Barclays Global Investors Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 03 Jun 2024 14:45:32 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Barclays Global Investors Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La retraite pour cet expert en FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/la-retraite-pour-cet-expert-en-fnb/ Mon, 10 Jun 2024 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101218 Il attribue son succès à son équipe.

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Après trois décennies dans l’industrie financière, Alain Desbiens, qui a fait sa marque à titre d’expert en matière de fonds négociés en Bourse (FNB), a pris sa retraite le 1er mai dernier.

Il occupait alors le poste de directeur, FNB BMO à BMO Gestion mondiale d’actifs, qui l’avait engagé en avril 2010. Alain Desbiens fut le premier employé recruté comme démarcheur de la division FNB de BMO, il y a 14 ans. « Rapidement, un collègue de l’Ontario et un autre de la Colombie-Britannique sont arrivés et nous avons créé le volet de la représentation auprès des conseillers », relate-t-il.

Au moment d’entrer à BMO, Alain Desbiens était depuis près de deux ans vice-président régional des ventes, est du Québec, à Fiera Capital.

« J’étais très heureux chez Fiera », dit-il. Or, pour lui, le défi était « trop grand, trop excitant, pour ne pas le relever ».

Nombreux sont ceux qui remettent en question sa décision. « Les gens disaient : “Tu es fou ! Tu pars de chez Fiera pour offrir des FNB chez BMO ?!” ».

À l’époque, les FNB sont méconnus. Certains les dénigrent. D’autres estiment qu’ils sont une mode vouée à disparaître.

Alain Desbiens comprendra rapidement qu’il doit éduquer les conseillers, les gestionnaires de portefeuilles et les clients ainsi que vulgariser plusieurs concepts propres aux FNB, dont leur liquidité, leurs coûts et le rôle des mainteneurs de marché.

Quand Alain Desbiens arrive à BMO, cela fait moins d’un an qu’elle est active dans ce segment. C’est le 4 juin 2009 que la firme lance quatre fonds cotés à la Bourse de Toronto. Elle devient alors le quatrième fournisseur de FNB au Canada, aux côtés de iShares, Horizons ETFs et Claymore.

À ce moment, le marché sort tout juste de la crise financière de 2008-2009. Le contexte économique incite les investisseurs à se montrer sensibles aux frais de gestion, et les FNB, qui sont justement dotés de frais modiques, devaient capter leur attention.

Au moment de créer la division des FNB BMO, l’institution avait embauché par ailleurs Rajiv Silgardo, qui était président de Barclays Global Investors Canada, ainsi que son équipe. Ce sont eux qui ont créé les FNB iShares au Canada, et ces fonds dominent alors environ 80 % du marché des FNB en matière d’actifs sous gestion (ASG). Ils ont choisi de se joindre à BMO après la vente de la division iShares par Barclays à une filiale de CVC Capital Partners, en 2009.

« J’ai été séduit à l’idée de travailler avec les Rajiv Silgardo, Kevin Gopaul, et la dizaine d’employés qui sont venus chez BMO pour développer les FNB, témoigne Alain Desbiens. C’est l’équipe qui a pratiquement créé le secteur des FNB, et elle est l’une des plus expérimentées au monde. »

Le pari de BMO paye. À leur cinquième anniversaire, les quatre premiers FNB lancés ont un ASG combiné de 14,7 milliards de dollars (G$). Quant à la part de marché de la gamme totale des FNB de BMO au Canada, elle passe de 3,9 % en 2010 à 25,8 % en mars 2015, selon l’Association canadienne des FNB (ACFNB). Pour y parvenir, Alain Desbiens sillonne le Québec. Il rencontre de nombreux conseillers. Il devient au fil du temps un démarcheur (wholesaler) respecté, au sourire contagieux, qui travaille de longues heures, mais avec passion.

Alain Desbiens fonde sa proposition de valeur sur la confiance, l’éthique et sa connaissance de l’industrie. Ses présentations auprès des conseillers sont étoffées. Il les informe non seulement sur les produits de BMO, mais sur des tendances qui touchent l’industrie, comme les clients fortunés, les risques d’échec d’un plan de retraite.

Aujourd’hui, BMO Groupe financier est l’un des principaux fournisseurs de FNB cotés à la Bourse au Canada. Il gère plus de 100 stratégies (151 fonds différents) et sa part de marché était de plus de 23,7 % au Canada en avril 2024, selon l’ACFNB. On compte aujourd’hui 40 manufacturiers de FNB.

