Banque Nationale Marchés financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 18 Feb 2025 18:43:11 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque Nationale Marchés financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Bientôt à 1000 G$, le secteur canadien des FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/alain-desbiens/bientot-a-1000-g-le-secteur-canadien-des-fnb/ Wed, 12 Feb 2025 10:44:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105354 FOCUS FNB — Les actifs sous gestion en FNB cotés au Canada atteindront ce seuil, tôt ou tard.

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Le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB), stimulé par les hausses des marchés financiers et les créations nettes annuelles, a connu une croissance significative ces dernières années. Les chances sont fortes que cette progression se poursuive, lui permettant d’atteindre de nouveaux sommets en matière d’actif sous gestion.

Ainsi, les FNB ont révolutionné le monde de l’investissement à leur début au Canada en 1999.

Le secteur des FNB au Canada, qui représentait un actif sous gestion cumulatif de 100 milliards de dollars (G$) en 2013, a franchi la barre des 500 G$ d’actif en 2024, selon l’Association canadienne des FNB.

Le taux de croissance annuel composé de l’actif en FNB canadien a été de 22 % pour la période de 5 ans se terminant à la fin de 2024 et de 21 %, pour les 10 ans se terminant en décembre dernier, selon Banque Nationale Marchés financiers. Ce courtier attribue cette hausse significative à l’effet des marchés financiers, aux créations nettes importantes des dernières années — elles ont atteint un record annuel de 76 G$ en 2024 — et au dynamisme du secteur qui a vu le lancement de centaines de fonds dans la dernière décennie.

Le secteur canadien est toujours en évolution et compte maintenant 45 émetteurs de FNB en date du 31 décembre 2024.

Le secteur des FNB continue de croître dans tous les segments notamment chez les investisseurs·ses autonomes, les investisseurs institutionnels et aussi chez les gestionnaires de portefeuille et les conseiller·ères en placement.

Ce qui a changé depuis le début du secteur, en 1999, c’est l’acceptabilité des investisseurs, des conseillers, des gestionnaires de portefeuille et aussi de l’institutionnelle.

Je me rappelle mes débuts à titre de démarcheur pour un important émetteur de FNB détenu par une banque canadienne. C’était en 2010. Il y avait peu d’émetteurs, peu de compétition, une gamme restreinte de FNB, beaucoup de mythes à déconstruire et peu d’utilisateurs. « Éducation, éducation et éducation… » faisait alors partie de mes expressions clés afin d’expliquer le besoin d’information relatif aux FNB de la part des investisseurs potentiels et des conseillers.

Les années 2010 ont vu une croissance spectaculaire du nombre de FNB, d’émetteurs de fonds et surtout d’utilisateurs de FNB. Certaines des réticences à l’égard des FNB ou des biais relayés par certains segments de l’industrie lorsque j’ai commencé dans le domaine se sont peu à peu estompés.

L’éducation faite par les émetteurs de FNB, par les spécialistes de FNB dans les rencontres individuelles avec les conseillers et investisseurs institutionnels, les forums des firmes et de l’industrie ont contribué grandement à ce que les FNB soient davantage adoptés comme des outils de construction de portefeuille puissants.

On a vu aussi un intérêt grandissant dans les médias financiers et traditionnels pour le secteur des FNB. Ceux-ci ont contribué à accroître la notoriété des produits et en démythifier certains éléments, dont les stratégies indicielles et non indicielles, l’innovation en matière de produits, les frais des fonds et la performance de ces outils. Dans la presse et les médias financiers et traditionnels de plus en plus de conseillers·ères, gestionnaires de portefeuilles ont vulgarisé leur utilisation des FNB dans leurs pratiques de gestion de portefeuille et dans une approche tactique et stratégique. Par l’intermédiaire de leur rencontre avec des clients, ils ont également contribué à accroître la notoriété et le nombre de détenteurs de ces outils de placements au Canada.

Dans les dernières années, les départements des marchés des capitaux des grandes firmes canadiennes ont fait grandir leurs départements de FNB en augmentant les ressources humaines et financières consacrées au secteur des FNB. Les marchés des capitaux produisent aussi énormément de rapports de recherches journaliers, hebdomadaires et mensuels sur le secteur.

On retrouve certains de ces rapports dans le site web de l’Association canadienne des FNB aussi connue sous le nom de CETFA (Canadian ETF Association : https://cetfa.ca)

Les années 2020 ont vu une croissance fulgurante des actifs sous gestion, mais aussi du nombre de produits qui ont comme portefeuilles sous-jacents des stratégies non indicielles, actives et alternatives. Les émetteurs de fonds offrent de plus en plus d’outils de placements diversifiés, parfois plus complexes et qui vont bien au-delà des stratégies indicielles classiques.

Les FNB sont devenus au fil du temps un outil important qui permet de démocratiser des stratégies de gestion de portefeuille ou même des catégories d’actifs autrefois réservées aux investisseurs institutionnels.

Avec la prolifération du nombre de produits offerts au Canada — on en comptait 1500 à la fin de 2024 par rapport à 366 en 2014 — l’importance d’outils solides, de sites web robustes pour les conseillers·ères et gestionnaires de portefeuille devient cruciale. De la documentation opportune s’adressant aux investisseurs, conseillers, gestionnaires de portefeuilles et département de conformité des firmes importent surtout dans le contexte des obligations réglementaires de connaissance des produits et des clients.

Si la croissance passée du secteur des FNB est garante de celle future, qui sait si 2030 ne sera pas l’année où nous célébrerons pour la première fois les 1000 milliards d’actifs sous gestion du secteur des FNB au Canada.

Je crois fermement que si le secteur des FNB répond à des besoins de plus en plus complexes de façon simple, avec des outils solides, des sites web robustes et des spécialistes chevronnés, la croissance demeurera forte. L’avenir recèle beaucoup de défis et d’occasions pour les émetteurs de FNB, les spécialistes de FNB, les conseillers et leurs clients. Finance et Investissement a été et est toujours un acteur important et essentiel dans l’éducation et le développement des FNB au Québec et au Canada. Son Guide des FNB est une référence dans l’industrie. Les articles, les chroniques et l’infolettre mensuelle Focus FNB permettent d’éduquer, de vulgariser, de défaire des mythes et désinformations sur ce type de fonds et est très informative.

Je remercie Finance et Investissement de me permettre, comme chroniqueur, de présenter les forces et les enjeux d’un secteur auquel je crois énormément. Au plaisir de continuer à dialoguer avec vous sur le sujet des FNB et le monde de l’investissement.

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Les créations nettes de FNB poursuivent leur lancée en janvier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-creations-nettes-de-fnb-poursuivent-leur-lancee-en-janvier/ Wed, 12 Feb 2025 10:23:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105483 FOCUS FNB – Les entrées nettes des FNB du marché monétaire atteignent alors 1 G$.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes de 8,8 milliards de dollars (G$) en janvier, marquant un début d’année solide, bien qu’inférieur aux entrées nettes mensuelles records de décembre (10,6 G$). Selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les FNB canadiens totalisaient 539,9 G$ à la fin de janvier.

Les FNB d’actions ont attiré 4,5 G$ pour le premier mois de l’année, un montant inférieur aux 7,8 G$ de décembre 2024. La majorité de ces entrées ont pris le chemin de FNB d’actions américaines, avec 3,3 G$, notamment dans les FNB VFV, XSP, XQQ et EQL/F. Le rapport souligne que trois de ces FNB sont couverts contre les risques de change, ce qui témoigne d’une réaction des investisseurs relativement à l’appréciation continue du dollar américain par rapport au dollar canadien.

