Caisse de dépôt et placement du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 26 Feb 2025 20:55:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Caisse de dépôt et placement du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Jean Campeau est décédé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/jean-campeau-est-decede/ Wed, 26 Feb 2025 20:01:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105916 L’ex-ministre des Finances avait 93 ans.

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Expert des questions financières devenu politicien sur le tard dans le sillage de l’échec de l’accord du lac Meech au début des années 1990, Jean Campeau est décédé à l’âge de 93 ans.

Sa petite-fille, Fanny Beaudry-Campeau, l’a confirmé mercredi à La Presse Canadienne.

Le premier ministre du Québec, François Legault, lui a rendu hommage sur X, soulignant « sa vision économique stratégique pour le Québec ».

« Jean était un amoureux du Québec. J’ai eu la chance de le consulter à plusieurs reprises. Mes pensées vont à sa famille et ses proches », a-t-il ajouté.

Jean Campeau ne se destinait pas à une carrière politique. Après avoir étudié au collège Sainte-Marie (qui sera plus tard incorporé dans l’UQAM) et aux Hautes Études commerciales, il devient courtier en valeurs mobilières.

Il parvient à se tailler une bonne réputation puisqu’il devient président-directeur général de la Canada Flooring, une manufacture de planchers, en 1963. Il occupe ce poste jusqu’en 1970.

Le futur ministre donne une nouvelle orientation à sa carrière en intégrant la fonction publique québécoise. Il est nommé directeur de la gestion de la dette de 1971 à 1977 au ministère des Finances où il réorganise les emprunts des cégeps, des hôpitaux et des universités.

À l’arrivée au pouvoir du Parti québécois, le nouveau ministre des Finances, Jacques Parizeau, le promeut au poste de sous-ministre adjoint au financement. M. Campeau continue de s’occuper des emprunts. Pour lui, la difficulté des gouvernements québécois à emprunter sur les marchés étrangers est « un mythe ».

« En fait, c’était facile. La banque ou le courtier fait de l’argent avec vous. Il ne vous prête pas pour vos beaux yeux, raconta-t-il à l’émission Mémoires de député en 2013. Il s’agissait d’avoir un bon crédit. »

Jean Campeau a l’heur de plaire à Jacques Parizeau puisque celui-ci parvient à le faire nommer à la présidence du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il dira qu’il ne s’y attendait pas. « Sur le coup, cela ne me tentait pas », reconnut-il en 2013.

À la tête de la Caisse, il lance l’institution dans une politique d’achat. « Quand je suis arrivé, j’ai changé la politique de la Caisse. On va arrêter de prêter aux entrepreneurs, on va investir en actions », expliqua-t-il plus tard. La Caisse acquiert notamment Gaz Métropolitain, Domtar ainsi que Steinberg et, surtout, sa filière immobilière, Ivanohé. Elle tente aussi d’augmenter sa participation dans le Canadien Pacifique, ce qui incitera le gouvernement de Pierre Trudeau à déposer le projet de loi S-31 pour limiter les parts de la Caisse ou de tout investisseur semblable dans une entreprise de transport. « Pourtant, on n’a jamais voulu prendre le contrôle du CP », jura-t-il.

Pendant son règne, la Caisse décide aussi d’investir à l’échelle internationale.

Jean Campeau quitte ses fonctions au terme d’un mandat de dix ans, le seul à avoir accompli cet exploit. À son retour au pouvoir, Robert Bourassa le maintient à son poste. « Il y a eu plus de communication entre moi et Robert Bourassa qu’entre moi et Jacques Parizeau. »

La politique

Il ne reste pas longtemps loin des feux de la rampe. Il préside, conjointement avec Michel Bélanger, la commission Bélanger-Campeau, dont le mandat est « d’étudier et d’analyser le statut politique et constitutionnel du Québec et de formuler, à cet égard, des recommandations », à la suite de l’échec de l’entente du lac Meech.

C’est Jacques Parizeau, alors chef de l’opposition, qui fait les premiers pas. La première réaction de Jean Campeau est de refuser. « C’est un monde inconnu. Quand j’avais été nommé à la Caisse de dépôt, ce n’était pas un monde inconnu », se défend-il.

Robert Bourassa insiste, sans lui offrir la présidence, puis lui propose la coprésidence avec Jeanne Sauvé, dans un premier temps, puis avec Michel Bélanger. Jean Campeau finit par accepter. « C’était intéressant et cela m’a instruit. J’ai vu ce que c’était la Constitution », jugera-t-il ultérieurement.

Secouée entre tendances souverainistes et fédéralistes, la commission Bélanger-Campeau finit tout de même par recommander la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec en 1992.

Mais Robert Bourassa fait fi de ces recommandations et décide plutôt d’organiser un référendum sur la nouvelle entente de Charlottetown, un scrutin qu’il perdra.

Jean Campeau dira être devenu souverainiste au cours de cette période, surtout après le refus du gouvernement libéral d’aller de l’avant avec les recommandations de sa commission.

Il franchit le Rubicon politique en 1994. Il devient alors candidat du Parti québécois dans la circonscription montréalaise de Crémazie. « Avec le temps, je me suis dit que je pouvais apporter quelque chose au PQ et je croyais fortement en la souveraineté », expliquera-t-il.

