratégies », déplore l’experte.

« Les dépôts de propositions d’actionnaires ESG des membres de l’ICCR sont à leur plus bas niveau depuis 10 ans », titrait effectivement Responsible Investor, le 25 mars dernier, au sujet des activités d’Interfaith Center for Corporate Responsibility (ICCR), une association américaine créée en 1971 et composée de plus de 300 organisations, qui se consacre à déposer des résolutions d’actionnaires sur des questions portant notamment sur le changement climatique, les droits de la personne, la gouvernance d’entreprise, les pratiques financières et d’autres préoccupations sociales et environnementales.

Une étude du Harvard Law School Forum on Corporate Governance montre même que les propositions promouvant le courant anti-ESG représentaient environ 11 % de toutes les propositions déposées en juin 2024 aux États-Unis, contre environ 2 % entre 2014 et 2021.

Autre conséquence découlant du sentiment anti-ESG : le retrait de plusieurs organisations, comme des banques, des investisseurs institutionnels et des assureurs, d’associations engagées envers la décarbonisation.

En 2024, par exemple, Invesco, JP Morgan, Mellon Investment et State Street, notamment, se sont retirées de Climate Action 100+, une coalition de plus de 700 investisseurs institutionnels luttant contre les changements climatiques. En 2025, ce mouvement fut suivi par le retrait de plusieurs banques nord-américaines de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), un regroupement soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, dont Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Wells Fargo.

Un intérêt encore bien présent

En contrepartie, plusieurs grands investisseurs, des détenteurs et des gestionnaires d’actifs, continuent de prendre position publiquement pour que soient maintenus les engagements visant l’atteinte de cibles permettant la transition et l’adaptation aux changements climatiques.

« La crise climatique continue de s’accélérer et les fondamentaux, les raisons pour lesquelles on veut s’attarder aux questions climatiques, par exemple pour des raisons de risques et de création de valeur, n’ont pas changé. Malgré tout ce qui se passe, nous, experts, observateurs de la situation et participants au marché, sommes aussi très réconfortés de voir, à travers le monde, des investisseurs qui vont très loin en disant à leur gestionnaire de portefeuille : “Vu que vous vous êtes retirés de vos engagements ESG, on retire nos billes et on s’en va ailleurs”. Nous avons vu des gestes de ce genre être posés à l’international », affirme Rosalie Vendette.

L’experte cite le cas de People’s Pension, un fonds de pension du Royaume-Uni qui a choisi de retirer 28 milliards de livres sterling (35,3 milliards de dollars (G$) d’actifs du mandat de son gestionnaire, State Street, après qu’il eut modifié ses politiques touchant l’investissement responsable et la durabilité. Ces actifs ont été transférés à Amundi et Invesco en mars dernier, ne laissant que 5 milliards de livres sterling (6,3 G$) au mandat du gestionnaire américain.

Un mouvement qui ne date pas d’hier

Il convient de rappeler que l’adoption de l’investissement socialement responsable par le secteur financier, de même que la mise en place de filtres éthiques destinés à identifier et éventuellement exclure des portefeuilles certaines activités ou entreprises, ne date pas d’hier. Dans les années 1980, on a vu émerger « des campagnes de désinvestissement contre les entreprises qui exerçaient leurs activités en Afrique du Sud pendant l’apartheid », écrit Tom Krantz dans son blogue.

Ainsi, bien que l’adoption de l’approche d’IR a connu une impulsion à compter de 2006 avec le lancement par les Nations Unies des Principes pour l’investissement responsable (PRI), et qu’elle s’est démocratisée plus largement après 2016, à la suite de la ratification de l’Accord de Paris sur le climat, c’est en 1971, soit il y a plus de 50 ans, que le premier fonds commun d’investissement durable américain a été lancé par Pax World Management. La première émission d’une obligation « verte » remonte quant à elle à 2008, à l’initiative de la Banque mondiale.

Les PRI comptent aujourd’hui 5 372 signataires, dont 740 sont des investisseurs institutionnels, recense la mise à jour de septembre 2024.

Quant au taux d’adoption de l’ESG par les investisseurs professionnels, il est « stable malgré l’incertitude ambiante, et se maintient à un niveau historiquement élevé au niveau mondial, en particulier en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) », rapporte l’étude sur l’investissement ESG menée par Capital Group en 2024.

« Au total, 90 % des investisseurs interrogés reconnaissent le rôle central des enjeux ESG en matière d’investissement, et intègrent déjà ou envisagent d’intégrer ces critères à leur approche d’investissement. Les 10 % restants n’ont pas adopté de pratiques d’investissement ESG : ils ne sont pas convaincus par ces enjeux, et ils n’utilisent pas et n’appliquent pas les critères ESG dans leur approche d’investissement, et ils ne prévoient pas de le faire », indique l’étude de Capital Group.

Plus près de nous

Au Canada, « la situation est un peu différente et certainement moins préoccupante qu’aux États-Unis », estime Rosalie Vendette, « bien qu’il y ait une contamination qui entraîne certains effets », convient-elle.

Ainsi, bien que cinq des plus grandes banques du pays, soit la BMO, la Banque Nationale, la Banque Scotia, la CIBC et le Groupe Banque TD aient emboîté le pas de leurs homologues américaines et aient quitté la Net-Zero Banking Alliance en janvier 2025, l’experte signale que pour la plupart, ces institutions ont indiqué qu’elles comptaient néanmoins maintenir leurs engagements. « Ce qui doit maintenant être fait, c’est de valider que ce soit bien le cas, que cette volonté ne reste pas juste au niveau des paroles, mais que ça se traduise en matière de divulgation, par exemple, et voir comment les dossiers vont progresser », ajoute-t-elle.