Les FNB d’actions mondiales ont attiré plus de 2 G$ en entrées nettes, tandis que les FNB d’actions canadiennes ont enregistré des rachats nets de 860 millions de dollars (M$), principalement en raison de rachats dans les secteurs financiers (651 M$) et de l’énergie (312 M$). Les secteurs des matières premières, des soins de santé et de l’immobilier ont également observé des rachats.

Les FNB d’actions pondérés en fonction de la capitalisation boursière ont capté l’essentiel des apports de capital (3 G$).

Le revenu fixe rebondit

Les FNB de titres à revenu fixe ont continué leur redressement en janvier, avec des créations nettes de 2,7 G$. Ils poursuivent la dynamique amorcée en décembre où ils avaient attiré 2,3 G$.

Dans un environnement de volatilité accrue, les FNB de marché monétaire ont retrouvé leur popularité, avec la plus grande création mensuelle en six mois, indique BNMF. Malgré des rendements en baisse, les FNB de marché monétaire (CASH, CMR, HISA) ont attiré des entrées nettes de 1 G$, après avoir récolté 46 M$ en décembre.

Les fonds d’obligations d’entreprises canadiennes, d’obligations américaines, nord-américaines et étrangères ont attiré des entrées nettes, tandis que les FNB d’obligations à long terme et les actions privilégiées ont affiché des rachats nets.

Les FNB multiactifs (ou de répartition d’actifs) ont confirmé leur attrait auprès des investisseurs avec des entrées nettes de 1,1 G$ en janvier, comparativement à 897 M$ en décembre 2024. Les FNB de matières premières ont enregistré des entrées nettes de 59 M$, en progression par rapport au mois précédent.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont retrouvé le chemin des apports de capitaux en janvier, avec des entrées nettes de 98 M$, après avoir enregistré des rachats importants en décembre. La version canadienne du FNB Bitcoin IBIT d’iShares a attiré 65 M$ dès son lancement en janvier.

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu un mois de janvier fructueux sur le plan des créations nettes. RBC iShares arrive en tête avec des entrées nettes de 2,2 G$. Vanguard suit avec 1,8 G$ et Fidelity se positionne avec 780 M$. TDAM et Mackenzie complètent le top 5 avec respectivement 480 M$ et 454 M$.

Le FNB Vanguard S&P 500 index (VFV) a attiré les plus importantes entrées nettes de janvier (882 M$). Le FNB BMO Equal Weight Banks Index (ZEB) a enregistré les plus importantes sorties nettes (631 M$).

Côté innovation, 28 FNB ont été lancés en janvier, incluant des FNB sur des actions individuelles, des FNB à échéance ciblée, des FNB de Bitcoin, un FNB alternatif et des FNB gérés activement. Harvest et Fidelity ont lancé chacun 6 nouveaux FNB. TD, Hamilton, iShares, Dynamic, Franklin et Wavefront ont également participé au lancement de nouveaux fonds.

Le lancement du FNB canadien Bitcoin IBIT iShares a incité Fidelity à diminuer ses frais sur ses FNB de Bitcoin, tandis que Hamilton a annulé les frais de gestion de ses nouveaux FNB pendant un an, mentionne le rapport de BNMF.

Les FNB ESG continuent de croître

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont attiré 270 M$ de créations nettes en janvier, malgré l’incertitude politique liée à la démission du premier ministre Justin Trudeau, précisent les auteurs du rapport, Daniel Strauss, Tiffany Zhang et Linda Ma. L’essor de janvier a porté l’actif sous gestion à 18 G$. Les FNB ESG d’actions ont attiré 236 M$, dont 144 M$ pour les actions américaines. Les FNB ESG canadiens de titres à revenu fixe ont capté 28 M$.

Cette progression a été soutenue par trois FNB en particulier : l’Invesco ESG Nasdaq 100 Index ETF (QQCE), l’iShares ESG Aware MSCI EM Index ETF (XSEM) et l’iShares ESG Aware MSCI USA Index ETF (XSUS), qui ont chacun attiré 30 M$ de créations nettes.

Enfin, BNMF note que le terme « durable » a été retiré du nom du FNB Brompton Sustainable Real Assets Dividend ETF (BREA), renommé Brompton Global Infrastructure ETF (BGIE) le 21 janvier. Son mandat n’a toutefois pas changé pour autant. « C’est la troisième fois qu’un FNB ESG au Canada modifie son nom pour supprimer les termes liés à l’ESG », précise le rapport.

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Les nombreux défis des FNB ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-nombreux-defis-des-fnb-esg/ Wed, 12 Feb 2025 10:17:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105441 FOCUS FNB — Des tendances lourdes en favorisent l’adoption malgré tout.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a été malmené en 2024, selon deux récents rapports de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) et Valeurs mobilières TD (VMTD). Le secteur traverse une crise, mais comme en toute crise, celle-ci recèle des occasions.

La dernière année a été secouée par de nombreux événements. « L’ESG et ses pratiques ont été récemment passées au crible, cette fois d’un point de vue négatif, affirme VMTD. Au cours des derniers mois, la Net Zero Banking Alliance et Net Zero Asset Managers ont perdu de nombreuses grandes institutions financières. (…) Bien que l’abandon de ces alliances ne veuille pas dire que ces institutions ne contribueront pas à des initiatives ESG, cela montre que l’ESG a pris du recul sur la liste des priorités. »

À la fin de 2024, selon VMTD, il existait plus de 100 FNB ESG au Canada, dont l’actif total s’élève à 20 milliards (G$) de dollars. Cela représente une part de 3,5 % d’un actif en FNB total de 518 G$, selon le dernier relevé de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Au plan mondial, note BNMF, alors que les actifs totaux en FNB ESG continuent de croître, leur part relative dans l’ensemble des actifs FNB accuse un léger déclin continu depuis 2022.

Les fonds d’action représentent 77 % de l’actif total des FNB canadiens de type ESG, et les fonds de titres à revenu fixe, 23 %, selon VMTD. Lancés pour la plupart entre 2018 et 2022, et après des sommets atteints en 2021 et 2022, les nouveaux FNB ESG ont fortement chuté : 7 lancements en 2023, aucun en 2024, mais plutôt 14 fonds décotés l’année dernière, d’après BNMF. Aux États-Unis, 33 nouveaux fonds ont émergé en 2023, 11 en 2024.

Les FNB ESG les plus populaires sont des fonds d’action qui investissent dans des facteurs ESG généraux. Ces FNB ont enregistré d’importantes créations nettes entre 2020 et 2023. Cependant, ils ont commencé à enregistrer des rachats nets en 2024. Selon les données de BNMF, 1,6 G$ ont a été retranchés au Canada alors qu’aux États-Unis seulement 100 M$ US ont été ajoutés, une nette amélioration après les rachats de 5,4 G$ enregistré en 2023. À l’heure actuelle, le FNB ESG le plus important au Canada est le iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets Index ETF (XSEM CN), dont l’actif sous gestion totalise 3,3 G$.

