Banque TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 05 Nov 2024 19:53:16 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le défi dominant de l’humain https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/le-defi-dominant-de-lhumain/ Mon, 11 Nov 2024 05:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103851 Réussir l’alliance des conseillers dans un monde exigeant.

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Pour qu’une alliance de conseillers du secteur de la distribution de valeurs mobilières soit profitable et pérenne, bon nombre d’ingrédients doivent être réunis. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment une organisation du travail efficace, un alignement des personnalités et des objectifs des partenaires, un partage de rémunération convenable, une vision commune, une gestion des ressources humaines réussie, et surtout, une bonne chimie entre les conseillers-partenaires pour que ces ingrédients donnent une recette gagnante.

Le facteur humain est capital et les conseillers solos qui envisagent de passer au statut d’équipier doivent en être conscients.

Maxime Gauthier, directeur général et chef de la conformité de Mérici Services financiers, place le défi des équipes à un haut niveau : « On vit dans une société très individualiste, souligne-t-il. Le travail en équipe n’est malheureusement pas une voie naturelle pour une majorité de gens, et ce n’est pas toujours valorisé. » Il ne partage pas ces réflexions dans un but de dissuader les gens de former des équipes, au contraire. « Demander une multitude de compétences à un individu n’est pas possible, mais à une équipe, oui. En même temps, le monde est de plus en plus complexe et exigeant d’efficacité. La notion d’équipe est de plus en plus pertinente. Le client y gagne beaucoup. »

II reste que de faire équipe est exigeant et ne réussit pas toujours. C’est l’expérience de Frédéric Gariépy-Ladouceur, président du cabinet Croissance Capital, qui compte 50 conseillers, dont seulement une demi-douzaine travaillent en équipe. « C’est ce que j’ai vu avec les équipes, elles éclatent », lance-t-il. Un conseiller sondé à l’occasion du Pointage des courtiers multidisciplinaires 2024 en témoigne : « J’avais des partenaires chez TD et c’est une chose que je ne ferai plus jamais ! »

« Un gars qui a une fibre entrepreneuriale et qui est mis dans une équipe, dit le gestionnaire, risque d’être insatisfait et va partir. Un entrepreneur veut faire les choses à sa façon. » Évidemment, c’est l’élément humain qui pose le plus grand défi, fait ressortir David Lemieux, vice-président et directeur général à Valeurs mobilières Desjardins.

« Le nombre d’équipes qui durent très longtemps est restreint, confirme Éric Lauzon, vice-président, développement des affaires et recrutement à CI Gestion de patrimoine Assante. C’est très difficile pour des entrepreneurs avec de gros égos de travailler ensemble. Inévitablement, il vient un moment où un partenaire conteste l’apport de l’autre. Quand il y a friction avec un employé, on peut le congédier, mais un partenaire à 50 %… »

Comment assurer la pérennité d’une union ? Tout se décide avant le mariage. « La période de dating avant la formation en équipe est très importante », soutient Manel Guizani, vice-présidente, développement des affaires à Financière Banque Nationale Gestion de patrimoine. Et ce « dating » exige du temps, parfois plusieurs années. Tous nos intervenants interrogés s’entendent là-dessus.

Les conseillers qui travaillent en équipe et ont été interrogés sur leurs défis à l’occasion du Pointage des courtiers québécois de plein exercice et de celui des courtiers multidisciplinaires abondent dans le même sens. L’importance de partager des valeurs communes reste grande, selon eux.

« Les personnalités font des équipes un défi, dit un conseiller. Il semble souvent y avoir des conflits quant aux valeurs que chacun apporte à l’équipe. »Un autre, à la FBN, ajoute : « Ce n’est pas évident de trouver un partenaire. Le défi, c’est de former la personne qui se joint à moi. Il faut qu’elle ait les mêmes valeurs que toi. Je n’ai pas besoin que cette personne amène d’autres actifs, mais il est nécessaire qu’elle travaille bien. » Même son de cloche de la part d’un répondant d’Investia : « Trouver quelqu’un qui a les mêmes valeurs et la même vision à long terme n’est pas évident. »

Conditions gagnantes

L’harmonisation des personnalités est un sujet en soi et la seule formule gagnante se résume à celle consacrée que met de l’avant Manel Guizani : « Mettre de l’eau dans son vin. » Un élément crucial qui peut assurer la pérennité d’une équipe tient à l’établissement dès le départ d’une motivation juste, juge Cari Thibeault, vice-président principal, Services financiers (Distribution) à IG Gestion de patrimoine.

