CETFA – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 07 Oct 2024 15:11:54 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png CETFA – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Choisir entre un FNB coté au Canada ou aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/choisir-entre-un-fnb-cote-au-canada-ou-aux-etats-unis/ Wed, 09 Oct 2024 10:11:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103345 ZONE EXPERTS - Ce choix devrait être guidé par une compréhension des besoins du client et une approche stratégique pour optimiser son portefeuille.

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Dans un contexte de placement de plus en plus mondialisé, les conseillers en services financiers sont chargés de prendre des décisions qui correspondent le mieux aux objectifs, à la tolérance au risque et aux considérations fiscales de leurs clients. Parmi ces décisions, l’une consiste à choisir entre les fonds négociés en Bourse (FNB) cotés au Canada et leurs homologues aux États-Unis.

Le choix entre ces deux types de FNB n’est pas seulement une question de géographie, mais il englobe tout un éventail de facteurs, notamment le risque de change, les répercussions fiscales et l’environnement réglementaire. Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles un conseiller pourrait favoriser l’acquisition de parts d’un FNB coté en Bourse au Canada plutôt que d’un FNB coté en Bourse aux États-Unis, et dans quels cas de figure particuliers il devrait envisager un FNB coté en Bourse aux États-Unis.

  • Arguments en faveur des FNB cotés en bourse au Canada

Considérations relatives aux devises

Pour les investisseurs canadiens, le risque de change est un facteur important à prendre en compte lorsqu’ils investissent dans des actifs étrangers. Un FNB coté au Canada, qui est libellé en dollars canadiens, atténue le risque de change associé aux fluctuations entre le dollar canadien et le dollar américain. Lorsqu’un conseiller recommande un FNB coté aux États-Unis à un client canadien, il tient compte de la possibilité que les fluctuations du taux de change minent le rendement des placements.

Pour les clients qui préfèrent éviter ce risque ou pour lesquels la complexité accrue de la couverture de change n’est pas souhaitable, les FNB cotés en bourse au Canada représentent une solution simple. De nombreux FNB cotés en bourse au Canada offrent des versions couvertes contre le risque de change, qui visent à neutraliser les effets des fluctuations des devises sur les rendements des fonds. Cela peut être avantageux pour les investisseurs qui ciblent essentiellement le rendement des actifs sous-jacents plutôt que sur le niveau supplémentaire de fluctuation du change.

Les investisseurs ont également accès à de nombreux FNB cotés en bourse au Canada offerts en dollars américains, ce qui offre une plus grande souplesse dans la gestion de l’exposition aux devises.

Efficacité fiscale et autres considérations fiscales

L’efficacité fiscale est un autre facteur crucial à prendre en compte dans l’acquisition de parts de FNB. Pour les investisseurs canadiens, l’investissement dans des FNB cotés au Canada peut être plus avantageux sur le plan fiscal dans les comptes non enregistrés. Les FNB canadiens sont assujettis aux lois fiscales canadiennes, et les distributions de ces FNB sont traitées comme un revenu de source canadienne, qui peut faire l’objet d’une imposition plus favorable que le revenu étranger.

De plus, en ce qui concerne les régimes d’épargne-retraite comme les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), les FNB cotés en bourse au Canada procurent un avantage fiscal important en général.

Il est important que les conseillers prennent en considération que lorsqu’un investisseur canadien détient des titres américains directement ou par l’entremise d’un FNB coté en bourse aux États-Unis, il est assujetti à une retenue d’impôt étranger de 15 % sur les dividendes de source américaine. Toutefois, en vertu d’une convention fiscale conclue entre le Canada et les États-Unis, cette retenue d’impôt sur les revenus de source américaine peut être évitée si un REER détient directement les titres américains. En revanche, le fait de détenir un FNB coté en bourse au Canada qui investit dans des titres américains, dans un REER, ne permet pas de bénéficier de la même exemption de retenue d’impôt. Si un investisseur canadien cherche à maximiser l’efficacité fiscale de son REER, un FNB coté en bourse aux États-Unis pourrait être un placement à envisager pour l’exposition de ses actifs étrangers.

Si un client investit dans un compte enregistré ou un CELI, lorsqu’il ajoute une exposition aux actions étrangères, l’achat de parts d’un FNB coté en bourse au Canada qui fait directement l’acquisition des actions étrangères peut vous permettre d’éviter la double retenue d’impôt étranger. S’il investit dans un compte non imposable, lorsqu’on ajoute une exposition aux obligations du Trésor américain, l’achat de parts d’un FNB coté en bourse au Canada peut vous permettre d’éviter la retenue d’impôt étranger.

Il est toujours prudent pour un investisseur canadien d’avoir une meilleure connaissance des autres facteurs fiscaux avant d’investir dans un FNB américain. Par exemple, les FNB américains sont considérés comme des actifs américains aux fins de l’impôt américain sur les successions, quelle que soit la résidence ou la citoyenneté de l’investisseur. Contrairement au régime fiscal canadien, le régime fiscal américain impose la valeur des actifs détenus par la personne décédée. Un résident canadien détenant un FNB américain pourrait être assujetti à l’impôt américain sur les successions et à l’impôt canadien sur le revenu à son décès. De plus, un investisseur canadien devra produire le formulaire T1135 et le déposer auprès de l’Agence du revenu du Canada si le coût total des biens étrangers qu’il possède dépasse 100 000 $ à tout moment de l’année.

Environnement réglementaire et familiarité

Les FNB cotés au Canada sont réglementés par les autorités en valeurs mobilières du Canada, ce qui peut donner un sentiment de sécurité et de familiarité aux investisseurs canadiens et à leurs conseillers. L’environnement réglementaire canadien, avec ses exigences en matière de divulgation et de conformité, veille à ce que les investisseurs soient bien protégés. Cette familiarité peut aider les conseillers à expliquer la structure, les risques et les avantages potentiels du produit à leurs clients, ce qui favorise la confiance dans le placement. De plus, les FNB cotés en bourse au Canada ont souvent des ratios de frais de gestion (RFG) inférieurs à ceux de leurs homologues américains lorsqu’on tient compte du taux de change et des coûts connexes. Pour les investisseurs soucieux des coûts, cela peut être une raison convaincante de choisir des FNB canadiens.

Accessibilité et simplicité

Les FNB cotés en bourse au Canada sont facilement accessibles par l’entremise des comptes de courtage canadiens, ce qui simplifie le processus pour les conseillers et les clients. Il n’est pas nécessaire de composer avec le commerce transfrontalier ou les complexités associées à la détention de titres étrangers, comme les exigences supplémentaires de déclaration fiscale aux États-Unis. Cette facilité d’accès et cette simplicité peuvent être particulièrement attrayantes pour les clients qui préfèrent un processus de placement plus simple.

Les FNB cotés en bourse au Canada peuvent mieux convenir aux investisseurs qui cherchent à éviter les coûts imprévus associés à la conversion des devises, qui peut survenir lors de l’achat de parts de FNB cotés en bourse aux États-Unis par l’entremise d’un compte de courtage canadien. Ces frais de conversion peuvent s’accumuler, en particulier pour les investisseurs qui effectuent fréquemment des opérations, ce qui réduit le rendement global.

  • Arguments en faveur des FNB cotés en bourse aux États-Unis

Exposition aux marchés américains et diversification

Dans certains cas de figure, un FNB coté en bourse aux États-Unis peut être le choix le plus approprié, en particulier pour les clients qui privilégient fortement le marché américain. Les FNB cotés en bourse aux États-Unis offrent une exposition directe au marché le plus important et le plus liquide au monde, ce qui donne accès à un plus large éventail d’entreprises et de secteurs, dont ceux qui ne sont pas facilement accessibles par l’entremise des FNB cotés en bourse au Canada. Pour les clients détenant d’importants actifs libellés en dollars américains ou ceux qui prévoient des dépenses futures en dollars américains, les FNB cotés en bourse aux États-Unis peuvent servir de couverture naturelle contre le risque de change. Dans ce type de cas de figure, la détention de FNB cotés en bourse aux États-Unis harmonise la devise du placement avec celle du passif futur, réduisant ainsi le risque de change. Les FNB cotés en bourse aux États-Unis ont tendance à présenter des volumes de négociation plus élevés et des écarts plus serrés entre les cours acheteurs et les cours vendeurs par rapport aux FNB cotés en bourse au Canada, ce qui peut entraîner une baisse des coûts de transaction pour les investisseurs. Pour les clients qui accordent la priorité à la liquidité et à la rentabilité, notamment dans les opérations importantes ou fréquentes, les FNB cotés en bourse aux États-Unis pourraient être une meilleure option.

Stratégies de placement spécifiques et disponibilité des produits

Certaines stratégies de placement ou expositions ne peuvent être offertes que par l’entremise de FNB cotés en bourse aux États-Unis. Le marché américain des FNB est beaucoup plus vaste et plus diversifié que celui du Canada, offrant une vaste gamme de produits et de stratégies de créneau. Par exemple, les conseillers qui cherchent à mettre en œuvre une stratégie de placement thématique particulière, comme l’exposition aux technologies émergentes ou à des secteurs précis comme la biotechnologie, pourraient constater que le FNB approprié n’est disponible que sur le marché américain. De plus, les FNB cotés en bourse aux États-Unis présentent souvent des antécédents plus longs et des actifs sous gestion plus importants, ce qui peut être rassurant pour les investisseurs en quête de stabilité et d’un historique de rendement établi.