Les données contenues dans le plus récent Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien (2024) publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR) sont un autre signal positif selon lequel les considérations pour les facteurs ESG sont généralement bien implantées au Canada, selon Rosalie Vendette. Ces données indiquent en effet que la part de marché des actifs sous gestion issus de l’IR au Canada représente 71 % du total des actifs sous gestion, soit près de 4,5 billions de dollars.

« L’investissement responsable n’est plus une niche ; il est devenu une attente standard au sein de la communauté des investisseurs canadiens », a commenté Fate Saghir, vice-présidente principale et cheffe du développement durable, du marketing et de l’expérience client, Placements Mackenzie, lors de la publication du rapport.

Le Canada a d’ailleurs été relativement actif en matière de réglementation liée à la gestion des risques climatiques dans les dernières années. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a ainsi publié à la fin de l’exercice 2023, la ligne directrice B-15, Gestion des risques climatiques, mise à jour en 2024, puis en 2025. Elle énonce les attentes du BSIF envers les banques d’importance systémique intérieure et les groupes d’assurance actifs à l’échelle internationale dont le siège social est établi au Canada en matière de communication d’informations financières en lien avec les changements climatiques.

De même, le projet de loi C-59, qui a reçu la sanction royale le 20 juin 2024, est venu modifier la Loi sur la concurrence élargissant la définition des « pratiques commerciales trompeuses » pour y inclure les fausses représentations en matière d’environnement.

L’adoption de ce projet de loi a entraîné le retrait de beaucoup d’informations sur la durabilité dans les sites Web de plusieurs entreprises. Il ne s’agit que d’un repositionnement, croit Rosalie Vendette. « Il était beaucoup question d’écoblanchiment et C-59 a précipité les entreprises dans une situation d’incertitude. L’adoption de la loi a amené beaucoup de prudence par rapport aux communications, notamment en raison des pénalités financières qui peuvent être extrêmement élevées », signale Rosalie Vendette.

« Dans le cas des entreprises qui sont vraiment engagées en matière climatique, il n’y a pas d’enjeu, elles doivent seulement s’assurer que les informations diffusées sont bien étayées. Dans le cas des entreprises qui faisaient des affirmations sans substance, on espère qu’elles sont en train de préparer des données solides pour soutenir leurs affirmations », dit l’experte.

Des élections qui pourraient changer la donne

Le résultat des élections fédérales prévues le 28 avril prochain a toutefois « le potentiel d’affecter le cours du développement de la finance durable au Canada », affirme Rosalie Vendette. L’experte craint que le résultat de cette élection se traduise par un « désintérêt ou un relâchement » en matière de politiques et de réglementations liées à l’IR.

Dans son Énoncé économique de l’automne de 2023 et dans le budget de 2024, le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer une taxonomie de la finance durable qui définit les investissements « verts » et « de transition ». La mise en œuvre de ces lignes directrices, qui devait mener à la « présentation obligatoire d’informations financières liées au climat pour les grandes sociétés privées constituées sous le régime fédéral », a été mise sur pause avec la prorogation du Parlement en janvier dernier et son avenir est incertain.

« Si jamais, à la suite des élections, on voyait un relâchement vis-à-vis de cette volonté, le secteur privé devrait reprendre la balle au bond et continuer le travail, avance Rosalie Vendette. Pour les entreprises, pour leur propre divulgation, ça demeure bénéfique d’adopter ça. »

Elle estime qu’il reviendrait alors aux différentes parties prenantes, aux différents clients et bénéficiaires à maintenir le cap, à rester vigilant et à continuer d’exiger de la transparence. « Parce que, quand les dossiers ne sont pas réglementés, qu’il n’y a pas d’obligation réglementaire et qu’on est dans un régime un peu plus de comportements volontaires, il faut continuer à maintenir la pression », affirme l’experte.

Le rôle du conseiller

Les professionnels de l’industrie, comme les conseillers et les planificateurs financiers ont également un rôle à jouer pour faire progresser les choses, selon elle.

Le Sondage d’opinion des investisseurs 2025 de l’AIR, montre d’ailleurs que 76 % des répondants souhaitent que leur conseiller ou leur institution financière « soit tenu de leur poser des questions spécifiques sur les considérations relatives à l’investissement responsable (IR) qui correspondent à leurs valeurs personnelles dans le cadre du processus de connaissance du client. »

De même, 88 % des sondés estiment que les conseillers sont des sources d’information importantes pour prendre des décisions d’investissement liées à l’IR.

Les conseillers doivent continuer de s’informer, de suivre la situation et garder le cap afin d’offrir de l’information factuelle, estime Rosalie Vendette. « Je ne suis pas certaine que je changerais le discours tant que ça, par rapport au bien-fondé, aux bonnes raisons d’utiliser l’investissement responsable. Ils doivent en fait simplement continuer d’expliquer à leurs clients les impacts de la crise climatique ».

« Il faut garder à l’esprit que la situation climatique demeure la même et que l’urgence d’agir ne changera pas parce qu’un gouvernement décide que ce n’est plus à l’ordre du jour », ajoute l’experte.

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Pourquoi l’investissement responsable va survivre (et prospérer) malgré Trump https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/pourquoi-linvestissement-responsable-va-survivre-et-prosperer-malgre-trump/ Thu, 17 Apr 2025 19:03:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106576 ZONE EXPERTS – Les bénéfices d’y investir sont indéniables.

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Face à l’incertitude suscitée par les récentes actions et déclarations de l’administration Trump, un certain pessimisme s’est installé sur les marchés à l’égard des fonds d’investissement responsable (IR). Pourtant, cette situation pourrait bien représenter une occasion idéale pour réaffirmer l’importance et les avantages à long terme de ce type de placement.

