Banque Nationale Marchés financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 07 Apr 2025 18:16:06 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque Nationale Marchés financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Créations nettes record en mars pour les FNB canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/creations-nettes-record-en-mars-pour-les-fnb-canadiens/ Wed, 09 Apr 2025 10:40:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106608 FOCUS FNB – La guerre tarifaire stimule la demande de FNB d’actifs non américains.

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En mars, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes record de 13,6 milliards de dollars (G$), dépassant de 28 % le précédent record d’entrées nettes mensuel établi en décembre 2024, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Les entrées nettes de mars dépassent de près de 4 G$ celles de février (9,5 G$). D’après BNMF, les actifs en FNB canadiens totalisaient 545 G$ à la fin du premier trimestre. Depuis le début de l’année, les créations nettes atteignent 32 G$.

En mars, les FNB de titres à revenu fixe arrivent en tête des entrées nettes avec 6,3 G$ (comparativement à 4,5 G$ en février) devançant celles des FNB d’actions (5,9 G$). Les FNB multiactifs ont reçu 787 M$ et les FNB à effet de levier ou à levier inversés 393 M$, tandis que les FNB de matières premières ont attiré 165 M$, principalement dans les FNB de lingots d’or. Les FNB de cryptoactifs affichent des entrées nettes de 8 M$.

La guerre tarifaire entre les États-Unis et le reste du monde a influé sur les préférences d’achats des clients, comme l’indique BNMF : « Les FNB d’actions internationales ont connu une explosion soudaine de la demande de 3,8 G$, les investisseurs se tournant vers l’étranger pour éviter une guerre commerciale potentiellement préjudiciable déclenchée par les annonces de tarifs douaniers du président au début de l’année. Bien que cette tendance ait existé à plus petite échelle au cours des derniers mois, elle a été motivée par un nouveau désir de se diversifier par rapport au marché des actions américaines, potentiellement surévalué, alors que son cycle haussier de deux ans est en train de subir une correction. »

En conséquence, les créations nettes de mars dans les FNB d’actions américaines ont continué à ralentir. Elles ont totalisé 737 M$ comparativement à 1 G$ le mois précédent, tandis qu’en janvier, elles représentaient 3,3 G$.

Forte demande pour les actions internationales

Les créations nettes dans les actions internationales représentent en mars plus du double de celles de février. Les investisseurs se sont tournés vers les FNB d’actions internationales et les actions canadiennes pour éviter les impacts potentiellement négatifs d’une guerre commerciale avec les États-Unis, commentent les analystes de BNMF Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les entrées nettes dans les FNB d’actions internationales ont surtout été stimulées par les FNB indiciels des marchés développés (TPE, DMEI, ZEA, XEF), en raison d’une demande institutionnelle plus forte, indique le rapport.

Les FNB d’actions canadiennes ont quant à elles attiré 1,4 G$ le mois dernier, alors que ce type de fonds subissait des rachats nets en janvier.

Les FNB d’actions thématiques ont attiré 131 M$. Les FNB d’actions sectorielles ont quant à eux reçu 1,6 G$ en créations nettes. Le secteur financier (ZEB) enregistre la quasi-totalité des entrées (1,3 G$), tandis que le secteur de l’énergie affiche des rachats (69 M$).

Dans le revenu fixe, les créations nettes des FNB du marché monétaire (ZMMK, CASH, CBIL, CMR) ont atteint 2,2 G$, dépassant de peu celles des FNB d’obligations canadiennes agrégées (ZAG, ZCPB), qui se sont élevées à 2,0 G$. Toutes les catégories de FNB à revenu fixe ont reçu des entrées nettes, à l’exception des FNB d’obligations étrangères (XGGB, XEB) et d’actions privilégiées.

Les entrées dans les FNB de cryptoactifs se sont élevées à 8 M$ par rapport à 15 M$ en février et à 98 M$ en janvier.

24 nouveaux FNB

En mars, les principaux émetteurs de FNB ont enregistré des créations nettes, à l’exception de CI qui a affiché des rachats nets de 24 M$. BMO arrive en tête avec 3,5 G$, RBC iShares suit avec 2,2 G$, puis TDAM (1,3 G$) et Desjardins (1,2 G$). Fidelity se positionne avec 877 M$. En termes de croissance mensuelle des actifs pour les différents émetteurs, Desjardins, CIBC, FNB Capital Group et JPMorgan ont enregistré les pourcentages les plus élevés.

Le FNB BMO Equal Weight Banks Index (ZEB) a attiré les plus importantes entrées nettes du mois (1,1 G$). Le FNB BMO S&P 500 Index (ZSP) a enregistré pour un deuxième mois consécutif les rachats les plus notables (1 G$).

Une vague de 24 nouveaux FNB est arrivée sur le marché canadien en mars. Evolve et Harvest sont à l’origine de plus de la moitié des lancements. Les autres sont le fruit de BMO, JPMorgan, Starlight et Guardian. Plusieurs des nouveaux FNB lancés en mars sont à effet de levier. On retrouve également des FNB axés sur les obligations à date cible, sur les facteurs uniques et sur les options d’achat couvertes.

Les FNB ESG tirés par les actions

Après un mois de février record sur le plan des créations nettes (325 M$), les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont attiré 172 M$ en mars, ce qui porte les créations nettes du premier trimestre à 766 M$.

Les entrées nettes ont été dominées par les FNB ESG d’actions (106 M$), notamment les actions mondiales (89 M$), ainsi que le secteur de l’environnement (67 M$). Le NBI Sustainable Global Equity FNB (NSGE) et le Desjardins RI EM Multifactor — Net Zero Emissions (DRFE) ont reçu les plus importantes entrées nettes. Aucune nouvelle inscription ou radiation de FNB ESG n’a eu lieu le mois dernier.

Selon le rapport de BNMF, « l’hiver de l’investissement ESG » de 2024 tire à sa fin. Il considère que les élections fédérales canadiennes pourraient dicter l’appétit des investisseurs pour l’ESG pour le reste de l’année 2025, en raison des différences importantes entre les programmes des partis libéral et conservateur dans les politiques environnementales et de carbone.

Croissance équilibrée

L’année 2025 commence sur une note plus équilibrée que 2024, alors que les entrées nettes du premier trimestre avaient été nettement dominées par les FNB d’actions. Pour les trois premiers mois de 2025, le portrait est plus équilibré : 14,3 G$ ont été investis dans les FNB d’actions et 13,2 G$ dans les FNB de titres à revenu fixe, signale BNMF.

Les FNB à faible volatilité ont tiré les marrons du feu, recueillant depuis le début de l’année 1 G$ en raison de leurs bonnes performances lors des baisses de marché.

Dans le revenu fixe, les FNB d’obligations totales de marché large ont été les plus demandés, avec des créations nettes de 5,3 G$, suivis de ceux du marché monétaire (4,4 G$ en créations nettes), réparties également entre les FNB de titres du marché monétaire et les FNB de liquidités.

Pour le premier trimestre de 2025, BMO affiche les plus importantes créations nettes (6,2 G$), suivie de RBC iShares (5,7 G$), Vanguard (3,8 G$), Fidelity (2,5 G$) et TD (2,3 G$).

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Utiles, les démarcheurs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/alain-desbiens/utiles-les-demarcheurs/ Wed, 09 Apr 2025 10:23:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106254 FOCUS FNB — Ils peuvent contribuer à l’éducation des conseillers et de leurs clients.

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Dans le secteur de la distribution de produits financiers, les démarcheurs, communément appelés wholesalers, sont des partenaires importants auprès des conseiller·ères, des gestionnaires de portefeuilles et de leurs équipes.

J’ai été démarcheur auprès de firmes de fonds communs de placements, de stratégies alternatives et de fonds négociés en Bourse (FNB) depuis plus de deux décennies.

Dans les dernières années, on a vu au sein des firmes de placement des changements dans le titre de ces démarcheurs professionnels appelés parfois vice-président, directeur ou spécialiste.