« Il s’agit d’une croissance spectaculaire. Nous sommes partis de zéro il y a 14 ans et nous avons atteint 100 G$ d’ASG [en FNB cotés au Canada]. C’est phénoménal », lance Alain Desbiens. C’est l’une de ses plus grandes fiertés, qu’il partage avec son équipe.

Né dans le secteur

Celui qui a contribué à cette réalisation est originaire de la région de l’Outaouais. Selon lui, il est « né dans le secteur financier ». Son père a fait carrière au Mouvement Desjardins, notamment comme directeur de caisse, puis comme dirigeant de la branche ontarienne du réseau coopératif.

Pourtant, Alain Desbiens ne se destine pas au départ à évoluer dans l’industrie. « Mon père aimait énormément l’art, et ma mère, qui évoluait dans le milieu des galeries d’art, aimait le secteur financier. Cela m’a rapidement fait comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule façon de voir la vie ni le milieu des affaires », explique-t-il.

Cette perspective l’amène à s’intéresser aux relations industrielles. Il en apprécie l’approche, qui se nourrit à la fois des ressources humaines, de la psychologie, du droit, de la conformité et de la finance.

Il obtient son baccalauréat en relations industrielles à l’Université Laval, en 1985. Alain Desbiens travaille brièvement dans ce domaine, mais son intérêt pour le secteur financier prend rapidement l’ascendant. Il fait ses premiers pas en assurance générale, et sa véritable entrée dans le secteur s’est faite en 1992, au Trust Royal.

« Je m’intéressais toujours à la psychologie et je trouve que l’écoute, lorsqu’on est un conseiller, c’est essentiel, car on y apprend tout : ce qui est conscient et inconscient. Je crois qu’ils ont aimé cette approche », raconte-t-il.

Cette capacité d’écoute lui a servi toute sa carrière, ajoute Alain Desbiens, qui amorce alors un parcours au cours duquel il travaillera au sein de nombreux secteurs de l’industrie.

Au cours des 14 dernières années, s’il a fait la promotion et la distribution de FNB, ce qu’il apportait à ses rencontres, c’était ses 30 ans d’expertise, dit-il. « J’amenais en fait le point de vue de quelqu’un qui a travaillé dans des sociétés de fiducie, qui a été conseiller en placement dans le secteur du courtage, qui a géré une firme de valeurs mobilières, puis qui a distribué à peu près tous les produits financiers qui existent. »

De 1995 à 1998, Alain Desbiens retourne dans la région de l’Outaouais. « À cette époque, Planification financière CIBC a recruté un certain nombre de personnes au Trust Royal afin de lancer la division au Québec », précise-t-il. 11 y travaille comme conseiller, puis passe à BMO-Harris Trust, où on le nomme directeur de succursale. Mais en 1998, il fait son retour à Montréal, de nouveau à Planification financière CIBC. « J’y ai été conseiller quelques années, puis, quand mon patron a pris sa retraite, on m’a nommé pour diriger la firme au Québec. »

En 2001, il quitte pour Talvest, tout juste acquise par CIBC. Il assure tour à tour la vice-présidence régionale et la vice-présidence des ventes. En 2004, Alain Desbiens est nommé directeur de district, Québec et Atlantique, à Gestion d’actifs CIBC et, en 2007, il se voit confier un rôle similaire au sein d’une autre division de CIBC, soit Investissements Renaissance.

Le Trust Royal a été une école extraordinaire, affirme Alain Desbiens. Tout comme le fut Planification financière CIBC, ajoute-t-il.

Quant à son passage au sein de Talvest, qui « était le plus grand gestionnaire d’actifs québécois à l’époque », il lui aura permis de côtoyer Jean-Guy Desjardins, qui a cofondé TAL Gestion globale d’actifs en 1972.

« Quand tu as du succès, c’est souvent parce qu’il y a eu des personnes qui t’ont fait confiance. Pour ma part, il y a des gens qui ont fait mon succès », affirme Alain Desbiens. 11 n’hésite pas à considérer Jean-Guy Desjardins comme un mentor. « Il est l’un des plus grands entrepreneurs financiers au Québec. »

Alain Desbiens le rejoint d’ailleurs à Fiera Capital en 2008. « J’ai trouvé Alain engagé, enthousiaste, avec beaucoup d’énergie et une attitude toujours positive, tous les traits d’un leader », confie Jean-Guy Desjardins à Finance et Investissement.