Qu’est-ce que l’IR ?

L’IR, souvent identifié sous l’acronyme ESG (Environnement, Social, Gouvernance), consiste en l’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les décisions d’investissement. Ce type d’investissement permet aux clients d’aligner leurs valeurs personnelles à leurs objectifs financiers, tout en contribuant positivement à la société et à l’environnement. Il est essentiel pour un professionnel de bien comprendre ce concept afin de sélectionner le fonds le mieux adapté aux attentes spécifiques du client, que ce soit pour générer un impact positif ou pour mieux gérer les risques associés aux investissements traditionnels.

Pourquoi l’IR est-il pertinent ?

Une compréhension approfondie de l’IR permet aux professionnels de renforcer considérablement leur relation avec leurs clients. Au-delà des simples conversations sur les rendements financiers, aborder l’ESG ouvre la porte à des échanges plus significatifs sur les valeurs personnelles et les préoccupations profondes du client, augmentant ainsi leur proximité et la confiance mutuelle.

En Europe, inclure l’investissement responsable dans l’analyse des besoins des clients est désormais incontournable et même considéré comme un impératif déontologique. Au Canada, les CFA intègrent aussi systématiquement cette dimension dans leurs cursus de formation.

Cette tendance mondiale souligne la nécessité, particulièrement pour les jeunes professionnels de la finance qui s’adressent souvent à une clientèle plus jeune, de développer rapidement une expertise en IR.

Bien qu’il soit crucial pour tout professionnel de continuellement se former et s’adapter aux besoins évolutifs des clients, il est essentiel de maîtriser au moins les principes de base de l’IR afin de bien guider les clients pour qui cela est important. Je recommande fortement aux professionnels de s’informer avant que leurs clients ne leur posent la question. Si cela ne vous est pas déjà arrivé, soyez-en sûr, cela arrivera très bientôt !

Le Rapport 2024 de l’Association pour l’investissement responsable (AIR) révèle que 67 % des investisseurs souhaitent être informés sur l’IR par leur conseiller. Pourtant, seuls 32 % affirment avoir reçu de telles informations. Il s’agit là d’une occasion considérable pour tout professionnel désirant se démarquer et anticiper les attentes croissantes de sa clientèle, car si vous n’en parlez pas, soyez certain qu’un autre le fera à votre place.

Pourquoi intégrer dès maintenant l’IR dans les portefeuilles de vos clients ?

Malgré un sentiment général de pessimisme envers l’IR dû en partie aux tensions politiques actuelles (élections américaines, administration Trump), saisir cette occasion pourrait s’avérer judicieux. Les investissements devraient toujours être considérés sur le long terme. Même si une administration se montre sceptique à court terme, celle-ci finira par être remplacée. La transition mondiale vers l’IR reste solide. Malgré des retraits d’environ 2,5 milliards de dollars canadiens (G$) au deuxième trimestre de 2024, les actifs sous gestion des fonds durables ont atteint un sommet historique de plus de 56 G$, selon les données du Rapport trimestriel AlR, 4e trimestre 2024.

Rappelons un principe fondamental : personne ne dispose d’une boule de cristal et nul ne peut prédire précisément le moment idéal pour entrer ou sortir des marchés. Cependant, en période de volatilité et d’incertitude économique comme celle que nous connaissons actuellement, il peut être avantageux d’investir dans des actifs sous-évalués, ce qui est précisément le cas de plusieurs fonds ESG aujourd’hui. En plus d’un potentiel intéressant de croissance, ces placements offrent une diversification stratégique et une protection accrue contre certains risques.

Comment développer ses compétences en IR ?

Pour approfondir ses connaissances en IR, les professionnels disposent de diverses formations accessibles et reconnues, notamment :

  • Association pour l’investissement responsable (AIR) : Certification SIR (Spécialiste en investissement responsable), une introduction essentielle aux bases de l’IR.
  • Ed4S: Modules pédagogiques et simulateur interactif permettant une pratique concrète de recommandations ESG adaptées aux préférences des clients.
  • Finance Montréal: Programme de formations courtes (30 minutes) destiné à comprendre les principes fondamentaux de la finance durable.

Conclusion

Dans un contexte marqué par l’incertitude économique et l’indécision des investisseurs, il est crucial de rester calme et patient. Souvenons-nous que la pandémie de COVID-19, malgré ses nombreux défis, a stimulé des innovations majeures et des transformations sociétales positives, démontrant que les périodes incertaines peuvent aussi générer des avancées significatives.

Alors que des guerres tarifaires modifient les habitudes de consommation, il est légitime de se demander comment cela influence également les décisions d’investissement des clients. Face à ces bouleversements, les professionnels de la finance devraient considérer l’IR non seulement comme une stratégie pour naviguer efficacement dans les turbulences actuelles, mais aussi comme une occasion unique de renforcer durablement leur relation avec leurs clients, tout en contribuant à un avenir meilleur pour tous.

Par Rebecca Savard, présidente du conseil d’administration de l’ARSF

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Tripler l’investissement d’impact d’ici 2030 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tripler-linvestissement-dimpact-dici-2030/ Thu, 16 May 2024 10:45:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100875 SOMMET FD 2024 – 18 recommandations pour stimuler l’industrie.

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Au Canada, le poids de l’investissement d’impact était estimé à 14 milliards de dollars (G$) en 2023, selon l’Association pour l’investissement responsable. Ce montant a augmenté de 54 % en 10 ans. Si la croissance se poursuit à ce rythme, l’actif sous gestion total pourrait atteindre 46 G$ au pays d’ici 2030.