Clients américains et considérations transfrontalières

Pour les conseillers ayant des clients américains ou des clients ayant des liens importants avec les États-Unis, comme les personnes qui ont une double citoyenneté ou les personnes qui ont des biens ou des intérêts commerciaux aux États-Unis, les FNB cotés en bourse aux États-Unis sont souvent le choix privilégié. Pour les clients américains ou canadiens qui passent beaucoup de temps aux États-Unis ou qui prévoient d’y prendre leur retraite, il peut être avantageux de détenir des FNB cotés en bourse aux États-Unis.

Ces clients peuvent avoir des dépenses courantes en dollars américains et pourraient tirer parti de placements libellés dans la devise qui correspond à celle de leurs dépenses. En même temps, la détention de FNB cotés en bourse au Canada peut être un puissant outil de planification successorale pour les résidents des États-Unis qui investissent dans des FNB canadiens libellés en dollars américains, ce qui leur permet de toujours s’aligner sur la devise de leurs dépenses.

Le choix entre les FNB cotés en bourse au Canada et les FNB cotés en bourse aux États-Unis est complexe, ce qui impose aux conseillers d’examiner avec soin la situation de leurs clients, y compris les répercussions fiscales, l’exposition aux devises, les objectifs de placement et l’environnement réglementaire. Les FNB cotés en bourse au Canada offrent des avantages comme la stabilité des devises, l’efficacité fiscale dans les comptes non enregistrés et la connaissance de la réglementation canadienne, ce qui en fait un excellent choix pour de nombreux investisseurs canadiens. Dans certains cas de figure particuliers, comme la recherche d’une exposition directe au marché américain, la mise en œuvre de stratégies de placement de créneau ou la réponse aux préoccupations liées à la fiscalité transfrontalière et aux devises, les FNB cotés en bourse aux États-Unis pourraient être l’option la plus appropriée.

Le choix entre ces deux types de FNB devrait être guidé par une compréhension approfondie des besoins du client et une approche stratégique pour optimiser son portefeuille de placements dans le cadre de ses objectifs financiers plus généraux. Les conseillers qui peuvent composer habilement avec ces considérations seront bien placés pour ajouter de la valeur pour leurs clients et les aider à atteindre leurs objectifs financiers.

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Veuillez noter que ce document est fourni uniquement à titre indicatif pour aider les lecteurs lorsqu’ils consultent leurs conseillers juridiques, fiscaux et en conformité en ce qui a trait aux obligations et devoirs qui leur incombent.

 

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FNB de CEIE : composer avec la nouvelle ère réglementaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-de-ceie-composer-avec-la-nouvelle-ere-reglementaire/ Wed, 10 Jan 2024 11:16:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98365 FOCUS FNB -Notamment en ce qui a trait aux normes de liquidité.

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Les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) gagnent en popularité dans le paysage financier canadien, alliant les caractéristiques traditionnelles d’un compte d’épargne à la souplesse et à l’accessibilité d’un fonds négocié en Bourse (FNB).

Cependant, les récents développements réglementaires du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) suggèrent des changements pour ces instruments de placement.

Pour renforcer la stabilité et la résilience du système financier canadien, le BSIF a maintenu ses principes fondamentaux en matière de normes de liquidité. Cette décision a une incidence sur les normes de liquidité visant les sources de financement de gros assorties à des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, comme les FNB de CEIE.

En bref, les institutions de dépôt qui sont les contreparties de ce financement seront désormais tenues de détenir suffisamment d’actifs liquides de haute qualité, comme des obligations d’État à court terme, pour couvrir tous les soldes des FNB de CEIE qui peuvent être retirés en moins de 30 jours.

Selon les professionnels de l’industrie, ce règlement, qui doit être mis en œuvre d’ici le 31 janvier 2024, pourrait entraîner une baisse des rendements offerts par les FNB de CEIE à mesure qu’ils s’ajustent aux nouvelles exigences.

Il est important de se rappeler que les changements réglementaires font partie de l’évolution naturelle de tout produit financier novateur. La réglementation suit souvent les innovations, fournissant les mécanismes de contrôle nécessaires, en particulier dans les secteurs nouveaux et en développement du marché financier.

Elle offre l’occasion de peaufiner ce qui fonctionne et de s’attaquer aux vulnérabilités potentielles, ce qui contribue en fin de compte à la viabilité à long terme et à la crédibilité des produits financiers.

Malgré ces changements, les principaux avantages des FNB de CEIE demeurent intacts. Ces fonds continuent d’offrir une combinaison d’avantages, dont la liquidité et la commodité d’une structure de FNB combinée à la stabilité et au potentiel de rendement d’intérêt d’un compte d’épargne à taux d’intérêt élevé.

Comprendre les notions de base entourant les FNB de CEIE

Contrairement aux FNB traditionnels qui détiennent habituellement des actions, des obligations ou des produits de base comme des commodités, les FNB de CEIE investissent principalement dans des comptes en espèces à haut rendement portant intérêt qui sont détenus auprès de grandes banques canadiennes.

Cette structure leur permet d’offrir des taux d’intérêt concurrentiels tout en offrant la liquidité et la facilité de négociation associées aux FNB.

L’un des principaux mécanismes des FNB de CEIE est leur valeur liquidative (VL), qui est généralement fixée à 50 $. Les intérêts sur ce prix s’accumulent régulièrement au fil du temps, reflétant la valeur croissante des comptes en espèces sous-jacents.

Ensuite, à intervalles réguliers (habituellement mensuels), les intérêts courus sont distribués aux investisseurs et la valeur liquidative est ramenée à 50 $. Ce cycle offre un modèle clair et prévisible de croissance et de versement pour les investisseurs, tout en éliminant presque entièrement la volatilité en tant qu’instrument de placement sans durée.

Les taux d’intérêt des FNB de CEIE sont particulièrement dignes de mention, surtout dans le contexte financier actuel. Étant l’un des rares produits qui profitent de la hausse des taux d’intérêt, semblable aux obligations à taux variable, les rendements des FNB de CEIE suivent de près les changements de taux directeur de la Banque du Canada.

À l’heure actuelle, la plupart des FNB de CEIE offrent des rendements bruts annualisés d’environ 5 %. Il s’agit d’une option attrayante pour les investisseurs à la recherche de rendements plus élevés sur les placements en espèces, associée à la souplesse nécessaire pour accéder facilement à des positions et en sortir, grâce à la faible marge et aux coûts de transaction typiques du processus de création et de rachat des FNB. L’investisseur doit également tenir compte de l’effet des frais de courtage lorsqu’il achète et vend des parts de FNB de CEIE.

FNB de CEIE par rapport aux autres équivalents de trésorerie

Les FNB de CEIE offrent une solution de rechange moderne pour la gestion de trésorerie, grâce à ses avantages tangibles par rapport aux options traditionnelles comme les fonds communs de placement du marché monétaire et les certificats de placement garanti (CPG).

Les FNB de CEIE se distinguent cependant des fonds du marché monétaire par leur plus grande flexibilité. La structure des FNB permet la négociation intrajournalière, ce qui offre la chance aux investisseurs d’acheter et de vendre tout au long de la journée de négociation, contrairement aux fonds communs de placement du marché monétaire, où les opérations ne sont habituellement exécutées qu’à la fin de la journée. Cette fonction permet aux investisseurs de réagir rapidement aux changements du marché ou aux besoins immédiats en liquidités.

De plus, les FNB de CEIE ont généralement des ratios de dépenses inférieurs à ceux des fonds du marché monétaire, ce qui en fait un choix moins cher. En ce qui concerne le risque, bien que les fonds du marché monétaire soient considérés comme des placements à faible risque, ils comportent un certain degré de risque de crédit puisqu’ils peuvent comprendre des actifs comme des billets à ordre et des papiers commerciaux. En revanche, les FNB de CEIE investissent principalement dans des comptes institutionnels à haut rendement et portant intérêt auprès de grandes banques, ce qui offre un profil de risque plus sûr.

En ce qui concerne les CPG, ils offrent actuellement des taux concurrentiels, certaines institutions permettant aux investisseurs de fixer un taux sans risque pouvant atteindre 5,65 % pendant un an. Le principal avantage des CPG réside dans la certitude du taux, qui demeure fixe pour la durée du CPG. De plus, ils sont assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), alors que les FNB de CEIE ne le sont pas.

Les CPG ont toutefois également un désavantage, qui est lié à la liquidité. Si un investisseur doit accéder rapidement à des fonds, le rachat d’un CPG pourrait être difficile et entraîner des pénalités. Les FNB de CEIE, à l’inverse, offrent l’avantage d’une facilité en matière de liquidité. Ils peuvent être achetés et vendus rapidement à partir de n’importe quel compte de courtage, ce qui offre aux investisseurs une souplesse et un accès à leurs fonds sans risque de pénalité.

Utilisation des FNB de CEIE dans un portefeuille de placements

La période prolongée de faibles taux d’intérêt au cours de la dernière décennie a amené de nombreux investisseurs et conseillers à négliger les liquidités en tant que catégorie d’actif traditionnelle, favorisant souvent les actions et les obligations.

En quête de rendements plus élevés, les investisseurs ont eu tendance à prendre plus de risques de crédit et de duration en ce qui concerne les placements en titres à revenu fixe. Toutefois, cette stratégie s’est révélée difficile en 2022 et 2023, alors que la hausse des taux d’intérêt a entraîné d’importantes réductions des indices obligataires globaux canadiens.

Le bon côté de ce scénario est la résurgence des liquidités en tant que composante viable d’un portefeuille de placements bien équilibré, d’autant plus que le taux directeur s’établit maintenant à 5 %.

Les liquidités sont redevenues une option attrayante, en particulier pour les investisseurs en phase de retrait de leur parcours de placement. Elles servent de tampon contre la volatilité observée dans les pondérations en actions et en titres à revenu fixe, assurant stabilité et sécurité.