De même, Jacques Ménard, qui fut président pendant 17 ans de BMO Groupe financier au Québec, l’a « pris sous son aile dès le début » comme mentor.

Travail d’équipe

Pour Alain Desbiens, le succès de BMO tient d’ailleurs au fait que l’équipe de vente, celle de produits, et les gestionnaires de FNB, sont tous orientés vers le service à la clientèle. « Ce sont également tous des gens qui ont cru dans le marché québécois, qui ont cru dans ce qu’on faisait et qui ont tenu compte de l’aspect culturel différent qu’on a au Québec. »

Si l’éducation et la formation des conseillers ont toujours été importantes, Alain Desbiens rappelle que, jusqu’à récemment, « tout était en anglais ». Il a donc fallu développer plusieurs outils pour nourrir la littératie des FNB dans la langue de Molière et ainsi faciliter son travail et la vie des conseillers. « Nous avons véritablement créé une firme. Pas seulement en termes de produits : nous avons développé des infrastructures. Nous avons eu beaucoup d’espace de jeu pour créer des forums, des outils, et ç’a été extraordinaire. »

Tout le monde dans l’équipe a été partie prenante, insiste Alain Desbiens. « Si certains d’entre nous, comme moi, ont peut-être eu un peu plus de visibilité en raison des relations avec les médias, tout ce qui a été fait l’a été en équipe. »

D’après lui, la croissance des actifs en FNB se poursuivra. Le produit a évolué et c’est loin d’être terminé, juge-t-il. « L’avantage d’un FNB, c’est qu’il peut être utilisé par trois types de clientèle : l’investisseur individuel, le conseiller et l’investisseur institutionnel. On peut donc faire évoluer certaines solutions développées pour un segment afin qu’il réponde aux besoins d’un autre. »

« La partie principale du portefeuille peut être développée avec des fonds indiciels de base, des fonds factoriels de base, auxquels se rajoutent de la gestion active, des titres individuels, des stratégies alternatives, illustre-t-il. On peut investir en dollars canadiens, en dollars américains, couverts, non couverts. Ça n’a jamais coûté si peu cher d’investir au Canada. »

Le défi tient au fait que d’un point de vue de conformité, « il faut être capable d’expliquer et de vulgariser ces solutions aux investisseurs », rappelle Alain Desbiens.

Heureusement, le milieu s’est professionnalisé au fil des ans, observe le nouveau retraité. Ça va de pair avec les exigences réglementaires accrues pour protéger les investisseurs, mais cela fait en sorte que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail ont une formation beaucoup plus élaborée que leurs prédécesseurs.

Il leur conseille d’ailleurs ceci : « Formez-vous, trouvez des mentors, respectez vos interlocuteurs. »

Selon lui, l’avenir de l’industrie passe dorénavant par un mélange de générations au sein des équipes. « Si la pandémie a favorisé le développement des affaires pour beaucoup de conseillers, et permis l’adoption d’outils numériques et d’approches différentes, il faut dorénavant avoir des membres de toutes les générations qui vont travailler de pair pour mieux parler à la population. »

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JPMorgan poursuit un ex-cadre soupçonné d’avoir couvert Jeffrey Epstein https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/jpmorgan-poursuit-un-ex-cadre-soupconne-davoir-couvert-jeffrey-epstein/ Thu, 16 Mar 2023 11:10:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92544 PLANÈTE FINANCE - Jes Staley aurait enfreint ses obligations fiduciaires.

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La banque américaine a porté plainte contre un de ses anciens responsables de la gestion de patrimoine qui entretenait des liens avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein.

Si la plainte contre l’ancien cadre Jes Staley aboutit, celui-ci devra assumer les dommages financiers qui pourraient être fixés par le juge à l’issue du procès intenté fin 2022 contre le groupe bancaire par le gouvernement des îles Vierges et un groupe de victimes présumées de Jeffrey Epstein, rapporte le Wall Street Journal.

Les plaignants accusent l’institution d’avoir aidé l’homme d’affaires à mener son trafic sexuel de mineures en lui permettant de financer ses activités. Ils soutiennent que JPMorgan savait que son client enfreignait la loi et lui reprochent de l’avoir couvert.

JPMorgan s’est retournée contre son ancien gestionnaire, employé par la banque entre 1979 et 2013, et l’a accusé d’avoir enfreint ses obligations fiduciaires en ne rapportant pas certains faits susceptibles de nuire à « ses finances ou sa réputation ».

