Banque du Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 24 Mar 2025 11:21:30 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque du Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Tarifs douaniers : la Banque du Canada doit pouvoir « agir vite » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-la-banque-du-canada-doit-pouvoir-agir-vite/ Mon, 24 Mar 2025 11:21:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106384 Souligne Tiff Macklem.

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Le gouverneur de la Banque du Canada a annoncé un virage dans la façon dont la banque centrale fixe son taux directeur, car l’incertitude commerciale avec les États-Unis rend les prévisions à long terme beaucoup plus difficiles.

Le gouverneur Tiff Macklem a également reconnu qu’une récession était possible au Canada dans le contexte d’une guerre commerciale qui s’est intensifiée le 20 mars en raison d’une nouvelle vague de droits de douane imposés par la Chine.

Tiff Macklem était à Calgary le 20 mars pour un événement d’une organisation de développement économique de la ville.

L’économie canadienne était en bonne position au début de 2025, en raison d’une maîtrise de l’inflation et d’une relance de la croissance, a-t-il souligné dans un discours préparé pour l’événement.

Le taux directeur de la banque centrale étant rapidement revenu à des niveaux plus bas, il semblait que le Canada avait réussi à éviter une récession.

« L’économie canadienne a donc réussi un atterrissage en douceur. Malheureusement, nous n’allons pas rester longtemps sur le tarmac », a déclaré Tiff Macklem.

Cela est dû en grande partie aux droits de douane draconiens imposés par les États-Unis plus tôt ce mois-ci, ainsi qu’à la réponse du Canada, qui a imposé des taxes à l’importation sur des milliards de dollars de marchandises américaines.

Selon la durée du maintien de ces droits de douane, les « dommages » qui commencent déjà à se faire sentir des deux côtés de la frontière, selon Tiff Macklem, pourraient compromettre cet atterrissage en douceur.

« Si des droits de douane généralisés sont maintenus pendant une longue période, cela pourrait bien conduire à une récession », a-t-il déclaré aux journalistes après son discours du 20 mars.

Des droits de douane ont été imposés et modifiés à plusieurs reprises depuis le début du mois, et les plans du président américain Donald Trump ne sont pas encore clairement définis, bien qu’il ait menacé d’imposer une nouvelle série de droits « réciproques » le 2 avril.

En raison de cette incertitude, Tiff Macklem a annoncé un changement de cap dans la façon dont la banque centrale abordera les prévisions économiques qu’elle utilise pour déterminer le taux directeur, qui se situe à 2,75 % après sept baisses consécutives.

Le 16 avril, la Banque du Canada doit annoncer sa prochaine décision sur les taux d’intérêt et publier un nouveau rapport sur la politique monétaire contenant des prévisions sur l’inflation et l’économie.

Tiff Macklem a indiqué le 20 mars que le rapport du mois prochain pourrait ne pas contenir de « projection unique et centrale » pour l’économie, mais plutôt inclure une série de scénarios basés sur l’évolution de l’incertitude liée aux droits de douane.

Tiff Macklem a déjà averti que la boîte à outils de la Banque du Canada n’est pas bien adaptée pour s’attaquer simultanément à une inflation plus forte et à l’impact de la bataille tarifaire sur un ralentissement de l’économie canadienne.

S’adapter à l’éventail des risques

Plutôt que l’approche habituelle du Conseil de direction, qui consiste à convenir de prévisions économiques et à définir la politique monétaire en conséquence, Tiff Macklem a déclaré que les responsables de la politique monétaire se concentreront désormais davantage sur la fixation d’un taux mieux adapté à l’éventail des risques auxquels le Canada est confronté.

Ce faisant, la banque centrale peut éviter de choisir une voie et risquer de se tromper lourdement sur ses prévisions et sur les besoins connexes en matière de politique monétaire.

La Banque du Canada devra faire preuve de « flexibilité et d’adaptabilité », afin de réagir rapidement aux nouveaux développements sur le front des droits de douane, a déclaré Tiff Macklem.

« Nous devons donc formuler une politique qui limite les risques, a-t-il ajouté. Cela signifie qu’il faut moins anticiper qu’à l’habitude, et attendre que la situation s’éclaircisse. Et cela pourrait aussi vouloir dire qu’il faut agir vite quand les choses se cristallisent. »

Tiff Macklem a précisé plus tard aux journalistes que les Canadiens ne doivent pas nécessairement s’attendre à ce que les annonces de taux d’intérêt interviennent entre les décisions prévues de la Banque du Canada — une mesure prise par la banque centrale lors du début incertain de la pandémie de COVID-19 en 2020.

Le 20 mars a également marqué le premier jour d’une nouvelle vague de droits de douane imposés par la Chine sur des produits agricoles canadiens, en réponse aux taxes à l’importation sur les véhicules électriques imposées par le Canada en octobre.

Évolution plus large du commerce mondial

Tiff Macklem a souligné que les pressions sur le Canada des droits de douane des États-Unis et de la Chine s’inscrivent également dans une évolution plus large du commerce mondial.