Les FNB de CEIE offrent aux investisseurs un moyen continu de rééquilibrer leurs portefeuilles, grâce à leur liquidité élevée.

De plus, les FNB de CEIE procurent un revenu mensuel, ce qui est une caractéristique particulièrement avantageuse pour les personnes qui comptent sur leurs placements pour des flux de trésorerie réguliers.

Plus important encore peut-être, les FNB de CEIE ne présentent pratiquement aucune volatilité, un facteur clé pour les investisseurs qui recherchent la stabilité dans un climat financier incertain.

À une époque où le potentiel de diversification des obligations est remis en question, une alternative au portefeuille traditionnel « 60/40 » composé peut-être de 60 % d’actions, de 30 % de titres à revenu fixe et de 10 % d’équivalents de trésorerie comme un FNB de CEUE pourrait être une alternative viable, accessible et à faible coût.

Exploiter la puissance des FNB de CEIE : un dernier point de vue

Les principaux atouts des FNB de CEIE, notamment leur capacité à fournir des liquidités, un revenu régulier et une volatilité minimale, en font une option attrayante pour les investisseurs qui recherchent une approche équilibrée pour la planification financière.

De plus, le paysage en évolution de ce type de placement au Canada, façonné par les récents changements réglementaires et les conditions du marché, souligne l’importance de l’éducation et de la recherche continues.

L’industrie des FNB, en particulier le segment des FNB de CEIE, est très concurrentielle et en constante évolution. Par conséquent, il est essentiel de magasiner et de comparer différents FNB de CEIE pour trouver ceux qui répondent le mieux à vos besoins particuliers.

Pour les investisseurs et les conseillers qui envisagent des FNB de CEIE, il est donc crucial de se tenir au courant des derniers développements dans ce créneau. Pour tirer parti du segment du marché canadien des FNB, vous devez bien comprendre les divers produits disponibles et la façon dont ils correspondent à vos objectifs de placement et à ceux de vos clients.

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Les options d’achat couvertes de retour au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/les-options-dachat-couvertes-de-retour-au-canada/ Wed, 10 May 2023 09:58:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93920 FOCUS FNB - Dans un contexte de marchés incertains et nébuleux, les FNB d’options d’achat couvertes ont encore une fois leur heure de gloire.

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Une tempête parfaite d’inflation, de hausse des taux d’intérêt, de conflit géopolitique et de possible récession a entraîné des niveaux de volatilité plus élevés que la moyenne, créant un excellent environnement pour les stratégies d’options d’achat couvertes.

C’est parce que les options d’achat couvertes, une technique de négociation fondée sur les options qui consiste à détenir une position acheteur sur un titre tout en vendant des options d’achat sur celui-ci pour tirer un revenu de la prime de l’option, se sont historiquement bien comportées dans certaines conditions de marché, comme celles que nous connaissons aujourd’hui.

Avant d’explorer les possibilités et les risques des fonds négociés en Bourse (FNB) d’options d’achat couvertes, prenons un peu de recul pour voir où ils en sont maintenant.

Le premier FNB d’options d’achat couvertes canadien, le FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de banques canadiennes, a été lancé le 28 janvier 2011. En juin 2011, BMO, Horizons ETFs et une autre société possédaient ensemble neuf FNB d’options d’achat couvertes au Canada.

Passons à aujourd’hui, où plus de dix émetteurs de FNB offrent environ 125 FNB d’opérations sur options (dont la grande majorité sont des options d’achat couvertes) au Canada, ce qui correspond à environ 18 milliards de dollars (G$) en actifs gérés. Cette catégorie représente plus ou moins 8 % de tous les actifs sous gestion en actions cotées en bourse du Canada.

Voici des données pour vous fournir une idée plus précise de la récente montée en popularité de la catégorie : elle a enregistré des créations nettes de 4,2 G$ en 2022, ce qui représente un quart de ses actifs gérés actuels et, peut-être plus impressionnant, 25 % de toutes les entrées de capitaux propres au cours de l’année dernière. Pourquoi les FNB d’options d’achat couvertes sont-ils devenus populaires récemment? Voici quelques raisons :

Les conditions actuelles du marché favorisent les stratégies d’options d’achat couvertes

Comme il a été mentionné précédemment, la dynamique actuelle du marché joue un rôle important. Plusieurs actions et FNB d’actions ont explosé en 2021 et conduit à l’un des plus importants afflux de fonds de petits investisseurs indépendants de l’histoire du Canada, mais observons un environnement de placement plus complexe depuis 2022. En général, la performance d’un FNB d’options d’achat couvertes dépend des facteurs du marché et du cycle macroéconomique, notamment :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

Les Canadiens adorent les rendements et les revenus

Étant donné que le contexte de marché récent offre des conditions favorables aux FNB d’options d’achat couvertes, ces solutions ont été en mesure de générer des rendements qui sont devenus un argument de vente important pour les investisseurs souhaitant obtenir un revenu et un certain niveau de protection contre les baisses pour leurs placements boursiers.

Le contexte des investisseurs en FNB au Canada présente un certain nombre de caractéristiques uniques. Par exemple, les Canadiens détiennent la plus forte proportion de FNB de titres à revenu fixe dans le monde. Une des raisons expliquant cela pourrait être leur profil de placement plus conservateur, une autre pourrait être leur plus grande fixation sur les FNB de revenu et de rendement. En matière de FNB d’options d’achat couvertes, comparativement aux États-Unis, ces arguments se tiennent: les FNB d’options canadiens représentent 5 % des actifs totaux de FNB au pays, comparativement à moins de 1 % pour les FNB américains.

Alors que le rendement généré par les stratégies d’options d’achat couvertes inclut parfois les dividendes reçus des titres sous-jacents et potentiellement un certain rendement du capital, la majeure partie du rendement est généré par la collecte des primes d’option, qui constituent la majeure partie des distributions mensuelles remises aux investisseurs de FNB d’options d’achat couvertes.

De plus, les distributions reçues, qui comprennent principalement les primes d’option récoltées, sont considérées comme des gains en capital, ce qui offre un profil fiscal potentiellement meilleur que celui des dividendes et des revenus réguliers provenant des fonds de titres à revenu fixe.

L’avantage des FNB

Quelle est la raison la plus évidente pour laquelle les investisseurs se sont probablement tournés vers les FNB d’options d’achat couvertes? Il est beaucoup plus facile d’acheter un FNB d’options d’achat couvertes que de gérer vous-même une telle stratégie. Bon nombre des FNB d’options d’achat couvertes au Canada sont gérés activement par des gestionnaires de portefeuille ayant des années d’expérience professionnelle des opérations sur options.

Pour ces experts, une multitude de facteurs entrent en jeu dans les opérations sur options d’achat couvertes, y compris l’évaluation des titres sous-jacents, la détermination du prix et du moment de ces opérations, ainsi que la gestion de la proportion du portefeuille sous-jacent qui est comprise dans l’opération. Il peut s’agir de tâches onéreuses, complexes et inaccessibles pour de nombreux investisseurs, et qui peuvent facilement être externalisées par l’intermédiaire d’un FNB, moyennant des frais, évidemment.

Au Canada, le ratio des frais de gestion (RFG) moyen d’un FNB d’options d’achat couvertes est d’environ 0,83 %, ce qui est relativement cher, comparativement aux frais de gestion peu élevés des FNB indiciels passifs. Cela dit, comme les rendements annualisés estimatifs se situent entre 5 % et 15 % pour bon nombre des fonds actuellement offerts par les fournisseurs de FNB d’options d’achat couvertes du pays, pour certains investisseurs, le coût d’un placement pourrait valoir un rendement potentiel de plus de 10 %.

Choix d’une exposition sectorielle et indicielle ciblée

La diversification est un autre des avantages traditionnels de l’approche des FNB en matière de placement. La diversification atténue les risques liés à la sélection d’un seul titre et peut offrir une plus grande exposition à l’ensemble d’un indice, d’un secteur ou d’un thème. C’est également vrai pour les stratégies d’options d’achat couvertes, où les FNB sectoriels représentent 56 % des actifs des FNB d’options d’achat couvertes au Canada.

Les investisseurs en quête d’une exposition aux secteurs populaires, comme les secteurs canadiens de l’énergie et des services financiers, pourront choisir parmi les FNB cotés en bourse au Canada. De même, il est possible de s’exposer à des indices américains et mondiaux populaires, y compris le NASDAQ-100MD, grâce à des FNB d’options d’achat couvertes cotés en bourse au Canada, qui sont habituellement meilleurs pour les investisseurs canadiens du point de vue fiscal que des FNB comparables cotés en bourse aux États-Unis. Les FNB d’options d’achat couvertes peuvent également procurer une exposition à d’autres catégories qui n’offrent habituellement pas de rendement, comme l’or, et pourraient les récompenser avec un revenu mensuel.

Bien sûr, pour tous les avantages potentiels de l’investissement dans un FNB d’options d’achat couvertes, il existe de possibles inconvénients. Comme il a été mentionné, on retrouve parmi les inconvénients le coût relatif plus élevé par rapport aux FNB indiciels passifs traditionnels ainsi que la complexité accrue, qui peut accroître les risques liés à la gestion active et se traduire par une cote de risque plus élevée. De plus, bien que les FNB d’options d’achat couvertes présentent des avantages lors de nombreux cycles de marché, ils sont susceptibles d’enregistrer un rendement inférieur à celui des FNB indiciels traditionnels pendant les marchés fortement haussiers.