Les titres de ces démarcheurs varient selon la vision de la firme sur les titres et leurs rôles et/ou de l’expérience de ces professionnels.

Dans l’article, je ferai référence à eux avec le titre de démarcheurs pour alléger le texte.

Quel est leur rôle ?

Comment les conseiller·ères, et gestionnaires de portefeuille peuvent-ils utiliser le plus efficacement ces professionnels et maximiser leurs services ?

D’abord, le rôle des démarcheurs du secteur des FNB, des fonds communs de placement, des produits structurés ou des solutions alternatives est de concevoir et mettre en œuvre des stratégies de distribution pour les solutions de placements dans des territoires et/ou auprès de certaines firmes.

Les stratégies ont pour but d’accroître les ventes, de conserver et faire progresser les actifs sous gestion et de rehausser la part de marché des firmes de placement et émetteurs de fonds.

Les démarcheurs doivent tirer leur épingle du jeu parmi le grand nombre de firmes de placement au Canada.

En décembre 2024, on comptait 116 sociétés qui offraient des fonds communs de placement, lesquelles distribuaient 3398 produits, selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). On dénombrait également 45 sociétés de fonds d’investissement offrant des FNB, pour un total de 1243 FNB sur le marché canadien, selon l’IFIC.

Le nombre de firmes avec lesquelles les conseiller·ères et gestionnaires de portefeuille travaillent de façon constante est beaucoup plus restreint.

On voit qu’il y a beaucoup d’appelés et relativement peu d’élus parmi les portefeuilles des conseillers

Sur quelle base les conseillers et gestionnaires travaillent-ils avec ces firmes et les démarcheurs de ces firmes ?

Lorsqu’ils évaluent une firme, il est fondamental de s’attarder à de nombreux critères d’évaluation, dont la taille de l’actif sous gestion, la qualité des équipes de gestionnaires internes, la marque, la gamme de produits et solutions, leur expertise et la réputation. Il est donc difficile pour un nouvel acteur en FNB, en fonds communs ou en stratégies alternatives de créer un engouement de ventes constantes dans les premières années de leur existence. La concurrence est vive et encore une fois, il y a beaucoup de nouveaux acteurs et peu de nouvelles histoires à succès.

Pour l’année 2024, la concentration des créations nettes de FNB se retrouvait chez les plus gros émetteurs de FNB en termes d’actifs sous gestion. La concentration des ventes nettes de cette année dans le top 3 des plus importants émetteurs a été de 64,5 % et dans le top 10, de 91,5 %, selon Banque Nationale Marchés financiers.

Du côté des démarcheurs, l’expérience et les qualités personnelles de ces professionnels sont importantes pour la croissance des actifs des firmes. Un démarcheur d’impact combine des compétences dans le domaine de l’investissement, de l’intelligence d’affaires, de l’intelligence émotionnelle et dans la capacité d’agir avec une approche consultative.

Ces qualités permettent aux démarcheurs d’être mémorables et de faire partie des partenaires de choix des équipes de conseiller·ères en matière de produit de placement (FNB, fonds communs, produits structurés et stratégies alternatives).

En plus de ces qualités professionnelles, il y a une démarche et une approche qui doivent être faites de façon constante par les démarcheurs auprès des équipes de conseiller·ères. Pour faire partie de leur cercle des professionnels de premier plan, un démarcheur ou une démarcheuse devrait avoir une offre de services qui comprend notamment :

  • des présentations et de l’information utile et pertinente dans la gestion de portefeuille des équipes de conseillers ;
  • une mise à jour et de la documentation disponible sur les solutions, méthodologies, performances des solutions de placements ;
  • une compréhension réelle des modèles d’affaires et du positionnement des équipes ;
  • une approche consultative qui permet d’aider les équipes dans leur croissance d’affaires ;
  • des relations et échanges appropriés, constants et pertinents pour les équipes ;
  • répondre rapidement et efficacement aux besoins des équipes et faire les suivis appropriés.

Comment les conseiller·ères et gestionnaires de portefeuilles peuvent-ils (elles) maximiser leurs relations avec ces spécialistes ?

Les démarcheurs font partie de l’écosystème financier. Les conseillers, les gestionnaires de portefeuille et leurs équipes doivent pouvoir compter sur ces professionnels, leurs solutions de placement ainsi que sur leurs boîtes à outils.

Deux constats s’imposent lorsqu’on regarde l’avenir du rôle des démarcheurs.

  • Premièrement, l’émergence dans les dernières années de solutions plus complexes dans un contexte réglementaire plus exigeant demande des boîtes à outils plus robustes pour les conseillers. Le sujet de mon prochain article portera sur ces boîtes à outils.
  • Deuxièmement, la croissance plus grande des actifs sous gestion en FNB et dans l’alternatif va certainement se refléter par un accroissement du nombre des démarcheurs dans ces deux segments de l’industrie financière dans le marché québécois.

Par l’entremise de démarcheurs, les conseiller·ères et gestionnaires ont accès à une panoplie d’outils et de ressources qui peuvent les aider à avoir une pratique plus efficiente et conforme : à eux de les utiliser à bon escient.

Je remercie Finance et Investissement de me permettre d’exprimer mon point de vue sur les forces, les défis et les enjeux d’un secteur auquel je crois énormément. Au plaisir de continuer à dialoguer avec vous sur le secteur des FNB et le monde de l’investissement.

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FNB : l’angle mort du nationalisme financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-langle-mort-du-nationalisme-financier/ Wed, 09 Apr 2025 10:15:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106643 FOCUS FNB — « Acheter Canada » profite bien entendu à l’industrie canadienne.

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L’attrait grandissant pour les fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits à la cote au Canada favorise le secteur canadien des fonds d’investissement et crée des retombées au pays. Par contre, des changements structurels du marché de l’inscription à la cote durant ces dernières années contrebalancent ces effets, selon une récente note de Valeurs mobilières TD.

En mars, le volume hebdomadaire de transactions de FNB canadiens a fracassé un nouveau record, observait le mois dernier Banque Nationale marchés financiers (BNMF). Celui-ci dépassait le précédent record de la deuxième semaine de mars 2020.

« À la différence du sursaut de 2020, écrit BNMF, cette hausse a vu une accélération soutenue depuis des mois. Le volume des FNB a été en hausse rapide depuis l’élection de Donald Trump à la fin de l’année dernière. Depuis le début de l’année, ce volume de transaction hebdomadaire était en hausse de 65 % par rapport à la période correspondante l’année dernière. »

La hausse de la volatilité tend à faire croître le nombre de transactions, lequel favorise les courtiers canadiens. L’arrivée au pouvoir du président américain a favorisé cette volatilité et, indirectement, a fait croître le volume de transactions.

L’écosystème des marchés financiers canadiens bénéficie de ce volume élevé de transactions, tout comme de la taille relative des sociétés cotées au Canada. « Chaque dollar investi dans un titre canadien par l’intermédiaire d’un FNB canadien est un dollar qui est utilisé deux fois au Canada. D’abord par la négociation du FNB canadien, puis par la négociation du titre canadien sous-jacent qui doit être livré pour créer des parts de FNB », écrit Valeurs mobilières TD, dans sa note.

Ces ressources allouées dans une société canadienne lui permettent également d’être mieux armée à la concurrence mondiale, ajoute l’étude. En clair, investir dans un FNB canadien ayant comme actif sous-jacent des titres canadiens soutient indirectement le secteur canadien des FNB (émetteurs et fournisseurs de services) et génère des recettes fiscales pour les autorités gouvernementales du Canada, souligne Valeurs mobilières TD.

La récente croissance du nombre de FNB cotés au Canada ainsi que de leur volume de transaction a donc eu un effet positif sur le secteur. Or, ces dernières années, d’autres tendances ont contrebalancé ces progrès, dont le rythme de croissance du nombre de premiers appels publics à l’épargne de sociétés de taille importante au Canada, constate Valeurs mobilières TD.