Aux élections générales de 1994, il l’emporte dans son comté par une mince majorité de 429 votes.

Ministre des Finances

Jacques Parizeau le nomme ministre des Finances. Son rôle est de redresser et de promouvoir l’économie du Québec. Il présente un projet de loi pour restructurer la Caisse de dépôt, visant à abolir la double direction. Il est l’un de ceux qui refusent que le gouvernement investisse dans les Nordiques de Québec. « Je ne me souviens plus si le dollar était à 70 ou 75 (cents US). Vos dépenses sont en dollars américains, vos revenus en dollars canadiens : vous allez où avec ça ? », soulignera-t-il.

Il regrette certaines de ses déclarations, dont celle-ci : « Les vrais Québécois veulent la souveraineté ».

« C’est une déclaration que je ne ferais pas aujourd’hui. C’est clair que c’est faux », reconnaîtra-t-il.

Après la défaite référendaire en 1995, il continue malgré la déception ressentie parce qu’il veut terminer son mandat.

Avant son départ, Jacques Parizeau lui retire les responsabilités des Finances pour lui confier le ministère des Transports. Dans un premier temps, il refuse le poste, mais il accepte sans enthousiasme le lendemain. Il n’y restera que quelques mois, mais il a le temps de compléter la transformation du transport en commun à Montréal amorcée par son prédécesseur Jacques Léonard.

Il refuse toutefois de demeurer ministre lorsque Lucien Bouchard succède à Jacques Parizeau. « Qui que ce fût, j’avais décidé que je ne restais pas ministre. »

Il ne se représentera pas aux élections subséquentes, ayant promis à sa famille de ne rester que quatre ans sur la scène politique.

« Je ne suis jamais ennuyé de la politique alors que je m’ennuie de la Caisse de dépôt et du temps que j’étais (fonctionnaire) au ministère des Finances », avait-il confié en 2013.

Hommage des politiciens

À Québec, plusieurs politiciens ont salué l’héritage de Jean Campeau, dont le ministre actuel des Finances, Eric Girard.

« Personnellement, je retiens son désir que Montréal maintienne sa place comme place financière vis à vis Toronto et que les institutions américaines, canadiennes qui voulaient faire affaire avec la Caisse de dépôt, le ministère des Finances, c’était nécessaire qu’elles maintiennent une place d’affaires au Québec », a-t-il déclaré en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

« C’est quelqu’un qui a fait un service public exceptionnel. »

Les partis indépendantistes ont également salué l’un de leurs porte-étendards.

« Jean Campeau fait avant tout partie de ces illustres Québécois issus du monde économique ayant démontré que notre peuple est capable, au même titre que tous les autres peuples dans le monde », a soutenu le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, sur la plateforme X.

« Le Québec dit au revoir à l’un des pionniers de notre État moderne. »

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a pour sa part décrit Jean Campeau comme un « grand penseur de l’économie du Québec ».

« Jean Campeau a donné son nom à la commission qui a pavé la voie au référendum de 1995 et transformé la façon dont le Québec se voit », a-t-il écrit sur X.

— Avec les informations de Thomas Laberge à Québec et Vicky Fragasso-Marquis à Montréal.

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La CDPQ achète le producteur d’énergie renouvelable Innergex https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cdpq-achete-le-producteur-denergie-renouvelable-innergex/ Wed, 26 Feb 2025 12:07:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105884 Afin que le producteur puisse quitter le regard des investisseurs boursiers.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) veut acheter la totalité des actions d’Innergex afin que le producteur d’énergie renouvelable québécois puisse quitter le regard « à court terme » des investisseurs boursiers.

L’entreprise de Longueuil et le bas de laine des Québécois en ont fait l’annonce le 25 février, avant l’ouverture des marchés. La CDPQ offre un montant de 13,75 $ par action, ce qui représente une prime de 58 % par rapport au prix de fermeture le 24 février.

Le prix est toutefois moins de la moitié du sommet historique de plus de 32 $ atteint par la société en 2021. Le principal actionnaire, Hydro-Québec, qui approuve la transaction, vendra aussi ses actions à perte, soit à une valeur inférieure de 214 millions de dollars (M$) à ce qu’elle avait payé.

La Caisse offre également 25 $ pour les actions privilégiées. La transaction évalue l’entreprise à 10 milliards de dollars (G$), en tenant compte des dettes.

Une vision à long terme

La transaction survient à un moment où le secteur des énergies renouvelables a perdu en popularité, dans la foulée d’un ressac contre la prise en compte des facteurs environnementaux en investissement aux États-Unis.

« [La Caisse] a des perspectives de long terme alors que les marchés se fient malheureusement à du court terme », explique le président et chef de la direction d’Innergex, Michel Letellier, en entrevue.

Il explique que les projets d’énergie renouvelable prennent des années à se développer et que les investisseurs ont tendance à évaluer les bénéfices à court terme et accordent moins d’importance au potentiel à plus long terme. « L’évaluation boursière est déconnectée de la valeur tangible des actifs », avance-t-il.

Michel Letellier assure que les perspectives sont bonnes pour l’entreprise, même si le président américain Donald Trump est défavorable aux énergies éoliennes. Innergex a des activités au Canada, aux États-Unis, en France et au Chili.