« Dans la mesure où Staley était au courant des abus sexuels commis par Epstein, y a participé ou en a été témoin, et qu’il ne les a pas signalés à JPMorgan, qu’il les a activement dissimulés ou qu’il a fait de fausses déclarations à JPMorgan, Staley, et non JPMorgan, est responsable des préjudices qu’Epstein a pu causer », indique la plainte déposée le 8 mars devant un tribunal de New York.

L’action en justice intentée par la banque contre l’ex-cadre vise notamment à récupérer ses huit dernières années de rémunération alors qu’il était à son emploi. Elle mentionne également qu’elle entend lui réclamer des dommages et intérêts si elle est tenue responsable dans le cadre de procès reliés à cette affaire.

Le gestionnaire avait exercé des pressions pour conserver Jeffrey Epstein parmi ses clients après que le financier avait été condamné à 13 mois de prison en 2008 pour des délits sexuels sur des mineures. Le gestionnaire prétendait que le délinquant sexuel avait payé sa dette envers la société, selon des propos rapportés dans The Financial Times. JPMorgan a finalement rompu sa relation d’affaires avec Jeffrey Epstein en 2013.

Jes Staley, qui a travaillé pendant plus de 30 ans pour la banque new-yorkaise, a quitté l’entreprise la même année. Par la suite, il est entré au service de Blue Mountain Capital Management avant d’être nommé directeur général de Barclays en 2015.

Dans le cadre de son enquête, la Financial Conduct Authority (FCA) a demandé à Jes Staley s’il avait correctement décrit sa relation avec le milliardaire à la Barclays. L’autorité a notamment eu accès à un millier de courriels échangés entre les deux hommes. Jes Staley a démissionné de ses fonctions chez Barclays fin 2021, déclarant qu’il souhaitait contester les conclusions de l’enquête de la FCA.

Inculpé et arrêté en 2019 pour avoir organisé pendant plusieurs années, avec l’aide de sa complice et ancienne compagne Ghislaine Maxwell, un réseau de jeunes filles qu’il exploitait sexuellement dans ses nombreuses propriétés, Jeffrey Epstein s’était suicidé en prison quelques semaines plus tard, avant d’être jugé.

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Utiles à son approche disciplinée, les FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/profil/utiles-a-son-approche-disciplinee-les-fnb/ Wed, 13 Oct 2021 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82357 Celle-ci est fondée sur la diversification et sur une gestion rigoureuse des risques.

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Laurent Wermenlinger est conseiller en placement chez Valeurs mobilières Desjardins (VMD) depuis 2006 et travaille dans le secteur financier depuis maintenant 40 ans. Egalement gestionnaire de portefeuille et planificateur financier, il est l’un des premiers conseillers en placement à avoir utilisé des fonds négociés en Bourse (FNB) au Québec, soit à partir de 1998.

Laurent Wermenlinger travaille alors chez PWL Capital, une firme qu’il a cofondée en 1996. Son approche d’investissement est basée sur la gestion du risque minimal et une construction de portefeuille à partir des différentes catégories d’actifs, « plutôt que les prévisions des prophètes du placement ».

Avant de se lancer, il fait ses recherches. Il se rend notamment aux Etats-Unis à des conférences pour connaître toutes les particularités du produit en question. « J’ai acquis une connaissance de base des produits disponibles. Il n’y en avait alors pas beaucoup », se rappelle-t-il.

Il tisse des liens avec Barclays Global Investors, alors chef de file des FNB à l’échelle mondiale. Au moment de son implantation au Canada, il développe des liens d’affaires avec cette firme afin que ses clients puissent bénéficier de ses stratégies.

Faibles coûts, transparence et efficacité fiscale étaient déjà alors les avantages phares des FNB. « Si vous prenez ces trois éléments, vous avez une combinaison gagnante pour la majorité des gens », remarque-t-il.

« Si le rendement moyen d’un portefeuille est de 4 % et que vous payez de 1,50 % à 2 % en frais de gestion, ça va être difficile. C’est encore plus vrai aujourd’hui. Il faut travailler le coût intrinsèque des placements de manière à donner le maximum de chances au client d’avoir un rendement qui est acceptable et qui rejoint l’objectif de placements. »

Aujourd’hui, le secteur des FNB est beaucoup plus diversifié et offre une multitude de stratégies aux conseillers. Laurent Wermenlinger crée encore des portefeuilles reposant principalement sur des FNB offerts notamment par iShares, Vanguard et State Street Global Advisors. On y retrouve aussi des fonds communs de placement quantitatifs à très bas frais de Dimensional Fund Advisors; cette dernière vise à générer un rendement additionnel grâce aux stratégies basées sur des recherches universitaires. Ses portefeuilles se composent également exceptionnellement de quelques titres individuels.