Au cours des deux dernières décennies, le nombre d’inscriptions à la cote de sociétés de premier rang et de sociétés de capital de risque (par exemple, les titres miniers juniors), ont augmenté de seulement 3,8 %, tandis que le nombre d’inscriptions de FNB ont été multipliées par 60, selon Valeurs mobilières TD. Ainsi, les FNB représentent 29 % de tous les titres cotés au Canada comparativement à 59 % pour les cotes de titres d’entreprises.

Or, les titres des sociétés de premier rang accaparent 86 % de la capitalisation totale sur les marchés canadiens, alors que l’actif en FNB canadien, seulement 12 %.

« Même si les cotations de FNB ont été le principal facteur de croissance du nombre de cotations au Canada, une plus grande partie de l’écosystème des marchés de capitaux est toujours représentée par l’activité de négociation et la taille de l’univers des cotations d’entreprises canadiennes », lit-on dans le rapport de Valeurs mobilières TD.

Selon ce rapport, en février, le roulement quotidien moyen sur 30 jours de tous les FNB canadiens était autour de 4,7 milliards de dollars (G$), comparé à 18,4 G$ pour tous les titres de sociétés cotées au Canada.

Par ailleurs, la cotation de FNB reste moins rentable que celui des titres de sociétés. « Les frais de cotation des FNB sont considérablement moins élevés que les frais payés par les entreprises lors de l’inscription d’une action, signale VMTD. Les bourses, les banques d’investissement, les avocats, etc. tirent des revenus beaucoup plus élevés de chaque société cotée et de chaque action de la société qui découle de cette cotation, par rapport à la cotation des FNB. » À titre d’exemple, le manque d’introductions en bourse d’entreprises de premier plan au Canada a pesé sur les revenus des banques d’investissement canadiennes au cours des dernières années, note la firme.

Par ailleurs, il faut relativiser l’attrait pour les FNB cotés au Canada. Plus qu’un sentiment anti-Trump, ce qui a animé les investisseurs canadiens, laisse entendre BNMF, tiendrait davantage à une volonté de leur part de diversifier leurs avoirs hors d’un marché américain potentiellement surévalué alors que le marché haussier des deux dernières années fait face à une correction.

Autre défi pour le secteur canadien est le fait que les investisseurs de détails détiennent environ 60 G$ en FNB cotés aux États-Unis « et ce chiffre est sans doute beaucoup plus élevé quand on tient compte de la part en FNB américains détenue par les institutions canadiennes ».

« Ces investissements dans des FNB domiciliés à l’étranger et dans des titres à l’étranger, constate VMTD, n’apportent pas à l’écosystème canadien des FNB et aux marchés de capitaux la même ampleur de revenus que si ces dollars étaient investis dans des FNB canadiens. »

Reste à voir si ces investissements en FNB américains diminueront au profit de FNB canadiens.

Selon un rapport du Conference Board du Canada, l’industrie des fonds d’investissement est rentable pour l’économie canadienne. Au cours de la dernière décennie, les contributions de l’industrie au PIB canadien ont augmenté de 82 %, comparées à 23 % pour l’ensemble de l’économie. Les salaires, pour leur part, ont augmenté de 46 % comparé à 35 % pour toutes les autres industries. En 2023, l’industrie a produit des revenus de 48,1 G$, soit 2,1 % du PIB canadien, donnant support à 415 320 emplois, dont 121 259 exclusifs à l’industrie. Les revenus de taxation se sont élevés à 10,2 G$ au plan fédéral, 8,7 G$ pour les provinces et 2,8 G$ pour les municipalités.

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Moins d’appétit pour les FNB d’actions américaines https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-les-investisseurs-delaissent-les-actions-americaines/ Wed, 12 Mar 2025 10:37:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106032 FOCUS FNB – L’attrait pour les FNB d’actions canadiennes et internationales s’accroît.

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En février, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont poursuivi sur leur lancée des derniers mois. Ils enregistrent des créations nettes de 9,5 milliards de dollars (G$), soit un peu plus que les 8,8 G$ collectés en janvier.

Les entrées nettes de février se rapprochent ainsi des résultats mensuels records de décembre (10,6 G$). Selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les actifs en FNB canadiens totalisaient 545 G$ à la fin de février. Depuis le début de l’année, les créations nettes atteignent 18 G$.

Les FNB d’actions ont attiré 3,9 G$ en février, comparativement à 4,5 G$ en janvier. Les investisseurs ont réduit leur appétit pour les FNB d’actions américaines (ZSP, ZSP/U, XSP) au profit des FNB d’actions canadiennes (CASH, ZMMK, PSU/U) et internationales (BGEQ, XEQT, VEQT et IICE).

Les créations nettes de février dans les actions américaines représentent environ un tiers de celles de janvier. Elles totalisent 1 G$, comparativement à 3,3 G$ le mois précédent. Les FNB d’actions canadiennes en profitent : elles enregistrent des créations nettes de 707 millions de dollars (M$), alors qu’elles subissaient des rachats nets en janvier. Les FNB d’actions internationales affichent quant à elles 1,8 G$ en créations nettes en février, selon Banque Nationale Marchés financiers.

Les FNB d’actions thématiques ont attiré 996 M$ en février. Le secteur financier enregistre les créations nettes les plus importantes (738 M$), suivi par l’énergie (162 M$), tandis que les services publics et les matières premières affichent des rachats.

Parmi les FNB d’actions, les FNB factoriels affichent des entrées nettes, sauf les FNB axés sur la valeur et la croissance. Les FNB de dividendes captent 328 M$ et les FNB d’actions pondérés en fonction de la capitalisation boursière attirent 152 M$, tandis que les FNB thématiques reçoivent 240 M$.

Forte demande pour le revenu fixe

Les FNB de titres à revenu fixe ont connu une forte demande en février, malgré les incertitudes sur les tarifs, l’inflation et le marché du travail, signale BNMF. Ils mènent le bal des créations nettes dans les FNB canadiens, avec 4,2 G, dont 1,2 G$ dans les FNB du marché monétaire (CASH, ZMMK, PSU/U).

Les entrées sont généralisées dans toutes les catégories, notamment dans les obligations canadiennes agrégées qui reçoivent d’importantes créations nettes, 895 M$, principalement dans ZAG et ZCPB. Les FNB de titres à revenu fixe captent des créations nettes également dans le segment des obligations à long terme (TCLB), des obligations canadiennes à ultra-court terme (ZST) et les obligations de sociétés américaines à court terme (XIGS).

Les FNB d’actions privilégiées enregistrent des rachats, mis à part les FNB d’actions privilégiées fractionnées (SPLT), qui bénéficient d’une forte demande en raison de leurs rendements élevés, signale le rapport.

Les FNB de matières premières ont attiré 116 M$ en février. Les entrées ont été principalement dirigées vers l’or physique. Les FNB multiactifs (ou de répartition d’actifs) ont enregistré des entrées nettes de 912 M$.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont reçu des entrées nettes de 15 M$, en baisse par rapport à celles de janvier (98 M$). Les créations nettes dans cette catégorie sont dues essentiellement à des produits à faible coût comme IBIT (iShares) et FBTC (Fidelity), qui a récemment abaissé ses frais pour mieux concurrencer le marché, indiquent les analystes de BNMF.

Les investisseurs cherchant à diversifier leurs sources de rendement face à la volatilité des marchés se sont tournés vers les FNB de type fonds de couverture, qui ont connu un regain d’intérêt en février, selon le rapport. Parmi les FNB les plus populaires dans cette catégorie : PFMN (Picton Mahoney Market Neutral), FLSA (Fidelity Long Short) et RGBM (Return Stacked de LongPoint).

En février, les principaux émetteurs de FNB ont enregistré des créations nettes, sauf CI, qui a affiché des rachats nets de 163 M$, principalement en raison de rachats de 108 M$ sur son FNB d’intelligence artificielle CIAI.  

BMO arrive en tête des entrées nettes de février avec 2,3 G$. RBC iShares suit avec 1,2 G$, talonné par Vanguard (1,1 G$). Fidelity se positionne avec 825 M$. Global X et TDAM se disputent les dernières places au top 5 avec respectivement 565 M$ et 557 M$.