« Nous avons connu une longue période où toutes nos économies ont bénéficié des vents favorables de la paix, de la mondialisation et d’une intégration croissante, a-t-il déclaré. Malheureusement, ces vents favorables se sont tous transformés en vents contraires. »

Tiff Macklem a ajouté que les pays bénéficieraient d’un retour à l’ouverture commerciale, même si la montée des inquiétudes en matière de sécurité économique rendrait probablement difficile l’inversion des récents changements.

« Nous ne pouvons probablement pas simplement revenir au point où nous étions. Mais une escalade tarifaire réciproque, une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie, n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il déclaré.

Plusieurs scénarios

Le discours de Tiff Macklem est intervenu quelques jours après que Statistique Canada a annoncé que l’inflation avait bondi à 2,6 % en février, en grande partie à cause de la fin du congé de deux mois de la taxe sur les produits et services (TPS) qui avait été mis en vigueur par le gouvernement libéral.

On ignore avec quelle rapidité les entreprises répercuteront la hausse des coûts des droits de douane sur leurs clients, a noté Tiff Macklem, et c’est pourquoi la Banque du Canada a préparé plusieurs scénarios.

Dans une hypothèse où les droits de douane généralisés verraient leurs coûts répercutés rapidement sur une année, l’inflation aurait augmenté d’environ 2,25 points de pourcentage au premier trimestre de 2026 par rapport à ce qu’elle aurait été sans la guerre commerciale. Les projections de janvier de la Banque du Canada tablaient sur une inflation moyenne de 2,1 % jusqu’en 2026, avant l’impact des droits de douane.

Dans l’hypothèse d’une hausse rapide des prix, l’impact ponctuel sur l’inflation lié aux droits de douane se résorberait plus tôt, disparaissant presque complètement des prévisions d’ici la fin de 2027.

D’autres scénarios, qui prévoient une répercussion plus graduelle de la hausse des prix, signifient que l’impact inflationniste n’atteindrait jamais des niveaux aussi élevés que dans la première étude de cas, mais perdurerait plus longtemps.

Tiff Macklem a déclaré que la Banque du Canada est ferme dans son engagement envers la stabilité des prix et qu’elle utilisera son taux directeur pour maîtriser l’inflation — et les attentes des Canadiens en matière d’inflation.

« Nous ne pouvons pas résoudre l’incertitude liée au commerce, mais notre engagement à maintenir l’inflation à un niveau bas ne doit faire aucun doute. Les Canadiennes et les Canadiens doivent être convaincus que nous maintiendrons la stabilité des prix au fil du temps, même dans un contexte de bouleversements mondiaux », a-t-il déclaré.

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L’inflation a fait un bond de 2,6 % en février https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-a-fait-un-bond-de-26-en-fevrier/ Thu, 20 Mar 2025 11:01:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106249 En raison de la fin du congé de TPS.

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Le taux d’inflation annuel a bondi à 2,6 % en février au pays, a rapporté mardi Statistique Canada, alors que le congé de TPS accordé par le gouvernement fédéral pour la période des Fêtes et le début de l’hiver a pris fin au milieu du mois.

Il s’agit d’une forte hausse par rapport à l’augmentation de 1,9 % de l’indice des prix à la consommation enregistrée en janvier, mois lors duquel la TPS et la TVH n’étaient pas perçues sur divers produits ménagers de base, cadeaux courants et factures de restaurant.

Selon Statistique Canada, sans l’allégement fiscal qui a été en vigueur pendant la première moitié du mois, l’inflation aurait atteint 3 % en février.

L’indice des prix à la consommation de Statistique Canada prend en compte les prix finaux payés par les Canadiens, ce qui signifie que les taxes de vente sont incluses dans les calculs.

Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à une hausse plus modeste de l’inflation, à 2,2 %.

Puisque le congé de TPS est resté en vigueur jusqu’au 15 février, les prix des aliments achetés au restaurant ont diminué de 1,4 % sur un an. Cependant, Statistique Canada a noté que la réintroduction de la taxe de vente au milieu du mois a fait en sorte que les prix des aliments achetés au restaurant ont contribué le plus à la croissance de l’inflation d’ensemble en février.

Les boissons alcoolisées, les vêtements pour enfants et les jouets étaient également inclus dans le congé fiscal et ont vu leurs coûts baisser de façon similaire en février, mais moins qu’en janvier.

L’indice des prix à la consommation a augmenté dans toutes les provinces le mois dernier, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick ayant connu les accélérations les plus rapides.

Au Québec, l’inflation est passée de 1,8 % en janvier à 2 % en février.

Bien que les prix de l’essence aient augmenté de 0,6 % de janvier à février, Statistique Canada a spécifié que la comparaison annuelle indiquait un ralentissement le mois dernier, ce qui a contribué à freiner la hausse globale de l’inflation.

Ailleurs, les Canadiens ont déboursé 18,8 % de plus pour leurs voyages organisés le mois dernier. Statistique Canada a souligné une demande accrue aux États-Unis pendant la longue fin de semaine de février, observée dans la plupart des provinces.

Conséquences à venir de la guerre commerciale

Les indicateurs d’inflation de base privilégiés par la Banque du Canada ont été « plus élevés que prévu » en février et devraient continuer de croître dans les mois à venir, a affirmé Leslie Preston, économiste principale à la Banque TD, dans une note à ses clients mardi.