Bien que les FNB de titres à revenu fixe ne représentent qu’une petite partie des FNB axés sur les facteurs ESG, ils ont gagné la faveur des investisseurs, constate VMTD, mais les gains sont encore modestes en chiffres absolus. Depuis 2020, les entrées sont soutenues et régulières. En 2024, 65 % de ces FNB ont enregistré des entrées nettes, contre seulement 45 % du côté des FNB ESG d’actions, selon VMTD. Aux États-Unis, les FNB ESG obligataires ont continué de récolter de nouvelles entrées de fonds alors que les FNB ESG généraux enregistraient des rachats. Au Canada, la majorité des entrées nettes des FNB ESG à revenu fixe, soit 10 M$, ont été générées par le FNB d’obligations canadiennes durables NBI (NSCB CN), le plus grand FNB ESG à revenu fixe au Canada, dont l’actif s’élève à 2,9 G$.

ESG, un terme devenu presque tabou

Comme le fait ressortir BNMF, on ne peut parler de la fin de l’ESG, « toutefois nous n’excluons pas et comprenons que le terme “ESG” puisse continuer à être supprimé et/ou remplacé par “durabilité”. » Par exemple, le pourcentage d’entreprises souscrivant à l’ESG dans le S&P 500 est passé de 27 % en 2021 à 5 % en 2024, dans le S&P/TSX, de 34 % en 2022 à 15 % en 2024.

Le « recyclage » de l’acronyme ESG sera intensifié en 2025 par la récente décision de MSCI de renommer plus de 250 indices ESG pour s’aligner avec de nouvelles règles de nomenclature établies pour l’Union européenne et le Royaume-Uni. Par exemple, six FNB ESG de BMO vont voir la mention ESG retirée de leur nom en février 2025.

Afin d’éviter d’être la cible d’un examen politique ou d’une réaction négative du public, les entreprises pourraient de plus en plus adopter une stratégie d’« éco-atténuation » (ecohushing). Tout en continuant à s’engager à l’interne en faveur des objectifs ESG, les entreprises pourraient réduire la publicité de ces initiatives en se concentrant sur des progrès plus discrets et moins visibles ainsi que sur des cibles financières plus tangibles.

Les tendances qui soutiennent l’ESG demeurent assez fermes

Si le terme ESG se fait plus discret, cela ne signifie pas nécessairement que les forces sous-jacentes qui portent le secteur vont disparaître, fait ressortir BNMF.

Les créations nettes de fonds ESG devraient se normaliser, selon BNMF : « Il est peu probable que nous assistions à l’exubérance observée lors des sommets de 2021 — ce qui, une fois encore, est le reflet positif de la maturation. »

Le processus de réétiquetage des fonds est en cours en raison de la réglementation, qui est largement dominée par l’Europe, et des préoccupations liées aux litiges.

Autre cas, même si la présidence de Donald Trump jette un froid sur le secteur, un contexte réglementaire et financier encourage la poursuite d’initiatives en cours, tout particulièrement dans la transition énergétique, selon BNMF : « Il convient de noter que plus de 75 % des projets d’énergie propre annoncés, représentant 90 à 95 % des investissements, se trouvent dans des États où le président élu Trump l’a emporté lors de l’élection de 2024. (…) Les États dirigés par des républicains sont les principaux bénéficiaires du financement de l’énergie propre et des technologies propres dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), ce qui souligne son importance économique bipartisane et les défis que représente le démantèlement d’un cadre aussi substantiel. »

Par ailleurs, certains secteurs spécifiques pourraient s’avérer porteurs pour l’ESG. Tant BNMF que VMTD notent un déplacement vers des thèmes plus nettement délimités comme le climat ou des véhicules orientés vers la transition énergétique, ou vers le domaine en croissance des fonds ESG de titres à revenu fixe. BNMF pour sa part fait ressortir la popularité croissante du secteur de la biodiversité, bien que les 4 G$ US qui y ont été investis à ce jour aux États-Unis sont pour l’instant une goutte d’eau dans les 525 G$ US de l’ensemble des fonds climatiques.

L’ESG ou la durabilité « sont importants non seulement pour la gestion des risques et la réduction de la volatilité, mais aussi pour l’augmentation d’occasions économiques et de croissance. Pour l’avenir, nous prévoyons un changement dans la perception et la poursuite des efforts en matière d’ESG et de développement durable. Ces efforts seront de plus en plus liés à l’environnement macroéconomique plus large, englobant les considérations économiques et géopolitiques », écrit BNMF.

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FNB : des tendances qui ont marqué 2024 https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/fnb-des-tendances-qui-ont-marque-2024/ Wed, 12 Feb 2025 05:18:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105433 Selon Banque Nationale Marchés financiers.

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Gestion active, popularité des indices traditionnels et créations nettes institutionnelles : ces grandes tendances RAPportées par Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) révèlent un marché des fonds négociés en Bourse (FNB) en pleine mutation.

Plus de la moitié des FNB canadiens (53 %) étaient gérés activement à la fin de 2024, contre 40 % il y a cinq ans. Au 31 décembre 2024, les FNB gérés activement totalisaient 161 milliards de dollars (G$) en ­actif sous Gestion (ASG), soit 31 % de l’actif en FNB canadiens. Les principales catégories de FNB canadiens gérés activement sont les FNB d’allocation d’actifs, les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé et du marché monétaire ainsi que les FNB ayant recours à des stratégies d’options. Ces trois catégories combinées représentent 55 % de l’ASG des FNB gérés activement.

Les FNB d’allocation d’actifs atteignent 37 G$, soit 24 % de l’ASG total en FNB à Gestion active, les FNB de dépôts en espèces et les FNB du marché monétaire s’élèvent pour leur part à 28 G$ (18 % de l’actif en FNB gérés activement). Les FNB d’options totalisent 24 G$ en actif (15 %). Près du quart de l’ASG des FNB en Gestion active est composé de titres à revenu fixe (38,6 G$), dont les obligations canadiennes (18 G$) et mondiales (17 G$). Les FNB d’actions forment 18 % de l’ASG total en FNB à Gestion active (24 G$). Les FNB sectoriels et thématiques sont les plus importants de cette catégorie (9,3 G$ en actif). Les stratégies alternatives représentent quant à elles 2 % de l’ASG, les matières premières et les cryptomonnaies, 0,4 G$.

Les FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière dominent

Les FNB qui suivent un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière ont reçu 29 G$ en entrées nettes en 2024, un montant qui dépasse de loin tous les chiffres précédents. Les marchés haussiers (menés par les ­États-Unis et leurs mégacapitalisations technologiques) ont incité les investisseurs à se procurer des actions, signale BNMF. La lourdeur des indices américains pondérés en fonction de la capitalisation a également entraîné un afflux de capitaux dans les FNB équipondérés et les FNB de moyenne et petite capitalisation. Les FNB de dividendes/revenus et les FNB sectoriels ont enregistré des entrées de plus de 3 G$ chacun, tandis que les FNB à faible volatilité ont subi leur cinquième année consécutive de rachats nets. Les FNB thématiques (à l’exclusion de la catégorie ­ESG) ont affiché des entrées nettes de 888 millions de dollars (M$), grâce à un FNB sur l’intelligence artificielle (CIAI) et à un FNB sur l’innovation (FINN).

Différents profils d’investisseurs

L’analyse de BNMF révèle que les FNB sont utilisés à des fins variées selon la taille des transactions et le profil des investisseurs. Les FNB d’allocation d’actifs et basés sur des options attirent principalement des transactions inférieures à un million de dollars, reflétant une utilisation par des investisseurs autonomes. En revanche, les FNB obligataires et d’actions canadiennes affichent une proportion notable (30 % ou plus) de transactions d’un million de dollars ou plus, indiquant une forte présence d’investisseurs institutionnels.