« Le marché américain est peut-être en pause, mais, inéluctablement, on s’en va vers une augmentation de la consommation d’électricité aux États-Unis et, éventuellement dans un changement de technologie, du charbon vers des productions plus propres. »

Comme il l’a fait lors du dévoilement de ses résultats trimestriels la semaine dernière, Michel Letellier a dit qu’il jugeait que les perspectives du marché étaient « très favorables » au Canada.

La CDPQ est partenaire d’Innergex depuis une vingtaine d’années. Emmanuel Jaclot, le premier vice-président et chef des Infrastructures, juge qu’Innergex est un investissement « défensif » qui offrirait une certaine protection contre l’inflation et les aléas des cycles économiques.

« Ça peut générer des revenus qui sont très résilients, très robustes, très stables, qui sont, pour beaucoup, indexés à l’inflation. C’est quelque chose qui est intéressant pour nous. »

Du temps pour une contre-offre

La transaction devrait être conclue d’ici la fin de l’année. L’analyste Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, ne croit pas qu’il sera difficile d’obtenir l’approbation des actionnaires et des autorités réglementaires.

L’expert souligne qu’Innergex dispose d’un délai de 65 jours pour trouver une meilleure offre. « Il y a un potentiel pour une augmentation du prix d’acquisition advenant une proposition concurrente. »

Rupert Merer pense que les actionnaires seront heureux du prix offert par la Caisse, mais il souligne qu’il est sous son cours cible de 16 $. « Nous ne sommes pas surpris de voir encore plus de transactions avec des capitaux privés tandis que le secteur des énergies renouvelables s’échange sous sa valeur intrinsèque. »

L’offre démontre que l’écart entre les valeurs boursières et celles accordées par les investisseurs privés « est tout simplement trop grand », commente Brent Stadler, de Desjardins Marché des capitaux. « Nous croyons toutefois qu’une offre concurrente est peu probable. »

Une vente à perte pour Hydro-Québec

Au prix annoncé, Hydro-Québec vend sa participation de 19,9 % à perte, soit à un prix inférieur de 214 M$, selon une recension des déclarations d’initiés publiques effectuée par La Presse Canadienne.

Hydro-Québec obtiendrait 556,4 M$ de la vente de ses actions d’Innergex, tandis qu’elle a investi un peu plus de 770,7 M$ dans l’entreprise en 2020, 2021 et 2022.

La société d’État avait annoncé un premier investissement de 660,9 M$ en 2020, sous la gouverne d’Éric Martel, qui dirige maintenant Bombardier.

La Caisse aimerait inviter d’autres actionnaires à se joindre au capital d’Innergex pour une participation pouvant aller jusqu’à 20 %, comme c’est aussi le cas pour Énergir, a donné en exemple Emmanuel Jaclot. Ce n’est toutefois pas une condition pour conclure la transaction.

Hydro-Québec n’embarquera vraisemblablement pas dans le train. « Ça ne sera pas Hydro-Québec », répond Emmanuel Jaclot en entrevue.

Michel Letellier avance que la participation d’Hydro-Québec dans Innergex « compliquait peut-être leur gouvernance interne avec la relation clients-fournisseurs ».

Hydro-Québec n’avait pas répondu à nos questions envoyées plus tôt en avant-midi.

La Caisse et Innergex espèrent rester un partenaire privilégié de la société d’État, qui prévoit des investissements massifs de 100 G$ d’ici 2035 pour répondre à la demande croissante d’énergie.

L’action d’Innergex bondissait de 4,71 $, ou 54,08 %, à 13,42 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

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Le poids des données à la CDPQ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-poids-des-donnees-a-la-cdpq/ Fri, 29 Nov 2024 12:33:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104222 Celles-ci pèsent lourd dans les objectifs de rendement.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) se repose toujours davantage sur les données afin d’atteindre ses objectifs de rendement. L’équipe dédiée aux analyses quantitatives se compose désormais de dix personnes, chargées d’appliquer des stratégies basées sur les données, éliminant ainsi l’aspect subjectif dans le processus décisionnel en matière d’investissement, rapporte Avantages.

Cette stratégie semble porter ses fruits. En effet, la CDPQ rapporte avoir surperformé au cours des trois dernières années en matière de stratégies quantitatives, selon le Financial Post.

La caisse de retraite s’appuie ainsi sur des outils d’intelligence artificielle (IA). Ces derniers permettent d’analyser les annonces trimestrielles de résultats des entreprises à travers des modèles de compréhension linguistique capables d’extraire des enseignements des documents examinés.

La mise en place de cette équipe de stratégies quantitatives pousse les gestionnaires traditionnels de la CDPQ à se dépasser, ce qui leur a permis d’obtenir de meilleures performances cette année. Toutefois, l’analyse des données offre également d’autres avantages. Elle permet ainsi de repérer plus aisément les occasions d’investissement, grâce au traitement systématique des informations.

Un sixième de la valeur globale du portefeuille d’actions de la CDPQ, soit 20 milliards de dollars américains, a donc été confié à l’équipe de stratégies quantitatives.

Il convient de noter que la CDPQ n’est pas la seule caisse de retraite à s’appuyer sur une telle approche d’investissement. Investissements RPC et Teachers ont également leur équipe de spécialistes. Ces caisses de retraite s’efforcent toutes de découvrir de nouvelles sources de données et d’informations afin de faciliter l’atteinte de leurs objectifs à long terme.