Les chiffres de l’inflation de février ne reflètent pas directement l’imposition de droits de douanes ou de droits de douane de rétorsion entre le Canada et les États-Unis, entrés en vigueur après une série d’échéances et d’annonces en mars.

Les économistes s’attendent à ce que la guerre commerciale avec les États-Unis fasse grimper les prix dans les mois à venir, même si la décision d’Ottawa de mettre fin à la tarification du carbone pour les consommateurs à compter du 1er avril atténuera quelque peu les chiffres de l’inflation le mois prochain.

Benjamin Reitzes, directeur général et spécialiste en stratégie pour les taux canadiens et la macroéconomie chez BMO, a précisé mardi dans une note que les données d’inflation de mars afficheront probablement également une hausse, le congé fiscal ayant désormais complètement disparu de l’équation.

« L’inflation crée encore beaucoup de bruit », a-t-il écrit, ce qui complique les efforts de la Banque du Canada pour fixer son taux directeur.

La Banque du Canada a abaissé son taux directeur d’un quart de point pour le porter à 2,75 % mercredi dernier, sa prochaine décision étant prévue pour le 16 avril.

Benjamin Reitzes a dit s’attendre à ce que l’indice des prix à la consommation de février renforce la prudence de la banque centrale quant à l’utilisation de son taux directeur pour compenser l’impact des droits de douane sur l’économie canadienne.

« Nous verrons ce que le début d’avril nous réserve en matière de droits de douane, mais si les perspectives économiques ne se détériorent pas davantage, la Banque du Canada envisagera une pause après sept réunions consécutives de baisses », a affirmé Benjamin Reitzes.

Leslie Preston a indiqué que, sur la base d’une prévision selon laquelle les droits de douane américains resteraient en vigueur pendant six mois avant d’être réduits, la TD préconise deux baisses d’un quart de point lors des deux prochaines décisions de la Banque du Canada.

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La décision de la BdC expliquée point par point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-decision-de-la-bdc-expliquee-point-par-point/ Wed, 12 Mar 2025 20:54:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106149 Revenons sur les raisons qui justifie cette baisse de taux.

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La Banque du Canada a abaissé son taux directeur pour la septième fois consécutive mercredi, le portant à 2,75 %.

Bien que cette série de baisses de taux ait allégé la pression sur les consommateurs après leurs hausses par la banque centrale pour lutter contre l’inflation, l’intensification du conflit commercial avec les États-Unis a assombri l’économie et les consommateurs.

Voici ce que nous avons appris sur l’économie, l’inflation et plus encore de la décision de la banque centrale et de sa conférence de presse de mercredi.

Incertitude économique

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a souligné que, bien que l’économie ait terminé l’année 2024 en bonne posture, les annonces tarifaires en constante évolution du président américain Donald Trump ébranlent la confiance des entreprises et des consommateurs.

L’incertitude incite les ménages à réduire leurs dépenses et les entreprises à revoir leurs projets d’embauche et d’investissement, a-t-il déclaré lors de la conférence de presse après l’annonce de la décision sur les taux.

Carolyn Rogers, première vice-gouverneure, a noté que les perspectives étaient claires.

« En cas de guerre commerciale, nous nous attendons à une baisse de la demande, a-t-elle expliqué aux journalistes. Les Canadiens prévoient de moins dépenser et s’inquiètent de la sécurité de leur emploi. »

Et si l’inflation oscille autour de l’objectif de 2 % de la banque centrale, la guerre commerciale pourrait changer la donne. Tiff Macklem a indiqué que les dommages économiques causés par les droits de douane pourraient être importants, selon leur durée et leur ampleur.

« On s’attend à ce que le conflit commercial avec les États-Unis pèse sur l’activité économique et qu’il fasse monter les prix et l’inflation », a-t-il ajouté.

Inquiétudes sur le marché du travail

Tiff Macklem a indiqué que le marché du travail canadien s’était renforcé tout au long de l’année, mais avait stagné en février.

Les préoccupations concernant la sécurité de l’emploi augmentent, en particulier chez les travailleurs des secteurs fortement tributaires des exportations vers les États-Unis, comme les secteurs manufacturier, minier et pétrolier et gazier.

« Je pense que c’est probablement ce qui influence les décisions en matière de dépenses et d’épargne », a commenté Mme Rogers.

Pression sur le huard

La politique de taux d’intérêt de la Banque du Canada a divergé régulièrement de celle de la Réserve fédérale américaine (Fed), l’économie américaine ayant mieux résisté aux taux d’intérêt élevés.

Un écart plus important entre les taux des deux banques centrales tend à peser sur le dollar canadien, qui, comme l’a rappelé Tiff Macklem, subit déjà une pression importante en raison des menaces tarifaires. Un huard plus faible peut devenir inflationniste, car il rend les importations canadiennes plus chères.

Les prévisions les plus récentes de la Fed concernant les taux prévoyaient deux baisses en 2025, mais les attentes du marché se rapprochaient plutôt d’une seule baisse pour l’année.

Cependant, certaines données économiques américaines ont récemment surpris par leur baisse, et ces dernières semaines, dans un contexte d’incertitude entourant la politique tarifaire de M. Trump, les attentes en matière de réduction des taux ont augmenté pour l’année.