Les transactions d’investisseurs autonomes se concentrent davantage dans des FNB d’allocation d’actifs à profils « All ­Equity » (uniquement en actions) et « ­Growth » (croissance) ainsi que dans des FNB à options offrant des distributions élevées. À l’opposé, les conseillers privilégient des FNB équilibrés ou prudents et des FNB à options avec des distributions plus modérées.

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FNB : 6 tendances qui ont marqué la dernière année https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-6-tendances-qui-ont-marque-la-derniere-annee/ Wed, 08 Jan 2025 11:25:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104872 FOCUS FNB — Selon Banque Nationale Marchés financiers. 

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Gestion active, popularité des indices pondérés et afflux institutionnel, ces six grandes tendances rapportées par Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) révèlent un marché des fonds négociés en Bourse (FNB) en pleine mutation.

Les créations nettes en FNB dépassent les ventes nettes des FCP

Pour la troisième année consécutive, les créations nettes de FNB ont battu les ventes nettes des fonds communs de placement (FCP).

Les créations nettes de FNB ont dépassé les ventes nettes de FCP pour la première fois en 2018 et ce jusqu’en 2021 ou les ventes nettes des FCP a représenté plus du double de celles de FNB (112 G$ vs 52,5 G$). Les entrées nettes de FNB ont pris leur revanche les trois années suivantes. Pour les 10 premiers mois de 2024, les créations nettes de FCP totalisaient 8,3 G$ comparativement à 56,6 G$ pour les FNB canadiens.

L’actif sous gestion (ASG) des FNB canadiens représente aujourd’hui près de 18 % de l’actif total des FCP au Canada, selon BNMF.

Les FNB de titres à revenu fixe et les fonds du marché monétaire sont en tête des entrées nettes en pourcentage des actifs initiaux. « Ils attirent les conseillers à honoraires en raison de leur coût généralement plus faible, de leur transparence, de leur commodité et de la richesse de leur sélection », signalent les analystes de BNMF.

Davantage de FNB à gestion active

Plus de la moitié des FNB canadiens (53 %) étaient gérés activement à la fin de 2024. Cette proportion s’établissait à 40 % il y a cinq ans. Au 31 décembre 2024, les FNB gérés activement totalisaient 161 G$ en termes d’ASG, soit 31 % des FNB canadiens. Les catégories de FNB canadiens gérés activement les plus importantes sont les FNB d’allocation d’actifs, les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé et du marché monétaire ainsi que les FNB ayant recours à des stratégies d’options. Ces trois catégories combinées représentent 55 % de l’ASG des FNB gérés activement.

Les FNB d’allocation d’actifs cumulent 37 G$, soit 24 % de l’ASG total, les FNB de dépôts en espèces et les FNB du marché monétaire accueillent 28 G$. Les options totalisent 24 G$. Près du quart de l’ASG des FNB en gestion active est composé de titres à revenu fixe (38,6 G$), dont les obligations canadiennes (18 G$) et mondiales (17 G$). Les actions forment 18 % de l’ASG total (24 G$). Les FNB sectoriels et thématiques sont les plus importants de cette catégorie (9,3 G$ en actif). Les stratégies alternatives représentent quant à elles 2 % de l’ASG, tandis que les matières premières et les cryptomonnaies représentent 0,8 G$.

Les FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière dominent

Les FNB qui suivent un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière ont reçu 29 G$ en entrées nettes en 2024, un montant qui dépasse de loin tous les chiffres précédents. Les marchés haussiers (menés par les États-Unis et leurs mégacapitalisations technologiques) ont incité les investisseurs à se procurer des actions, signale BNMF. La lourdeur des indices américains pondérés en fonction de la capitalisation a également entraîné un afflux de capitaux dans les FNB équipondérés et les FNB de moyenne et petite capitalisation. Les FNB de dividendes/revenus et les FNB sectoriels ont enregistré des entrées de plus de 3 G$ chacun, tandis que les FNB à faible volatilité ont subi leur cinquième année consécutive de sorties de capitaux. Les FNB thématiques (à l’exclusion de la catégorie ESG) ont enregistré des entrées nettes de 888 millions de dollars (M$), grâce à un FNB sur l’intelligence artificielle (CIAI) et à un FNB sur l’innovation (FINN).

Rotations dans les FNB du marché monétaire

Sur une base nette, les FNB du marché monétaire ont attiré 2,8 G$ en 2024. La catégorie des FNB de comptes à intérêt élevé (qui placent principalement leurs actifs dans des dépôts en espèces) a connu des rachats d’1,9 G$, contrebalancés par des créations nettes de 4,7 G$ dans les FNB de titres du marché monétaire. Depuis l’entrée en vigueur, en janvier, de la décision du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) du traitement des liquidités bancaires des FNB de compte d’épargne à intérêt élevé, leurs rendements ont légèrement augmenté et de nombreux produits ont changé de composition. Le léger avantage de rendement des FNB de titres du marché monétaire comparables a commencé à séduire les investisseurs en quête de rendement, commente BNMF. En 2024, cette catégorie a enregistré des entrées tous les mois, même après les récentes baisses de taux des banques centrales.

Investisseurs sensibles aux frais de gestion

Cette année, toutes les catégories de FNB, peu importe l’importance de leur ratio de frais de gestion (RFG) ont enregistré des entrées positives, signale BNMF. Toutefois, les investisseurs en FNB semblent sensibles aux frais de gestion. En effet, environ 66 % de tous les actifs et plus de 73 % des entrées nettes en 2024 se situent dans des FNB dont les frais de gestion se situent dans la fourchette entre 0 et 30 points de base. La raison : les FNB passifs restent populaires à cause de leur faible coût.

Dans la fourchette de 30 à 50 points de base, les entrées les plus importantes concernent les FNB d’allocation d’actifs, les FNB du Nasdaq 100, les FNB de dividendes, les FNB de haute qualité, les FNB du marché des actions et les FNB obligataires à gestion active, selon le rapport de BNMF.

Différents profils d’investisseurs

L’analyse de BNMF révèle que les FNB sont utilisés à des fins variées selon la taille des transactions et le profil des investisseurs. Les FNB d’allocation d’actifs et basés sur des options attirent principalement des transactions inférieures à un million de dollars, reflétant une utilisation par des investisseurs autonomes. En revanche, les FNB obligataires et d’actions canadiennes enregistrent une proportion significative (30 % ou plus) de transactions d’un million de dollars ou plus, indiquant une forte présence d’investisseurs institutionnels.

Les transactions d’investisseurs autonomes se concentrent davantage sur des FNB d’allocation d’actifs à profils « All Equity » (uniquement en actions) et « Growth » (croissance) ainsi que sur des FNB à options offrant des rendements élevés. À l’opposé, les conseillers privilégient des FNB équilibrés ou conservateurs et des FNB à options avec des rendements plus modérés.

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FNB canadiens : créations nettes records en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-canadiens-creations-nettes-records-en-2024/ Wed, 08 Jan 2025 11:13:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104870 FOCUS FNB – Elles affichent une hausse de 45 % par rapport au précédent record annuel de 2021.

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L’année 2024 s’est avérée faste pour les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens. Dans un contexte économique incertain, de nombreux conseillers et investisseurs se sont tournés vers ces produits pour diversifier et gérer le risque des portefeuilles de leurs clients, selon Banque Nationale Marché financiers (BNMF).