Cependant, pour que ces promesses se concrétisent, il faut lever plusieurs obstacles, soulève le Groupe de travail canadien sur l’investissement d’impact (GTCII), qui a publié un rapport sur le sujet à l’occasion du 4e Sommet de la finance durable, à Montréal.

L’étude, réalisée par Quinn+Partners, émet 18 recommandations à l’intention des investisseurs, des gestionnaires d’actifs et des épargnants en vue de tripler l’investissement d’impact d’ici 2030.

Augmenter la compréhension

Ces recommandations s’articulent autour de 5 axes :

  1. Clarifier les principes de l’investissement d’impact afin d’élargir l’adhésion et l’engagement des détenteurs d’actifs et des épargnants ;
  2. Augmenter et diversifier l’offre de produits et les opportunités d’investissements d’impact au Canada ;
  3. Accroître les efforts en matière d’éducation, de sensibilisation et de formation ;
  4. Accélérer la mise en commun des connaissances et des expertises ;
  5. Encourager la mise en place de politiques favorisant l’investissement d’impact.

La croissance de l’investissement d’impact passe par le développement d’une meilleure compréhension des principes et de l’impact positif des investissements pour la transformation vers une économie durable, estime le groupe de travail.

« Si on veut financer le changement, ça commence par les valeurs portées par les propriétaires d’actifs et les épargnants, qu’il s’agisse de fonds de pension, d’investisseurs privés, d’assureurs ou même des particuliers qui choisissent où placer leur argent », dit Stéphan Morency, vice-président exécutif Initiatives stratégiques de Fondaction, créateur du GTCII.

Toute la communauté financière doit se mobiliser pour contribuer au mouvement, ajoute Sophie Cousineau, directrice, Développement durable de Power Sustainable, l’un des 11 membres du groupe.

Viser les propriétaires d’actifs

Il y a de la place pour la croissance pour l’investissement d’impact, en particulier chez les fonds de dotation, les family offices, les fondations, les fonds publics et les fonds de pension, car beaucoup de ces propriétaires d’actifs ne font pas d’investissements d’impact, souligne le rapport. Or, ces organisations cherchent de plus en plus à utiliser leur capital pour obtenir des résultats sociaux et environnementaux positifs, en plus des rendements financiers.

Les propriétaires d’actifs subissent également la pression de leurs bénéficiaires pour réévaluer leurs stratégies d’investissement et à redéployer leur capital en vue de créer de la valeur à long terme. On remarque également un meilleur alignement du secteur sur les principes de l’investissement d’impact. Autant de facteurs qui, conjugués, créent un momentum favorable pour l’investissement d’impact.

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Les conversations fondées sur les valeurs sont essentielles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/les-conversations-fondees-sur-les-valeurs-sont-essentielles/ Tue, 05 Jul 2022 11:44:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87769 Un panel de RIA a discuté des défis et des opportunités de l'intégration des considérations ESG dans les procédures de connaissance du client.

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Les conseillers devront avoir davantage de conversations fondées sur les valeurs avec leurs clients, ont suggéré plusieurs intervenants lors de la conférence virtuelle de l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

Un panel a discuté de la manière dont l’intégration des valeurs ESG (environnement, social et gouvernance) dans les normes de connaissance du client (KYC) changera la façon dont les conseillers mènent leurs activités. L’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a publié en décembre 2021 des lignes directrices sur la connaissance du client et la détermination de la convenance pour les clients de détail.

La discussion s’est étendue sur la section « besoins et objectifs de placement du client » des lignes directrices, qui stipulent que « les courtiers doivent donner à leurs clients la possibilité d’exprimer leurs besoins et objectifs de placement en des termes qui sont significatifs pour eux ». Cela peut inclure « l’investissement en fonction de critères [ESG] ou d’autres préférences personnelles ».

L’OCRCVM n’a pas inclus les critères ESG dans la première version des directives, mais l’a ajouté après une série de commentaires, a rappelé la panéliste Jennifer Schwartz, vice-présidente et chef de la conformité chez Placements AGF.

« En ajoutant ce critère, on dit vraiment aux clients : « Que voulez-vous obtenir en investissant votre argent ? Que voulez-vous faire avec votre argent ? Et comment voulez-vous l’aligner sur vos valeurs personnelles ? » », estime-t-elle.

Par exemple, un client peut dire : « J’ai envie d’investir dans des entreprises appartenant à des minorités ou, sur le plan environnemental, dans des véhicules électriques », exemplifie Jennifer Schwartz. « Les valeurs personnelles ne sont plus qu’une partie de la conversation. Tous ces éléments sont réunis dans le cadre de la pratique KYC – équilibrer les valeurs personnelles [des clients] et les objectifs financiers. Maintenant, c’est une conversation complète. »

Cependant, la panéliste Carol Smith, conseillère chez Desjardins Financial Security Independent Network, assure que, selon son expérience, les clients « abordent rarement » le sujet de l’ESG. « Il s’agit toujours d’une occasion d’éducation pour moi de parler aux clients et de leur expliquer l’investissement ESG et les options qui existent », rapporte-t-elle.

Carol Smith met en garde les conseillers contre le fait d’imposer leurs valeurs aux clients.

« Nous documentons les informations sur les produits que nous recommandons aux clients – et c’est quelque chose que les bons conseillers font probablement de toute façon. En fin de compte, il est très important pour nous de nous assurer que les valeurs que nous avons en tant qu’individus, [qu’elles] sont nos valeurs », commente-t-elle.

Jennifer Schwartz estime qu’avoir plus de conversations fondées sur les valeurs peut amener les conseillers à une compréhension plus holistique de leurs clients.