Trajectoire des taux

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 2,75 %, soit près de la moitié du sommet de 5 % atteint lorsque la banque centrale l’a relevé pour lutter contre l’inflation.

Mercredi, Tiff Macklem a déclaré que la banque centrale « va aborder avec prudence tout changement futur du taux directeur », en tenant compte à la fois du frein à la croissance économique et des pressions à la hausse sur les prix liées au conflit commercial.

Il a toutefois averti que la Banque du Canada dispose de peu d’outils pour compenser les dommages.

« La politique monétaire ne peut pas neutraliser les effets d’une guerre commerciale », a indiqué Tiff Macklem.

« L’activité économique va s’affaiblir. Les prix vont augmenter, l’inflation va augmenter. Nous ne pouvons rien y changer. Ce que nous pouvons faire, c’est nous assurer que toute hausse de l’inflation soit temporaire. »

Douglas Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal, a précisé que la banque s’attend à trois autres baisses lors des trois prochaines réunions, portant le taux directeur à 2 %.

« Notre hypothèse principale est que le Canada sera confronté à d’importants droits de douane pendant une période prolongée et que les effets de la guerre commerciale sur la croissance finiront par l’emporter sur l’impact inflationniste à la hausse, ce qui maintiendra la Banque en mode relâchement », a-t-il écrit dans une note.

Interrogé mercredi sur la possibilité que le conseil de direction de la Banque du Canada envisage une baisse de taux de plus d’un quart de point, Tiff Macklem a répondu : « Nous n’avons pas sérieusement envisagé une baisse de 50 points de base. »

« Nous ne voulions pas anticiper et nous allons évaluer ces choses attentivement », a-t-il ajouté.

Dans un contexte d’incertitude, Tiff Macklem a affirmé que la banque ne pouvait pas fournir d’indications prospectives concernant ses taux d’intérêt.

« Nous ferons tout notre possible pour aider l’économie à s’adapter à la douloureuse adaptation à la hausse des droits de douane américains », a-t-il conclu.

« Mais nos possibilités sont limitées par la nécessité de maîtriser l’inflation. »

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La BdC abaisse encore son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-abaisse-encore-son-taux-directeur/ Wed, 12 Mar 2025 13:58:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106137 Celui-ci est maintenant à 2,75 %.

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Alors que l’incertitude pèse sur l’économie canadienne en raison d’une guerre commerciale avec les États-Unis, la Banque du Canada (BdC) abaisse encore une fois son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, le portant à 2,75. Le taux officiel d’escompte s’établit quant à lui à 3 % et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

« Ce n’était pas une baisse motivée par un ralentissement de l’inflation. Ni une baisse pour soutenir une économie en difficulté. Le gouverneur Macklem a d’ailleurs souligné la récente vigueur de l’économie canadienne et du marché du travail. Cette baisse était une réponse directe aux droits de douane annoncés récemment par le président Trump. Le communiqué de politique monétaire laissait presque entendre que sans ces tarifs, la croissance meilleure qu’anticipé aurait pu justifier une pause de la Banque du Canada. Néanmoins, elle doit jouer avec les cartes qu’elle a en main », commente Pierre-Benoît Gauthier, Vice-président, stratégie d’investissement chez IG Gestion de patrimoine.

Cette décision de la BdC était partiellement anticipée. En début de l’année, les experts pensaient que la BdC maintiendrait son taux inchangé pendant un certain temps, puisque l’économie canadienne était en bonne posture, avec un taux d’inflation proche de l’objectif de 2 % et une croissance robuste du produit intérieur brut. Cependant, les décisions du président américain ont bouleversé ces prévisions. Dans les derniers jours, les experts évoquaient une potentielle baisse du taux directeur, un scénario qui s’est finalement concrétisé le 12 mars.

« L’absence de réaction significative sur le marché des taux de changes et les rendements obligataires à long terme montre bien que cette décision était déjà largement anticipée. À ce stade, les marchés des produits dérivés évaluent à 50 % la probabilité d’une autre baisse dès le mois prochain », confirme Pierre-Benoît Gauthier.

Des métriques encourageantes

La croissance de l’emploi s’est renforcée de novembre à janvier, et le taux de chômage a baissé pour atteindre 6,6 %. Si les baisses de taux ont stimulé la demande de main-d’œuvre, les tensions commerciales pourraient freiner la reprise du marché du travail. La croissance des salaires montre déjà des signes de modération.

L’inflation reste près de sa cible de 2 %, mais elle devrait atteindre 2,5 % en mars, sous l’effet de la fin du congé de TPS et de TVH.

L’économie a progressé de 2,6 % au quatrième trimestre de 2024 et a connu une croissance révisée à la hausse de 2,2 % au troisième trimestre. Toutefois, la croissance au premier trimestre de 2025 va probablement ralentir. La BdC s’attend ainsi à ce que les tensions commerciales et les droits de douane imposés par les États-Unis ralentissent la progression de l’activité économique et fassent augmenter les pressions inflationnistes au Canada.

L’incertitude est le mot de l’heure et appelle à la prudence.

L’incertitude plane sur tous les secteurs

Aux États-Unis, l’économie semble ralentir, avec une inflation légèrement au-dessus de la cible. Dans la zone euro, la croissance économique a été modeste à la fin de 2024. En Chine, l’économie a connu une forte progression, soutenue par les mesures prises par les pouvoirs publics.