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Oxia Initiative : quand les données propulsent la transition https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/oxia-initiative-quand-les-donnees-propulsent-la-decarbonation/ Tue, 01 Oct 2024 11:02:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103182 DÉVELOPPEMENT — La jeune pousse fait partie de la première cohorte d’ElleFintech.

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En 2018, Emmanuelle Tavernier a fondé Oxia Initiative, une jeune pousse qui aide les entreprises et les investisseurs à calculer et divulguer leur empreinte carbone. Sa vision : contribuer à permettre à l’humanité de vivre en harmonie avec la nature.

Pour la jeune femme, il y a urgence. « Nous n’avons que 10 ans pour inverser la tendance et décarboner l’économie. C’est la survie de l’humanité qui est en jeu », affirme-t-elle.

Après des études au sein de grandes écoles de commerce, Emmanuelle débute sa carrière à la Société Générale en France avant de se joindre à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) comme analyste des marchés boursiers. Cette passionnée de mathématiques trouve son travail stimulant intellectuellement. Cependant, elle ressent un décalage avec ses valeurs personnelles et décide de se former en finance durable, en ESG (environnement, social, gouvernance). Son passage à l’ONU dans le domaine des risques climatiques et de la finance carbone renforce sa volonté d’allier finance et impact environnemental.

C’est chez Fondaction qu’elle prend pleinement conscience des défis liés à la collecte de données ESG. Chargée de suivre l’empreinte carbone de quelque 600 entreprises à l’aide de simples tableurs, elle réalise que l’industrie manque cruellement d’outils pour réaliser cette tâche. Cette expérience sera le catalyseur pour la création d’Oxia Initiative, une plateforme automatisée et collaborative qui permet aux entreprises de mesurer leur empreinte carbone et de recevoir du soutien pour accélérer leur décarbonation.

Dans un contexte où environ 10 % des entreprises risquent de disparaître faute de pouvoir s’adapter aux exigences de la transition écologique, l’innovation technologique d’Oxia permet aux fonds d’investissement d’identifier les entreprises prêtes à relever ce défi. Pour Emmanuelle Tavernier, la clé se trouve dans l’exploitation des données réelles et dans l’utilisation de moyennes, comme c’est le cas en général. « Ce sont les entreprises qui détiennent les données réelles, mais elles n’ont pas les moyens de les utiliser efficacement. Oxia peut les aider à générer automatiquement des rapports ESG conformes aux standards internationaux à partir de leurs données. »

L’ambition d’Emmanuelle Tavernier ne s’arrête pas là. Elle veut faire d’Oxia le hub de données ESG le plus précis d’ici trois ans. Avec une équipe de cinq personnes, composée d’experts informatiques et de spécialistes ESG, l’entreprise a démarré grâce à une aide du ministère québécois de l’Économie et de l’Innovation et bénéficie du soutien de Cycle Capital. Sélectionnée à l’automne 2022 pour l’Accélérateur Cycle Momentum avec 5 autres start-ups des technologies propres, Oxia s’étend au Canada et à l’international, avec des partenariats en Colombie-Britannique, à New York et en Californie.

En parallèle, Emmanuelle Tavernier a été choisie pour se joindre à la première cohorte du programme ElleFintech de Finance Montréal, une initiative qui vise à accompagner les femmes entrepreneures dans le secteur des fintechs. Ce programme inclut une formation au « pitch » à l’écrit afin d’aider les participantes à simplifier leur message tout en le rendant accessible pour un public varié. Il propose également un coaching sur la présentation orale afin de se démarquer dans un environnement compétitif, ainsi qu’une formation sur la recherche de financement, avec des partenaires comme la Banque Scotia et Luge Capital.

Le programme met en lumière les défis uniques auxquels les femmes en fintech sont confrontées, comme l’explique Elsa Vande Voorde, spécialiste en innovations technologiques à Finance Montréal : « Alors que les hommes bénéficient généralement d’une présomption de compétence, les femmes doivent souvent répondre à des questions sur les obstacles qu’elles pourraient rencontrer, ce qui les oblige à prouver leur expertise encore davantage. »

Comme Emmanuelle Tavernier, Daria Subach, cofondatrice d’Argentium, a dû naviguer dans ce secteur dominé par les hommes. Bien qu’elle n’ait pas rencontré de discrimination directe, elle signale : « Mon co-fondateur, qui est un homme, est parfois mieux écouté que moi. C’est une réalité. »

Daria Subach voit cela comme une opportunité de montrer la voie et d’encourager plus de femmes à se lancer dans la technologie : « Je veux que les femmes soient plus nombreuses à entreprendre et à avoir confiance en elles. »

Originaire de Russie, Daria Subach a débuté sa carrière dans le secteur bancaire. Elle passait une grande partie de son temps à traiter des documents administratifs. Cette expérience lui a fait prendre conscience de l’inefficacité et du stress auxquels sont confrontés de nombreux employés dans ce domaine. Elle a cofondé Argentium, pour automatiser les tâches administratives complexes grâce à l’intelligence artificielle, libérant ainsi les employés pour se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.