Laurent Wermenlinger gère l’actif de 170 familles dont l’avoir totalise 275 M$. Il travaille principalement avec des clients très nantis qui visent à préserver leur capital. Selon celui qui fait de la gestion discrétionnaire pour ses clients, les FNB sont des instruments de placement de choix.

Une autre force de bon nombre de FNB est qu’ils permettent de gérer le risque grâce à leur diversification. « La diversification est un des bénéfices qui est gratuit sur le marché », aime-t-il répéter à ses clients. Outre la diversification par titres et par régions géographiques, Laurent Wermenlinger s’est attelé à diversifier aussi les stratégies d’investissement de ses clients.

À la fin des années 1990, aux Etats-Unis, il a fait la connaissance des universitaires Eugene Fama et Kenneth French, pères du modèle à trois facteurs, une approche que Laurent Wermenlinger utilise encore de nos jours.

« On a rencontré ces gens régulièrement et ils nous ont communiqué l’essence de leurs recherches », souligne-t-il. À ce moment-là, ils ciblent trois facteurs importants :

  • Le facteur « marché », soit le rendement supérieur espéré lorsqu’on investit dans un portefeuille diversifié de titres de propriété;
  • Le facteur « valeur » d’actions d’entreprises ayant un ratio cours/valeur comptable élevé, par opposition aux titres de croissance;
  • La décision de privilégier les titres d’entreprises de petite capitalisation plutôt que de grande capitalisation.

Evidemment, depuis ce moment, d’autres styles sont venus se greffer aux théories des deux Américains et au portefeuille de Laurent Wermenlinger.

Et si certains facteurs semblent prendre leur temps pour dégager un rendement excédentaire, comme les titres du style valeur qui a sous-performé dans les 12 dernières années par rapport aux actions de croissance, Laurent Wermenlinger fait preuve de patience.

« Mon but n’est pas de deviner le style [qui va s’illustrer], mais plutôt de structurer un portefeuille avec un facteur valeur qui est présent tout le temps », précise-t-il.

Pour lui, l’investissement se pense à très long terme. Sa méthodologie ne s’étale pas sur un ou deux ans, mais sur « la vie utile de l’investisseur », soit aussi longtemps que ce dernier est prêt à prendre un certain risque.

Selon Laurent Wermenlinger, déjà à l’époque, la gestion de portefeuille était une démarche. Le but étant de prendre en compte la tolérance au risque du client, sa planification financière, puis de déterminer le rendement auquel il pourrait s’attendre.

« Comme gestionnaire de portefeuille, vous devez donner le plus de possibilités à votre client d’arriver à atteindre ses objectifs », résume-t-il.

Loin de la spéculation

Misant sur des investissements à conserver pendant des années, y compris pour améliorer l’efficacité fiscale de ses portefeuilles, Laurent Wermenlinger évite la spéculation avec les FNB ainsi que les FNB de cryptomonnaies. Il aime garder ses placements pendant plusieurs décennies et estime que les FNB de cryptomonnaies ne sont pas les produits les plus adaptés à sa philosophie.

« Je privilégie l’investissement stratégique à l’investissement tactique; il peut y avoir une ou deux occasions, mais ce n’est pas l’approche que j’utilise la plupart du temps », insiste-t-il.

Dans le même ordre d’idées, la pandémie n’a eu que peu d’influence sur la composition de ses portefeuilles. Il a vendu quelques titres en détention de devises américaines, car il y avait des gains de change importants à faire, mais a ensuite trouvé des équivalents au Canada. Il a aussi augmenté quelque peu la liquidité des portefeuilles afin de profiter des occasions qui se présentaient. Toutefois, il ne s’agissait que de petits mouvements.