En ce qui concerne les marchés financiers, les cours boursiers ont chuté et les rendements obligataires ont baissé. Les prix du pétrole sont caractérisés par une grande volatilité. Quant à la valeur du dollar canadien, elle reste stable par rapport au dollar américain, mais a connu une dépréciation face à d’autres devises.

Ainsi, bien que la croissance économique ait surpassé les attentes, l’incertitude généralisée modère les intentions d’achat des consommateurs, incitant la BdC à faire preuve de prudence.

« Dans ce contexte, et comme l’inflation se situe près de la cible de 2 %, le Conseil de direction a décidé d’abaisser de nouveau le taux directeur de 25 points de base », conclut le communiqué de la BdC.

« Au final, la politique monétaire ne peut pas, à elle seule, neutraliser les effets de la guerre commerciale avec les États-Unis, mais elle peut assurément jouer un rôle. En étant plus agressive sur les baisses de taux, la Banque du Canada affaiblit le dollar canadien, ce qui soutient nos exportateurs qui subissent les contrecoups des barrières tarifaires. Par contre, cette stratégie a un coût : un huard plus faible signifie des biens importés plus chers pour les Canadiens. La Banque se retrouve donc une fois de plus coincée entre deux feux », signale Pierre-Benoît Gauthier en notant que la Réserve fédérale américaine ne semble pas du tout sur la même longueur d’onde puisque les experts évaluent à moins de 1 % de chances d’une coupe en mars.

« Plus les tarifs resteront en place, plus les dommages potentiels pour l’économie canadienne sont importants, et plus le taux directeur continuera de descendre », conclut-il.

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Taux : la Banque du Canada est dans une position « très difficile » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/taux-la-banque-du-canada-est-dans-une-position-tres-difficile/ Tue, 11 Mar 2025 11:00:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106106 Les tarifs douaniers embrouillent les cartes.

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La prochaine annonce de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt, mercredi, intervient dans un contexte d’incertitude croissante en raison de l’évolution de la guerre commerciale avec les États-Unis.

La plupart des économistes s’attendent à ce que la banque centrale procède à une autre baisse d’un quart de point de son taux directeur, en attendant de voir combien de temps durera le conflit avec le principal partenaire commercial du Canada.

La Banque du Canada est confrontée à une tâche ardue : établir une politique monétaire à un moment où l’inflation montre des signes d’entêtement et où l’économie canadienne reprend de la vigueur, mais alors que se profilent à l’horizon les risques d’un ralentissement marqué lié aux droits de douane américains.

« Il s’agit d’une position très difficile pour la Banque du Canada », admet Randall Bartlett, économiste en chef adjoint au Mouvement Desjardins.

Même si le président américain Donald Trump a tenu sa promesse d’imposer des droits de douane massifs sur les exportations canadiennes le 4 mars, la nature exacte de ces droits a changé avec une série de « pauses » et d’« ajustements » dans les jours qui ont suivi.

« Qui sait à quoi cela pourrait ressembler au jour le jour ? C’est presque impossible à deviner », laisse tomber Randall Bartlett en entrevue.

Les conséquences d’une guerre commerciale prolongée avec les États-Unis seront en tout cas graves pour l’économie canadienne. L’inflation devrait augmenter à court terme en raison des perturbations commerciales, prévoit Randall Bartlett. Et les pertes d’emplois dans les secteurs durement touchés pourraient rapidement s’accumuler si ces industries ne bénéficient pas de sursis de droits de douane.

Desjardins s’attend à ce que le Canada tombe en récession d’ici le milieu de l’année si les droits de douane élevés demeurent en vigueur. C’est bien loin de la trajectoire que suivait l’économie canadienne à l’orée de 2025.

À la fin de l’année dernière, des signes montraient en effet que les précédentes baisses de taux de la Banque du Canada commençaient à produire des effets bénéfiques sur l’économie. Le regain de confiance des consommateurs canadiens entraînait une augmentation de l’activité de détail à la fin de 2024 et suggérait que, sauf perturbation majeure, 2025 allait être une année de reprise.

Après six baisses consécutives qui ont ramené le taux directeur de la Banque du Canada à 3 %, Randall Bartlett souligne que la boule de cristal économique aurait dû suggérer à la banque centrale de suspendre son cycle d’assouplissement et d’attendre de voir où l’inflation et l’économie se stabiliseraient dans les mois à venir.

« Mais nous avons ensuite été frappés évidemment par le choc des droits de douane du 4 mars, et tous les paris sont maintenant ouverts quant à ce que cela signifie […] pour la Banque du Canada », estime l’économiste de Desjardins.

Un « changement structurel »

Les marchés financiers étaient largement en faveur vendredi dernier d’une baisse des taux d’un quart de point, selon LSEG Data & Analytics. Avant l’entrée en vigueur des droits de douane, les marchés indiquaient que les chances d’un maintien ou d’une baisse du taux directeur étaient pourtant incertaines.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, déclarait dans un discours le 21 février dernier que, si des droits de douane généralisés et durables sont appliqués, « il n’y aura pas de rebond » dans l’économie canadienne par la suite, comme il y en a eu pendant la reprise après la pandémie de COVID-19. On assisterait donc à un « changement structurel », a-t-il prévenu.