Les actifs sous gestion des FNB canadiens ont franchi le seuil historique des 520 milliards de dollars (G$), avec un taux de croissance annualisé de 22 % sur cinq ans et de 21 % sur dix ans, d’après le rapport de BNMF.

Les créations nettes annuelles dans les FNB canadiens ont atteint un sommet annuel de 76 G$ en 2024, soit une augmentation de 45 % par rapport au précédent record annuel établi en 2021. Ce succès est attribuable à une confiance accrue des investisseurs et à une offre de produits de FNB de plus en plus diversifiée, indique BNMF.

Les FNB d’actions en tête de file

Les FNB d’actions ont dominé le marché en 2024 avec des créations nettes records de 44,6 G$, dépassant de 49 % le précédent record annuel de 2021. Bien que ces produits aient connu un début d’année timide, leur performance s’est accélérée en fin d’année, dépassant les créations nettes combinées de 2022 et 2023 de 17,6 G$.

Ils ont enregistré des entrées nettes pour chaque mois de l’année, malgré un ralentissement durant les mois d’été.

La croissance a été largement stimulée par la demande pour les FNB d’actions américaines, qui ont attiré près de 22 G$, soit près de la moitié des entrées nettes de cette catégorie. Les FNB d’actions canadiennes et les FNB d’actions mondiales ont également bien performé avec des créations nettes respectives de 9 G$ et 14 G$.

Toutes les catégories de FNB d’actions ont connu de bons résultats au chapitre des créations nettes, mis à part les FNB à faible volatilité et les FNB ESG canadiens. Ces derniers ont connu leur première année de rachats nets. Les FNB ESG, qui avaient connu une année record en 2023, affichent des rachats nets de 1,6 G$ en 2024, principalement causés par des rachats institutionnels.

Les FNB suivant des indices pondérés par la capitalisation boursière ont attiré 29 G$, établissant un nouveau record. « La montée des marchés haussiers, notamment aux États-Unis avec leurs actions technologiques de mégacapitalisation, a incité les investisseurs à s’exposer aux actions via les FNB les plus importants et les plus échangés », indiquent les analystes de BNMF.

Les titres à revenu fixe se diversifient

Les FNB de titres à revenu fixe ont continué leur ascension en 2024 avec 24 G$ de créations nettes, dépassant les 21,4 G$ de l’année précédente. Pour le mois de juin seulement, ces actifs ont enregistré des créations nettes records de 6,8 G$ en raison des réallocations d’investisseurs institutionnels vers une série de FNB obligataires de BMO, commente BNMF.

Bien que les FNB du marché monétaire aient ralenti, avec seulement 2,8 G$ d’entrées nettes (contre 9,3 G$ en 2023 ou 44 % des créations nettes), les FNB d’obligations canadiennes ont dominé cette catégorie. Seuls les FNB de dépôts en espèces ont enregistré des rachats, totalisant 1,9 G$.

Les FNB de matières premières ont connu une année record avec des créations nettes de 995 M$, dont 95 % proviennent des FNB d’or physique. Les FNB de cryptomonnaies ont subi des sorties nettes de 1,1 G$, la seule catégorie d’actifs en territoire négatif pour 2024.

En excluant la catégorie des FNB ESG, les FNB thématiques ont attiré 888 M$, portés par le succès des FNB axés sur l’intelligence artificielle (CIAI) et l’innovation (FINN).

Des lancements et des retraits 

L’offre de FNB continue de s’élargir : 224 nouveaux FNB ont été lancés en 2024, une hausse de 12 % par rapport au précédent record de 2021. Le total atteint désormais 1 497 produits, contre seulement 300 en 2013. Le nombre total de FNB canadiens s’élevait à 1 497 à la fin de 2024 alors qu’on en comptait 879 cinq ans plus tôt. Pour rappel, il y avait 300 FNB cotés au Canada en 2013.

Les retraits de produits ont ralenti, avec 60 FNB retirés de la cote en 2024, contre 122 FNB l’an dernier. Plusieurs grands émetteurs, comme CI GAM, Global X, Mackenzie et TD, ont rationnalisé leur gamme, notamment dans les catégories ESG et obligations gérées activement. Cinq nouveaux émetteurs ont fait leur entrée : J.P. Morgan, Capital Group, Quadravest, Corton Capital et LongPoint, portant le nombre total de fournisseurs au Canada de 40 à 45.

RBC iShares est le manufacturier de FNB canadien ayant enregistré le plus de créations nettes en 2024, avec 18 G$, suivi de BMO (17,4 G$), Vanguard (13,7 G$), Fidelity (5,9 G$), TDAM (4,5 G$) et Global X (3,3 G$). CI affiche des rachats nets de 1 G$.

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L’année s’est terminée en force pour les FNB canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lannee-sest-terminee-en-force-pour-les-fnb-canadiens/ Wed, 08 Jan 2025 10:40:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104861 FOCUS FNB – Avec des créations nettes de plus de 10 milliards de dollars en décembre.

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Pour la première fois de leur histoire, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont franchi en décembre le seuil des 10 milliards de dollars (G$) de créations nettes en un seul mois (10,6 G$). Ce nouveau record dépasse les 9,2 G$ enregistrés en novembre, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Les FNB d’actions renforcent leur position

Les FNB d’actions continuent de dominer le marché, avec des créations nettes de 7,8 G$ en décembre, comparativement à 6,9 G$ en novembre. Toutes les catégories de fonds d’actions ont enregistré des entrées nettes. Sur le plan géographique, les fonds d’actions canadiennes et américaines se distinguent avec plus de 3 G$ d’entrées nettes chacun, suivis par les FNB d’actions mondiales (1,6 G$).

Les FNB pondérés par la capitalisation boursière ont capté l’essentiel des apports de capital (5 G$). Par secteur, les FNB de titres de sociétés de l’énergie ont enregistré les plus importantes entrées nettes (326 M$), tandis que les fonds des sociétés des soins de santé sont les seuls à avoir affiché des rachats nets.

Les titres à revenu fixe se redressent

Après plusieurs mois en demi-teinte, les FNB de titres à revenu fixe ont redressé la tête avec des entrées nettes de 2,3 G$ en décembre, contre à 1,4 G$ en novembre. Cette performance est largement attribuée à un regain d’intérêt pour les obligations canadiennes, selon les analystes de BNMF.

Cependant, les FNB du marché monétaire, moteurs de cette catégorie pendant une grande partie de l’année, ont marqué le pas avec seulement 46 M$ d’entrées nettes en décembre, bien en deçà des 646 M$ du mois précédent. En revanche, les FNB d’obligations canadiennes agrégées se sont démarqués, attirant 798 M$ de créations nettes, le plus haut niveau de la catégorie en décembre.

Performance contrastée des autres catégories

Les FNB multiactifs (ou de répartition d’actifs) ont enregistré des entrées nettes solides de 897 M$, confirmant leur attrait auprès des investisseurs. Les FNB de matières premières ont attiré des entrées nettes de 20 M$ en raison de l’attrait pour l’or qui se poursuit, mais qui ralentit, comparé aux entrées nettes de 216 M$ de novembre.

À l’inverse, les FNB de cryptomonnaies ont continué à subir des rachats massifs, avec des sorties nettes de 606 M$, soit les plus importantes de l’année.