« On ne peut pas prévoir l’avenir d’une façon systématique et prévisible, mais on peut structurer un portefeuille de manière à être présent, d’une façon organisée, structurée, réfléchie. On est présent sur différents marchés et selon différentes méthodologies, et moi j’entoure ça aujourd’hui de considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). »

Favorable aux facteurs ESG

Laurent Wermenlinger n’a pas hésité à intégrer les facteurs ESG. Il s’occupe également des enfants de ses clients et note que ces derniers avaient ces considérations très à coeur. « Ils avaient une conviction profonde, et il faut écouter ses clients. Il y a trois ans, j’ai parlé avec tous les manufacturiers avec qui je fais affaire pour leur dire que c’était la direction vers laquelle je m’en allais. Ces derniers ont fait preuve de beaucoup d’écoute », relate-t-il.

L’équipe de Laurent Wermenlinger a fait la transition vers l’investissement ESG pour la portion de son portefeuille ayant une approche quantitative. Elle s’attèle à faire de même pour ses approches régionales. Or, adopter une politique ESG n’est pas si évident que cela.

« Il faut bien regarder les fonds et les analyser. La recherche est continuelle à ce sujet. On ne peut pas tout changer d’un seul coup. C’est une évolution en finance », souligne-t-il.

Il est toutefois confiant vis-à-vis de l’avenir et espère avoir un biais ESG pour l’ensemble de ses catégories d’actifs. Laurent Wermenlinger s’attend à ce que les choses changent rapidement sur ce plan, notamment que les analyses des fonds soient davantage précises, ce qui permettra de mieux gérer les risques ESG.

Approche internationale originale

Dans sa construction de portefeuille, la répartition géographique de Laurent Wermenlinger se différencie de celle de la plupart des gestionnaires de portefeuille, qui ont souvent un biais favorable aux titres financiers domestiques. Avec son équipe, il sous-pondère les actions canadiennes et américaines par rapport aux portefeuilles canadiens et internationaux standards qu’on retrouve chez les gestionnaires de portefeuilles canadiens.

Le Canada a évidemment une part dans ses portefeuilles, particulièrement sur le plan du secteur financier. « On est très loin du 50 %, précise-t-il. Nos portefeuilles sont vraiment des portefeuilles internationaux où on va travailler les régions, les secteurs (les secteurs mondiaux) et la devise. »

Laurent Wermenlinger investit également en Europe et en Asie, mais affirme que l’élément auquel il prête particulièrement attention dans ses portefeuilles, c’est la composante factorielle.

« Au fur et à mesure que je les décline dans mes portefeuilles, les facteurs ont de moins en moins d’importance, mais ils sont là quand même. Le plus important revient encore à la proportion d’argent que j’investis dans les marchés : les titres de propriété par rapport aux titres de créances. Ça reste encore la décision numéro un. »

Quant à l’avenir, Laurent Wermenlinger ne compte pas abandonner les FNB, au contraire il espère que ces derniers vont continuer d’évoluer.

« C’est une structure fantastique, mais avec ses limites. Sur le plan des titres de propriété, l’Amérique du Nord est très bien couverte, mais l’Asie et l’Europe le sont seulement en partie », conclut le gestionnaire qui espère qu’avec le temps, ces autres régions du monde seront mieux couvertes par l’offre de FNB.

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Les banques durement frappées par la crise https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-banques-durement-frappees-par-la-crise/ Fri, 14 Aug 2020 12:07:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=68192 Alors que de nombreuses entreprises sont en voie de faire faillite, elles ne pourront pas continuer leur politique conciliante.

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Comme pour beaucoup d’autres industries, le secteur bancaire a été lourdement frappé par la crise. Les institutions financières doivent faire face à de lourdes baisses du cours de leurs actions. Il est ainsi intéressant de noter qu’ensemble Barclays, Deutsche Bank et UniCredit valent moins que Zoom, souligne le Financial Post.

La banque suisse UBS résiste relativement bien à la crise, mais elle accuse toutefois une baisse de 10 % du cours de son action cette année. Une baisse plus modeste que celle de tout autre prêteur mondial, à l’exception de Morgan Stanley.

Ces deux institutions ont mieux résisté en raison de leurs services de gestion de patrimoine qui représentent plus de 2000 milliards de dollars (G$) d’actifs et génèrent des commissions régulières.

Le reste de l’industrie, particulièrement les institutions qui se spécialisent dans le prêt aux petites entreprises et aux consommateurs, est confronté à sa plus dure épreuve depuis la crise financière de 2008, alors que des millions d’entreprises sont menacées de faillite.

Pour les plus petits, le coronavirus pourrait être fatal. Pour les plus grands, il laisse présager une période de survie au jour le jour où faibles bénéfices, baisse ou disparition des dividendes et baisses des primes pourraient devenir leur pain quotidien. Tout cela à un moment où les investisseurs pensent déjà à abandonner le navire.