Tiff Macklem a ensuite expliqué que la banque centrale ne pouvait pas s’appuyer simultanément sur une croissance faible et sur une inflation poussée à la hausse par les droits de douane. Il a déclaré que la banque centrale prévoyait d’utiliser son taux directeur pour aider à « lisser » l’impact sur l’économie tout en gardant les attentes d’inflation bien ancrées à l’objectif de 2 %.

Andrew Grantham, économiste principal aux Marchés des capitaux CIBC, écrivait vendredi dans une note aux clients que la banque centrale « ne pouvait pas résoudre le problème des droits de douane » avec des baisses de taux, mais qu’elle pouvait au moins aider l’économie à traverser la période de turbulence.

La CIBC s’attend à ce que la banque centrale procède à une baisse d’un quart de point mercredi, pour amener le taux directeur à 2,75 % ; d’autres baisses pourraient suivre cette année si l’incertitude commerciale devait perdurer.

Chez Desjardins, Randall Bartlett s’attend aussi à ce que la Banque du Canada décide de fournir un peu de soutien à l’économie canadienne avec une baisse de 25 points de base. Mais il croit qu’elle s’abstiendra de toute mesure plus importante, en attendant de voir combien de temps les droits de douane resteront en place dans les semaines à venir.

Il souligne que la banque centrale sera limitée dans sa capacité à réduire le taux directeur, notamment à cause de la faiblesse du dollar canadien. Le huard est vulnérable non seulement aux impacts de la guerre commerciale, mais aussi à un écart grandissant entre les taux directeurs du Canada et des États-Unis, rappelle Randall Bartlett.

Si la Banque du Canada abaisse trop fortement son taux directeur, le huard pourrait également chuter, ce qui entraînerait alors une poussée plus importante de l’inflation sur les aliments et autres biens importés des États-Unis.

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La Banque du Canada nomme une sous-gouverneure externe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/la-banque-du-canada-nomme-une-sous-gouverneure-externe/ Tue, 25 Feb 2025 11:49:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105651 NOUVELLES DU MONDE — Une économiste universitaire entre au conseil de direction.

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La Banque du Canada (BdC) a nommé la professeure d’économie Michelle Alexopoulos au poste de sous-gouverneure externe pour un mandat de deux ans. Elle se joindra au conseil de direction à partir du 17 mars et partagera son temps entre ses nouvelles responsabilités et son travail à l’Université de Toronto.

« Macroéconomiste de premier ordre, elle possède une connaissance approfondie d’enjeux prioritaires pour les perspectives économiques du Canada. Je suis convaincu que son expertise et son esprit novateur contribueront grandement à nos décisions de politique monétaire », déclare le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem.

Les membres du conseil de direction ont pour rôle de communiquer au public les décisions de politique monétaire de la BdC ainsi que ses projections pour l’économie et l’inflation.

Créé en 2023, le poste de sous-gouverneur externe vise à enrichir le processus décisionnel de la BdC en intégrant des perspectives diversifiées, a précisé la banque dans un communiqué. Nicolas Vincent, premier titulaire de ce poste, a vu son mandat prolongé d’un an après avoir débuté en mars 2023.

Spécialiste des cycles économiques et des effets de l’évolution technologique, Michelle Alexopoulos concentre ses recherches sur la productivité et les communications des banques centrales. Ancienne présidente de l’Association canadienne d’économique, elle a reçu à plusieurs reprises la Bourse de recherche de la BdC. Elle est diplômée en sciences de l’Université de Toronto et détient un doctorat en économie de l’Université Northwestern.

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Géopolitique : le principal risque pour le Canada en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/geopolitique-le-principal-risque-pour-le-canada-en-2025/ Mon, 24 Feb 2025 12:00:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105655 L’enquête auprès des acteurs du marché montre qu’un renforcement du marché du logement est également possible.

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Le risque géopolitique est la principale menace pour la croissance économique canadienne en 2025, selon l’enquête menée par la Banque du Canada auprès des participants au marché au quatrième trimestre de 2024. La moitié des 28 participants au marché interrogés ont inclus ce risque dans leur liste des trois plus grands risques de baisse de l’année et 43 % ont mentionné le resserrement budgétaire.

Le premier risque à la hausse pour les prévisions de croissance — pour 82 % des répondants — est un marché du logement plus fort. Un peu plus de la moitié (54 %) des personnes interrogées ont cité un assouplissement de la politique monétaire.

La prévision médiane pour la croissance du PIB réel est de 1,8 % cette année et de 1,9 % en 2026. Une pluralité de répondants prévoit une fourchette de croissance du PIB réel de 1,01 % à 2 % cette année et l’année prochaine — 41,4 % et 40,2 %, respectivement.

Selon 85,1 % des personnes interrogées, le PIB actuel de l’économie nationale est sous-performant par rapport à son potentiel. Aucun des acteurs du marché n’a déclaré qu’il pensait que le Canada surperformait.

Selon la médiane des réponses, le risque de récession est de 25 % au cours du premier semestre de cette année. Ce risque passe à 30 % au second semestre 2025 et au premier semestre 2026, et retombe à 25 % au second semestre de l’année prochaine.