Le FNB BMO Global Equity Fund (VFV) a attiré les plus importantes entrées nettes du mois (1 G$). Le FNB BMO S&P 500 Index (ZSP) a enregistré les rachats les plus notables (530 M$).

Sur le plan de l’innovation, 22 nouveaux FNB ont été lancés en février sur le marché canadien, dont 11 FNB sectoriels américains (BMO-SPDR) et 7 FNB de Purpose axés sur des titres spécifiques. Les autres lancements proviennent des émetteurs Global X et Desjardins.

Résultat record pour les FNB ESG

Après un mois de janvier marqué par la croissance, les FNB ESG ont réalisé en février leur meilleur mois depuis mars 2024, avec des entrées nettes de 325 M$. Ils avaient attiré 270 M$ en janvier.

Deux FNB ESG d’Invesco totalisent à eux seuls 277 M$, ce qui représente près de la moitié des entrées du mois pour ce fournisseur de fonds. Il s’agit des FNB Invesco ESG Nasdaq 100 Index (QQCE) et Invesco S&P International Developed ESG Index (IICE). Aucun nouveau FNB ESG n’a été lancé ni retiré du marché en février, signale BNMF.

Un début d’année équilibré

Pour les deux premiers mois de l’année, les créations nettes dans les FNB canadiens sont plus équilibrées que pour la même période de 2024, d’après le rapport. Depuis le début de 2025, les entrées nettes dans les FNB d’actions totalisent 8,4 G$ et elles atteignent 6,9 G$ dans les FNB de titres à revenu fixe.

Dans le revenu fixe, les FNB du marché monétaire sont les titres les plus prisés, avec 2,2 G$ investis en janvier et février, répartis à parts égales entre les FNB de titres monétaires et les FNB alternatifs en espèces. Les obligations d’entreprises canadiennes et les obligations américaines ont également enregistré des entrées notables.

Pour janvier et février 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes, avec 3,4 G$, suivi de Vanguard (3 G$), BMO (2,7 G$), Fidelity (1,6 G$), Global X (1 G$) et TD (1 G$).

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FNB : tendances et prédictions pour 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-tendances-et-predictions-pour-2025/ Wed, 12 Mar 2025 10:29:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105778 FOCUS FNB — L’innovation et l’opinion des clients devraient les stimuler.

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En 2025, les tendances clés de 2024 devraient continuer d’influer sur le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB), selon des observateurs de ce secteur. Voici quelques éléments à surveiller.

L’achat local gagnera-t-il les FNB?

La guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis entraîne déjà des répercussions sur le secteur canadien des FNB. En effet, selon Valeurs mobilières TD, certains investisseurs canadiens privilégient les FNB cotés à une Bourse canadienne.

« Ce changement de sentiment s’est également traduit par l’achat de titres canadiens, y compris de sociétés canadiennes et de FNB émis au Canada », indique Valeurs mobilières TD, qui refuse de prendre position en faveur ou non des FNB canadiens.

« Le fait que les FNB soient fabriqués au Canada crée des emplois, des impôts et des revenus pour le pays », observe l’organisation.

Selon des estimations approximatives, les investisseurs canadiens détiendraient plus de 60 milliards de dollars (G$) canadiens dans des FNB cotés aux États-Unis. Le marché canadien des FNB représente 530 G$ en actifs et 1 570 produits manufacturés au Canada, même si certains émetteurs appartiennent à des sociétés étrangères, observe Valeurs mobilières TD.

Valeurs mobilières TD souligne certaines raisons qui pourrait pousser un investisseur canadien à privilégier des FNB cotés au Canada.

– Protection des investisseurs : En tant que produits cotés, approuvés au Canada, les FNB canadiens offrent aux investisseurs canadiens (institutionnels et particuliers) les protections offertes par les régulateurs canadiens et la législation canadienne sur les valeurs mobilières. Celle-ci reste toutefois imparfaite, mais ce cadre juridique pourrait être un élément à évaluer, selon Valeurs mobilières TD. De leur côté, les FNB américains ne déposent pas de prospectus au Canada et n’offrent que peu ou pas de protection aux investisseurs canadiens.

– Gestion du risque de devise : Pour les investisseurs canadiens qui gagnent des dollars canadiens, les FNB cotés en Bourse au Canada sont le moyen le plus facile de s’exposer à des actifs à l’échelle mondiale. « Bien que les FNB canadiens paient des frais de change pour les investissements en devises autres que le dollar canadien, ces frais sont bien moindres pour les émetteurs de FNB à petite échelle, par rapport à un investisseur canadien qui achèterait des dollars américains avec des dollars canadiens et les déploierait dans des FNB cotés en Bourse aux États-Unis avec une exposition similaire », écrit Valeurs mobilières TD.

En outre, le marché canadien des FNB offre de nombreux fonds couverts en dollars canadiens, qui conviennent aux investisseurs qui recherchent une exposition à l’investissement, mais veulent réduire le risque de fluctuation du dollar américain par rapport à la devise canadienne.

La gestion du risque devise par les émetteurs de FNB ne se fait pas de manière parfaite et comporte des pour et des contres.

Par ailleurs, comme le montre le texte suivant, pour un client canadien, il est rarement optimal de couvrir contre le risque de change.

– Imposition : La gestion de la facture fiscale des clients peut également faire que ceux-ci veulent privilégier un FNB canadien plutôt qu’un FNB équivalent coté aux États-Unis. Par exemple, un investisseur canadien pourrait choisir un FNB canadien pour éviter de remplir le formulaire T1135 sur ses actifs étrangers ou pour éviter de payer des droits successoraux américains.

La complexité des règles sur la retenue d’impôt étranger peut également faire qu’un client favorise les FNB canadiens.

Par contre, dans certains cas, un client pourrait préférer la détention d’un FNB américain dans un compte REER afin de s’exposer aux actions américaines.

Par contre, un client pourrait favoriser des FNB cotés à une Bourse américaine pour les raisons suivantes.

– Diversité et liquidité : Avec près de 4 000 produits et plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs sur le marché américain des FNB, les FNB cotés aux États-Unis ont souvent des actifs sous gestion plus importants et des profils de liquidité solides. De nombreux FNB américains sont considérés comme des produits de référence mondiaux et sont largement utilisés par les investisseurs du monde entier. « Ces méga-FNB disposent souvent d’une liquidité secondaire inégalée. En outre, la gamme de produits est également plus complète, en particulier pour les expositions de niche », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

– Frais concurrentiels : En raison d’économies d’échelle, certains FNB cotés aux États-Unis offrant une exposition au bêta de certains marchés ont des ratios des frais de gestion inférieurs à ceux de leurs homologues canadiens.

Font partie de l’évaluation personnalisée à la situation de chaque client la durée prévue de la détention d’un FNB ainsi que les coûts directs (ratios de frais de gestion et de transaction, etc.) et indirects (frais de négociations, écarts cours acheteurs-vendeurs, facture fiscale, etc.), et leur adéquation avec la méthodologie du FNB.

L’effet des investisseurs autonomes

D’ici la fin de 2025, plus de la moitié de l’actif en FNB détenus par des investisseurs de détail le sera par l’intermédiaire de courtiers en ligne ou à escompte, prédit Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). « Ce canal de distribution a connu une croissance rapide, passant de 35 % à 43 % de la détention de FNB par les particuliers au cours des quatre dernières années (par rapport aux courtiers de plein exercice), et nous pensons que ce taux de croissance va s’accélérer », indique BNMF.

Principalement détenus par des investisseurs autonomes, les FNB de répartition d’actifs continuent d’ailleurs d’être en demande, selon Valeurs mobilières TD. « En janvier 2025, ces FNB ont recueilli 1,6 milliard de dollars de nouveaux actifs, ce qui représente les entrées nettes mensuelles les plus importantes pour les FNB d’allocation d’actifs dans l’histoire des FNB canadiens, principalement dans des portefeuilles d’actions », écrit Valeurs mobilières TD.