Aujourd’hui, un certain nombre de membres de l’Association canadienne des FNB (ACFNB) offrent des stratégies de FNB d’options d’achat couvertes aux investisseurs canadiens, notamment iShares, FNB BMO, Gestion mondiale d’actifs CI, Harvest ETFs, Horizons ETFs et plus encore. Il convient de noter que bon nombre de ces sociétés ont des approches différentes en ce qui concerne les opérations sur options d’achat couvertes pour leurs FNB, et il est donc important que les investisseurs examinent la mécanique de ces FNB avant d’y investir.

Même si les conditions du marché qui favorisent les FNB d’options d’achat couvertes ne dureront pas éternellement, il y a certainement lieu d’examiner de plus près ces stratégies à l’heure actuelle.

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Le point sur les FNB couverts contre le risque de change https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/le-point-sur-les-fnb-couverts-contre-le-risque-de-change/ Wed, 08 Mar 2023 11:10:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92074 FOCUS FNB – Ces stratégies fonctionnent mieux lorsqu’elles sont adaptées aux préoccupations et aux priorités de la clientèle.

L’article Le point sur les FNB couverts contre le risque de change est apparu en premier sur Finance et Investissement.

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Les investisseurs sensibles à l’impact de la variation des taux de change sur la valeur des placements, ou désireux d’éviter un risque qui s’ajoute à l’effervescence actuelle des marchés, pourraient vous demander conseil sur l’utilisation d’une stratégie de couverture contre le risque de change.

Même si vos clients n’en parlent pas, vous pourriez juger utile de recourir à une couverture pour atténuer l’effet des fluctuations des cours du change. Quand devez-vous recommander cette stratégie et à quels clients? Selon les événements récents et les tendances prévisibles, vous pourriez être confrontés à des enjeux de planification financière, de construction de portefeuille et de sélection des placements.

Certains conseillers peuvent remettre en question le rapport coût/bénéfice de la couverture de change, mais ils reconnaissent qu’elle a pour objectif d’atténuer l’impact de la volatilité des taux de change sur le rendement des placements. On peut certes apporter une couverture au moyen de divers placements, mais cette rubrique ne porte que sur le moment où vous devez l’appliquer aux fonds négociés en Bourse (FNB).

La couverture semble intéresser le secteur dernièrement

La couverture attire de plus en plus l’attention (et suscite une réaction plus positive) depuis l’été dernier, et la tendance s’est intensifiée à l’automne. En octobre, le Wall Street Journal a rapporté que les opérations de couverture avaient été boudées aux États-Unis depuis quelques années. Cependant, à mesure que le cours des actions et la volatilité des taux de change augmentaient, les fonds couverts ont surpassé leurs équivalents non couverts. Selon les recherches de l’Association canadienne des FNB (ACFNB), les mêmes forces sont aussi en jeu au pays. Vous pouvez facilement trouver des articles et des documents d’information récents qui traitent des avantages potentiels de la couverture, y compris des textes signés par certains de nos membres.

Il n’est pas surprenant que la stratégie connaisse un moment fort. La détermination des banques centrales à contrôler l’inflation en relevant leur taux directeur a eu un impact direct sur les monnaies et fait grimper le dollar américain à des sommets historiques. La vigueur du billet vert et les prévisions d’une récession imminente ont fait craindre un changement marqué en cas de chute du dollar. Les investisseurs canadiens exposés au dollar américain (ou à d’autres devises mondiales) par l’intermédiaire de leur FNB en ressentiraient les effets. La couverture compense toutefois les conséquences négatives des fluctuations de change, de sorte que le profil de rendement d’un FNB avoisinerait celui du marché local où les actifs sont détenus. La couverture offre donc aux investisseurs canadiens ce que d’autres investisseurs engrangent sur leur propre marché.

La couverture des FNB peut contrebalancer les fluctuations de change, voire ajouter des gains en capital

Les FNB indiciels (gestion passive) et non indiciels (gestion active) s’appuient sur des contrats de change à terme. La couverture de change des FNB à gestion passive est habituellement gérée par un tiers, tandis que celle des FNB actifs s’opère le plus souvent à l’interne par les gestionnaires de portefeuille des fonds. Il y a aussi des différences dans les rouages de la couverture, les résultats pouvant influer sur le choix du moment où déployer la stratégie de couverture. Par contre, il n’y a pas de différence majeure par rapport au fonctionnement de la couverture d’un fonds commun de placement.

Les FNB à gestion passive utilisent habituellement une couverture statique pour neutraliser les fluctuations de change, et le contrat à terme est renouvelé de mois en mois. Pour leur part, les FNB à gestion active s’appuient sur une couverture dynamique qui tire parti des fluctuations de change pour générer de l’alpha. Les gestionnaires ont plus de latitude quant à la proportion qui est couverte et aux signaux ou facteurs macroéconomiques à prendre en compte pour couvrir leurs fonds.

Une couverture active peut produire des rendements plus élevés, mais le processus de couverture y est moins transparent et les coûts associés sont plus élevés qu’avec une couverture statique. Elle peut aussi entraîner des gains en capital, ce qui pourrait influencer le choix entre un produit couvert ou non couvert (un FNB à gestion passive couvert peut également générer des gains en capital). Que la couverture soit statique ou dynamique, les investisseurs paieront plus, et vous devez en tenir compte au moment de choisir la version d’un FNB à recommander. Si l’investissement dans un FNB couvert à gestion active est susceptible de générer des gains en capital, il peut être plus opportun (selon les objectifs financiers énoncés) de détenir les parts du fonds dans un compte enregistré. Cependant, même un fonds non couvert peut entraîner des conséquences fiscales.

« Le choix d’opter pour un FNB couvert ou non repose sur ce que le conseiller pense de l’éventualité qu’une monnaie s’apprécie ou se déprécie au fil du temps par rapport au dollar canadien, et sur sa volonté de protéger ses clients contre les fluctuations du change », explique Jaron Liu, directeur, stratégie FNB chez Gestion mondiale d’actifs CI. « L’autre facteur clé est l’horizon de placement : comme les fluctuations du change sont généralement plus fortes à court terme, le client qui approche de la retraite peut vouloir envisager une option permettant de les contrebalancer si cela le préoccupe. »

Une autre considération est la monnaie par rapport à laquelle un FNB donné est couvert. Naturellement, le dollar américain est le plus souvent utilisé parce qu’il s’agit d’une « monnaie refuge », affirme Jaron Liu. Cependant, il existe des FNB internationaux et mondiaux couverts par rapport à une ou plusieurs autres monnaies dont le profil de volatilité diffère considérablement de celui du dollar américain. L’euro, par exemple, est davantage corrélé avec les marchés boursiers parce que l’économie de l’Europe est plutôt axée sur les exportations; il en va de même pour la livre sterling. En revanche, le yen va à l’encontre du dollar américain en raison des mesures adoptées par la banque centrale japonaise pour éviter une faible inflation et une faible croissance. Pour les clients qui détiennent des parts d’un FNB d’actions ou de titres à revenu fixe internationaux/mondiaux et qui souhaitent éviter l’incertitude des mouvements de change généralisés, un FNB à couvertures multiples sera attrayant.

Il n’existe pas de « taille unique » en matière de couverture contre le risque de change pour les FNB

Il est important de savoir quand une opération de couverture peut ne pas offrir un avantage valable ou attendu. L’administration de la couverture et des opérations liées aux contrats à terme fait grimper les coûts et réduit les gains. La couverture ne peut pas non plus éliminer tous les risques, y compris ceux qui sont inhérents aux actions et obligations sous-jacentes. De plus, « il est très difficile de prédire les fluctuations du change, qui risquent de neutraliser le rendement potentiel », note Jaron Liu.

Pour les clients dont l’horizon de placement est plus long, les variations brèves de la valeur d’une monnaie pourraient avoir un impact négligeable sur les rendements. Aussi n’est-il peut-être pas indiqué de payer plus afin de réduire l’inquiétude à l’aide d’opérations de couverture, surtout pour les investisseurs dont la tolérance au risque temporaire est plus grande.

« Vous devez savoir pourquoi vos clients pourraient vouloir se protéger et si le rapport coût/bénéfice est raisonnable. Il n’y a pas qu’une seule bonne réponse, et elle changera selon le client », dit Jaron Liu. « Il faut également savoir que les versions couvertes de certaines catégories d’actif ont mieux fait parce que la volatilité globale a diminué. Plus précisément, on a démontré qu’il est plus avantageux de couvrir un FNB de titres à revenu fixe étrangers qu’un FNB d’actions étrangères. »

Cet avantage existe parce que les variations de la valeur d’une monnaie ont tendance à influer davantage sur les titres à revenu fixe, dont le rendement est inférieur à celui des actions. Étant donné que le rôle principal des titres à revenu fixe dans un portefeuille consiste à réduire le risque global et à compenser le risque lié aux actions, il est plus important d’éliminer le risque de change des titres à revenu fixe, explique Jaron Liu.

Savoir quand couvrir ou ne pas couvrir un FNB demeure une question à laquelle il est préférable de répondre lorsque l’on connaît parfaitement les objectifs, l’horizon de placement, l’exposition au risque et d’autres aspects de la personnalité et du portefeuille de chaque client. Si vous combinez ces connaissances à la sensibilisation aux principales fluctuations du change et au moment où les opérations de couverture sont rentables (p. ex., dans le cas des titres à revenu fixe étrangers), vous ferez des recommandations plus judicieuses.

Critères simplifiés pour recommander un FNB couvert ou non couvert

Vous trouverez ci-dessous une matrice de décision simplifiée de haut niveau préparée par l’ACFNB afin d’aider les conseillers à se concentrer sur les principaux critères de sélection d’un FNB couvert ou non couvert pour leurs clients. Il faut aussi prendre en compte d’autres facteurs liés à la connaissance du client non mentionnés ici.