L’inflation devrait rester à 2 % cette année, l’année prochaine et dans les cinq années à venir, selon la réponse médiane. La Banque du Canada réduira ses taux d’intérêt directeurs de 25 points de base à deux reprises cette année, pour terminer l’année 2025 à 2,5 %, toujours selon la réponse médiane.

L’enquête a été menée entre le 17 décembre 2024 et le 6 janvier 2025, avant que le président américain Donald Trump ne signe des décrets qui imposeront des droits de douane de 25 % sur les importations d’aluminium et d’acier aux États-Unis, et qu’il ne laisse entendre qu’il pourrait y avoir des droits de douane supplémentaires sur les importations d’énergie et d’autres importations canadiennes.

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Les outils pour atténuer l’effet des tarifs de la BdC sont limités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-outils-pour-attenuer-leffet-des-tarifs-de-la-bdc-sont-limites/ Fri, 21 Feb 2025 18:33:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105830 Tiff Macklem craint de mettre de l’huile sur le feu de l’inflation.

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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, affirme que la banque centrale n’a pas beaucoup d’options dans sa boîte à outils pour atténuer les effets dévastateurs que les tarifs douaniers auraient sur l’économie.

Dans des remarques préparées pour un discours le 21 février, Tiff Macklem indique que, si les États-Unis imposaient leurs menaces de tarifs et que le Canada ripostait, la croissance économique canadienne en souffrirait tandis que l’inflation pourrait également augmenter.

Il explique que la Banque du Canada peut aider l’économie à s’adapter à un choc commercial en abaissant les taux d’intérêt pour aider à soutenir la demande des consommateurs.

Cependant, il ajoute que la banque centrale ne peut pas trop baisser les taux sans risquer de mettre de l’huile sur le feu de l’inflation.

La Banque du Canada a successivement réduit les taux d’intérêt au cours des derniers mois, l’inflation s’étant modérée par rapport à ses sommets lorsque l’économie stagnait.

Le huard s’est affaibli ces derniers mois en raison de la baisse des taux, et Tiff Macklem avance que cette tendance pourrait se poursuivre dans un contexte de guerre commerciale.

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L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-a-remonte-a-19-en-janvier-au-canada/ Tue, 18 Feb 2025 18:53:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105725 Notamment en raison de l’essence.

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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9 % d’une année à l’autre en janvier au pays, selon Statistique Canada, ce qui représente une hausse par rapport à l’augmentation de 1,8 % enregistrée en décembre.

Si le rapport sur l’inflation de Statistique Canada publié mardi montre que les prix ont diminué grâce à l’allègement fiscal du gouvernement fédéral, la hausse des prix de l’essence a contribué à faire remonter l’inflation globale.

Les prix à la pompe ont bondi de 8,6 % sur un an, en grande partie à cause d’une hausse de 25,9 % au Manitoba, la province ayant réintroduit sa taxe provinciale sur l’essence après une suspension temporaire pendant l’année 2024.

Les prix du gaz naturel ont quant à eux augmenté de 4,8 % sur un an en janvier, une augmentation de la demande ayant poussé les prix à la hausse en Ontario et au Québec.

« Le congé de TPS a fait en sorte que l’inflation globale est restée inférieure à la cible de 2 % en janvier, mais il existe des preuves claires que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’accumulent », a prévenu l’économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, Stephen Brown.

« Cela suggère que la Banque du Canada se rapproche de la fin de son cycle d’assouplissement, même si les perspectives de la politique monétaire dépendent en fin de compte de la décision du président (Donald) Trump d’imposer prochainement des tarifs douaniers élevés sur les importations (américaines) en provenance du Canada. »

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 3 %. La dernière baisse, d’un quart de point, a eu lieu en janvier.

Les prix des aliments achetés au restaurant ont reculé de 5,1 % en janvier par rapport à l’année dernière, un record, grâce au congé de TPS, tandis que les prix de l’alcool ont diminué de 3,6 %. L’allègement temporaire a toutefois pris fin la fin de semaine dernière.

Sans le congé de TPS, Statistique Canada estime que le taux d’inflation annuel aurait été de 2,7 %, comparativement à 2,3 % en décembre.

Le taux d’inflation annuel continue de subir une pression à la hausse en raison des coûts d’intérêt hypothécaires, augmentant à un rythme de 10,2 % par rapport à il y a un an, bien qu’il s’agisse du 17e mois consécutif de décélération après un pic de 30,9 % en août 2023.

Alors qu’une part croissante des composantes de l’inflation a augmenté plus vite que 3 % en janvier, le directeur général et chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, Royce Mendes, reste convaincu que la Banque du Canada va maintenir les taux d’intérêt stables lors de sa prochaine réunion, en mars.

Il a cependant noté que cette décision dépend toujours de la menace tarifaire des États-Unis et de l’évolution des autres indicateurs économiques.

Au Québec, l’inflation s’est élevée à 1,8 % en janvier, après avoir été de 1,6 % en décembre.