Selon ce courtier, les FNB d’allocation d’actifs continuent d’être populaires sur le marché canadien des FNB, avec des créations nettes mensuelles stables. Ces FNB sont particulièrement attrayants pour les investisseurs individuels, car ils offrent une solution à guichet unique pour leurs placements.

L’innovation se poursuivra

Ces dernières années, de nombreux fonds ont été lancés sous forme de FNB, notamment dans le secteur des cryptoactifs. Selon Valeurs mobilières TD, le secteur des FNB canadiens a d’ailleurs été l’hôte de nombreuses premières mondiales, dont le lancement des premiers FNB de bitcoin et d’éther en « détention physique » (spot).

En janvier, Purpose se joignait à la course pour le lancement du premier FNB au monde qui s’expose au crytoactif solana, en déposant un prospectus pour ce faire. Récemment, la société Evolve projetait de lancer les premiers FNB offrant un léger effet de levier de 1,25 sur leurs FNB de bitcoins et d’ether.

D’autres innovations sont attendues dans le secteur des FNB à titre unique, soit des fonds ayant comme actif sous-jacent les titres d’une seule entreprise.

Purpose et Harvest sont les seuls émetteurs canadiens dans le secteur des FNB à titre unique au Canada, avec des actifs totaux de 685 millions de dollars répartis sur 25 fonds, selon Valeurs mobilières TD : « En tant que premier acteur du secteur, Purpose représente plus de 75 % du marché (en termes d’actifs sous gestion). Harvest ETFs n’a lancé ses premiers FNB d’actions qu’en août 2024. Dans l’ensemble, les FNB à effet de levier léger qui utilisent des options d’achat couvertes ont été plus populaires que les FNB qui n’utilisent que des stratégies d’options d’achat couvertes. Tesla, Nvidia et Amazon sont les actions sous-jacentes les plus populaires pour les FNB à action unique au Canada. »

Valeurs mobilières TD note qu’il n’y a pas de FNB à effet de levier ou inversé portant sur une seule action qui soit disponible au Canada aujourd’hui.

Ce qui amène Banque Nationale marchés financiers à faire cette prédiction : « Bien qu’il soit peu probable que les FNB d’actions uniques sans effet de levier soient approuvés, nous assisterons à une prolifération de FNB d’actions uniques à levier léger et agressif au Canada, ce qui donnera du fil à retordre aux certificats canadiens d’actions étrangères (CCAÉ). La négociation des FNB à action unique à la Bourse de Toronto, par exemple, permettra à la Bourse d’inscrire des options en dollars canadiens sur ces FNB. »

Valeurs mobilières TD souligne que toutes les actions sous-jacentes des FNB à action unique existants sont des actions américaines. « Compte tenu de la forte popularité des actions canadiennes auprès des investisseurs canadiens, les FNB d’actions canadiennes peuvent potentiellement attirer des flux importants », lit-on dans l’analyse.

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Hyperactivité dans les FNB de cryptoactifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/hyperactivite-dans-les-fnb-de-cryptoactifs/ Wed, 12 Mar 2025 10:03:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105957 FOCUS FNB — Des émetteurs intensifient leurs efforts afin de lancer des FNB novateurs.  

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Une série de lancements imminents de fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptoactifs abondent depuis le début de 2025, rapportent deux études de Valeurs mobilières TD. Et souvent, leurs prospectus préliminaires laissent croire que ces fonds — s’aventurent dans des zones relativement exotiques.

Le principal creuset d’activité survient autour de Solana avec le dépôt, le 27 janvier dernier, d’un prospectus préliminaire de FNB Solana Staking par 3iQ, puis le 29 janvier par Purpose Investments. Ces fonds visent une appréciation du capital à long terme en investissant directement dans les cryptoactifs.

3iQ et Purpose se positionnent ainsi pour devenir les premiers émetteurs de tels FNB, mais la course met en jeu plusieurs autres firmes du côté américain, notamment Grayscale, VanEck, 21Shares et Bitwise. « Le FNB Solana de Purpose peut être le premier si les régulateurs canadiens en valeurs mobilières donnent leur feu vert avant la SEC (Securities and Exchange Commission aux États-Unis) », affirme VMTD.

Par ailleurs, aux mêmes dates, rapporte Banque Nationale Marchés financiers, 3iQ déposait la demande pour un FNB XRP investissant dans cette cryptomonnaie, avec des frais de gestion de 1,00 %, tandis que Purpose le faisait pour un FNB Ripple, investissant dans la crypto du même nom pour un même frais de gestion.

Les frais de gestion des deux FNB Solana sont de 0,15 % pour celui de 3iQ et de 1,00 % pour celui de Purpose, rapporte Banque Nationale Marchés financiers. Quand le « staking » est activé, les gestionnaires peuvent recevoir jusqu’à 40 % des bénéfices de ce « staking » avec le FNB de 3iQ, de 20 % avec celui de Purpose. Ce « staking » — ou validation — requiert quelques explications.

L’originalité de Solana

Comme le Bitcoin, Solana se présente en tant que cryptomonnaie, mais avec une mission élargie. Bitcoin se veut essentiellement une alternative virtuelle aux monnaies traditionnelles, alors que Solana est conçu comme une plateforme « chaîne de blocs » susceptible de recevoir d’autres projets capitalisant sur les chaînes de bloc, que ce soit en comptabilité ou en finance décentralisée.

Une particularité du Solana tient à ce qu’on appelle « Proof-of-Stake, PoS », à la différence de Bitcoin qui repose sur le « Proof-of-Work, PoW ». Le PoW se base sur le travail des « mineurs » de Bitcoin qui résolvent des équations mathématiques complexes pour créer de nouveaux jetons. Le PoS est un mécanisme de vérification et de sécurisation des transactions sur la blockchain. « La mise en œuvre précise varie, mais à la base, les utilisateurs mettent leur crypto en jeu, un peu comme un dépôt de garantie, pour avoir une chance d’ajouter un nouveau bloc à la blockchain. En règle générale, les chances d’être choisi pour valider le prochain bloc sont proportionnelles au montant mis en jeu et à la durée de détention de l’actif par l’utilisateur. De cette manière, le réseau récompense les participants les plus investis. Si le nœud sélectionné valide avec succès un bloc, il reçoit la récompense de sa mise », explique Coinbase. Ce processus donne à Solana l’avantage d’une plus grande vitesse de transaction et de plus faibles coûts transactionnels.

Selon VMTD, la SEC exigeait que, pour être éligible, un FNB de crypto devait être porté par un parquet de contrats à terme. Cependant, ce frein pourrait être levé, anticipe VMTD : « Bien qu’une SEC remaniée puisse envisager de donner le feu vert à un FNB de Solana sans que des contrats à terme soient cotés, la cotation de contrats à terme SOL sera probablement une étape clé pour l’approbation d’un FNB de Solana en Amérique du Nord. »

Également à la fin de janvier, Evolve ETFs a déposé une demande pour les premiers FNB crypto à effet de levier, ce levier étant de 1,25 fois le capital en jeu. Il s’agit des FNB Evolve Levered Bitcoin (LBIT) et Evolve Levered Ether (LETH), qui suivront les changements de prix quotidiens en dollars US de Bitcoin et Ether.

« Ces FNB peuvent être intéressants pour les investisseurs lorsque les prix de Bitcoin et d’Éther remontent, écrit VMTD. À mesure que les taux d’intérêt baissent, les coûts d’emprunt diminuent également pour l’effet de levier des liquidités. Par conséquent, un marché caractérisé par des taux d’intérêt bas et des prix élevés pour les cryptomonnaies profitera à ces produits à effet de levier. Les nouveaux investisseurs pourraient voir dans ces nouveaux FNB crypto à effet de levier une occasion de rattraper leur retard en matière de crypto, tandis que les investisseurs existants pourraient chercher à hausser leur exposition. Toutefois, ces FNB à effet de levier pourraient également connaître une sous-performance si les cryptomonnaies entrent dans un marché baissier. »

Dans la dernière semaine de janvier, la firme américaine Calamos lançait le Calamos Bitcoin Structured Alt Protection ETF (CBOJ), apportant dans le monde des cryptomonnaies les montages à résultats structurés. Ce FNB suivra le prix du CME CF Bitcoin Reference Rate — New York Variant (BRRNY) jusqu’à un plafond de gains de 11,65 % sur la période allant du 22 janvier 2025 au 30 janvier 2026. En contrepartie, toute perte à la baisse sera épongée à 100 %. Deux autres produits de Calamos, dévoilés au début de février, CBXJ et CBTJ proposent des protections à la baisse de 90 % et 80 % respectivement. Leurs plafonds respectifs s’établiront en contrepartie entre 28 % et 31 % pour CBXJ et entre 50 % et 55 % pour CBTJ.