Pour voir ce tableau en grand cliquez ici

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Une liste unique des fonds ESG canadiens sera publiée cette année https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/une-liste-unique-des-fonds-esg-canadiens-sera-publiee-cette-annee/ Wed, 13 Apr 2022 10:47:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86365 FOCUS FNB - Le CIFSC a publié un projet de cadre d'identification pour les fonds ESG qui seront disponibles avant la fin de 2022.

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Les investisseurs se rapprochent de l’établissement de catégories communes pour tous les fonds canadiens d’investissement responsable (IR).

Mercredi, le  Comité de normalisation des fonds d’investissement du Canada (CIFSC) a publié une deuxième version de son cadre d’identification de l’IR pour les fonds communs de placement, les FNB, les fonds distincts et les fonds en gestion commune (pooled funds). Le cadre classe l’univers des fonds responsables, durables et ESG cotés et domiciliés au Canada en six catégories :

  1. intégration et évaluation ESG (p. ex. investissement indiciel ESG ; fonds fondés sur des règles ESG);
  2. investissement thématique ESG (p. ex. fonds de technologies propres et de diversité des conseils d’administration);
  3. exclusions ESG (par exemple, les fonds qui utilisent la sélection négative);
  4. l’investissement d’impact (par exemple, les fonds qui ont l’intention de générer un impact social mesurable);
  5. les activités d’engagement et de gestion ESG (par exemple, les fonds dont les gestionnaires proposent et/ou votent en faveur de propositions liées au climat);
  6. et les meilleurs de classe (best in class) ESG (par exemple, les fonds leaders ESG).

Les fonds peuvent appartenir à plus d’une catégorie. Une fois ceux-ci classés, il en résultera une liste unique et consolidée de tous les fonds d’investissement responsable au Canada, utilisable par tous les intervenants du secteur.

Les six catégories créent un « langage cohérent » pour les analystes et les investisseurs lorsqu’ils font référence aux fonds ESG, estime Ian Tam, président du CIFSC et directeur de la recherche en investissement, Canada, chez Morningstar Canada.

Pour les investisseurs qui savent ce qu’ils veulent atteindre grâce à l’investissement ESG, « nous espérons qu’il sera beaucoup plus facile pour eux de trouver un fonds qui répond à ces objectifs », affirme-t-il.

Ian Tam souligne que le cadre n’est pas une norme d’étiquetage, un classement ou une certification indiquant qu’un fonds a satisfait à une norme minimale. L’inclusion dans une catégorie n’indique pas non plus qu’un fonds réalise de manière adéquate son mandat déclaré.

« Il s’agit d’un cadre fondé sur la divulgation, et nous nous appuyons donc strictement sur ce qui est écrit dans les documents de prospectus » et les dépôts réglementaires des fonds, résume Ian Tam. Toutefois, le cadre permettra aux investisseurs de comparer les performances d’un fonds avec celles d’autres fonds de la même catégorie.

Par analogie, un fonds classé comme « équilibré en actions canadiennes » n’indique en rien les compétences du gestionnaire du fonds, la performance du fonds ou si le fonds s’écarte de son mandat, précise Ian Tam.

« De manière générale, nous sommes favorables à la direction prise par la CIFSC, assure Pat Dunwoody, directrice générale de l’Association canadienne des FNB (ACFNB), dans un communiqué. Nous voulons toujours essayer de nous aligner sur les normes [et] les classifications du monde entier dans la mesure du possible. C’est un grand pas vers cet objectif, mais cela permet aussi aux conseillers et aux investisseurs canadiens de comparer plus facilement les fonds d’investissement ESG. »

Ian Bragg, vice-président de la recherche et des statistiques à l’Institut des fonds d’investissement du Canada, a déclaré dans un communiqué que son organisation soutient le travail du CIFSC « et croit que les investisseurs seront bien servis par un cadre d’identification des fonds d’investissement responsables et un cadre qui fournit un ensemble commun de terminologie. »

Lire aussi : Progrès réalisés dans l’intégration de meilleures normes ESG

L’ACFNB et l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) sont toutes deux membres sans droit de vote du CIFSC. Les deux organisations ont indiqué qu’elles soumettraient des commentaires sur le projet de cadre.

Ian Tam estime que le cadre d’identification de l’IR complète les directives des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) de janvier – en fait, les six catégories de la CIFSC s’alignent sur les stratégies ESG communes que les régulateurs ont incluses dans l’avis 81-334 du personnel à des fins d’illustration.

Les six catégories s’alignent également sur les normes mondiales de divulgation ESG du CFA Institute pour les produits d’investissement, bien que la conformité à ces normes ne soit pas une exigence pour être identifié dans le cadre de la CIFSC.

Ian Bragg souligne que l’IFIC est heureuse que le cadre proposé soit fondé sur la divulgation et qu’il s’aligne sur les directives des ACVM et les normes du CFA Institute.

La première version du cadre de l’IR, publiée en 2020, tentait d’intégrer les notations ESG et de durabilité des membres de la CIFSC. « Nous n’avons pas tout à fait réussi à obtenir un consensus à ce sujet, rapporte Ian Tam. Les scores et les notations étaient un peu trop variés sur un même fonds, dans certains cas, pour pouvoir offrir un moyen très objectif de classer les fonds. » Par exemple, tous les scores ne rendent pas compte de l’intention du fonds.

Pour l’instant, « la bonne chose à faire pour que [le cadre] reste utile pour l’investisseur de détail est d’avoir un ensemble de langage sur lequel tout le monde peut compter, affirme Ian Tam. À l’avenir, nous pourrons itérer pour avoir une sorte de porte de passage/échec, mais je ne pense pas que nous en soyons là au Canada. »

Le CIFSC permet aux fonds de demander un examen de la classification, et ce processus s’appliquera également au cadre de l’IR. Le comité se réunit tous les mois pour examiner ces demandes. Ian Tam a noté que les fonds ne peuvent être considérés pour le cadre que s’ils soumettent des informations à l’un des membres du CIFSC (Fundata, Morningstar, MSCI et Refinitiv).

Ian Tam pense que le cadre sera opérationnel avant la fin de 2022. Les commentaires sur le cadre proposé sont attendus le 15 juin.

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Tentés par les cryptomonnaies? Songez aux FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/tentes-par-les-cryptomonnaies-songez-aux-fnb/ Tue, 07 Sep 2021 15:25:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81951 S’il fallait décrire en un mot l’expérience de ces dernières années, on pourrait opter pour « perturbations ».

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De la myriade d’effets perturbateurs de la pandémie du COVID-19 à l’émergence de technologies perturbatrices, le monde qui nous entoure se transforme rapidement; ce n’est pas qu’une impression.

Les marchés mondiaux ne font pas exception : de la plus courte récession de l’histoire en mars 2020 aux nouveaux sommets atteints par les indices boursiers américains en août 2021, il est parfois difficile de suivre l’évolution des dernières perturbations et tendances du marché.

Les fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptomonnaies comptent parmi les tendances perturbatrices qui semblent avoir tapé dans l’œil de nombreux investisseurs. En février 2020, le Canada a lancé la première gamme mondiale de FNB de cryptomonnaies. Depuis, cette catégorie de FNB a connu une croissance exponentielle, l’actif géré y atteignant près de 4,3 milliards de dollars canadiens au 30 juillet 2021.

À l’échelle mondiale, d’autres pays tentent de suivre le mouvement : aux États-Unis, 16 prospectus de FNB de bitcoins ont été déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). En août, un gestionnaire d’actifs français a reçu l’autorisation de lancer à l’intention des investisseurs européens un FNB corrélé avec le prix du bitcoin couvrant un panier de titres. À ce jour, le Canada reste toutefois le seul pays à avoir lancé avec succès des FNB de cryptomonnaies fondés sur des contrats à terme et à garde directe, ainsi que des FNB de cryptomonnaie à options inverses.

Plus de dix ans après l’apparition du bitcoin – première cryptomonnaie du monde, qui est aussi la plus populaire –, pourquoi ces FNB de cryptomonnaies ont-ils aujourd’hui tant le vent en poupe auprès des investisseurs? 

« Les cryptomonnaies ont capté l’attention des investisseurs pour diverses raisons. D’abord, elles représentent un nouveau concept dans l’air du temps pour les marchés financiers – un “nouvel or” numérique, décentralisé, sans corrélation avec les catégories d’actifs traditionnelles, déclare Hans Albrecht, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Horizons ETFs. Mais c’est peut-être avant tout le rendement qui a attiré le regard des investisseurs. Nous avons vu que les cryptomonnaies présentaient un potentiel de rendement démesuré, s’accompagnant toutefois de risques de forte volatilité. Pour les investisseurs canadiens, les FNB offrent désormais le moyen le plus simple de cibler ce potentiel et d’obtenir rapidement une exposition aux cryptomonnaies populaires comme le bitcoin et l’ether. »

Autre avantage des FNB par rapport à l’achat direct de cryptomonnaies : les FNB sont admissibles aux comptes de placements enregistrés comme le CELI et le REER. Avec un rendement annuel de 302,8 % sur le prix du bitcoin en 2020, les comptes enregistrés libres d’impôt et à imposition reportée sont de puissants instruments pour investir dans les cryptomonnaies.

Comme toujours en matière de placement, le rendement n’est pas garanti; de nombreuses cryptomonnaies ont affiché une volatilité et des baisses de valeur considérables, souvent en réaction aux nouvelles sur les restrictions et la réglementation mondiales.