Selon lui, de mauvaises raisons de faire équipe sont, par exemple, « d’avoir à tout prix un plus gros bloc d’affaires ou un plus gros chiffre d’affaires. Si on fait ça, on va voir le partenariat comme une dépense. Les gens vont se sentir déçus assez rapidement et les divergences vont vite émerger. »

Éric Lauzon abonde dans le même sens. Ces associations à caractère économique où on cherche à diviser les coûts en divisant le loyer, les assurances et le salaire de l’adjoint administratif mènent à une équation boiteuse, du type 1 + 1 = 1,75, illustre-t-il. C’est le cas des conseillers « obsédés par les résultats de vente et par ce qui leur reste en poche », relève-t-il.

C’est le cas aussi de ceux qui s’associent pour des raisons de qualité et de style de vie. « Encore 1 + 1 = 1,75, répète-t-il. Ce n’est pas productif et ce n’est même pas bon pour les clients. Les conseillers ne partagent même pas leur connaissance des clients et le client ne connaît même pas l’autre conseiller. Il n’y a aucune addition de plus-value, pas de formation additionnelle ; seulement une juxtaposition. »

En contrepartie, il y a des équations positives de type 1 + 1 = 3. Ce sont les associations qui visent le développement et la complémentarité des habiletés. Un tel mariage vise l’amalgame d’une compréhension plus grande de la gestion de portefeuille chez un partenaire, d’un plus grand sens du développement des affaires chez un autre, d’habiletés de gestion de ressources humaines chez un troisième.

Un conseiller d’Assante le résume : « Gérer des gens, c’est difficile ! »En effet, faire équipe amène chez plusieurs une réalisation tardive : « Ce ne sont pas tous les conseillers qui sont des leaders naturels et des gestionnaires, constate Manel Guizani. Il y a un défi à gérer des gens. »

Cette difficulté de gérer l’humain impose une attention particulière à plusieurs éléments. Le premier tient à une définition claire des responsabilités et du plan d’affaires, un plan d’affaires auquel il faut s’assurer que tous les participants adhèrent, insiste Manel Guizani. Cela impose d’établir des modes de communication transparents et ouverts entre tous les acteurs. « Plus on communique où on s’en va, meilleure est la rétention dans l’équipe », dit-elle.

Il importe de gérer les attentes des participants, surtout chez les nouveaux venus, soutient Jean Morissette, consultant de l’industrie du courtage de plein exercice. « Là où je vois le plus de problèmes, c’est dans le recrutement de gens très compétents, mais dont la place n’est pas claire pour les actionnaires. Les attentes sont déçues et les gens s’en vont. »

Un élément gagnant tient au recrutement d’une diversité de conseillers : jeunes, femmes, membres de groupes ethniques, met de l’avant Manel Guizani. Souvent, ces membres d’une équipe apportent une sensibilité particulière qui permet d’aller chercher de nouvelles clientèles. Par exemple, « on cherche des équipes multigénérationnelles pour aller chercher les enfants de nos clients », dit-elle.

Par contre, la formation d’équipes multigénérationnelles forcera les conseillers à coordonner leur philosophie d’investissement, d’après un répondant au sondage. Selon lui, un compromis s’imposera par exemple lorsqu’un conseiller préfère utiliser des fonds négociés en Bourse (FNB) dans les comptes des clients, alors qu’un autre privilégie l’achat d’actions à la pièce.

Une autre condition gagnante tient à la rémunération, qui doit prendre en compte à la fois la quantité et la qualité de la production, insiste Jean Morissette. Par exemple, la rémunération du gestionnaire de portefeuille « doit refléter la qualité de son rendement, dit-il, pas nécessairement le rendement le plus élevé, mais le rendement le plus proche du profil de chaque client, en visant la fiabilité du rendement ».

Autre élément : la formation, qui doit être un processus continu, relève Manel Guizani. « Il faut encourager la formation professionnelle et rester en contact avec les tendances du marché de façon à toujours apporter de la nouveauté aux clients », soutient-elle.

Attention au télétravail, s’il faut en croire le témoignage de certains répondants du sondage. « Il faut diminuer le télétravail et se rassembler plus souvent », dit un représentant. Un autre ajoute : « il faut faire comprendre aux jeunes que le télétravail n’est pas une bonne façon d’apprendre ».

Le télétravail ne causera pas de problème « si la technologie est au point », note Jean Morissette. Il faut par-dessus tout « qu’il y ait des périodes pour faire le tour des dossiers. C’est là que tu t’assures que les clients sont satisfaits ». Bien sûr, il faut veiller à ce que le télétravail ne distende les relations entre les membres de l’équipe et mine leur cohésion, avertit Manel Guizani.