Enfin, l’Américaine Tuttle Capital, toujours à la fin de janvier, a déposé des demandes pour 10 FNB crypto avec levier double (2X). Les cryptomonnaies à l’honneur sont XRP, Solana, Litecoin et Cardano, mais on y trouve aussi des jetons de niche comme BONK, Chainlink et Polkadot, mais aussi TRUMP et MELANIA. « Ce développement, écrit VMTD, est considéré comme un nouveau test des limites de la SEC. La formation du nouveau groupe de travail sur les cryptomonnaies, dirigé par le commissaire Hester Peirce, jouera un rôle crucial dans la détermination du paysage réglementaire des FNB de cryptoactifs. »

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Bientôt à 1000 G$, le secteur canadien des FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/alain-desbiens/bientot-a-1000-g-le-secteur-canadien-des-fnb/ Wed, 12 Feb 2025 10:44:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105354 FOCUS FNB — Les actifs sous gestion en FNB cotés au Canada atteindront ce seuil, tôt ou tard.

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Le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB), stimulé par les hausses des marchés financiers et les créations nettes annuelles, a connu une croissance significative ces dernières années. Les chances sont fortes que cette progression se poursuive, lui permettant d’atteindre de nouveaux sommets en matière d’actif sous gestion.

Ainsi, les FNB ont révolutionné le monde de l’investissement à leur début au Canada en 1999.

Le secteur des FNB au Canada, qui représentait un actif sous gestion cumulatif de 100 milliards de dollars (G$) en 2013, a franchi la barre des 500 G$ d’actif en 2024, selon l’Association canadienne des FNB.

Le taux de croissance annuel composé de l’actif en FNB canadien a été de 22 % pour la période de 5 ans se terminant à la fin de 2024 et de 21 %, pour les 10 ans se terminant en décembre dernier, selon Banque Nationale Marchés financiers. Ce courtier attribue cette hausse significative à l’effet des marchés financiers, aux créations nettes importantes des dernières années — elles ont atteint un record annuel de 76 G$ en 2024 — et au dynamisme du secteur qui a vu le lancement de centaines de fonds dans la dernière décennie.

Le secteur canadien est toujours en évolution et compte maintenant 45 émetteurs de FNB en date du 31 décembre 2024.

Le secteur des FNB continue de croître dans tous les segments notamment chez les investisseurs·ses autonomes, les investisseurs institutionnels et aussi chez les gestionnaires de portefeuille et les conseiller·ères en placement.

Ce qui a changé depuis le début du secteur, en 1999, c’est l’acceptabilité des investisseurs, des conseillers, des gestionnaires de portefeuille et aussi de l’institutionnelle.

Je me rappelle mes débuts à titre de démarcheur pour un important émetteur de FNB détenu par une banque canadienne. C’était en 2010. Il y avait peu d’émetteurs, peu de compétition, une gamme restreinte de FNB, beaucoup de mythes à déconstruire et peu d’utilisateurs. « Éducation, éducation et éducation… » faisait alors partie de mes expressions clés afin d’expliquer le besoin d’information relatif aux FNB de la part des investisseurs potentiels et des conseillers.

Les années 2010 ont vu une croissance spectaculaire du nombre de FNB, d’émetteurs de fonds et surtout d’utilisateurs de FNB. Certaines des réticences à l’égard des FNB ou des biais relayés par certains segments de l’industrie lorsque j’ai commencé dans le domaine se sont peu à peu estompés.

L’éducation faite par les émetteurs de FNB, par les spécialistes de FNB dans les rencontres individuelles avec les conseillers et investisseurs institutionnels, les forums des firmes et de l’industrie ont contribué grandement à ce que les FNB soient davantage adoptés comme des outils de construction de portefeuille puissants.

On a vu aussi un intérêt grandissant dans les médias financiers et traditionnels pour le secteur des FNB. Ceux-ci ont contribué à accroître la notoriété des produits et en démythifier certains éléments, dont les stratégies indicielles et non indicielles, l’innovation en matière de produits, les frais des fonds et la performance de ces outils. Dans la presse et les médias financiers et traditionnels de plus en plus de conseillers·ères, gestionnaires de portefeuilles ont vulgarisé leur utilisation des FNB dans leurs pratiques de gestion de portefeuille et dans une approche tactique et stratégique. Par l’intermédiaire de leur rencontre avec des clients, ils ont également contribué à accroître la notoriété et le nombre de détenteurs de ces outils de placements au Canada.

Dans les dernières années, les départements des marchés des capitaux des grandes firmes canadiennes ont fait grandir leurs départements de FNB en augmentant les ressources humaines et financières consacrées au secteur des FNB. Les marchés des capitaux produisent aussi énormément de rapports de recherches journaliers, hebdomadaires et mensuels sur le secteur.

On retrouve certains de ces rapports dans le site web de l’Association canadienne des FNB aussi connue sous le nom de CETFA (Canadian ETF Association : https://cetfa.ca)

Les années 2020 ont vu une croissance fulgurante des actifs sous gestion, mais aussi du nombre de produits qui ont comme portefeuilles sous-jacents des stratégies non indicielles, actives et alternatives. Les émetteurs de fonds offrent de plus en plus d’outils de placements diversifiés, parfois plus complexes et qui vont bien au-delà des stratégies indicielles classiques.

Les FNB sont devenus au fil du temps un outil important qui permet de démocratiser des stratégies de gestion de portefeuille ou même des catégories d’actifs autrefois réservées aux investisseurs institutionnels.

Avec la prolifération du nombre de produits offerts au Canada — on en comptait 1500 à la fin de 2024 par rapport à 366 en 2014 — l’importance d’outils solides, de sites web robustes pour les conseillers·ères et gestionnaires de portefeuille devient cruciale. De la documentation opportune s’adressant aux investisseurs, conseillers, gestionnaires de portefeuilles et département de conformité des firmes importent surtout dans le contexte des obligations réglementaires de connaissance des produits et des clients.

Si la croissance passée du secteur des FNB est garante de celle future, qui sait si 2030 ne sera pas l’année où nous célébrerons pour la première fois les 1000 milliards d’actifs sous gestion du secteur des FNB au Canada.

Je crois fermement que si le secteur des FNB répond à des besoins de plus en plus complexes de façon simple, avec des outils solides, des sites web robustes et des spécialistes chevronnés, la croissance demeurera forte. L’avenir recèle beaucoup de défis et d’occasions pour les émetteurs de FNB, les spécialistes de FNB, les conseillers et leurs clients. Finance et Investissement a été et est toujours un acteur important et essentiel dans l’éducation et le développement des FNB au Québec et au Canada. Son Guide des FNB est une référence dans l’industrie. Les articles, les chroniques et l’infolettre mensuelle Focus FNB permettent d’éduquer, de vulgariser, de défaire des mythes et désinformations sur ce type de fonds et est très informative.

Je remercie Finance et Investissement de me permettre, comme chroniqueur, de présenter les forces et les enjeux d’un secteur auquel je crois énormément. Au plaisir de continuer à dialoguer avec vous sur le sujet des FNB et le monde de l’investissement.