« Pour les grandes banques nationales, confrontées à des taux d’intérêt nuls dans un avenir prévisible et à un risque de crédit important, comment peut-on être confiant ? s’interroge Bob Diamond, qui dirigeait Barclays pendant la dernière crise. S’il vous plaît, expliquez-moi d’où viennent les bénéfices ? »

Amortir le choc des défaillances

Les pertes de crédit considérables sont la principale préoccupation. Les 15 plus grandes banques américaines ont mis de côté 76 G$ US pour couvrir les créances douteuses prévues et leurs 32 plus grandes cousines européennes 56 milliards d’euros, selon les données de Citigroup.

Le total combiné de 139 G$ US de provisions pour pertes sur prêts est le plus élevé depuis les 186 G$ US atteints au second semestre 2009. En s’appuyant sur un échantillon plus large de banques, les consultants d’Accenture avertissent que les pertes estimées pour créances douteuses pourraient atteindre 880 G$ US d’ici la fin de l’année 2022.

La valeur requise de provisions pour pertes sur prêts a été augmentée par de nouvelles règles comptables mondiales établies après la crise de 2008, obligeant les prêteurs à constituer des réserves bien avant les défaillances.

Certains se montrent plus optimistes en affirmant que les pertes devraient être moins élevées qu’à cette époque, car les consommateurs ont certainement tiré des leçons de la crise.

« Ils sont assez prudents, ils utilisent une partie de cet argent qu’ils reçoivent du gouvernement pour rembourser leur dette ou réduire leur solde d’emprunt. Ils dépensent un peu moins », déclare-t-il.

Pour le moment, JPMorgan n’a radié que 1,6 G$ US de prêts dans son portefeuille de prêts de 998 G$ US. Le plus grand prêteur hypothécaire du Royaume-Uni, Lloyds, n’a jusqu’à présent radié que 10,5 millions de livres sterling de son portefeuille de prêts aux petites entreprises de 38,4 milliards de livres sterling.

Mais il est difficile de prédire les pertes de crédit ultimes dues à la crise, affirme quant à lui Jaime Ramos Matin, gestionnaire de Fonds, chez Aviva Investors.

Pour ceux qui combinent de grandes opérations de banque d’investissement, l’augmentation des revenus tirés de marchés historiquement volatils, combinée aux commissions sur les émissions record de titres de créance et d’actions des entreprises, a adouci le coup.

Morgan Stanley a ainsi enregistré ses revenus les plus élevés pour un seul trimestre, avec notamment une augmentation de 168 % des opérations sur les titres à revenu fixe, la plus forte du marché. Cependant, le boom commercial ne durera pas.

Des investisseurs méfiants

L’incertitude sur les pertes sur prêts, les inquiétudes sur les revenus dans des environnements à très bas taux et les interdictions sur les dividendes et les rachats d’actions se sont traduites par une vente massive du secteur.

Les actions des banques européennes ont chuté de 39 % cette année, contre une baisse de 13 % pour l’indice de référence Stoxx Europe 600. Aux États-Unis, l’indice bancaire Nasdaq a chuté de plus d’un tiers, tandis que l’indice S&P 500 est stable pour l’année, rapporte le Financial Post.

Même ceux qui ont le mieux résisté à la pandémie n’ont pas été épargnés par ces ventes massives.

« Je me sens un peu exaspéré », admet Thomas Gottstein, directeur général du Crédit suisse, en évoquant la réaction négative au bénéfice de 1,8 G$ réalisé par sa banque au deuxième trimestre, en hausse de 19 % par rapport à l’année précédente. « Après ces chiffres, pourquoi le cours de notre action est à la baisse ? »

Les banques européennes se négocient en moyenne à 48 % de la valeur comptable de leurs actifs nets, contre 89 % aux États-Unis.

« Je dois croire que nous sommes au plus bas ou proche du bas (de l’évaluation), considère David Herro, vice-président du gestionnaire d’actifs Harris Associates. Il n’est pas facile de garder la foi, mais ce virus passera comme tous ceux qui l’ont précédé. »

Tous les banquiers ne partagent pas son optimisme. Avec peu de perspectives d’augmentation des revenus, les dirigeants réduisent les coûts pour protéger des bénéfices déjà anémiques, en particulier en Europe.