À force d’ajouter les facteurs positifs, il faut se rappeler un moment potentiel de toute équipe : celui de la rupture. Les modalités de séparation devraient être négociées avant même de sceller l’union, pour le bien de toutes les parties prenantes. « Dans les équipes moins bien structurées qui finissent par exploser, Veject n’a pas été géré, affirme Jean Morissette. Ça arrive, malheureusement, mais si le processus de sortie est bien encadré, ça enlève bien des conflits et de l’acrimonie. » Par exemple, dès le début il faut penser au sort des clients du conseiller qui quitte : conserve-t-il ses clients ? À quelles conditions ? Il convient également de prévoir une assurance pour couvrir les partenaires advenant un décès ou une invalidité, laquelle permettra par exemple de racheter les actifs auprès de la succession. « Quand c’est bien paramétré, constate le consultant, la séparation est généralement élégante. »

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Banque du Canada : jusqu’à 75 points de baisse ?! https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/banque-du-canada-jusqua-75-points-de-baisse/ Tue, 22 Oct 2024 13:05:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103705 Les paris sont ouverts.

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Alors que la Banque du Canada doit dévoiler sa décision concernant une éventuelle réduction de son taux directeur mercredi, les économistes partagent leurs prévisions. Bien qu’ils s’accordent tous sur l’idée d’une baisse, leurs opinions divergent quant à son ampleur. La majorité s’accorde sur une diminution de 50 points de base, mais certains estiment qu’une baisse plus radicale pourrait être envisagée, rapporte La Presse.

Pour rappel, depuis juin 2024, la Banque du Canada a déjà procédé à trois baisses consécutives de 25 points de base, abaissant ainsi son taux directeur de 5 % à 4,25 %.

Sa décision de mercredi matin pourrait bien accélérer le mouvement, puisque la majorité des économistes s’entendent sur une réduction de 50 points de base.

Pour soutenir leur opinion, ces experts soulignent que, depuis la dernière décision en septembre, l’inflation a diminué plus que prévu et que l’économie a montré des signes de faiblesse.

Lors de la réunion du Conference Board, qui se tient avant chaque décision de la banque centrale, cinq des sept membres du Conseil de politique monétaire ont recommandé une baisse de 50 points de base. Les deux autres préconisaient une réduction de 25 points de base.

L’économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale, estime qu’une diminution de 50 points de base serait appropriée, car l’économie a besoin d’oxygène pour éviter un recul trop marqué de l’inflation.

« Si une réduction de 50 points de base est décidée, le taux directeur au jour le jour du Canada pourrait chuter à 3,75 %, un seuil qui n’a pas été atteint depuis décembre 2022 », commente Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca.

Jusqu’à 75 points de base

Certains experts, dont Avery Shenfeld de la CIBC, estiment que la Banque du Canada devrait envisager de frapper un grand coup et de réduire son taux directeur de 75 points, à 3,50 %. Cette recommandation s’appuie sur le recul de l’inflation en septembre, avec l’indice des prix à la consommation tombant de 2 % en août à 1,6 % en septembre, alors que la plupart des économistes anticipaient un chiffre de 1,8 %.

La plupart des économistes s’entendent sur une telle baisse d’ici la fin de l’année, pourquoi ne pas anticiper celle-ci, se questionne l’économiste. Une telle décision pourrait être bénéfique pour l’économie, selon ce que l’expert a confié à un média de Toronto.

Toutefois une baisse aussi brusque est très rare, sauf en période de crise. À titre de rappel, en 2020, la banque centrale avait exceptionnellement annoncé deux baisses de taux de 50 points de base, espacées de seulement deux semaines. Cela s’était produit dans le contexte de la pandémie, un événement véritablement exceptionnel.

Seulement 25 points de base

À l’inverse, Beata Caranci, l’économiste en chef de la Banque TD, préconise plutôt une réduction de 25 points de base. Selon elle, une baisse plus rapide enverrait un signal négatif à l’économie, car de telles mesures annoncent souvent l’imminence d’une récession, et personne ne semble évoquer la possibilité d’une telle situation.

Si la croissance économique est inférieure aux prévisions de la Banque du Canada dans son dernier Rapport sur la politique monétaire (en juillet), l’économiste note toutefois que le marché du travail demeure solide, que les salaires continuent d’augmenter à un rythme supérieur à l’inflation et que le taux d’épargne des ménages reste élevé.

Elle rappelle également que le recul de l’inflation est dû à une baisse des prix de l’essence, un facteur temporaire qui peut être renversé d’un mois à l’autre.