En arrivant au Canada, elle a été frappée par le rythme effréné des employés de l’industrie financière : « Ils travaillent dur, souvent au détriment de leur bien-être. Je veux aider les gens à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, en utilisant la technologie pour réduire le stress et augmenter l’efficacité. »

Le programme ElleFintech met également en lumière d’autres projets novateurs, comme celui de Géraldine Jippé, qui a présenté Assets Waves, une plateforme pour le marché immobilier, ou encore Khushboo Jha, fondatrice de By properly qui facilite l’ajout d’investissements alternatifs dans les portefeuilles financiers. Jennifer Schell a, quant à elle, créé Finliti, un logiciel d’aide à la décision en investissement basé sur la science comportementale, tandis qu’Elhamm Kheradmand a lancé Lucid Axon, une solution d’évaluation des scores ESG. Laura McDonald a, pour sa part, conçu, une assurance infertilité destinée aux femmes. Ce problème touche la moitié des femmes nord-américaines et seulement 2 % d’entre elles ont accès au traitement, selon l’entrepreneure.

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145 M$ investi dans un fonds axé sur la transition énergétique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/145-m-investi-dans-un-fonds-axe-sur-la-transition-energetique/ Fri, 30 Aug 2024 10:50:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102549 Cet argent provient du Fonds de croissance du Canada, de la CDPQ, d’Investissement Québec et de BDC Capital.

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Le Fonds de croissance du Canada (FCC), la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Investissement Québec (IQ) et BDC Capital ont investi 145 millions de dollars (M$) dans le troisième fonds de MKB, une société de capital de croissance québécoise qui investit dans des entreprises pionnières en matière de transition énergétique.

Ce fonds sur lequel MKB travaille actuellement est destiné à soutenir le développement d’entreprises novatrices principalement localisées en Amérique du Nord. Le Fonds III ciblera des entreprises en phase de croissance qui développent des technologies innovantes et éprouvées visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Par sa stratégie portant sur les fonds de technologies propres, le FCC souhaite accroître le montant de capitaux à investir auprès de gestionnaires canadiens afin d’accélérer la croissance d’entreprises à l’avant-plan des technologies propres au Canada, souligne Patrick Charbonneau, président et chef de la direction de l’équipe de Gestion d’actifs Fonds de croissance du Canada. Le FCC est heureux d’investir 50 M$ dans ce fonds de MKB destiné à la transition énergétique, qui viendra accroître les retombées de sa stratégie et favoriser la croissance et l’innovation dans le secteur des technologies propres au Canada. »

« Ce nouvel investissement dans MKB, une firme montréalaise qui se consacre à l’accélération de la transition énergétique, permet d’engager notre capital dans un secteur porteur et rentable de notre économie, en plus de réitérer notre volonté d’appuyer la croissance durable des entreprises, ajoute Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, CDPQ. Pour nous, c’est une occasion de soutenir les technologies climatiques qui auront un impact sur la décarbonation et qui façonneront notre avenir. »

« Aux côtés de partenaires clés de l’écosystème financier québécois, Investissement Québec est fier de prendre part à cette clôture initiale, qui est tout à fait cohérente avec sa mission. Œuvrant dans un secteur stratégique pour le développement durable de notre économie, le Fonds Partenaires MKB III contribuera à consolider la chaîne des capitaux et à accélérer les investissements en transition énergétique », déclare pour sa part Bicha Ngo, présidente-directrice générale, Investissement Québec.

« BDC est ravie de co-ancrer le troisième fonds de MKB, reconnaissant l’engagement de l’équipe envers les entreprises canadiennes en technologies propres et l’alignement avec nos valeurs corporatives, conclut Paula Cruickshank, première vice-présidente, Investissement – Fonds, BDC Capital. L’orientation du Fonds vers les opportunités aux stades avancés et de croissance s’attarde à un besoin critique du marché canadien, en répondant aux exigences en capitaux souvent complexes des entreprises en technologies propres canadiennes et en facilitant ainsi leur expansion. C’est exactement le type de lacunes du marché que BDC souhaite combler. »

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Les caisses de retraite canadienne, un exemple https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-caisses-de-retraite-canadienne-un-exemple/ Mon, 19 Aug 2024 11:19:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102241 PLANÈTE FINANCE - Le Royaume-Uni compte s’en inspirer.

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Le gouvernement britannique envisage de s’inspirer de l’utilisation de l’épargne retraite par les caisses de retraite canadiennes pour dynamiser l’économie nationale. La chancelière de l’Échiquier du Royaume-Uni, Rachel Reeves, a effectivement rencontré des représentants des grandes caisses de retraite canadiennes pour étudier leur modèle, selon Pensions & Investments.

Rachel Reeves aurait ainsi participé à une table ronde avec :

  • l’Alberta Investment Management,
  • le British Columbia Investment Management,
  • la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ),
  • l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC),
  • le Healthcare of Ontario Pension Plan (HOPP),
  • le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (RREO),
  • Teachers,
  • et l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP).

Cette rencontre entre la nouvelle ministre travailliste et ces huit caisses de retraite canadiennes s’est tenue à Toronto au début du mois d’août. L’objectif était de comprendre comment la consolidation des caisses de retraite en régimes plus importants peut favoriser les investissements dans les actifs productifs, notamment les infrastructures et les entreprises en forte croissance.