Les émetteurs et les nouvelles offres dominent la scène

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu un mois de décembre fructueux sur le plan des créations nettes. RBC iShares mène la charge avec 4 G$ d’entrées nettes. BMO suit avec 2 G$ et Vanguard se positionne avec 1,7 G$. Global X et TD complètent le top 5 avec respectivement 501 G$ et 413 M$ en créations nettes en décembre. CI GAM et Evolve ont connu des rachats nets de 362 M$ et 155 M$ respectivement.

Côté innovations, LongPoint Asset Management a lancé quatre FNB à effet de levier ou inverse sur le pétrole brut et le gaz naturel, basés sur les indices Solactive. Par ailleurs, Harvest prévoit élargir sa gamme en 2025. La firme a déposé un prospectus préliminaire pour la création de six FNB auprès des régulateurs canadiens.

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Les FNB et FCP, utiles pour la vente à pertes à des fins fiscales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-et-fcp-utiles-pour-la-vente-a-pertes-a-des-fins-fiscales/ Wed, 11 Dec 2024 11:31:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104536 FOCUS FNB — Cette année, on discutera également de la pertinence de récolter des gains en capital.

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C’est un classique annuel : la fin d’année arrive et les conseillers dont les clients ont des actifs dans des comptes non enregistrés se demandent comment appliquer la stratégie de vente à perte à des fins fiscales.

Cette stratégie peut s’avérer difficile à mettre en pratique cette année notamment en raison de bonne performance de nombreux marchés financiers. À preuve, à la mi-novembre, Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) comptait 27 % des composantes actuelles de l’indice S&P/TSX avec des rendements négatifs depuis le début de l’année. De ce groupe, seuls 29 titres avaient baissé de plus de 10 % depuis le début de l’année.

C’est dire que la récolte des pertes risque d’être plus mince cette année, même si certaines occasions sont présentes. Par exemple, dans le secteur des télécommunications, les actions BCE et Rogers Communications affichent des baisses significatives sur un an.

Que faire si un client en détient dans un compte non enregistré ? Même si cet article ne devrait pas se substituer à une vérification auprès de conseillers fiscaux, appliquer la stratégie de vente à perte à des fins fiscales peut être envisagée.

Comment ? En vendant à perte les titres perdants dans le but de cristallier la perte en capital, laquelle perte peut être utilisée afin de réduire les gains en capitaux réalisés par ailleurs. Cette perte peut atténuer un gain réalisé rétrospectivement aux trois années précédentes ou être reportée indéfiniment sur les années à venir.

Selon BNMF, pour que la perte soit comptabilisée dans l’année 2024, la dernière journée pour réaliser une telle transaction est le 30 décembre, car le règlement de la transaction se fera lors du dernier jour de l’année (considérant l’actuel cycle de règlement des transactions T+1).

« Les investisseurs devraient attendre 30 jours après la vente avant de racheter les actions afin de préserver la perte fiscale conformément aux règles fiscales de l’Agence de revenu du Canada. Pendant cette période de 30 jours, les investisseurs peuvent acheter d’autres titres pour obtenir une exposition à peu près similaire, comme des fonds négociés en Bourse (FNB). Un FNB peut fournir un rendement sectoriel spécifique à la place de l’action. Le cas échéant, les investisseurs peuvent revenir à l’action sous-jacente une fois la période de 30 jours écoulée », lit-on dans l’étude de BNMF.

Dans l’exemple plus haut, le détenteur de titres de BCE ou de Rogers vendrait ces actions. Puis, il acquerrait, par exemple, le fonds Global X Equal Weight Canadian Telecommunications Index ETF (RING), lequel a un actif sous gestion composé à 31 % de titres de BCE et à 34 % de ceux de Rogers, selon BNMF. La corrélation importante entre le RING et les titres de BCE et de Rogers en font des fonds de substitution de choix durant la période de 30 jours sans détention.

Au chapitre des FNB sujets à appliquer la vente à perte à des fins fiscales, en raison de la forte performance des actions et des titres à revenu fixe cette année, les occasions sont limitées. « Le secteur de l’énergie propre est le seul secteur des actions qui a connu des baisses de prix importantes cette année. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, les FNB détenant des obligations du Trésor américain et canadien à long terme ont enregistré des rendements négatifs. En outre, les FNB sur les crédits de carbone ont également connu des baisses de prix cette année », constate Valeurs mobilières TD.

Le diable dans les détails

Pour bien réaliser cette stratégie, le client doit composer avec une série de contraintes, dont la réglementation sur les pertes apparentes.

Selon celle-ci, si un client vend un placement à perte, cette réglementation nie la perte et l’ajoute au produit de base rajusté (PBR) du placement racheté si l’investisseur ou une « personne affiliée » achète le même placement ou un placement identique dans les 30 jours civils suivant la vente et continue de détenir le placement 30 jours après la vente, d’après une note auprès des clients de CIBC.

Selon cette note, la période de 30 jours correspond en fait à 61 jours pour la période d’achat, car la Loi de l’impôt sur le revenu définit la période d’achat comme « les 30 jours civils précédant ou suivant la transaction ».

De plus, « une “personne affiliée” désigne votre époux ou conjoint de fait, une société que vous ou votre époux ou conjoint de fait contrôlez, ou une fiducie dont vous ou votre époux ou conjoint de fait êtes un bénéficiaire majoritaire, comme votre REER ou votre CELI. Pour être encore plus claire, la règle s’applique à tous les comptes. Par exemple, si vous vendez un titre à perte dans votre compte non enregistré et que votre conjoint achète le même titre 25 jours plus tard dans son REER, vous ne respectez pas la règle des 30 jours, même si vous n’achetez pas le titre dans votre propre compte non enregistré », lit-on dans la note.

Ce que la réglementation définit comme bien identique est une question de faits, mais voici certains éléments à considérer.

« Les biens identiques sont des biens qui présentent les mêmes caractéristiques essentielles, de sorte qu’un acheteur potentiel n’aurait pas de préférence pour l’un plutôt que pour l’autre. Pour déterminer si des biens sont identiques, il est nécessaire de comparer les qualités ou les éléments inhérents à chaque bien qui font sa singularité. Dans le cas des FNB, la vente et l’achat de FNB correspondant au même indice peuvent donner lieu à des pertes apparentes », lit-on dans une note sur la fiscalité des FNB de Valeurs mobilières TD.

Selon cette note, si un client vend ses parts du FNB indiciel iShares Core S&P/TSX Capped Composite (XIC CN) et en achète du FNB indiciel BMO S&P/TSX composé plafonné (ZCN-T) dans les 30 jours suivants, une perte en capital découlant de la vente pourrait être considérée comme une perte apparente. Toutefois, si un investisseur vend des parts du XIC et en achète d’autres du iShares S&P/TSX 60 Index ETF (XIU CN), la perte en capital ne sera probablement pas considérée comme apparente.

« Différentes parts (comme les parts en dollars américains et les parts couvertes en dollars canadiens) d’un FNB peuvent ne pas être considérées comme relevant de FNB différents aux fins de vente à perte en capital » et être touchées par les règles sur les pertes apparentes, selon Valeurs mobilières TD.

Par ailleurs, on doit choisir avec soin le titre de substitution afin d’éviter la distribution de gain en capital qui est faite à la fin d’année pour de nombreux fonds. Par exemple, si le client choisit mal le fonds de remplacement et que celui-ci était sur le point de lui distribuer des gains en capital, ces gains viendraient effacer les pertes en capital récoltées par la stratégie.