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Inégalités de sanctions : le cas de la Banque TD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/inegalites-de-sanctions-le-cas-de-la-banque-td/ Tue, 22 Oct 2024 10:08:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103582 Qu’en est-il des disparités dans l’application des pénalités financières ?

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Le règlement de plus de 3 milliards de dollars américains (G$ US) conclu par le Groupe Banque TD avec les régulateurs américains pour ses manquements à la surveillance des risques de blanchiment d’argent a illustré ce que certains considèrent comme des sanctions relativement faibles au Canada.

Denis Meunier, président de DMeunier Consulting et ancien directeur adjoint du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE), a fait valoir que les amendes au Canada devaient augmenter considérablement pour assurer une dissuasion adéquate et ne pas devenir simplement un coût de fonctionnement.

Il estime que le gouvernement fédéral devrait ajouter des amendes substantielles pour négligence grave et hausser les sanctions administratives existantes, car les amendes au Canada n’ont pas augmenté depuis 2008.

« Il est temps de cesser de mettre des gants blancs, a déclaré Denis Meunier. Il faut des sanctions pour punir, pour vraiment envoyer un message : nous sommes sérieux. Et ces sanctions devraient se chiffrer en millions et potentiellement en milliards de dollars. »

Au Canada, le CANAFE peut imposer une amende maximale de 500 000 $ pour chaque violation très grave de déclaration, ou il peut renvoyer les violations à des poursuites criminelles potentielles.

En revanche, l’amende massive annoncée la semaine dernière contre la Banque TD est en partie due aux règles américaines qui permettent aux autorités d’infliger des amendes allant jusqu’à 500 000 $ US pour chaque journée où un programme de lutte contre le blanchiment d’argent n’est pas opérationnel.

En fonction des amendes limitées dont dispose le CANAFE, la pénalité de 9,2 millions de dollars qu’il a imposée à la TD plus tôt cette année est la plus importante de son histoire.

Conserver l’expertise dans le secteur public

En plus de l’augmentation des amendes, Denis Meunier a indiqué qu’il aimerait voir des ressources et des efforts accrus pour conserver l’expertise des régulateurs, car il est difficile de rivaliser avec ce qui est offert dans le secteur privé.

Par exemple, la TD a embauché plus tôt cette année Nathalie Martineau, une ancienne dirigeante du CANAFE, au poste de vice-présidente de la gouvernance de la lutte contre le blanchiment d’argent au sein de la banque.

Le Canada doit adopter une série de mesures de lutte contre le blanchiment d’argent, car il est loin de répondre aux attentes mondiales, a déclaré Christian Leuprecht, professeur au Collège militaire royal du Canada et coauteur du livre « Dirty Money: Financial Crime in Canada ».

« Il s’agit d’un problème répandu au Canada que les gouvernements ont été largement heureux d’ignorer », a soutenu Christian Leuprecht.

Selon un rapport du Service canadien de renseignements criminels (SCRC), on estime que 45 à 113 G$ sont blanchis au Canada chaque année.

L’ampleur du problème signifie qu’il faut adopter une série d’approches pour le réprimer, a fait valoir Christian Leuprecht.

« Oui, nous avons besoin d’amendes beaucoup plus sévères, mais nous avons également besoin de capacités pour enquêter. La situation est terrible dans ce pays en ce qui a trait aux capacités pour enquêter », a-t-il affirmé.

Les banques ont peu de chances d’être prises, ou d’être punies si elles le sont, et il est donc nécessaire de coordonner les efforts internationaux, a-t-il déclaré.

« Les banques de ce pays n’ont rien à craindre. Nous avons une unité de renseignement financier qui est essentiellement une unité de conformité administrative », a-t-il soutenu.

Denis Meunier a aussi dit qu’il souhaiterait que le CANAFE obtienne le pouvoir d’imposer des conditions aux banques, comme les régulateurs américains l’ont fait avec le plafonnement de la croissance des actifs de la TD au sud de la frontière.

La TD dit apporter les correctifs

Le CANAFE a indiqué dans une déclaration écrite qu’en plus de la pénalité record infligée à la TD, il a également exigé que la banque élabore un plan d’action pour remédier à ses lacunes. L’organisme peut imposer des pénalités supplémentaires si la banque ne donne pas suite à son plan, a-t-il souligné.

La TD a déclaré qu’elle effectuait les investissements, les changements et les améliorations nécessaires pour respecter ses engagements concernant son programme de lutte contre le blanchiment d’argent.

Le gouvernement fédéral cherche des moyens d’améliorer et de renforcer le régime canadien de lutte contre le blanchiment d’argent, notamment par le biais de consultations publiques l’année dernière. Plus tôt cette année, il a également renforcé les exigences réglementaires pour plusieurs entités non bancaires comme les casinos et les assureurs de titres.