« Plus ces conversations ont lieu et plus l’éducation a lieu, et plus vous expliquez vraiment ce que cela signifie pour un client, les clients peuvent avoir des conversations vraiment importantes sur la façon dont [leurs] valeurs personnelles ont un impact sur [leurs] autres objectifs », affirme-t-elle.

Ian Robertson, gestionnaire de portefeuille, directeur et vice-président d’Odlum Brown, faisait également partie du panel. Ce dernier était animé par Katie Keir, rédactrice de la recherche et des projets spéciaux pour Investment Executive et Advisor’s Edge.

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L’investissement ESG, difficile de passer à côté  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linvestissement-esg-difficile-de-passer-a-cote/ Thu, 19 May 2022 10:39:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87031 Ce webinaire a permis de répondre à de nombreuses questions. 

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Alors que l’investissement ESG connaissait une belle croissance ces dernières années, il prend maintenant une place prioritaire. La pandémie et le conflit russo-ukrainien ont ainsi encore développé l’intérêt des investisseurs. Toutefois, certaines questions subsistent.

Finance et investissement et Conseiller ont tenté de dissiper quelque peu la confusion lors de la table ronde « Les réponses à vos principales questions ESG » qui s’est tenue le 17 mai dernier. Animée par Rosalie Vendette, Experte en finance durable, DécodESG; et associée, Quinn & Partners, le panel a ainsi tenté de casser certains mythes en plus de donner des conseils pratiques aux conseillers.

Qu’en est-il du rendement?

Le mythe le plus assidu quand on parle d’ESG est certainement la question du rendement. Nombre d’investisseurs s’intéressent à ce type d’investissement, mais refusent de se lancer, de peur de laisser de l’argent sur la table.

Selon Simon Ste-Marie, Vice-président et spécialiste des FNB, Invesco, ce mythe aurait pris origine dans les années 60. C’est à cette époque que l’ESG a commencé à prendre de l’importance, mais à ce moment-là, les gestionnaires n’appliquaient que des exclusions, ce qui a effectivement conduit à plusieurs degrés de sous-performance. Depuis, cependant, l’ESG utilise nombre d’autres outils, mais cette mauvaise réputation lui a collé à la peau.

En effet, David Ung, Analyste principal ESG, Gestion de placements Manuvie, rapporte que cela fait partie des trois questions qu’il entend le plus souvent de la part des gestionnaires.

Pourtant, l’ESG est loin de nuire au rendement. Selon les deux experts, il s’agit davantage d’une forme de gestion de risque.

Une compagnie qui rejette trop de CO2 pourrait recevoir une amende, ce qui nuirait à ses états financiers et donc à ses investisseurs, illustre Simon Ste-Marie. Et comme pour une chute de marché, il est difficile de prévoir quand cela va arriver. Il est donc bon d’investir dans des entreprises qui adressent ces risques avant qu’ils ne surviennent.

L’ESG permet d’enrichir l’analyse, de faire une meilleure évaluation, plus holistique, et permet de mieux aligner les placements avec les intérêts du client, appuie Maral Dolmadjian, Spécialiste, produits de placement, Gestion d’actifs Placements mondiaux Sun Life (PMSL).

Selon elle, en plus de permettre une meilleure gestion des risques, cela permet également de saisir des occasions de placement. En effet, souligne David Ung, en encourageant les entreprises à adopter une gestion prenant en compte ces critères, cela va les pousser à s’améliorer. « Si on est capable d’être là avant que les entreprises s’améliorent, on peut capturer de l’alpha », résume-t-il.

Quant au désinvestissement, cette stratégie, qui est à la base du mythe de sous-rendement, elle n’est plus systématiquement utilisée. Par exemple, PMSL croit davantage à l’engagement qu’au désinvestissement. « On veut être à la table de discussion, avoir une voix pour aller vers des résultats économiques durables et concrets », soutient Maral Dolmadjian.

Manque de connaissances

Si les mythes ont encore la peau si dure, c’est qu’en plus des clients, les conseillers manquent également de connaissances quand il s’agit d’investissement ESG. Un sondage de l’Association pour l’investissement responsable (AIR) de janvier dernier montrait ainsi que si 85 % des conseillers interrogés se disent très ou assez à l’aise d’entamer une conversation sur l’investissement responsable, leur connaissance du sujet est faible. Ainsi, seuls 6 % des répondants ont correctement identifié les trois énoncés vrais parmi dix énoncés sur l’IR.

Selon Simon Ste-Marie, ce manque de connaissances explique la réticence des conseillers à aborder le sujet de l’ESG. Nombre d’entre eux prétextent également n’avoir que des clients plus âgés et que ces derniers ne s’intéressent pas à l’investissement responsable. Toutefois, c’est faux, selon l’expert. D’après les sondages, toutes les générations ont de l’intérêt pour l’investissement ESG.

Ce dernier comprend qu’il y a beaucoup de termes, de définitions et de méthodologies différentes, mais il conseille de ne pas se paralyser et de plutôt commencer par étape.

David Ung estime également que l’éducation est essentielle et celle-ci doit être continue, vu que le secteur est en constante évolution. « Plus tôt vous vous éduquerez, plus tôt vous pourrez en parler », martèle-t-il. Il recommande surtout de ne pas attendre avant de se lancer, car, selon lui, il est certain que les clients vont aborder le sujet, et plus tôt qu’on ne le pense.

En effet l’intérêt des clients grandit sans cesse. Selon le sondage d’opinion de l’AIR publié en décembre dernier, 77 % des répondants ont déclaré vouloir que leur fournisseur de services financiers les informe sur les investissements responsables qui correspondent à leurs valeurs, alors que seuls 27 % ont déclaré qu’on leur avait déjà demandé s’ils avaient un intérêt pour l’investissement responsable, et que 33 % des personnes interrogées ont déclaré posséder des investissements responsables.