« Bien que de nombreux investisseurs souhaitent en définitive s’engager sur le marché du bitcoin ou d’autres cryptomonnaies, les plus réfractaires au risque se sont parfois tournés vers l’investissement dans les fournisseurs de “pioches et pelles” servant à l’extraction de ces monnaies numériques, précise Hans Albrecht. L’écosystème de ces cryptomonnaies est en pleine expansion, des marchés numériques sur lesquels elles se négocient aux chaînes de blocs et à l’infrastructure infonuagique nécessaires aux opérations en passant par le matériel, les processeurs graphiques, les semiconducteurs indispensables à leur extraction et à leur fonctionnement. Bon nombre de ces sous-secteurs et de ces entreprises affichent une certaine corrélation avec le cours de la cryptomonnaie, mais peuvent offrir davantage de sécurité compte tenu de leurs activités commerciales diversifiées. »

 Certains promoteurs de cryptomonnaies ont surnommé le bitcoin « or numérique », en raison de sa rareté, de sa durabilité et du fait qu’il s’impose de plus en plus comme monnaie de remplacement, grâce à son acceptation par de grandes entreprises comme Microsoft, Tesla, ou même KFC. Bien que le bitcoin n’ait pas la dimension historique qu’a l’or depuis des millénaires, son essor fulgurant laisse présager une ascension rapide au-delà du métal étincelant; de l’ordre de 2 160 milliards de dollars américains, la capitalisation boursière mondiale de toutes les cryptomonnaies en circulation éclipse le PIB de la grande majorité des pays. Ces facteurs, ainsi que d’autres comme la décision du Salvador d’accepter le bitcoin en tant que monnaie légale, laissent penser que la tendance se maintiendra, ce qui renforce l’argument en faveur de l’ajout de FNB de cryptomonnaies à un portefeuille de placements pour lui donner une exposition à une monnaie alternative axée sur la croissance potentielle.

Si les cryptomonnaies ont perturbé la sphère des placements pour toujours, c’est grâce aux FNB de cryptomonnaies que les investisseurs sont plus nombreux que jamais auparavant à pouvoir tirer profit de leur potentiel dans leurs portefeuilles de placements. Encore une fois, l’industrie canadienne des FNB a su ouvrir la voie à l’innovation à l’échelle mondiale. L’émergence de nouvelles cryptomonnaies offrira probablement de nouvelles occasions de placement dans ce secteur par l’intermédiaire de FNB et chamboulera avantageusement votre portefeuille.

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Les FNB canadiens à l’avant-garde d’une puissante tendance mondiale https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/les-fnb-canadiens-a-lavant-garde-dune-puissante-tendance-mondiale/ Wed, 14 Jul 2021 11:25:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80982 Le Canada, pionnier des fonds négociés en Bourse (FNB), continue de profiter de l’intérêt des investisseurs internationaux pour les FNB, plus de trois décennies après leur lancement à la Bourse de Toronto.

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C’est la principale conclusion qui ressort des données recueillies et interprétées par ETFGI, entreprise indépendante basée à Londres, au Royaume-Uni, qui analyse les tendances en matière de FNB et de produits négociés en Bourse (PNB).

L’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB) a rencontré la fondatrice, propriétaire et associée directrice d’ETFGI, Deborah Fuhr (après sa présentation à ses membres en mai) pour discuter de l’évolution internationale des FNB d’un point de vue canadien. Nous vous présentons les principales observations sur différents sujets d’intérêt dont elle nous a fait part, ainsi que certains constats et données complémentaires fournies par l’ACFNB.

Une stabilité à toute épreuve face aux incertitudes liées à la pandémie

Au début de la COVID-19, les organismes de réglementation du monde entier, inquiets de l’impact de la volatilité sur les FNB et de ce qu’il pourrait signifier pour les marchés financiers, ont gardé l’œil sur ce type de produit. Pourtant, et contrairement aux idées reçues, les FNB ont bien traversé la période d’incertitude financière engendrée par la pandémie, faisant ainsi la preuve de leur résilience et de leur potentiel de croissance.

La difficulté des conseillers à générer de l’alpha (soit un rendement significativement supérieur à celui d’un indice) au moyen d’autres options de placement et la capacité des FNB à fournir de la liquidité et à répondre rapidement aux demandes de rachat au début de la COVID-19 ont également renforcé la confiance à l’égard des FNB.

La pandémie a donc constitué un « moment » de validation important, mais ce n’est pas le premier, puisque les FNB avaient également fait leurs preuves lors de la grande crise financière de 2008-2009, de la bulle Internet du début des années 2000 et d’autres périodes de turbulences économiques.

Les FNB d’obligations ont également fait la preuve de leur viabilité en mars 2020, alors que le marché obligataire s’est retrouvé à court d’acheteurs (no bid). Malgré des conditions de marché extrêmement difficiles, les FNB d’obligations ont continué à se négocier (moyennant toutefois un écart important entre les cours et la valeur liquidative), permettant aux investisseurs de bénéficier d’une liquidité bienvenue. Bien que certains FNB hyper spécialisés soient sujets à un manque de liquidité (en raison du comportement de leurs actifs sous-jacents), la plupart des FNB sont demeurés très liquides, même quand les marchés se sont désorganisés.

Le secteur canadien des FNB contribue au succès de la catégorie d’actif à l’échelle mondiale

Le Canada, premier pays à ériger les FNB en catégorie de produits de placement unique, reste à l’avant-garde et continue de mettre au point et de lancer des solutions novatrices, thématiques et spécialisées. C’est en effet au Canada que sont apparus les premiers FNB de cryptomonnaies, de cannabis et psychédéliques, ainsi que les premiers FNB d’actions privilégiées et les robots-conseillers qui utilisent les FNB. Toutefois, les catégories qui dominent à l’échelle internationale sont aussi celles qui sont les plus recherchées au Canada, soit les fonds d’actions, de titres à revenu fixe et de produits de base, dans cet ordre (il s’agit toutefois de fonds domiciliés au Canada, en raison de considérations fiscales).

Sur la scène mondiale, le secteur canadien des FNB a cet avantage qu’il est de taille relativement modeste, qu’il réagit rapidement et qu’il est principalement concentré dans deux centres d’expertise. Le marché canadien ressemble à celui de l’Australie, dans la mesure où il est dominé par cinq grandes banques qui exercent une influence sur les produits lancés sur le marché et sur le succès des uns et des autres; dans d’autres pays, les banques ne participent pas autant dans le marché des FNB.

Le marché canadien des FNB bénéficie d’une structure réglementaire solide, de frais modiques et de la coopération des participants au marché au sein d’un secteur uni et solidaire, observe Deborah Fuhr. (En ce qui a trait aux frais, les FNB cotés dans le monde affichent un ratio de dépenses moyen pondéré en fonction des actifs de 21 points de base (pb). Les produits les moins coûteux suivent les indices de titres à revenu fixe à 18 pb, les plus chers étant les FNB à effet de levier à 96 pb.) En comparaison, le marché européen des FNB est très fragmenté par langues et par pays; en Asie, le secteur est plus cloisonné et, aux États-Unis, la concurrence est plus intense.

D’autres éléments recherchés par les investisseurs en FNB à l’échelle mondiale (simplicité, transparence, avantages fiscaux, liquidité, innovation, etc.) sont également de bon augure pour les FNB canadiens.

Les données de l’ACFNB au 30 avril confirment l’état de santé actuel du secteur, dont l’actif géré atteint 289,2 milliards de dollars canadiens (G$) (en hausse de 41,5 % par rapport à 2020) et qui compte 893 fonds (en hausse de 111 depuis 2020). Cela concorde avec la situation mondiale.

À la fin du mois d’avril, ETFGI recensait 8 937 FNB/PNB dans le monde, avec 17 894 inscriptions en Bourse, des actifs de 8 960 G$ américains, 545 fournisseurs inscrits sur 77 Bourses dans 62 pays. En avril 2021, cela faisait 23 mois de suite que le solde des placements en FNB était positif à l’échelle mondiale. L’actif géré était en hausse de 53,25 % par rapport à l’année précédente et le taux de croissance annuel composé (TCAC) pour les 10 ans terminés en avril 2021 était de 18,4 %.

À noter également, selon les dernières données d’ETFGI, l’actif géré des FNB/PNB à l’échelle mondiale est systématiquement supérieur à celui des fonds de couverture depuis 2013. On compte 9 137 fonds de couverture, soit à peine 260 de plus que de FNB/PNB, et leur nombre est en train de se stabiliser, alors que le nombre de FNB/PNB devrait continuer à croître. (Les données canadiennes ne sont pas disponibles, mais il y a tout lieu de croire qu’elles s’inscrivent dans la même tendance que les statistiques mondiales.)

Les robots-conseillers démocratisent l’accès aux FNB

Partout dans le monde, les robots-conseillers aident les investisseurs à mieux comprendre leurs finances et à se défaire du « tabou » qui entoure l’argent, observe Deborah Fuhr. Ils permettent de constater de manière impartiale les résultats de différents scénarios de placement et les avantages des FNB en particulier.

Les jeunes investisseurs, au Canada et ailleurs, qui sont à l’aise avec les technologies initient leurs parents à ces plateformes, et ce transfert de connaissances profite aux FNB. La pandémie a elle aussi contribué au succès des FNB, compte tenu de l’impossibilité de rencontrer son conseiller en personne ou du peu d’intérêt de certains investisseurs pour les réunions virtuelles. Le télétravail (auquel ont dû s’astreindre bien des gens dans de nombreux pays) et la promotion active des robots-conseillers et des FNB sur les réseaux sociaux ont également suscité de l’intérêt et encouragé les investisseurs à en faire l’essai.