« La taille des régimes de retraite canadiens leur permet d’investir beaucoup plus que les nôtres dans des actifs productifs tels que les infrastructures vitales », a constaté Rachel Reeves.

« Je souhaite que les régimes britanniques tirent les leçons du modèle canadien et stimulent l’économie du Royaume-Uni, ce qui permettrait d’offrir de meilleurs rendements aux épargnants et de débloquer des milliards de livres sterling d’investissement », a-t-elle commenté par le biais d’un communiqué de presse.

À noter que, depuis près de dix ans, plusieurs caisses de retraite britanniques ont été regroupées pour améliorer le rendement des participants et stimuler les investissements au Royaume-Uni. Et le nouveau gouvernement travailliste envisage d’accélérer encore cette tendance.

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Investissements records dans les fintechs canadiennes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/investissements-records-dans-les-fintechs-canadiennes/ Fri, 16 Aug 2024 10:15:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102215 Selon un rapport de KPMG.

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Les technologies financières canadiennes ont enregistré des investissements records au cours des six premiers mois de 2024, atteignant 7,8 milliards de dollars américains (G$ US), soit sept fois plus que pour l’exercice précédent, selon un rapport de KPMG International.

Les investissements se concentrent principalement dans deux entreprises montréalaises : Nuvei et Plusgrade. À elles seules, elles représentent jusqu’à 94 % de la valeur totale des investissements dans les fintechs au Canada.

Nuvei, une entreprise de technologie de paiement, a été acquise en avril pour 6,3 G$ par un consortium incluant Advent International, Novacap Management, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Philip Fayer, président et chef de la direction de Nuvei.

Plusgrade, spécialisée dans les logiciels pour l’industrie du voyage, a levé 1 G$ en mars auprès de General Atlantic.

Ces transactions témoignent de la vitalité de l’écosystème fintech à Montréal et au Québec, soutenu par des investisseurs institutionnels et des talents issus des universités de renom, affirme Georges Pigeon, associé pour la pratique de services-conseils transactionnels au Canada chez KPMG à Montréal.

Au-delà de ces deux transactions, les investissements dans les fintechs canadiennes se sont élevés à 516,8 millions de dollars (M$) au cours du premier semestre. Ce chiffre marque une baisse de 26 % par rapport au deuxième semestre 2023, mais une hausse de près de 20 % par rapport au premier semestre de la même année.

Les investissements dans les technologies financières canadiennes ont été relativement modestes au cours des deux dernières années. Cependant, Georges Pigeon prévoit un potentiel rebond dans les six prochains mois, en raison de l’augmentation des investissements significatifs et des activités de fusions et acquisitions au Canada. L’environnement du marché transactionnel pourrait bientôt se normaliser, bien qu’il ne retrouve pas le niveau record d’investissement atteint en 2021, selon l’expert.

Malgré une performance faible au cours des deux dernières années, une reprise des investissements est attendue pour les six mois à venir, en grande partie en raison de l’augmentation des fusions et acquisitions. Toutefois, Georges Pigeon, associé chez KPMG, estime que le marché ne retrouvera pas le niveau record de 2021.

Les entreprises fintechs bien financées devraient tirer parti de cette situation en acquérant des sociétés de services financiers traditionnels, ce qui leur permettrait d’intégrer rapidement des technologies de pointe. « Dans ce scénario, l’entreprise cible peut se transformer en mettant à niveau sa technologie plus rapidement qu’une situation où elle doit trouver comment absorber et intégrer la technologie financière », affirme le spécialiste.

Les investissements en capital de risque d’entreprise représentent le quart des activités de capital de risque réalisées au Canada au premier semestre, avec 12 transactions totalisant 143 M$. Le secteur des paiements domine pour la valeur des investissements, avec 6,4 G$ dans neuf transactions, selon des données de PitchBook.

Les fintechs spécialisées dans l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique attirent également de plus en plus d’investisseurs. Le secteur des cryptoactifs et de la chaîne de blocs a été particulièrement dynamique. Il affiche le plus grand nombre de transactions, avec 19 transactions totalisant 110 M$, suivi par les paiements, l’IA, les technologies réglementaires et les technologies en assurance.

Les institutions canadiennes ont été plus nombreuses à investir dans les cryptoactifs l’an dernier, encouragées par un marché plus solide, une clarté réglementaire accrue et des innovations en matière d’actifs numériques, ce qui a stimulé l’intérêt pour les technologies financières axées sur les cryptoactifs au premier semestre de 2024, selon KPMG.

À l’échelle mondiale, les investissements dans les technologies financières ont atteint 51,9 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2024, soit une baisse de 17 % par au deuxième semestre de 2023. L’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMOA) ont connu la baisse la plus marquée.

D’après le rapport, au deuxième semestre 2024, les investissements devraient demeurer modérés, en raison du coût élevé du capital et de l’incertitude géopolitique, notamment liée aux taux d’intérêt et aux élections présidentielles américaines.

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La CDPQ affiche un rendement de 4,2 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cdpq-affiche-un-rendement-de-42/ Thu, 15 Aug 2024 10:24:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102340 Sur les six premiers mois de 2024.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a enregistré un rendement de 4,2 % sur les six premiers mois de 2024.