On voit ainsi qu’il y a un grand intérêt pour ces placements et que l’investissement ESG n’est pas près de s’arrêter. Ceci d’autant plus qu’à l’intérêt des investisseurs s’ajoutent les réglementations des gouvernements. En Europe, les fonds d’investissement doivent maintenant préciser si leurs fonds sont des fonds d’investissement responsable ou non, ce qui peut compliquer le marketing pour les non-responsables. Ainsi, les gouvernements encouragent les entreprises à tenir compte des facteurs ESG.

Et l’écoblanchiment?

Depuis la montée de l’ESG, on entend beaucoup parler d’écoblanchiment. En attendant que la réglementation règle le cas de cette tendance, comment s’assurer d’éviter les pommes pourries?

David Ung a la réponse. Selon lui, il faut évaluer les fonds et les gestionnaires selon trois critères :

  • Clarté : si on veut investir dans un fonds ESG ou avec un gestionnaire, il faut que son objectif soit clair;
  • Transparence : le fonds ou le gestionnaire doit publier ses données chaque année pour prouver qu’il se rapproche de ses objectifs;
  • Crédibilité : quelles sont les notes de performance ESG du fonds ou est-ce que le gestionnaire est reconnu?

S’il est difficile de répondre à ces questions, il est important de s’adresser alors au gestionnaire ou au fournisseur de service. Si la réponse est encore floue après cela, David Ung recommande d’éviter le fonds ou le gestionnaire.

En conclusion, l’ESG n’est pas une mode, surtout si l’on prend en compte le réchauffement climatique et les tensions géopolitiques actuelles. N’attendez pas que les clients vous en parlent, prenez les devants. Embarquez, avant de vous retrouver à la traîne

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L’intérêt pour l’ESG augmente, mais la peur de l’écoblanchiment aussi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/linteret-pour-lesg-augmente-mais-la-peur-de-lecoblanchiment-aussi/ Wed, 23 Jun 2021 20:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80741 La dernière journée de la conférence de l’Association pour l’investissement responsable (AIR) a été consacrée aux conseillers de détail.

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Dans un contexte de flux record de fonds durables et d’une avalanche de nouveaux produits, les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), mais se méfient également de l’écoblanchiment.

Sucheta Rajagopal, gestionnaire de portefeuille chez Research Capital à Toronto, se spécialise dans l’investissement responsable depuis des années, mais elle constate aujourd’hui une « énorme demande », selon ce qu’elle a avancé lors de la conférence virtuelle 2021 de l’AIR qui s’est tenue le 11 juin dernier.

Bien que les clients s’intéressent de plus en plus aux questions de durabilité et à l’investissement ESG, ils restent préoccupés par l’écoblanchiment, a complété Ian Robertson, vice-président, directeur et gestionnaire de portefeuille chez Odlum Brown, qui s’exprimait lors d’un autre panel de la conférence. L’écoblanchiment consiste à faire des déclarations fausses ou trompeuses sur le caractère durable d’un fonds.

Les questions des clients sur l’écoblanchiment tournent autour de deux points principaux, a remarqué Robertson :

  • le processus ESG lui-même, par exemple, les écrans d’exclusion ou l’intégration ESG et l’engagement des entreprises;
  • et les noms des entreprises individuelles dans un portefeuille.

« [Les investisseurs] ont une idée de l’adéquation [d’un titre individuel] à un fonds d’investissement responsable en fonction de leur perception de ce que fait une entreprise et de son comportement dans la communauté. Ils regardent certains titres et se demandent comment ils ont pu se retrouver là, a expliqué Ian Robertson. Il s’agit donc d’éduquer les clients sur le processus [ESG] et de s’assurer que leurs attentes sont conformes à ce processus. »

Michelle de Cordova, directrice d’ESG Global Advisors, convient qu’il peut être difficile pour un conseiller de « marier les sentiments personnels d’un client, ou par exemple ses souvenirs à propos d’une société particulière » avec des recherches objectives suggérant qu’une société se comporte relativement bien par rapport aux critères ESG.

En fin de compte, si un client ne peut pas concilier le nom d’une société particulière dans un portefeuille ou dans un fonds, il peut être préférable de la supprimer ou de trouver un produit plus approprié, a conseillé Ian Robertson.

Bien qu’il puisse être plus difficile de trouver un fonds qui correspond aux valeurs et aux principes de durabilité de votre client, « c’est certainement possible d’autant que l’étiquetage et la disponibilité des produits [ESG] s’améliorent chaque jour », a-t-il ajouté.

Carol Smith, conseillère de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) au Réseau indépendant de Desjardins Sécurité financière de Lévis, a souligné qu’il était essentiel d’aider les investisseurs à comprendre qu’il n’existe pas de sociétés, de fonds ou de processus parfaits.

Si les préoccupations environnementales ont suscité une grande partie de l’intérêt pour l’investissement ESG, Sucheta Rajagopal a noté que les clients étaient de plus en plus conscients des facteurs « S » dans les investissements. Outre les risques climatiques, les clients s’intéressent à des questions telles que la sécurité sur le lieu de travail et les efforts sociaux des entreprises (par exemple, la façon dont les épiceries traitent leurs employés pendant les fermetures), a-t-elle précisé.

Les clients « établissent un lien entre ce qui se passe dans leur vie et [les pratiques des] sociétés cotées en bourse dans une mesure que je n’ai jamais vue auparavant », a-t-elle commenté, et les conseillers peuvent tirer parti de cet engagement par des conversations ESG proactives.