Ces efforts interviennent alors que les organismes de réglementation eux-mêmes reconnaissent également l’ampleur du problème.

Peter Routledge, surintendant des institutions financières, s’exprimant lors d’une conférence sur les risques plus tôt en octobre, a déclaré que l’agence devait examiner de plus près la question.

« C’est un risque qui est plus important que je ne l’avais imaginé il y a trois ans, lorsque j’ai commencé mon travail, a affirmé Peter Routledge. Au cours de la dernière année, l’incidence des problèmes de lutte contre le blanchiment d’argent nous a amenés à accroître ce risque. Et ce n’est pas un événement isolé, il y a eu une série d’événements qui nous ont amenés à y réfléchir. »

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La Banque TD reçoit des amendes de 3,09 G$ US https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-td-recoit-des-amendes-de-309-g-us/ Tue, 15 Oct 2024 11:06:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103552 Suite à l’affaire sur le blanchiment d’argent.

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Le Groupe Banque TD se voit infliger des amendes totalisant environ 3,09 milliards de dollars américains (G$ US) par les autorités de réglementation américaines après avoir plaidé coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de complot en vue de violer la Loi sur le secret bancaire et de procéder à du blanchiment d’argent.

La banque a également reçu une ordonnance de cesser et de s’abstenir et des sanctions non financières de la part du Bureau de contrôle de la monnaie (OCC) qui limitent sa croissance aux États-Unis après qu’il a été découvert que la TD avait « des défaillances systémiques importantes » liées à ses mesures de protection contre le blanchiment d’argent.

Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a déclaré que la TD avait créé un environnement « qui a permis à la criminalité financière de prospérer en rendant ses services pratiques pour les criminels ».

Il a indiqué que la TD a admis dans sa réponse à l’accusation avoir permis à trois réseaux de blanchiment d’argent de transférer plus de 670 M$ US par l’intermédiaire de comptes de la Banque TD sur une période de six ans.

Au moins l’un de ces stratagèmes impliquait cinq employés de la TD.

Le mois dernier, le chef de la direction sortant Bharat Masrani a affirmé prendre la responsabilité de ces failles, et la banque a annoncé que Raymond Chun lui succéderait à sa retraite l’année prochaine.

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La Banque TD devra verser 28 M$ US https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-td-devra-verser-28-m-us/ Wed, 02 Oct 2024 11:03:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103249 Relativement à une manipulation du marché.

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Le Groupe Banque TD a accepté de payer plus de 28 millions de dollars américains (M$ US) après une enquête sur la manipulation du marché des bons du Trésor américain par l’un de ses courtiers.

L’accord de poursuite suspendue avec le département américain de la Justice fait en sorte que la TD reconnaît qu’un ancien employé a créé une fausse apparence d’offre ou de demande sur le marché, en plaçant des offres ou des demandes pour ensuite les annuler avant leur achèvement.

L’accord soutient que des centaines de soi-disant ordres frauduleux ont été placés, représentant des dizaines de milliards de dollars de fausses offres et demandes, dans le but d’augmenter artificiellement les prix du marché de ces produits.

La résolution intervient alors que la TD devrait également bientôt régler une vaste enquête sur les lacunes de son programme de lutte contre le blanchiment d’argent qui, selon la banque, lui coûtera plus de 3 milliards de dollars américains.

L’accord sur l’affaire de fraude prévoit que la TD paie environ 12,6 M$ US de pénalités civiles. Elle fait face également à des sanctions pénales de 9,4 M$ US, ce qui, selon les documents judiciaires, constitue le maximum légal, ainsi qu’à 4,7 M$ US en indemnisation des victimes et 1,4 M$ US en confiscation.

La TD affirme qu’elle prend très au sérieux les violations de la réglementation et de la conduite des employés, qu’elle a dénoncé l’employé et l’a congédié et qu’elle a depuis renforcé ses capacités de surveillance et de conformité.

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Le Groupe Banque TD change bientôt de présidence https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-groupe-banque-td-change-bientot-de-presidence/ Thu, 26 Sep 2024 11:14:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103123 NOUVELLES DU MONDE - Son président actuel prendra sa retraite l’an prochain

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Le Groupe Banque TD, qui est empêtré dans un scandale de blanchiment d’argent aux États-Unis, a annoncé que son président et chef de la direction, Bharat Masrani, prendra sa retraite l’an prochain. C’est Raymond Chun qui le remplacera.

Raymond Chun, qui a pris ses fonctions de chef de groupe, Services bancaires personnels au Canada, en décembre dernier, deviendra chef de l’exploitation le 1er novembre avant de prendre ses fonctions lorsque Bharat Masrani quittera le 10 avril.