Évidemment, une analyse de la rentabilité de cette stratégie devrait tenir compte des frais de transaction par rapport à la perte qu’on espère cristalliser. L’analyse devrait également considérer le risque que, en fin d’année, de nombreux autres investisseurs veuillent profiter de cette même stratégie, ce qui pourrait nuire en la capacité d’un client d’obtenir un prix juste pour sa transaction.

Récolter des gains

Cette année, les conseillers pourraient également envisager de récolter des gains en capital, afin de profiter des nouvelles règles applicables sur les gains en capital annoncées à l’occasion du budget fédéral 2024, selon Peter Guay, gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital.

Pour un client particulier, le taux d’inclusion des gains en capital demeure à 50 % pour les premiers 250 000 $ de gain en capital. Dépassé ce seuil, le taux d’inclusion passe à 66 2/3 %. Évidemment, le projet de loi n’est pas encore adopté, même si l’ARC agit déjà comme si c’était le cas.

Par conséquent, si un client a des gains en capital latents supérieurs à 250 000 $ dans des comptes non enregistrés et qu’il considère éventuellement liquider l’ensemble de son portefeuille, il pourrait envisager la stratégie de récolter des gains en capital. Cette récolte lui permettrait de répartir sur quelques années ses gains afin de profiter du seuil annuel de 250 000 $ et, possiblement, éviter une facture fiscale plus élevée en liquidant durant une seule année l’ensemble de son portefeuille, selon la note de Peter Guay destinée à ses clients.

« Il est possible de vendre et de racheter immédiatement le même actif pour cristalliser le gain. Il n’y a pas de règle de “gain superficiel”. Le gouvernement est heureux de percevoir vos impôts plus tôt si vous êtes prêt à les payer ! », écrit-il.

Il faut bien entendu considérer l’ensemble de la situation du client et analyser la rentabilité d’une telle stratégie, notamment en considérant la valeur relative de l’argent dans le temps et le coût de renonciation de l’impôt payé.

Cependant, Peter Guay fait une mise en garde importante à l’idée de récolter des gains. « La loi visant à promulguer cet élément du budget n’a pas encore été adoptée. Si le gouvernement libéral actuel tombe avant que ce projet de loi ne soit adopté, ou si la loi ne passe pas avant la fin d’année, la récolte des gains en capital serait vaine », écrit-il.

Une nouvelle législature redéposerait-elle le même projet de loi afin de favoriser la prévisibilité fiscale au Canada ou un projet différent ? L’avenir le dira.

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Les FNB canadiens poursuivent leur élan https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-canadiens-poursuivent-leur-elan/ Wed, 11 Dec 2024 11:05:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104542 FOCUS FNB – L’appétit pour les FNB d’actions américaines a été fort en novembre.

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Le marché des fonds négociés en bourse (FNB) canadiens a poursuivi sa progression au mois de novembre, enregistrant des créations nettes de 9,2 milliards de dollars (G$) après avoir reçu 8 G$ en octobre.

Pour les 11 premiers mois de 2024, les entrées nettes cumulées dans les FNB canadiens totalisent 66 G$, ce qui porte l’actif sous gestion (ASG) à 517 G$ à la fin de novembre, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Presque toutes les catégories d’actifs ont reçu des entrées nettes le mois dernier, à l’exception des FNB de cryptoactifs.

Les FNB d’actions ont accru leur domination du marché, avec des créations nettes de 6,9 G$, comparativement à 4,1 G$ en octobre. Sur le plan géographique, les fonds d’actions américaines ont cumulé les plus importantes entrées nettes (3,1 G$) soit près de deux fois plus qu’en octobre. Les FNB d’actions canadiennes les talonnent avec 2,8 G$ en créations nettes, tandis que les FNB d’actions mondiales suivent avec 1 G$.

Outre les FNB pondérés par la capitalisation boursière pour différentes régions (4 G$), les FNB sectoriels ont retenu l’attention des investisseurs, totalisant des entrées nettes de 1,3 G$, selon BNMF. Le secteur des services financiers a été le sous-secteur le plus populaire, cumulant des entrées nettes de 744 M$, suivi par les titres des sociétés du secteur des matériaux (244 M$). Tous les secteurs ont enregistré des créations nettes.

Les FNB axés sur les dividendes, les stratégies multifactorielles et les facteurs de valeur ont gagné en popularité. Les FNB basés sur le facteur de faible volatilité (dont le FNB CGDV/B) ont enregistré des rachats nets de 51 M$.

Moins en vogue, les FNB de titres à revenu fixe

Les FNB de titres à revenu fixe marquent le pas. En novembre, ils ont enregistré des entrées nettes totalisant 1,4 G$, comparativement à 3 G$ en octobre. Ce ralentissement reflète une certaine prudence des investisseurs face aux conditions de marché actuelles, selon les analystes de BNMF Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les FNB du marché monétaire, qui mènent le bal dans cette catégorie depuis septembre, ont affiché des entrées nettes de 646 M$ en novembre. Les FNB d’obligations canadiennes agrégées ont connu de rares rachats nets, en raison de rachats importants provenant d’investisseurs institutionnels. Les FNB d’obligations à moyen et long terme ont également enregistré des sorties nettes (notamment pour les fonds HTB et ZIC). Les FNB d’actions privilégiées ont enregistré des rachats de 366 M$.

Les FNB de cryptomonnaies sont toujours dans le rouge sur le plan des créations nettes après un bref sursaut en septembre. Ils ont enregistré des rachats de 81 M$ en novembre. En revanche, les FNB de matières premières ont attiré des entrées nettes de 216 M$. Cette croissance a été largement menée par le FNB à l’exposition ciblée sur le lingot d’or CGL de iShares, qui a enregistré 151 M$ d’entrées nettes, réalisant son meilleur mois depuis dix ans.

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu d’importantes créations nettes en novembre. RBC iShares est en tête avec 2,4 G$, suivi par BMO (1,6 G$) et Vanguard (1,3 G$), selon des données de BNMF et Bloomberg. Fidelity (763 M$), Global X (680 M$) et TD (665 M$) sont les suivantes à ce chapitre. CI GAM et BNI ont subi des rachats en novembre de 129 M$ et 115 M$ respectivement. Les fonds XIC, ZSP et ZEB ont enregistré les plus importantes créations nettes, tandis que ZAG, ZEA et XIU ont connu des rachats.

De nombreux émetteurs ont profité des entrées nettes de novembre, dont IA Clarington, Accelerate, J.P. Morgan, Corton Capital et Quadravest, qui ont vu leurs actifs sous gestion croître de plus de 15 % en un mois pour cette raison. De plus petits joueurs tels que Fidelity, Picton Mahoney, Capital Group et Caldwell ont également connu des taux de croissance avoisinant les 8 %, signale BNMF.

Novembre a vu le lancement de 18 nouveaux FNB au Canada. LongPoint s’est ajouté à la liste des émetteurs canadiens, portant leur nombre total à 45. La firme torontoise a lancé un premier fonds et a dévoilé quatre FNB à effet de levier et inversés début décembre. Parmi les émetteurs, Global X a lancé une dizaine de nouveaux produits. Dynamic, Purpose, First Trust, Forall Core et Picton Mahoney ont également présenté de nouveaux FNB, avec des stratégies basées sur les options, des FNB sectoriels et des FNB gérés activement.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont dépassé le précédent record annuel d’entrées nettes établi en 2021. Les FNB d’actions représentent plus de la moitié des créations nettes avec 36,8 G$ de créations nettes. Les FNB de titres à revenu fixe en accumulent 21,8 G$.