Malgré la croissance de l’investissement ESG, Sucheta Rajagopal a déclaré que certaines perceptions persistent, comme le « mythe du zombie » de la sous-performance ESG, même après les solides rendements de l’année dernière.

Elle a également mis en garde les conseillers contre le fait d’aborder des sujets ESG qui ne les passionnent pas. « Les clients le sentent, a-t-elle souligné. Est-ce que vous vous contentez d’absorber tout un tas d’informations et de les régurgiter, ou est-ce que vous vous souciez vraiment de ce que vous proposez ? »

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Les gestionnaires d’actifs canadiens ciblent les boutiques ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/economie-et-recherche-edition-papier/les-gestionnaires-dactifs-canadiens-ciblent-les-boutiques-esg/ Mon, 19 Apr 2021 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79263 Un certain nombre de firmes ont investi dans l'univers ESG au cours des six derniers mois.

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Les gestionnaires d’actifs canadiens ciblent les petites sociétés de placement spécialisées dans les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) afin de répondre à la demande croissante des investisseurs pour des produits d’investissement responsable (IR).

En décembre, la torontoise Financière Mackenzie a fait l’acquisition de Greenchip Financial, une société d’investissement spécialisée exclusivement dans l’économie environnementale. Greenchip, fondée il y a 14 ans, agit comme sous-conseiller du Fonds mondial d’actions environnementales Mackenzie depuis 2018 et gérera la partie actions d’un fonds équilibré mondial axé sur l’environnement que Mackenzie doit lancer en avril.

«[Greenchip] a apporté un certain style et une orientation valeur à l’investissement environnemental qui étaient absents de notre organisation», a déclaré Fate Saghir, responsable de l’investissement durable, responsable et à impact chez Mackenzie Investments, à Toronto.

En 2019, l’investissement durable a été défini comme un «catalyseur de croissance commerciale clé» chez Mackenzie, souligne Fate Saghir.

Cette volonté de prendre des mesures concrètes quant au secteur ESG n’est pas unique à Mackenzie. D’autres sociétés canadiennes du secteur de l’investissement ont fait de même dans les six derniers mois.

En novembre 2020, le gestionnaire de placements alternatifs ABT Capital Markets, de Vancouver, a acquis une participation de 25 % dans la société d’analyse et de recherche ESG Data Services afin de renforcer les services ESG offerts à ses clients.

En août de l’année dernière, la société torontoise Brookfield Asset Management a engagé Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et de la Banque du Canada, à titre de vice-président et responsable des investissements ESG et des fonds d’impact. Mark Carney, qui est également envoyé spécial des Nations unies pour l’action et le financement en matière de climat, aide Brookfield à développer des fonds ESG qui combinent «des résultats sociaux et environnementaux positifs avec de solides rendements ajustés au risque», selon la société.

Alors que les entreprises peuvent augmenter leurs capacités ESG par l’intermédiaire d’embauches ou de partenariats, Kendra Thompson, partenaire de la société de conseil Deloitte LLP à Toronto, est d’avis que les acquisitions dans le domaine ESG vont se poursuivre.

«L’acquisition est une voie pour l’accélération [de la croissance] et c’est aussi une voie pour le changement de culture», explique-t-elle.

Si de nombreux gestionnaires d’actifs proposent depuis longtemps des produits ESG en plus de leur gamme de fonds de base, ce n’est que récemment qu’ils ont commencé à mettre l’accent, à l’échelle de l’entreprise, sur l’acquisition de talents, de données et d’habiletés ESG, ajoute Kendra Thompson.

La demande des clients en matière d’ESG continue d’être motivée par les préoccupations liées au changement climatique et à la gouvernance d’entreprise, mais les questions sociales telles que la justice raciale ‘ qui a fait l’objet de mouvements de protestation mondiaux l’année dernière ‘ prennent de plus en plus d’importance, souligne Dustyn Lanz, PDG de l’Association pour l’investissement responsable (AIR), à Toronto.

«Avant 2020, le « S « d’ESG était négligé, mais nous assistons à un tournant, constate-t-il. Nous observons une certaine maturation du marché et je pense que les gestionnaires d’actifs reconnaissent qu’ils doivent pleinement considérer les trois [éléments de l’ESG].»

L’absence d’indicateurs non financiers, bien compris et universellement acceptés, destinés à mesurer l’ESG a été un obstacle clé à la croissance dans l’espace ESG, affirme Ian Russell, président et chef de la direction de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières. Mais l’élaboration de paramètres ESG est sur la bonne voie.

Le CFA Institute, par exemple, prévoit publier une version préliminaire de ses normes de divulgation ESG pour les produits d’investissement en mai 2021. Ces normes devraient fournir aux investisseurs une plus grande transparence et une meilleure comparabilité des produits.

En mars, le règlement de l’Union européenne (UE) sur la divulgation de la finance durable est entré en vigueur. Les acteurs des marchés financiers de l’UE sont marchés financiers de l’UE sont désormais tenus de fournir des informations supplémentaires sur les produits ayant des objectifs ESG. Des réglementations similaires sont attendues au Canada, ce qui explique pourquoi les gestionnaires d’actifs «prennent actuellement de l’avance sur les réglementations [ESG] et les [exigences] de divulgation dont nous connaissons la venue prochaine», explique Fate Saghir.

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Est-ce le grand moment pour les ESG ? https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/est-ce-le-grand-moment-pour-les-esg-2/ Tue, 13 Oct 2020 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75605 Les performances des fonds d'investissement prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont fait tourner les têtes au cours du premier semestre de 2020.

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Une étude de Morningstar a révélé que 24 fonds indiciels durables sur 26 ont surpassé leurs pairs à la suite du krach boursier de mars dernier. De tels résultats contribuent à dissiper le mythe selon lequel les investisseurs ESG sacrifient les rendements, d’après les experts du secteur.