Le bas de laine des Québécois a présenté mercredi une mise à jour de ses résultats pour la première moitié de l’année. Au 30 juin 2024, l’actif net de la CDPQ se chiffrait à 452 milliards de dollars. Il s’agit d’une hausse de 18 G$ par rapport à la fin de 2023.

Le président et chef de la direction de la CDPQ s’est montré satisfait des résultats, malgré un rendement plus faible par rapport à son indice de référence qui s’élève à 4,6 %.

« Ce que j’aime de ces résultats, c’est un portefeuille qui est bien diversifié, qui livre ce qui est attendu dans le contexte actuel […] En bout de ligne, les régimes de nos déposants sont en excellente santé financière », a dit Charles Emond aux médias.

Il décrit l’environnement actuel comme étant caractérisé par une « concentration historique » des gains boursiers « dans une poignée de titres technologiques », par une inflation plus élevée et par une hausse significative et rapide des taux.

Le rendement moyen annualisé sur cinq ans s’est toutefois révélé supérieur à l’indice de référence de la Caisse pour cette période. Il s’est établi à 6 % alors que l’indice est de 5,3 %, ce qui représente près de 14 G$ de valeur ajoutée, avance l’organisation.

Pour la seconde moitié de l’année, la CDPQ surveillera l’économie et l’élection présidentielle aux États-Unis, la volatilité boursière, les probables baisses des taux d’intérêt du côté de la Réserve fédérale américaine ainsi que les tensions géopolitiques qui perdurent et s’accentuent.

Le deuxième semestre a déjà connu son « lot de rebondissements et de volatilité », ce qui « va imposer encore plus une discipline », a soutenu Charles Emond.

« Un portefeuille diversifié comme le nôtre permet d’aller chercher de la performance à long terme et de la stabilité, malgré les soubresauts des marchés. C’est une approche qui est adaptée pour répondre aux besoins de nos déposants, une façon moins volatile. Et c’est certainement là-dessus qu’on va continuer de miser », a-t-il indiqué.

Rendement par secteur d’activités

Selon les portefeuilles d’activités de la CDPQ, certains ont été plus performants que d’autres, tels que ceux des infrastructures et des marchés boursiers. Tous deux ont offert des rendements au-dessus de leur indice de référence respectif sur six mois.

Pour les marchés boursiers, le rendement à 13,6 % a été stimulé par l’envolée des grands titres technologiques américains. La performance a aussi été obtenue avec un portefeuille plus diversifié, a mentionné le premier vice-président et chef des marchés liquides, Vincent Delisle.

« Ça démontre également la bonne sélection de titres qui a été effectuée par nos équipes de gestion de portefeuilles », a-t-il ajouté.

À l’inverse, le portefeuille en immobilier continue d’être en difficulté. La Caisse a rapporté un rendement négatif de 3,6 % sur six mois, comparativement à l’indice de référence à -0,9 %.

L’institution attribue notamment cette situation aux difficultés du secteur des bureaux qui n’a pas repris son niveau d’activité prépandémique. La CDPQ a diminué son exposition à ce marché depuis 2020 et s’est davantage tournée vers les immeubles résidentiels et les propriétés du secteur de la logistique.

Ces décisions ont permis d’améliorer l’écart entre l’indice de référence (0,8 %) et le rendement (-0,6 %) sur cinq ans, a souligné Charles Emond.

« L’écart à l’indice sur cinq ans s’est réduit de près de 300 points de base en quatre ans. On est sur la bonne voie. Mais ça va être important de regarder notre portefeuille actif par actif, ce qui fonctionne versus ce qui doit être repensé », a expliqué le dirigeant.

L’environnement des taux d’intérêt élevés a aussi continué de peser sur les coûts de financement des immeubles de bureaux, d’après la Caisse.

Quant aux placements privés, ce portefeuille a offert un rendement de 6,9 % sur six mois, en dessous de l’indice de référence (9,6 %). Mais selon Charles Emond, la comparaison devient difficile sur une courte période pour ce segment « du fait qu’il est composé à moitié d’indices boursiers qui sont très concentrés ».

Sur cinq ans, le rendement des placements privés s’établit à 14,3 %, supérieur à l’indice de référence (13 %). Selon la Caisse, la performance sur cette période « s’explique entre autres par la bonne sélection des placements directs dans les secteurs des technologies, de la finance et de la consommation ».

Charles Emond a par ailleurs affirmé que la CDPQ est en bonne voie d’atteindre son objectif de détenir 100 milliards en actif au Québec d’ici 2026. Une mise à jour à ce sujet sera présentée en février au moment du dévoilement des résultats annuels.

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Les géants du secteur des retraites sont prêts à faire face à la volatilité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-geants-du-secteur-des-retraites-sont-prets-a-faire-face-a-la-volatilite/ Fri, 02 Aug 2024 10:25:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101931 Les fonds ont déplacé leurs actifs vers les titres à revenu fixe, au détriment du capital-investissement.

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Malgré un environnement d’investissement difficile qui devrait entraîner des pertes et des défaillances sur certains actifs, les grandes caisses de retraite du secteur public canadien sont suffisamment bien financées et liquides pour résister à la volatilité du marché à court terme, observe Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport examinant les grands fonds de pension — notamment l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, l’Alberta Investment Management Corp, la British Columbia Investment Management Corp, la Caisse de dépôt et placement du Québec, OMERS Administration Corp, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public — l’agence de notation avance que les géants des fonds de pension sont bien placés pour faire face à des tensions telles que l’augmentation des pertes sur les investissements immobiliers.