L’Europe reste le chef de file mondial des placements ESG

Alors que le marché européen ne représente que 16 % de l’actif géré total des FNB à l’échelle mondiale, avec ses 290 produits pour 154 G$ américains d’actif géré, il est la plaque tournante des FNB ESG (environnement, questions sociales et de gouvernance). Cette domination est essentiellement le résultat de la Taxinomie de la finance durable de l’Union européenne (initiative des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies), entrée en vigueur en juillet 2020, et du règlement sur la divulgation des informations relatives à la finance durable (​SFDR) de l’UE, entré en vigueur le 10 mars pour tous les participants aux marchés financiers de l’UE.

Les enjeux ESG (à l’instar des robots-conseillers) séduisent davantage les jeunes investisseurs et les femmes que les hommes, tous pays confondus. Le transfert de patrimoine intergénérationnel devrait profiter à cette catégorie de manière générale, mais plus précisément, il donnera un élan aux FNB ESG spécialisés (dans l’énergie solaire, par exemple), affirme Deborah Fuhr. Elle souligne que la CFA Society du Royaume-Uni offre maintenant une certification en investissement ESG pour alimenter la dynamique.

Au Canada, les fonds ESG ne représentent encore qu’une part relativement faible du marché des FNB, mais ETFGI recense 58 produits, pour un actif géré de 2,5 G$ américains (aux États-Unis, on compte 143 produits, pour un actif géré de 93 G$ américains). Les FNB ESG canadiens offerts jusqu’à maintenant sélectionnent essentiellement leurs placements selon un principe d’exclusion, ce qui permet aux fournisseurs d’aider les conseillers à mieux comprendre la catégorie, à la différencier et à en faire la promotion plus efficacement.

Situation actuelle et potentiel d’avenir des FNB canadiens

Lorsqu’on lui demande comment elle résumerait l’état actuel et le potentiel d’avenir du marché canadien des FNB, Deborah Fuhr répond que, d’un point de vue international, ce marché est encore jeune. Elle ajoute toutefois, en utilisant à dessein une métaphore on ne peut plus canadienne, qu’il a tout ce qu’il faut pour connaître une croissance significative, en forme de bâton de hockey.

Pour consulter l’analyse d’ETFGI, rendez-vous à l’adresse etfgi.com. Pour en savoir plus sur l’actualité du secteur canadien des FNB, visitez le Centre d’information sur les FNB de l’ACFNB.

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Types de FNB – Répondre aux besoins de chacun https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/types-de-fnb-repondre-aux-besoins-de-chacun/ Wed, 12 May 2021 10:55:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79898 Depuis leur création, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont grandement évolué et gagné en maturité.

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Les FNB sont maintenant des instruments de placement qui répondent bien aux besoins des conseillers comme des investisseurs.

Il est vrai, toutefois, que la gamme de FNB offerts était plutôt restreinte quand ceux-ci sont apparus sur le marché.

Par analogie, on pourrait comparer l’offre de FNB de cette période à la gamme de couleurs offertes aux acheteurs du modèle T de Henry Ford : « Le client peut choisir la couleur qui lui plaît, tant que c’est du noir. » Autrement dit, de la souplesse, mais sans possibilité de personnalisation.

Il y a dix ans à peine, seulement 10 entreprises offraient des FNB cotés à une Bourse au Canada et leur actif sous gestion combiné était de 66 milliards de dollars (G$). Au début de 2021, le nombre de manufacturiers avait atteint 39 et de façon combinée, ils étaient chargés de superviser 260 G$ répartis dans 1 040 fonds. Au fil de la progression de l’actif sous gestion, la gamme de produits s’est élargie, devenant de plus en plus complexe et personnalisée.

Les plus grands FNB canadiens continuent d’être principalement des fonds indiciels et, plus précisément, des fonds indiciels d’actions. Toutefois, les investisseurs canadiens qui achètent des parts de FNB peuvent maintenant choisir parmi une variété croissante de catégories d’actifs et de stratégies cotées au Canada : titres à revenu fixe, actions, produits de base (commodités), immobilier, métaux précieux ou encore stratégies alternatives.

Cette gamme étendue de produits, qui comprend des offres thématiques uniques, est le fruit des efforts continus et créatifs déployés par le secteur canadien des FNB pour répondre aux besoins du marché. Cette forte augmentation de l’offre, quoique frappante, ne s’est pas produite du jour au lendemain. Des articles d’Investment Executive écrits par Dwarka Lakhan parus il y a plus d’une décennie (An efficient, passive investment, 14 nov. 2011; ETF product pipeline just keep flow, 9 nov. 2012; Building a portfolio with ETFs, 12 nov. 2013) permettent de suivre l’évolution ayant mené à l’élargissement de cette offre.

Occasion pour les conseillers d’ajouter une réelle valeur

Les conseillers canadiens peuvent offrir une valeur ajoutée considérable à leurs clients en sélectionnant judicieusement, pour leurs portefeuilles, parmi une gamme  diversifiée de FNB « traditionnels » indiciels et de FNB non indiciels à bêta intelligent qui tiennent compte de facteurs ou de secteurs en particulier.

Les conseillers peuvent également choisir parmi un nombre croissant de FNB thématiques qui offrent une exposition ciblée à des créneaux uniques. En quoi consiste l’offre? Selon le rapport sur les créations nettes de fonds (en anglais seulement) de la Banque Nationale du Canada de janvier : « … l’industrie canadienne des FNB ne cesse jamais d’innover. » Il est donc impossible de dresser un portrait exhaustif de la gamme des fonds qui sont offerts, car le secteur ne cesse de proposer de nouvelles idées plus surprenantes les unes que les autres.

En septembre 2020, les investisseurs canadiens pouvaient choisir parmi 466 FNB indiciels et 362 FNB non indiciels (dans plusieurs séries). Des 172 FNB lancés en 2020, les deux tiers étaient des stratégies non indicielles à gestion active.

En comparaison, en mars 2016, il n’y avait que trois FNB thématiques cotés au Canada, mais ce nombre n’a cessé d’augmenter depuis. Les stratégies et thèmes non traditionnels lancés en 2019 représentaient un ensemble exceptionnel de produits hautement ciblés, notamment des FNB répliquant l’exposition d’un compte d’épargne à intérêts élevés, le premier FNB coté en bourse au Canada basé sur le très populaire secteur des sports électroniques, des FNB alternatifs liquides (fonds à capital variable procurant une exposition aux stratégies de placement associées aux fonds de couverture classiques) et des FNB liés au cannabis. Des solutions novatrices axées sur la technologie ont également retenu l’attention des manufacturiers de FNB, dont six fonds qui offrent une exposition aux technologies de la chaîne de blocs et aux technologies de registre distribué qui ont commencé à être exploitées en 2019.

Comme de nombreux conseillers le constatent sans doute, la demande croissante d’options de placement axées sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est indéniable depuis quelques années. En mars 2019, on comptait 18 fonds ESG canadiens.

Cet intérêt fort et croissant des Canadiens pour les placements ESG peut aussi être observé à l’échelle mondiale : ETFGI, une société indépendante basée à Londres, au Royaume-Uni, qui analyse les tendances des FNB et des portefeuilles de FNB et qui diffuse des rapports à ce sujet, a publié un communiqué de presse le 22 janvier selon lequel les actifs des FNB ESG et des portefeuilles de FNB ESG avaient franchi un nouveau jalon pour s’établir à 187 G$ américains à la fin de 2020.

Cet intérêt croissant des investisseurs pour les FNB et leur succès (les créations nettes de FNB ont dépassé les ventes nettes de fonds communs de placement pour une troisième année de suite l’an dernier) ne sont pas passés inaperçus dans le secteur canadien des fonds communs de placement. Il a donc dû s’adapter. Par conséquent, les investisseurs canadiens peuvent maintenant choisir des programmes de comptes intégrés de fonds de placement qui intègrent des éléments fondamentaux des FNB à faible coût.

Les fonds « atypiques » ou complexes – qui couvrent des marchés de niche ou qui sont des fonds de fonds – pourraient ne pas convenir aux conseillers et aux investisseurs qui privilégient des solutions de placement plus prudentes (et avec lesquelles ils sont plus à l’aise). Puisque le titre de cet article laisse entendre que les FNB peuvent répondre aux besoins de tous, il vaut la peine de souligner que parmi les FNB lancés en 2020, 35 étaient des FNB à revenu fixe et qu’ils représentaient 34 % des apports de capitaux de FNB en janvier 2021, juste derrière les actions. Compte tenu de leur faible coût d’achat, les FNB sont des instruments de placement idéaux pour qui veut investir dans les titres à revenu fixe, surtout dans un contexte où les taux d’intérêt se maintiennent à un faible niveau.

Les FNB procurent aussi des avantages fiscaux que les investisseurs – qu’ils privilégient les fonds axés sur les actions ou ceux axés sur le revenu – devraient connaître.

Les FNB sont généralement plus avantageux sur le plan fiscal que les fonds communs de placement, car les opérations se font au niveau des porteurs de parts par l’intermédiaire d’une Bourse, de sorte qu’ils n’entraînent pas d’activité imposable au sein du FNB lui-même. De nombreux FNB canadiens répliquent un indice et conservent généralement leurs placements plus longtemps (taux de rotation des actifs inférieur), de sorte que les gains en capital sont moindres. (Dans le cas des fonds de titres à revenu fixe, puisque le taux de rotation des actifs est plus élevé, certains des avantages fiscaux pourraient ne pas s’appliquer.) Toutefois, le faible coût des FNB est un avantage indéniable en faveur des FNB à revenu fixe en comparaison aux autres fonds communs de placement.)