«Il n’y a aucun préjudice à investir dans une optique ESG», commente Ian Tam, directeur de la recherche sur les investissements de Morningstar au Canada.

Davantage de recherches seraient toutefois nécessaires pour expliquer pourquoi les fonds ESG ont surperformé, estime Melanie Adams, vice-présidente et directrice de la gouvernance d’entreprise et de l’investissement responsable chez RBC Gestion mondiale d’actifs. Elle est toutefois d’avis que cela tient peut-être au fait qu’ils sont souvent fortement axés sur les valeurs technologiques (dont beaucoup ont enregistré une forte croissance pendant cette période) et peu sur le pétrole et le gaz – un secteur qui a connu des difficultés lorsque la pandémie a frappé.

Kevin Prins, responsable de la distribution des fonds négociés en Bourse (FNB) et des comptes gérés chez BMO Gestion mondiale d’actifs, signale pour sa part l’importance tout particulièrement associée au «G» d’ESG en période de turbulences des marchés.

«Le facteur de gouvernance est un bon indicateur qui signale quelles sont les entreprises susceptibles de résister à la tempête», souligne-t-il.

Dustyn Lanz, chef de la direction de l’Association pour l’investissement responsable (AIR), ajoute que les critiques qui espéraient que la crise de la COVID-19 allait en quelque sorte permettre de confirmer leur suspicion quant à la sous-performance des fonds ESG en seraient quittes pour une mauvaise surprise.

«En réalité, la crise a confirmé ce que les universitaires et les investisseurs responsables avancent depuis des années : que l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans vos décisions d’investissement peut aider à mettre en évidence des risques et des occasions qui ne sont pas toujours visibles avec les seuls paramètres financiers traditionnels», précise-t-il.

Selon lui, les mesures ESG permettent aux investisseurs d’évaluer les entreprises et leurs équipes de direction «de manière plus holistique».

La popularité des fonds ESG semble se confirmer. Selon Morningstar, au cours du premier trimestre de 2020, les flux d’entrée dans les fonds durables ont dépassé les flux d’entrée pour toute l’année 2019.

«C’est une grande avancée pour le marché de la vente au détail, estime Dustyn Lanz. Nous le voyons par l’augmentation des flux de fonds vers les produits ESG, comme le montrent les données de Morningstar, et cela laisse entendre que le marché de détail est sur le point d’exploser.»

Il croit que cette situation pourrait marquer un «changement de paradigme» dans le domaine de l’investissement, et que l’évolution technologique y aurait contribué en attirant l’attention des investisseurs du monde entier sur les risques de l’ESG.

«Nous sommes à l’ère des médias sociaux, dit-il. Quand une usine s’effondre, quand les gens manifestent dans les rues, quand il y a un feu de forêt, quand le plastique s’échoue sur les rivages, les gens le voient.»

La diversification géographique de votre portefeuille d’investissement était un concept innovateur il y a une génération, alors que c’est maintenant pratique courante, illustre Dustyn Lanz. L’intégration des facteurs ESG finira par devenir un argument de base pour les conseillers qui espèrent attirer et conserver des clients, prédit-il.

«Les clients sont vraiment intéressés par les facteurs ESG, constate Melanie Adams. Mais tous les conseillers ne sont pas toujours prêts à parler aux clients [d’ESG].»

Si vous ne vous êtes pas préparé à aborder les questions d’ESG avec les clients, c’est peut-être le bon moment pour le faire.

«Vous devez en fait avoir un processus [ESG] réfléchi, conclut Kevin Prins. C’est un changement fondamental pour toute l’industrie.»

Traduction d’un article d’Investment Executive

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Diversité : des joueurs de la finance prennent de nouveaux engagements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/diversite-des-joueurs-de-la-finance-prennent-de-nouveaux-engagements/ Thu, 01 Oct 2020 17:18:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75486 Des joueurs du secteur financier qui gèrent plus de 2,3 milliers de milliards de dollars d'actifs - parmi lesquels figurent le Mouvement Desjardins et la Caisse de dépôt et placement du Québec - s'engagent à déployer un bouquet de mesures pour accroître la diversité et l'inclusion au sein de leurs organisations et investissements.

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La « Déclaration des investisseurs canadiens sur la diversité et l’inclusion », coordonnée par l’Association pour l’investissement responsable (AIR), compte 31 signataires, a-t-on annoncé jeudi.

Par voie de communiqué, ceux-ci ont dit reconnaître « l’existence du racisme systémique et ses répercussions sur les communautés noires et autochtones ainsi que sur les personnes de couleur », ce qui s’ajoute à la discrimination concernant des facteurs comme le sexe et l’orientation sexuelle.

« Nous avons tous la responsabilité de veiller à ce que les inégalités persistantes dans les entreprises et dans notre société soient éliminées, fait valoir la déclaration conjointe. En tant qu’investisseurs institutionnels, nous pouvons contribuer à remédier à ces inégalités au Canada en prenant des mesures intentionnelles pour promouvoir la diversité et l’inclusion dans nos portefeuilles et au sein de nos organisations. »

Les signataires devront déployer des mesures pour intégrer la diversité et l’inclusion dans leurs investissements, notamment en gardant un œil sur les pratiques des entreprises publiques dans lesquelles ils détiennent des participations. À l’interne, ils devront également mettre de l’avant des formations visant à favoriser l’inclusion et compiler des données afin d’identifier et éliminer les obstacles à l’avancement des minorités.

Une semaine de la diversité et de l’inclusion sera également organisée. Elle se tiendra du 26 au 30 octobre.

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