« Les portefeuilles d’investissement des fonds de pension canadiens resteront sous la pression d’un contexte de marché difficile, l’augmentation du coût de la dette et le ralentissement anticipé de la croissance pesant sur les évaluations des actifs privés », indique l’agence dans son rapport.

En particulier, Fitch Ratings s’attend à des pertes croissantes sur les investissements des grands fonds de pension dans l’immobilier de bureau jusqu’en 2025, car les effets de la hausse des taux d’intérêt et de la baisse de la demande d’espaces de bureaux pèsent sur la valeur des biens immobiliers.

Les défaillances sur les crédits privés devraient également augmenter dans les mois à venir, les emprunteurs étant confrontés à « des charges de service de la dette plus élevées […] et à un ralentissement de la croissance », rapporte Fitch Ratings.

Cependant, les finances des fonds de pension sont suffisamment solides pour résister à ces défis.

« La liquidité exceptionnellement forte des fonds leur fournit un coussin suffisant pour absorber la volatilité des investissements et leur donne la flexibilité nécessaire pour résoudre les problèmes d’investissement, car ils ne sont pas des vendeurs forcés d’actifs », affirme Dafina Dunmore, directrice principale chez Fitch Ratings, dans un communiqué.

« Les fonds de pension qui investissent directement dans le crédit privé seront mis à l’épreuve en ce qui concerne leurs capacités de redressement », ajoute-t-elle.

Selon le rapport, les grands fonds de pension ont vu leurs actifs augmenter d’environ 8 % l’année dernière pour atteindre 2,1 billions de dollars, avec des allocations d’actifs se détournant du capital-investissement au profit des actifs à revenu fixe.

« Les fonds de pension se tournent de plus en plus vers les obligations d’État, étant donné que les taux d’intérêt sont de plus en plus élevés », constate le rapport.

Les grands acteurs du secteur des retraites ont été vendeurs nets d’actifs de capital-investissement en 2023 « après avoir été sur-alloués à la classe d’actifs, à la suite de plusieurs années d’augmentation des allocations et de rendements élevés », note-t-il.

Malgré ce changement récent, Fitch Ratings s’attend à ce que les fonds restent des investisseurs à long terme dans les actifs privés, en particulier le crédit privé.

« Les fonds de pension s’attendent à des possibilités accrues d’investir directement dans la dette privée, étant donné que les banques sont confrontées à des contraintes de capital plus importantes qui réduisent leur capacité de prêt », déclare l’agence.

Elle ajoute que les fonds ont également développé « des partenariats stratégiques et des relations de syndication avec de grands gestionnaires d’investissements alternatifs axés sur le crédit privé afin d’accéder au marché ».

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Fiera Capital obtient un mandat de 600 M$ de la part de la CDPQ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fiera-capital-obtient-un-mandat-de-600-m-de-la-part-de-la-cdpq/ Thu, 01 Aug 2024 12:02:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102075 Le gestionnaire de régimes de retraite et d’assurances publics prévoit confier jusqu’à 8 G$ à des gestionnaires québécois.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a annoncé avoir accordé 600 millions de dollars (M$) à la société de gestion de placement indépendante Fiera Capital, de Montréal.

Cet actif sera principalement réparti entre les stratégies Revenu fixe actif et stratégique et Fiera Atlas de sociétés mondiales. Une part servira aussi à appuyer le développement de la firme à l’international.

Fiera Capital a nommé Miriam Tai au poste de cheffe, Relations avec les consultants, États-Unis, le 8 juillet dernier. Son mandat consiste à étendre davantage la présence de Fiera aux États-Unis ainsi qu’à nourrir et à faire évoluer les relations établies avec un réseau mondial de consultants. Miriam Tai, qui est établie à New York, a notamment travaillé chez Franklin Templeton.

« Contribuer au développement économique du Québec est au cœur de la mission de la CDPQ. En confiant 600 M$ à Fiera Capital, un gestionnaire bien établi et performant, nous tirons parti de l’expertise financière locale et soutenons la croissance de l’industrie de la gestion d’actif au Québec, tout en contribuant à la diversification et à la performance de notre portefeuille », a déclaré Vincent Delisle, premier vice-président et chef des Marchés liquides de la CDPQ.

En octobre dernier, la CDPQ a fait part de sa volonté de soutenir l’expertise financière locale. Elle s’est engagée à porter à 8 G$ les sommes confiées à des gestionnaires québécois d’ici 2028, faisant ainsi plus que doubler les sommes alors confiées à divers gestionnaires de fonds locaux. Dans la foulée, la CDPQ a réalisé des investissements dans le Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ) et dans les fonds Investi et Inovia Capital. Elle indique avoir aussi confié des mandats en gestion externe au cours des derniers mois à des gestionnaires québécois, incluant Gestion d’actifs Bastion, Placements Montrusco Bolton et Van Berkom Gestion mondiale d’actifs.

Au 31 décembre 2023, l’actif net de la CDPQ s’élevait à 434 G$ CA.

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