Le remaniement de la direction annoncé jeudi, qui comprend également plusieurs autres changements, intervient alors que la banque s’efforce de résoudre les enquêtes sur les lacunes de son programme de lutte contre le blanchiment d’argent aux États-Unis, qui auraient laissé des centaines de millions de dollars de profits issus du trafic de drogue transiter par la banque.

En annonçant sa retraite après 38 ans à la banque et une décennie à sa tête, Bharat Masrani a déclaré que les lacunes du programme lui incombaient.

« Cela s’est produit sous ma direction en tant que (président et chef de la direction) et j’en assume l’entière responsabilité », a-t-il déclaré lors d’une conférence téléphonique.

« Je continuerai à faire progresser et à diriger le programme de remédiation essentiel nécessaire pour répondre à nos obligations et responsabilités et renforcer nos assises en gestion des risques et de contrôles », a-t-il ajouté.

Les enquêtes ont représenté des obstacles majeurs pour la banque et ont contribué à faire échouer son projet d’acquisition de la banque américaine First Horizon pour 13,4 milliards $ US en mai de l’année dernière.

Raymond Chun a déclaré lors de l’appel que la remédiation est la priorité absolue alors que la banque cherche à écrire son prochain chapitre.

« TD est un élément essentiel de notre système financier et de notre économie. (…) Nous avons également un défi important devant nous. »

Surprise

Certains analystes ont déclaré que le moment et la nomination de Raymond Chun à ce poste, qui a principalement une expérience canadienne, étaient une surprise.

« Nous pensons que certains investisseurs étaient ouverts à la possibilité que TD sélectionne un candidat externe au poste de (président et chef de la direction), quelqu’un avec une expérience approfondie du secteur bancaire américain (et de l’expérience avec les régulateurs américains) compte tenu des problèmes de la banque (en matière de lutte contre le blanchiment d’argent) », a dit l’analyste de la Banque Nationale Gabriel Dechaine dans une note.

La banque a inscrit plus de 3 milliards $ US de charges liées aux enquêtes et a déclaré qu’elle s’attend à une résolution mondiale de ces enquêtes d’ici la fin de l’année. Mais M. Dechaine a soutenu que les régulateurs pourraient imposer des restrictions financières à la banque qui pourraient s’étendre bien au-delà de cette date.

« Nous notons que, outre les amendes réglementaires, ces problèmes pourraient avoir des répercussions opérationnelles à long terme sur la banque américaine de TD. »

La conférence téléphonique avec les analystes s’est transformée en une sorte d’entretien d’embauche pour Raymond Chun, incluant des questions sur le type de problèmes qu’il a dû résoudre, l’expérience qui l’a préparé à ce poste de direction et les raisons pour lesquelles il était le bon choix pour ce poste.

Bharat Masrani a affirmé que Raymond Chun était le bon dirigeant au bon moment, tandis que le principal intéressé a déclaré qu’il avait une vaste expérience dans tous les secteurs d’activité.

« Se retrouver dans la complexité, traiter avec les régulateurs et élaborer des stratégies complexes à mesure que nous avançons, tout cela fait partie de mon expérience. »

La TD a également annoncé que son chef de groupe des services bancaires de gros et président et chef de la direction de Valeurs mobilières TD, Riaz Ahmed, prendra sa retraite à la fin de janvier 2025.

D’autres changements dans la direction entreront en vigueur le 1er novembre, notamment la promotion de Sona Mehta, actuellement vice-présidente à la direction, Crédit garanti par des biens immobiliers, Services bancaires courants et Épargne et placements. Elle deviendra cheffe de groupe, Services bancaires personnels au Canada.

Tim Wiggan, actuellement chef de groupe, Gestion de patrimoine et TD Assurance, deviendra chef de groupe, Services bancaires de gros et président et chef de la direction de Valeurs mobilières TD.

Paul Clark, actuellement vice-président à la direction, Services privés et Planification financière, Gestion de patrimoine, deviendra premier vice-président à la direction de Gestion de patrimoine.

Les changements à la direction ont été annoncés alors que 2500 membres de la haute direction de la TD se réunissaient à Toronto pour leur conférence annuelle.

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181 millions de dollars de perte pour la Banque TD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/181-millions-de-dollars-de-perte-pour-la-banque-td/ Thu, 22 Aug 2024 18:10:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102499 Cela serait attribuable aux enquêtes aux États-Unis.

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Le Groupe Banque TD a annoncé une perte de 181 millions de dollars (M$) au cours de son dernier trimestre, en raison d’une charge liée aux enquêtes en cours aux États-Unis sur son programme de lutte contre le blanchiment d’argent.