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La BdC explique le pourquoi de sa dernière baisse de taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-explique-le-pourquoi-de-sa-derniere-baisse-de-taux/ Thu, 13 Feb 2025 13:56:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105664 Le risque de guerre commerciale a pesé lourd dans la balance.

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Le risque d’une longue guerre commerciale avec les États-Unis et l’incertitude qu’elle entraîne, même si la menace ne se concrétise pas, ont pesé lourdement sur le conseil de direction de la Banque du Canada (BdC) lorsqu’il a décidé de réduire les taux d’intérêt le mois dernier.

La banque centrale a publié mercredi un résumé de ses délibérations. Le document offre un aperçu des discussions du conseil avant la baisse des taux du 29 janvier, lorsqu’elle a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 3 %, sa sixième baisse consécutive.

Il montre que le conseil de direction a longuement discuté de l’impact d’une incertitude commerciale prolongée, étant donné que les données d’enquête publiées le mois dernier ont montré que certaines entreprises envisageaient déjà de transférer leurs investissements aux États-Unis.

« Les membres se sont également accordés sur le fait que la menace tarifaire avait accru l’incertitude, ce qui pèserait sur la confiance et les intentions d’investissement des entreprises ainsi que sur la confiance des consommateurs », peut-on lire dans le résumé.

« Cette situation était aussi une raison d’abaisser le taux directeur. »

Le président américain Donald Trump a déjà envisagé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes avant même d’entrer en fonction. Il avait d’abord annoncé qu’il le ferait dès son premier jour de mandat, puis avait ensuite reporté la date limite au début de février.

Les droits de douane ont finalement été suspendus pendant 30 jours après que le Canada a conclu un accord pour apaiser les inquiétudes américaines concernant le fentanyl — bien que moins de 1 % de tout le fentanyl entrant aux États-Unis provienne du Canada —, notamment en nommant un « tsar du fentanyl » et en classant les cartels de drogue comme entités terroristes, entre autres dispositions.

Communication et transparence

Mais l’impact de ces incertitudes prolongées sur l’économie canadienne et les différents scénarios que présenteraient les droits de douane et toute mesure de rétorsion ont fait que la Banque du Canada n’était pas à l’aise de fournir des informations sur ses plans de taux d’intérêt à l’avenir.

« Les membres ont convenu qu’il serait important de tenir la population canadienne au courant, à mesure que la situation évolue, de leurs analyses et évaluations concernant l’incidence d’un conflit commercial sur l’économie et l’inflation », indique le résumé, ce qui signifie que la banque fournira des mises à jour si son analyse des développements de la guerre commerciale modifie sensiblement ses perspectives.

La discussion sur la façon de tenir les Canadiens informés intervient après que la banque centrale a publié un examen le mois dernier sur sa performance pendant la pandémie, soulignant qu’elle pourrait mieux communiquer la manière dont elle prévoit gérer les chocs économiques à grande échelle.

Un groupe d’experts qui a effectué une évaluation externe du rapport de la banque a convenu de la nécessité pour la Banque du Canada d’améliorer la communication et la transparence, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’outils non conventionnels.

« Dans l’ensemble, la Banque dispose d’un certain nombre de moyens pour continuer à explorer et à peaufiner des méthodes accessibles pour communiquer ses décisions de politique monétaire », indique l’évaluation externe de l’examen.

Les développements qui se déroulent rapidement rendent « impossible de prédire ce qui se passerait avec la politique commerciale des États-Unis », ont reconnu les membres du conseil alors qu’ils évaluaient les effets qu’une guerre commerciale aurait sur l’économie canadienne.

Inflation et emploi

En plus de la baisse du produit intérieur brut (PIB), la réponse du Canada aux tarifs douaniers exercerait une pression à la hausse sur l’inflation.

Le conseil a convenu que la politique monétaire devait contrebalancer la pression à la baisse sur l’inflation due à la faiblesse de l’économie, avec la pression à la hausse de l’inflation due à une guerre commerciale.

« Les membres ont convenu que la politique monétaire ne pouvait pas compenser l’ajustement économique à long terme qu’entraîneraient des droits de douane permanents. Et à court terme, la politique monétaire ne peut pas contrer à la fois une baisse de croissance et une hausse de l’inflation », peut-on lire dans le résumé.

« Mais les mesures de politique monétaire mises en place ont permis de revenir à une basse inflation et de réduire substantiellement les taux d’intérêt, et nous sommes ainsi en meilleure posture pour faciliter l’ajustement de l’économie à un choc tarifaire. »

Les membres du conseil ont été encouragés par les indicateurs récents qui ont montré que l’économie reprenait de la vigueur et que l’inflation se maintenait à son objectif de 2 %.

Pourtant, d’autres indicateurs ont encore montré un ralentissement du marché du travail. Malgré la création de 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage était alors de 6,7 %, et les nouveaux entrants sur le marché, à savoir les jeunes travailleurs et les nouveaux arrivants, avaient du mal à trouver un emploi.

« Les membres ont convenu que cette tendance devait se maintenir sur une plus longue période avant qu’ils aient la conviction que le marché du travail se renforçait », indique le résumé.

En décidant de réduire le taux d’intérêt, le conseil a convenu qu’une baisse d’un quart de point de pourcentage « contribuerait à favoriser la croissance et à équilibrer les risques entourant l’inflation ».

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