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Les créations nettes de FNB poursuivent leur lancée en janvier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-creations-nettes-de-fnb-poursuivent-leur-lancee-en-janvier/ Wed, 12 Feb 2025 10:23:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105483 FOCUS FNB – Les entrées nettes des FNB du marché monétaire atteignent alors 1 G$.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes de 8,8 milliards de dollars (G$) en janvier, marquant un début d’année solide, bien qu’inférieur aux entrées nettes mensuelles records de décembre (10,6 G$). Selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les FNB canadiens totalisaient 539,9 G$ à la fin de janvier.

Les FNB d’actions ont attiré 4,5 G$ pour le premier mois de l’année, un montant inférieur aux 7,8 G$ de décembre 2024. La majorité de ces entrées ont pris le chemin de FNB d’actions américaines, avec 3,3 G$, notamment dans les FNB VFV, XSP, XQQ et EQL/F. Le rapport souligne que trois de ces FNB sont couverts contre les risques de change, ce qui témoigne d’une réaction des investisseurs relativement à l’appréciation continue du dollar américain par rapport au dollar canadien.

Les FNB d’actions mondiales ont attiré plus de 2 G$ en entrées nettes, tandis que les FNB d’actions canadiennes ont enregistré des rachats nets de 860 millions de dollars (M$), principalement en raison de rachats dans les secteurs financiers (651 M$) et de l’énergie (312 M$). Les secteurs des matières premières, des soins de santé et de l’immobilier ont également observé des rachats.

Les FNB d’actions pondérés en fonction de la capitalisation boursière ont capté l’essentiel des apports de capital (3 G$).

Le revenu fixe rebondit

Les FNB de titres à revenu fixe ont continué leur redressement en janvier, avec des créations nettes de 2,7 G$. Ils poursuivent la dynamique amorcée en décembre où ils avaient attiré 2,3 G$.

Dans un environnement de volatilité accrue, les FNB de marché monétaire ont retrouvé leur popularité, avec la plus grande création mensuelle en six mois, indique BNMF. Malgré des rendements en baisse, les FNB de marché monétaire (CASH, CMR, HISA) ont attiré des entrées nettes de 1 G$, après avoir récolté 46 M$ en décembre.

Les fonds d’obligations d’entreprises canadiennes, d’obligations américaines, nord-américaines et étrangères ont attiré des entrées nettes, tandis que les FNB d’obligations à long terme et les actions privilégiées ont affiché des rachats nets.

Les FNB multiactifs (ou de répartition d’actifs) ont confirmé leur attrait auprès des investisseurs avec des entrées nettes de 1,1 G$ en janvier, comparativement à 897 M$ en décembre 2024. Les FNB de matières premières ont enregistré des entrées nettes de 59 M$, en progression par rapport au mois précédent.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont retrouvé le chemin des apports de capitaux en janvier, avec des entrées nettes de 98 M$, après avoir enregistré des rachats importants en décembre. La version canadienne du FNB Bitcoin IBIT d’iShares a attiré 65 M$ dès son lancement en janvier.

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu un mois de janvier fructueux sur le plan des créations nettes. RBC iShares arrive en tête avec des entrées nettes de 2,2 G$. Vanguard suit avec 1,8 G$ et Fidelity se positionne avec 780 M$. TDAM et Mackenzie complètent le top 5 avec respectivement 480 M$ et 454 M$.

Le FNB Vanguard S&P 500 index (VFV) a attiré les plus importantes entrées nettes de janvier (882 M$). Le FNB BMO Equal Weight Banks Index (ZEB) a enregistré les plus importantes sorties nettes (631 M$).

Côté innovation, 28 FNB ont été lancés en janvier, incluant des FNB sur des actions individuelles, des FNB à échéance ciblée, des FNB de Bitcoin, un FNB alternatif et des FNB gérés activement. Harvest et Fidelity ont lancé chacun 6 nouveaux FNB. TD, Hamilton, iShares, Dynamic, Franklin et Wavefront ont également participé au lancement de nouveaux fonds.

Le lancement du FNB canadien Bitcoin IBIT iShares a incité Fidelity à diminuer ses frais sur ses FNB de Bitcoin, tandis que Hamilton a annulé les frais de gestion de ses nouveaux FNB pendant un an, mentionne le rapport de BNMF.

Les FNB ESG continuent de croître

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont attiré 270 M$ de créations nettes en janvier, malgré l’incertitude politique liée à la démission du premier ministre Justin Trudeau, précisent les auteurs du rapport, Daniel Strauss, Tiffany Zhang et Linda Ma. L’essor de janvier a porté l’actif sous gestion à 18 G$. Les FNB ESG d’actions ont attiré 236 M$, dont 144 M$ pour les actions américaines. Les FNB ESG canadiens de titres à revenu fixe ont capté 28 M$.

Cette progression a été soutenue par trois FNB en particulier : l’Invesco ESG Nasdaq 100 Index ETF (QQCE), l’iShares ESG Aware MSCI EM Index ETF (XSEM) et l’iShares ESG Aware MSCI USA Index ETF (XSUS), qui ont chacun attiré 30 M$ de créations nettes.

Enfin, BNMF note que le terme « durable » a été retiré du nom du FNB Brompton Sustainable Real Assets Dividend ETF (BREA), renommé Brompton Global Infrastructure ETF (BGIE) le 21 janvier. Son mandat n’a toutefois pas changé pour autant. « C’est la troisième fois qu’un FNB ESG au Canada modifie son nom pour supprimer les termes liés à l’ESG », précise le rapport.

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Les nombreux défis des FNB ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-nombreux-defis-des-fnb-esg/ Wed, 12 Feb 2025 10:17:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105441 FOCUS FNB — Des tendances lourdes en favorisent l’adoption malgré tout.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a été malmené en 2024, selon deux récents rapports de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) et Valeurs mobilières TD (VMTD). Le secteur traverse une crise, mais comme en toute crise, celle-ci recèle des occasions.

La dernière année a été secouée par de nombreux événements. « L’ESG et ses pratiques ont été récemment passées au crible, cette fois d’un point de vue négatif, affirme VMTD. Au cours des derniers mois, la Net Zero Banking Alliance et Net Zero Asset Managers ont perdu de nombreuses grandes institutions financières. (…) Bien que l’abandon de ces alliances ne veuille pas dire que ces institutions ne contribueront pas à des initiatives ESG, cela montre que l’ESG a pris du recul sur la liste des priorités. »

À la fin de 2024, selon VMTD, il existait plus de 100 FNB ESG au Canada, dont l’actif total s’élève à 20 milliards (G$) de dollars. Cela représente une part de 3,5 % d’un actif en FNB total de 518 G$, selon le dernier relevé de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Au plan mondial, note BNMF, alors que les actifs totaux en FNB ESG continuent de croître, leur part relative dans l’ensemble des actifs FNB accuse un léger déclin continu depuis 2022.

Les fonds d’action représentent 77 % de l’actif total des FNB canadiens de type ESG, et les fonds de titres à revenu fixe, 23 %, selon VMTD. Lancés pour la plupart entre 2018 et 2022, et après des sommets atteints en 2021 et 2022, les nouveaux FNB ESG ont fortement chuté : 7 lancements en 2023, aucun en 2024, mais plutôt 14 fonds décotés l’année dernière, d’après BNMF. Aux États-Unis, 33 nouveaux fonds ont émergé en 2023, 11 en 2024.

Les FNB ESG les plus populaires sont des fonds d’action qui investissent dans des facteurs ESG généraux. Ces FNB ont enregistré d’importantes créations nettes entre 2020 et 2023. Cependant, ils ont commencé à enregistrer des rachats nets en 2024. Selon les données de BNMF, 1,6 G$ ont a été retranchés au Canada alors qu’aux États-Unis seulement 100 M$ US ont été ajoutés, une nette amélioration après les rachats de 5,4 G$ enregistré en 2023. À l’heure actuelle, le FNB ESG le plus important au Canada est le iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets Index ETF (XSEM CN), dont l’actif sous gestion totalise 3,3 G$.