La grande banque a déclaré jeudi que sa perte s’élève à 14 cents par action diluée pour le trimestre clos le 31 juillet, alors qu’elle avait affiché un an plus tôt un bénéfice de 2,88 milliards de dollars (G$) ou 1,53 $ par action diluée.

Les résultats du troisième trimestre comprennent une provision de 3,57 G$ liée aux enquêtes sur le programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la banque aux États-Unis.

Sur une base ajustée, TD a indiqué avoir gagné 2,05 $ par action diluée au cours de son dernier trimestre, comparativement à un bénéfice ajusté de 1,95 $ par action diluée au même trimestre de l’exercice précédent.

Les revenus du trimestre ont totalisé 14,18 G$, en hausse par rapport à 12,91 G$ il y a un an.

La provision pour pertes sur créances de la banque s’est élevée à 1,07 G$, en hausse par rapport à 766 M$ au même trimestre de l’exercice précédent.

« La TD a généré des produits et un résultat net records dans le secteur Services bancaires personnels et commerciaux au Canada, une progression continue de ses résultats d’exploitation aux États-Unis et de solides résultats dans l’ensemble de ses activités axées sur les marchés », a déclaré le président et chef de la direction, Bharat Masrani, dans un communiqué.

« Nous avons poursuivi l’investissement dans de nouvelles capacités novatrices et élargi notre offre de produits afin de mieux servir nos clients », a-t-il ajouté.

La TD a déclaré que ses activités bancaires personnelles et commerciales au Canada ont généré 1,87 G$ au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à 1,66 G$ au même trimestre de l’année dernière.

Parallèlement, ses activités de détail aux États-Unis ont enregistré une perte de 2,28 G$ pour le trimestre, contre un bénéfice de 1,31 G$ il y a un an.

Le secteur de la gestion de patrimoine et de l’assurance de la TD a généré 430 M$ au cours du trimestre, en baisse par rapport à 431 M$ au même trimestre de l’exercice précédent, tandis que ses activités bancaires de gros ont enregistré un bénéfice de 317 M$, en hausse par rapport à 272 M$ un an plus tôt.

Le segment Siège social de la banque a déclaré une perte de 525 M$ au cours du trimestre, contre une perte de 782 M$ il y a un an.

Mercredi, la banque a également annoncé la vente de 40,5 millions d’actions de Charles Schwab, d’une valeur d’environ 2,6 G$ US sur la base d’un cours de clôture de 64,57 $ US. Cela fait passer la participation de la banque dans la société de 12,3 % à 10,1 %.

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TD lance l’investissement fractionné au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/td-lance-linvestissement-fractionne-au-canada/ Fri, 09 Aug 2024 12:02:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102152 Les Canadiens pourront investir plus facilement en Bourse.

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Depuis le 7 août, Placements directs TD permet de négocier des fractions d’actions ou de parts de fonds négociés en Bourse (FNB), dans le but de rendre l’investissement plus accessible aux investisseurs canadiens.

« En tant que premier et plus important service de courtage direct au Canada, nous sommes fiers de continuer — comme nous l’avons toujours fait — à abattre les obstacles auxquels se heurtent les particuliers investisseurs, déclare Scott Ignall, premier vice-président, Placements directs TD et Mise en œuvre, Groupe Banque TD.

L’investissement fractionné offre plusieurs avantages aux Canadiens, il permet notamment :

  • d’investir un petit montant, ouvrant ainsi l’accès à la Bourse même aux petits budgets ;
  • de détenir des actions ou des parts de FNB coûteuses, , facilitant ainsi la constitution d’un portefeuille diversifié ;
  • de passer des ordres d’achat en dollars pour les actions et les FNB, simplifiant les transactions ;
  • et de négocier en temps réel, permettant des ajustements immédiats aux portefeuilles.

« Selon nous, l’investissement devrait être accessible à tous. Grâce à la négociation de fractions d’action ou de part de FNB offerte par Placements directs TD, les Canadiens peuvent investir dans l’entreprise de leur choix, quel que soit le prix de l’action ou de la part, et quel que soit le montant qu’ils souhaitent investir », affirme Scott Ignall.

Pour profiter de l’investissement fractionné, les investisseurs peuvent aller dans NégociTitres TD, CourtierWeb, la Plateforme avancée, ou encore l’appli TD.

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Les banques ajustent leurs taux préférentiels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-ajustent-leurs-taux-preferentiels-2/ Thu, 25 Jul 2024 12:07:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102020 Après l’annonce de la Banque du Canada.