Pour les 11 premiers mois de 2024, BMO, RBC iShares et Vanguard prennent la tête des créations nettes, avec 15,3 G$, 14 G$ et 12 G$ respectivement. Ils sont suivis par Fidelity (5,2 G$), TD (4 G$) et Global X (2,9 G$).

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Davantage critiqué, l’investissement passif https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/davantage-critique-linvestissement-passif/ Wed, 11 Dec 2024 10:46:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104616 FOCUS FNB — Une étude relance le débat, laquelle est contestée par certains qui soulignent que les prix des actifs financiers tendent à revenir aux valeurs basées sur leurs fondamentaux.

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La grande vague de l’investissement passif des 20 dernières années semble avoir été bonne pour les marchés financiers et les investisseurs. Continuera-t-elle à l’être ? Quelques recherches récentes prévoient que non.

Les évaluations de la taille des actifs totaux qu’accapare l’investissement passif varient considérablement. Il y a 20 ans, les fonds indiciels représentaient 2 % du marché, juge Marco Sammon, professeur adjoint de finance au Harvard Business School. Aujourd’hui, il évalue cette part à 33,5 % de toutes les actions en circulation aux États-Unis. Statista l’établit à 48 %.

Une recherche récente, qui a fait beaucoup parler d’elle, affirme qu’un des effets de l’investissement indiciel est de survolter les rendements des plus grandes firmes et d’accroître leur volatilité à la suite des afflux de capitaux dans leurs indices. « L’investissement passif infléchit le marché des actions vers la surévaluation », affirme Lu Zheng, professeure de finance à la Paul Merage School of Business de l’Université de Californie à Irvine et co-auteur de l’étude Passive Investing and the Rise of Mega-Firms.

Cette surévaluation s’explique en grande partie par les stratégies qui sous-tendent l’investissement passif. Parce qu’une stratégie indicielle suit généralement un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière, cela provoque l’injection de plus d’argent dans des actions à grande capitalisation. En conséquence, les plus grandes entreprises de l’économie reçoivent davantage d’apports de capitaux, ce qui entraîne une augmentation de leur prix. Si une grande entreprise était surévaluée, les créations nettes provenant des fonds passifs exacerberaient la surévaluation. Les actions désormais surévaluées sont plus risquées pour les investisseurs actifs qui, autrement, compenseraient l’effet des entrées de capitaux sur le prix. En plus, la surévaluation a pour effet de décourager et d’éloigner les gestionnaires actifs.

Un autre effet de l’investissement indiciel serait de réduire l’effet de diversification — qui a pourtant été vanté comme un des avantages cardinaux de l’approche indicielle. « Les investisseurs recourent à la diversification pour écarter le risque spécifique à l’entreprise et réduire le risque du portefeuille, mais les fonds indiciels ont tendance à acheter et à vendre ensemble, ce qui accroît la co-mobilité entre les actions », dit Lu Zheng.

Pas de déséquilibre

Une récente étude de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) conteste les conclusions de cette recherche. Tout d’abord, s’appuyant sur une autre évaluation, BNMF assigne une part beaucoup plus modeste à l’investissement indiciel : 14 % de la capitalisation totale du marché des actions américaines en 2020, selon l’Investment Company Institute and Factor Research. « Malgré la croissance des investissements passifs, écrit BNMF, les fonds de pension, les fonds spéculatifs, les compagnies d’assurance, les bureaux familiaux et les investisseurs individuels détiennent encore 72 % des actions américaines en termes de capitalisation boursière ».

Si les FNB et les fonds communs de placement passifs gonflaient artificiellement les prix des actions, on devrait s’attendre à ce que les actions à forte participation passive surperforment à mesure que la part passive augmente, note BNMF.

BNMF montre à l’aide de graphiques couvrant les trois, cinq et dix dernières années que les actions ayant les niveaux actuels les plus élevés de propriété passive (en pourcentage de leur capitalisation boursière), ont en fait sous-performé celles qui ont de plus faibles niveaux de propriété passive. Les entreprises à méga-capitalisation ont de façon typique une proportion modérée de propriété passive et une implication importante des traders de détail, ce qui peut entraîner des fluctuations importantes des prix des actions.

La même étude de BNMF montre que ce sont souvent des entreprises de moyenne capitalisation qui ont des taux de propriété passive plus élevés, par exemple CH Robinson Worldwide et Federal Realty Investment Trust, avec des participations passives de 39 % et 36 % respectivement. D’autre part, les mega-caps mythiques comme Microsoft, Apple et Nvidia ont des niveaux de participation plus modestes : 20 %, 18 % et 19 % respectivement. « À notre avis, écrivent les analystes de BNMF, la participation des traders de détail et d’autres gestionnaires actifs a plus probablement contribué à la hausse des méga-capitalisations, du moins plus que les investissements passifs. »

Investissement avisé évacué

Cependant, les « indicio-sceptiques » ne sont pas à court d’arguments, arguments auxquels BNMF ne réplique pas. L’analyste Larry Swedroe, dans un article de Morningstar paru il y a un an, constatait que l’approche indicielle appauvrissait l’efficacité informationnelle et la découverte de prix, deux des piliers de l’investissement. En conséquence, on constate la déroute de l’investissement actif qui se trouve noyé par un momentum de marché où les prix s’éloignent des fondamentaux économiques des entreprises, éconduisant les investisseurs actifs. Larry Swedroe rappelle que la part des gestionnaires qui réussissaient à générer une plus-value significative est tombée de 20 % en 1998 à 2 % en 2023.

Mike Green, dans un essai intitulé Policy in a World of Pandemic, Social Media and Passive Investing, dénonçait la notion d’indices passifs : « Il ne s’agit pas d’investisseurs passifs, mais d’investisseurs actifs systématiques et aveugles qui ne s’intéressent pas du tout aux fondamentaux des titres qu’ils achètent ».

Dans un article de 2021, Chris Yates, fondateur d’Acheron Insights, constatait la migration du phénomène de momentum vers le vaste secteur des titres à revenu fixe. « Un investisseur prudent évaluerait comme tout bon banquier la cote de crédit d’une entreprise et ses fondamentaux avant de lui prêter de l’argent. Mais le poids dans un indice est déterminé uniquement par le prix, sans considération de notation ou de capacité de rembourser sa dette. L’idée d’investir dans des obligations simplement parce que leur prix a augmenté est l’équivalent de l’investissement momentum dans les titres à revenu fixe. »

L’ultime résultat, prévoit Chris Yates, est une instabilité croissante des prix. Charlie Munger, légendaire compagnon d’armes de Warren Buffett disait : « Si vous poussez l’investissement passif à son extrême logique, vous obtiendrez des résultats grotesques. »

BNMF ne partage pas ce point de vue. L’essor de l’investissement passif a certes eu un effet sur la dynamique du marché, mais il ne s’agit que d’un des nombreux facteurs qui influencent les prix des actions.

« Le marché est un système complexe régi par diverses forces, notamment les mesures prises par la Fed, le positionnement des courtiers et le comportement actif des investisseurs. Si l’investissement passif a effectivement “joué le jeu” de la tarification implicite du marché au sens large, exacerbant les valorisations non intrinsèques pendant des périodes plus longues que dans le passé, les prix tendent en fin de compte à revenir aux justes valeurs basées sur les fondamentaux. Les mathématiques de l’investissement restent un facteur déterminant pour les résultats à long terme », conclut BNMF.

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