Bien que les FNB de titres à revenu fixe ne représentent qu’une petite partie des FNB axés sur les facteurs ESG, ils ont gagné la faveur des investisseurs, constate VMTD, mais les gains sont encore modestes en chiffres absolus. Depuis 2020, les entrées sont soutenues et régulières. En 2024, 65 % de ces FNB ont enregistré des entrées nettes, contre seulement 45 % du côté des FNB ESG d’actions, selon VMTD. Aux États-Unis, les FNB ESG obligataires ont continué de récolter de nouvelles entrées de fonds alors que les FNB ESG généraux enregistraient des rachats. Au Canada, la majorité des entrées nettes des FNB ESG à revenu fixe, soit 10 M$, ont été générées par le FNB d’obligations canadiennes durables NBI (NSCB CN), le plus grand FNB ESG à revenu fixe au Canada, dont l’actif s’élève à 2,9 G$.

ESG, un terme devenu presque tabou

Comme le fait ressortir BNMF, on ne peut parler de la fin de l’ESG, « toutefois nous n’excluons pas et comprenons que le terme “ESG” puisse continuer à être supprimé et/ou remplacé par “durabilité”. » Par exemple, le pourcentage d’entreprises souscrivant à l’ESG dans le S&P 500 est passé de 27 % en 2021 à 5 % en 2024, dans le S&P/TSX, de 34 % en 2022 à 15 % en 2024.

Le « recyclage » de l’acronyme ESG sera intensifié en 2025 par la récente décision de MSCI de renommer plus de 250 indices ESG pour s’aligner avec de nouvelles règles de nomenclature établies pour l’Union européenne et le Royaume-Uni. Par exemple, six FNB ESG de BMO vont voir la mention ESG retirée de leur nom en février 2025.

Afin d’éviter d’être la cible d’un examen politique ou d’une réaction négative du public, les entreprises pourraient de plus en plus adopter une stratégie d’« éco-atténuation » (ecohushing). Tout en continuant à s’engager à l’interne en faveur des objectifs ESG, les entreprises pourraient réduire la publicité de ces initiatives en se concentrant sur des progrès plus discrets et moins visibles ainsi que sur des cibles financières plus tangibles.

Les tendances qui soutiennent l’ESG demeurent assez fermes

Si le terme ESG se fait plus discret, cela ne signifie pas nécessairement que les forces sous-jacentes qui portent le secteur vont disparaître, fait ressortir BNMF.

Les créations nettes de fonds ESG devraient se normaliser, selon BNMF : « Il est peu probable que nous assistions à l’exubérance observée lors des sommets de 2021 — ce qui, une fois encore, est le reflet positif de la maturation. »

Le processus de réétiquetage des fonds est en cours en raison de la réglementation, qui est largement dominée par l’Europe, et des préoccupations liées aux litiges.

Autre cas, même si la présidence de Donald Trump jette un froid sur le secteur, un contexte réglementaire et financier encourage la poursuite d’initiatives en cours, tout particulièrement dans la transition énergétique, selon BNMF : « Il convient de noter que plus de 75 % des projets d’énergie propre annoncés, représentant 90 à 95 % des investissements, se trouvent dans des États où le président élu Trump l’a emporté lors de l’élection de 2024. (…) Les États dirigés par des républicains sont les principaux bénéficiaires du financement de l’énergie propre et des technologies propres dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), ce qui souligne son importance économique bipartisane et les défis que représente le démantèlement d’un cadre aussi substantiel. »

Par ailleurs, certains secteurs spécifiques pourraient s’avérer porteurs pour l’ESG. Tant BNMF que VMTD notent un déplacement vers des thèmes plus nettement délimités comme le climat ou des véhicules orientés vers la transition énergétique, ou vers le domaine en croissance des fonds ESG de titres à revenu fixe. BNMF pour sa part fait ressortir la popularité croissante du secteur de la biodiversité, bien que les 4 G$ US qui y ont été investis à ce jour aux États-Unis sont pour l’instant une goutte d’eau dans les 525 G$ US de l’ensemble des fonds climatiques.

L’ESG ou la durabilité « sont importants non seulement pour la gestion des risques et la réduction de la volatilité, mais aussi pour l’augmentation d’occasions économiques et de croissance. Pour l’avenir, nous prévoyons un changement dans la perception et la poursuite des efforts en matière d’ESG et de développement durable. Ces efforts seront de plus en plus liés à l’environnement macroéconomique plus large, englobant les considérations économiques et géopolitiques », écrit BNMF.

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FNB : des tendances qui ont marqué 2024 https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/fnb-des-tendances-qui-ont-marque-2024/ Wed, 12 Feb 2025 05:18:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105433 Selon Banque Nationale Marchés financiers.

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Gestion active, popularité des indices traditionnels et créations nettes institutionnelles : ces grandes tendances RAPportées par Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) révèlent un marché des fonds négociés en Bourse (FNB) en pleine mutation.

Plus de la moitié des FNB canadiens (53 %) étaient gérés activement à la fin de 2024, contre 40 % il y a cinq ans. Au 31 décembre 2024, les FNB gérés activement totalisaient 161 milliards de dollars (G$) en ­actif sous Gestion (ASG), soit 31 % de l’actif en FNB canadiens. Les principales catégories de FNB canadiens gérés activement sont les FNB d’allocation d’actifs, les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé et du marché monétaire ainsi que les FNB ayant recours à des stratégies d’options. Ces trois catégories combinées représentent 55 % de l’ASG des FNB gérés activement.

Les FNB d’allocation d’actifs atteignent 37 G$, soit 24 % de l’ASG total en FNB à Gestion active, les FNB de dépôts en espèces et les FNB du marché monétaire s’élèvent pour leur part à 28 G$ (18 % de l’actif en FNB gérés activement). Les FNB d’options totalisent 24 G$ en actif (15 %). Près du quart de l’ASG des FNB en Gestion active est composé de titres à revenu fixe (38,6 G$), dont les obligations canadiennes (18 G$) et mondiales (17 G$). Les FNB d’actions forment 18 % de l’ASG total en FNB à Gestion active (24 G$). Les FNB sectoriels et thématiques sont les plus importants de cette catégorie (9,3 G$ en actif). Les stratégies alternatives représentent quant à elles 2 % de l’ASG, les matières premières et les cryptomonnaies, 0,4 G$.

Les FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière dominent

Les FNB qui suivent un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière ont reçu 29 G$ en entrées nettes en 2024, un montant qui dépasse de loin tous les chiffres précédents. Les marchés haussiers (menés par les ­États-Unis et leurs mégacapitalisations technologiques) ont incité les investisseurs à se procurer des actions, signale BNMF. La lourdeur des indices américains pondérés en fonction de la capitalisation a également entraîné un afflux de capitaux dans les FNB équipondérés et les FNB de moyenne et petite capitalisation. Les FNB de dividendes/revenus et les FNB sectoriels ont enregistré des entrées de plus de 3 G$ chacun, tandis que les FNB à faible volatilité ont subi leur cinquième année consécutive de rachats nets. Les FNB thématiques (à l’exclusion de la catégorie ­ESG) ont affiché des entrées nettes de 888 millions de dollars (M$), grâce à un FNB sur l’intelligence artificielle (CIAI) et à un FNB sur l’innovation (FINN).

Différents profils d’investisseurs

L’analyse de BNMF révèle que les FNB sont utilisés à des fins variées selon la taille des transactions et le profil des investisseurs. Les FNB d’allocation d’actifs et basés sur des options attirent principalement des transactions inférieures à un million de dollars, reflétant une utilisation par des investisseurs autonomes. En revanche, les FNB obligataires et d’actions canadiennes affichent une proportion notable (30 % ou plus) de transactions d’un million de dollars ou plus, indiquant une forte présence d’investisseurs institutionnels.

Les transactions d’investisseurs autonomes se concentrent davantage dans des FNB d’allocation d’actifs à profils « All ­Equity » (uniquement en actions) et « ­Growth » (croissance) ainsi que dans des FNB à options offrant des distributions élevées. À l’opposé, les conseillers privilégient des FNB équilibrés ou prudents et des FNB à options avec des distributions plus modérées.

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