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Les institutions financières canadiennes abaissent leurs taux préférentiels à la suite de la baisse par la Banque du Canada de son taux directeur.

La banque centrale a abaissé mercredi son taux d’intérêt directeur d’un quart de point de pourcentage, à 4,5 %.

Les six grandes banques, soit RBC, TD, BMO, la Banque Scotia, la CIBC et la Banque Nationale, ont diminué leur taux préférentiel de 6,95 à 6,70 %, tout comme la Banque Laurentienne et Desjardins.

Il s’agit de la deuxième baisse cette année, après que la Banque du Canada et les banques privées ont abaissé leurs taux d’intérêt en juin.

Les taux préférentiels aident à déterminer les taux des prêts bancaires sur tout, des prêts hypothécaires à taux variable aux marges de crédit.

La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt est prévue le 4 septembre.

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La TD forcée d’identifier un dénonciateur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-td-forcee-didentifier-un-denonciateur/ Tue, 16 Jul 2024 10:55:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101816 La Cour rejette la confidentialité dans une affaire de licenciement abusif présumé.

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Un ancien employé de la Banque TD a le droit de connaître l’identité des anciens collègues qui ont déposé les plaintes ayant conduit à son licenciement, selon un tribunal de l’Ontario.

Dans le cadre d’une action en justice pour licenciement abusif présumé, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a statué que la banque devait remettre des copies non expurgées :

  • des plaintes déposées par d’autres employés,
  • d’une plainte déposée par un dénonciateur
  • et d’un rapport d’enquête sur lequel elle s’était appuyée pour licencier un ancien employé pour un motif valable.

Selon la décision de la Cour, lorsque l’ancien employé a demandé des copies des plaintes et du rapport mentionnés dans la défense de la banque dans le cadre du procès pour licenciement abusif, la banque a fourni des copies qui avaient été caviardées pour masquer les noms des plaignants et d’autres personnes. L’ancien employé a alors demandé des copies non caviardées de ces documents.

Le tribunal a donné raison à l’ancien employé, déclarant qu’il incombait à la banque de prouver que les documents caviardés n’étaient pas pertinents pour l’affaire et que la divulgation des informations expurgées pourrait « causer un préjudice considérable » à la banque ou à l’intérêt public.

« Même si j’admettais que les expurgations n’étaient pas pertinentes, j’estime que le défendeur n’a pas établi que la divulgation pourrait lui causer un préjudice considérable ou porterait atteinte à un intérêt méritant d’être protégé », explique le tribunal dans sa décision du 5 juillet.

Bien que la procédure de dénonciation de la banque permette de déposer des plaintes anonymes et que le dénonciateur et les autres plaignants s’attendent à la confidentialité, le tribunal soutient qu’« une promesse de confidentialité ne protège pas la communication contre la divulgation ».

« Dans certains scénarios liés au lieu de travail, la confidentialité n’est pas quelque chose qu’un employeur peut ou doit promettre », précise le tribunal.

Dans cette affaire, la banque s’est appuyée sur les plaintes de ses employés et sur l’enquête qu’elle a menée sur ces plaintes pour justifier le licenciement motivé d’un employé, note le tribunal.

« Ce choix ne rend pas seulement pertinentes les plaintes concernant le plaignant, il pourrait également obliger le défendeur à divulguer les noms et adresses des plaignants en tant que personnes dont on pourrait raisonnablement attendre qu’elles aient connaissance des transactions ou des événements en cause », précise la Cour dans sa décision.

Si les employeurs ont l’intention de s’appuyer sur des plaintes internes pour licencier un employé pour un motif valable, « ils devront réfléchir soigneusement avant d’assurer aux plaignants que leurs plaintes peuvent être confidentielles et qu’elles le resteront », ajoute la Cour.

Il serait « injuste pour l’employé licencié » de ne pas recevoir une divulgation complète des allégations portées contre lui et de leur auteur, affirme également la Cour, notant que l’intérêt public de la justice l’emporte sur l’intérêt public de protéger l’identité des plaignants et des autres personnes interrogées dans le cadre de l’enquête subséquente.

Le tribunal provincial refuse également d’autoriser le caviardage des noms des autres employés accusés d’avoir commis des actes répréhensibles dans les plaintes. « Compte tenu de l’allégation du plaignant selon laquelle “il a servi de bouc émissaire pour les fautes commises par ses supérieurs”, j’estime que les noms de ces autres personnes sont pertinents et peuvent être obtenus », précise la Cour.

En fin de compte, le tribunal a ordonné la divulgation intégrale des plaintes, de la plainte du dénonciateur et du rapport d’enquête sur ces plaintes, sans aucune expurgation.

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