« Jusqu’à présent, la direction de la banque s’est concentrée sur la survie, en évitant les peaux de bananes et en paraissant socialement utile, ce qu’elle a très bien fait, déclare Stuart Graham, fondateur d’Autonomous Research. Mais alors que les banques se mettent à l’air libre et se tournent vers 2021 et 2022, il y a beaucoup de pression pour réajuster fondamentalement leur base de coûts, organiquement ou par le biais d’une consolidation. Si cette crise n’est pas la motivation pour y remédier enfin, qu’est-ce qui l’est ? »

Vers une consolidation bancaire?

Bien qu’elles soient douloureuses, les crises précipitent souvent des changements structurels attendus depuis longtemps.

Certains, comme Ana Botín, présidente exécutive de Santander, s’attendent à ce que la COVID-19 ouvre la porte à éventuelle une consolidation bancaire transfrontalière en Europe.

En ce sens, la Banque centrale européenne s’est récemment engagée à supprimer certains obstacles de longue date aux grandes fusions.

D’autres se montrent moins optimistes quant à cette vague de consolidations qui sauverait le secteur.

« Attendre la consolidation, c’est comme attendre Godot, ça ne vient pas, commente Ronit Ghose, responsable de la recherche bancaire chez Citi. Au lieu de cela, nous devons faire face à de nouvelles réductions de coûts, malheureusement. »

La fin du rôle de héros

Des personnes parmi les plus influentes dans la création du système réglementaire d’après-crise appellent à la prudence. Selon eux, les retombées de la pandémie ne sont pas encore tout arrivées.

« La première phase de la COVID-19 a été bien gérée et ce que le secteur a fait était impressionnant, déclare Bill Coen, ancien responsable du comité de Bâle des régulateurs bancaires internationaux. Mais nous approchons maintenant d’une deuxième vague de stress, un raz-de-marée de problèmes de crédit, il est donc bien trop tôt pour crier victoire. »

Alors que les programmes d’aide gouvernementaux touchent à leur fin et que les emprunteurs commencent à manquer de crédit, on peut s’attendre à ce que les banques changent leurs politiques conciliantes.

Jusqu’à présent, elles ont été des intermédiaires consentantes du soutien gouvernemental dans le cas de billions dollars et ont largement solidarisé avec les clients en détresse, mais cela va changer.

« Nous arriverons à un point où la dette devra être recouvrée et alors les choix difficiles commenceront. Beaucoup de ces entreprises vont faire faillite, nous devrons effacer la dette et cela sera douloureux. Il sera alors difficile d’être les héros », explique le directeur général d’une grande banque britannique.

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TD nomme un responsable de la distribution des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/td-nomme-un-responsable-de-la-distribution-des-fnb/ Wed, 25 Mar 2020 12:38:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65131 NOUVELLES DU MONDE - La Banque TD a confié les rênes de la distribution des fonds négociés en Bourse (FNB) à Trevor Cummings, un praticien d'une quinzaine d'années d'expérience de ce produit d'investissement en pleine expansion.

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Après avoir été représentant en fonds communs de placement pour la Banque CIBC en 1998, Trevor Cummings a mis le pied à l’étrier des FNB en 2005. Jusqu’en 2008, il a été directeur, développement d’affaires, FNB chez Barclays Global Investors Canada.

Créateur d’un des premiers FNB à grande notoriété, les iShares, Barclays furent rachetés par BlackRock en 2008 dans la foulée la crise financière.

Passé au service de BlackRock, Trevor Cummings y restera six ans et occupera la fonction de vice-président développement d’affaires, FNB.

Il passera ensuite cinq ans chez RBC Gestion mondiale d’actifs à titre de vice-président, responsable du développement d’affaires, FNB.

En 2019, il revient chez BlackRock en tant que vice-président, responsable de la distribution, FNB.

Le nouveau vice-président, distribution, FNB de la TD détient un baccalauréat de l’Université de Toronto.

Selon les statistiques d’Investor Economics de janvier dernier, la Banque TD arrive au douzième rang des fournisseurs canadiens de FNB. Ses 22 FNB captaient alors 1,7 G$ en actif sous gestion.

La TD n’occupera pas le douzième rang très longtemps. En un an, le taux de progression de l’actif sous gestion a atteint le pourcentage faramineux de 974,9 %. Il faut dire que la TD n’est retournée sur le marché des FNB qu’en 2016, après un hiatus de dix ans. Son réseau de distribution a ouvert la machine.

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