Les investissements étrangers des FNB, y compris des placements dans les titres à revenu fixe étrangers, donnent lieu à des revenus étrangers. Cependant, en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, les investisseurs canadiens qui possèdent des FNB exposés aux marchés étrangers pourraient bénéficier du crédit pour impôt étranger selon la retenue d’impôt étranger qui s’applique aux distributions de revenus étrangers.

De plus, même s’ils sont rares, certains FNB offrent le report du revenu parce qu’ils sont structurés comme des sociétés de placement à capital variable. Cette structure permet de regrouper les gains et les pertes en capital réalisés par les catégories de sociétés individuelles et de regrouper les dépenses afin de compenser tout revenu généré par les FNB à revenu fixe et les FNB d’actions internationales. Ainsi, la structure de la société offre la possibilité de réduire les distributions imposables.

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis l’arrivée des FNB canadiens. Les comparaisons de nature critique que l’on a déjà faites avec les fonds communs de placement ne tiennent plus. Enfin, les conseillers qui n’ont pas jeté un œil à l’éventail des FNB offerts depuis quelque temps devraient prendre le temps de le faire.

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Tirer un avantage stratégique des attributs fiscaux des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/tirer-un-avantage-strategique-des-attributs-fiscaux-des-fnb/ Tue, 09 Mar 2021 15:00:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78312 FOCUS FNB - Profiter au maximum du potentiel qu’offrent les FNB en comprenant leurs modes d’imposition.

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Les conseillers désireux d’offrir de la valeur à leurs clients savent qu’ils doivent tenir compte des principales caractéristiques d’un placement, ce qui inclut l’aspect fiscal.

Comme vous en conviendrez probablement, il ne s’agit pas seulement de ce que le client gagne, mais aussi de ce qu’il garde. C’est pourquoi, au moment de choisir des placements pour son portefeuille, on doit faire de l’aspect fiscal une priorité stratégique. Bien que certains conseillers connaissent les avantages fiscaux des fonds négociés en Bourse (FNB), d’autres ne les ont pas encore explorés ou ont des questions au sujet de la « mécanique fiscale » et des responsabilités connexes.

Il ne sera pas possible de couvrir tous les aspects de la fiscalité associée aux FNB dans le présent article. Pour aller plus loin, il conviendra de consulter des manuels sur le sujet ou des experts (comme celui à qui nous avons parlé). Cependant, il vous donnera un aperçu des questions et des avantages fiscaux propres aux FNB.

Il porte en grande partie sur l’imposition des FNB détenus dans des placements non enregistrés, mais aborde aussi les comptes enregistrés dans certaines circonstances. Il traite aussi d’un aspect administratif à gérer dans le cadre de l’imposition des FNB, à savoir le suivi de l’incidence des distributions de gains en capital réinvesties (que l’on connaissait auparavant sous le nom de « distributions théoriques » ou que l’on appelle familièrement distributions « fantômes »), sur le prix de base rajusté (PBR) des placements.

Si vous manquez d’aisance en ce qui a trait aux distributions fantômes, et que vous vous abstenez d’avoir recours aux FNB pour cette raison, cet article vous apprendra qu’elles ne devraient pas représenter un obstacle.

Fonds communs de placement, FNB et impôts

Dans le cas des fonds communs de placement, les investisseurs achètent ou vendent des parts directement du fonds. Si un grand nombre de porteurs de parts choisissent de faire racheter des parts d’un fonds, le gestionnaire de portefeuille pourrait devoir se départir de placements afin d’avoir les liquidités nécessaires pour honorer les rachats, ce qui pourrait entraîner des gains en capital pour les porteurs de parts inscrits.

De même, si un gestionnaire de portefeuille décide de vendre des titres en particulier pour cristalliser un gain, le même résultat se produit : un événement imposable pour tous; dans les deux cas, celui-ci se produit dans le fonds lui-même.

Toutefois, les achats et les ventes de parts de FNB par des investisseurs individuels n’ont pas d’incidence sur les autres porteurs, car les parts sont négociées entre investisseurs sur une Bourse, et leur valeur ne fluctue généralement pas de façon spectaculaire dans le cadre des activités normales de négociation.

De plus, la plupart des FNB sont gérés de façon passive en fonction d’un indice et rééquilibrés trimestriellement. Comme le taux de rotation des titres en portefeuille des FNB est généralement inférieur à celui des fonds communs de placement à gestion active, il est moins probable qu’ils donnent lieu à des gains en capital. Les FNB à gestion active pourraient afficher des taux d’imposition des gains en capital comparables à ceux de certains fonds communs de placement, mais cela dépend du taux de rotation. En outre, le ratio des frais de gestion (RFG) des FNB est souvent inférieur à celui des fonds communs de placement.

Fiducies et sociétés : répercussions fiscales

La structure des FNB canadiens (qu’il s’agisse de fiducies ou de sociétés) a une incidence sur leur imposition.

La plupart des FNB sont structurés comme des fiducies et comportent donc divers avantages fiscaux et autres avantages. Les FNB, comme les fonds communs de placement d’ailleurs, transfèrent les gains en capital, les intérêts, les dividendes, le revenu étranger et le remboursement de capital (RC) à leurs investisseurs, ce qui peut engendrer des obligations fiscales ou des ajustements au PBR.

Le RC est considéré comme un « événement non imposable », mais il réduit le PBR d’un placement, ce qui a une incidence sur le calcul des gains et des pertes en capital au moment de la vente des parts. Par la même occasion, cela influe sur les impôts qu’un investisseur en FNB peut payer.

Bien qu’ils soient encore peu nombreux, les FNB structurés comme des sociétés par actions offrent des avantages particuliers en matière de gestion fiscale et sont donc de plus en plus attrayants pour les investisseurs. Pourquoi? Dans le cas d’un FNB ayant la structure d’une société, les pertes en capital réalisées d’une catégorie peuvent être utilisées pour compenser les gains en capital réalisés d’une autre catégorie. Ce type de structure réduit donc les gains en capital pouvant être distribués aux investisseurs.

Au moment d’élaborer la stratégie de placement en FNB de votre client, il convient de tenir compte des répercussions fiscales de chacune des structures de FNB.

Distributions « fantômes » – Pas si effrayantes

Ce surnom de distributions « fantômes » peut leur prêter une connotation négative qui empêchera les conseillers d’explorer les FNB. Or, elles ne devraient pas les effrayer. Par « fantôme », on veut simplement dire que les distributions ont une incidence sur le PBR d’un placement, mais qu’elles ne sont pas réellement versées en espèces. Voyons comment cela fonctionne.

La plupart des FNB font des distributions de gains en capital qui sont réinvesties et immédiatement consolidées, ce qui crée des distributions « théoriques » ou « fantômes ». Ces distributions « fantômes » ont pour effet d’augmenter le PBR des placements dans le FNB, ce qui réduit le gain en capital (ou accroît la perte en capital) lorsqu’ils sont vendus. Par conséquent, il faut faire le suivi des distributions qui touchent le PBR d’un placement pour éviter une double imposition : une sur la distribution elle-même et l’autre, sur le gain intégré lors de la vente du placement.

Le suivi du PBR ne devrait pas être un obstacle aux placements dans les FNB. Les fournisseurs de FNB publient leurs distributions dans des communiqués de presse et dans des rapports déposés par l’entremise des Services de dépôt et de compensation CDS. De nombreux services administratifs de sociétés financières (probablement les vôtres) calculent les PBR et en assurent le suivi à l’interne.

Si vous fonctionnez selon un modèle de services-conseils à honoraires ou si vos clients sont des investisseurs autonomes, il convient de leur rappeler de calculer le PBR de leurs placements et que des ressources de suivi en ligne existent.

Qu’en est-il des retenues d’impôt?

La façon dont les FNB sont exposés aux actions internationales a une incidence sur les retenues d’impôt étranger (RIE) et donc sur les FNB qu’un conseiller recommanderait avec prudence.

En général, tout type d’investissement étranger – qu’il soit détenu dans un fonds commun de placement ou un FNB – est assujetti à des retenues d’impôt étranger. Les conventions fiscales entre le Canada et d’autres pays déterminent les taux applicables. Qu’il s’agisse d’un placement enregistré ou non enregistré, des RIE peuvent s’appliquer et avoir différentes répercussions financières et solutions pour y remédier.

Les deux scénarios les plus probables pour un conseiller sont les suivants : un FNB coté en Bourse au Canada détenant directement des actions étrangères et un FNB coté en Bourse au Canada détenant indirectement des actions étrangères par l’intermédiaire d’un FNB américain. Dans le premier cas, on peut recouvrer la retenue d’impôt si le FNB est détenu dans un compte non enregistré. S’il est détenu dans un compte enregistré, elle ne pourra pas l’être. Dans le deuxième cas, seule la retenue d’impôt des États-Unis peut être recouvrée, mais pas si elle concerne un compte enregistré.

Il est essentiel de choisir la structure de fonds qui convient et le type de compte adéquat dans lequel détenir les FNB internationaux que vous recommandez à vos clients, car cette combinaison pourrait avoir une incidence sur les retenues d’impôt étranger auxquelles votre client est exposé.

Ne faites pas cavalier seul : demandez l’aide d’expert en fiscalité

Les obligations fiscales liées aux placements dans les FNB ne devraient pas vous dissuader de recommander des FNB, pas plus que les impôts payables sur les fonds communs de placement. L’expertise dont vous pouvez profiter, tant à l’interne qu’à l’externe, pourra bien compléter les services uniques que vous offrez à vos clients. L’Association canadienne des FNB s’est basée sur cette réflexion pour préparer cet article.

Mon ancien collègue de Placements Trimark, Theo Heldman, possède les titres de CA, CPA et CFA ainsi qu’une vaste expérience du secteur des placements dans des postes de direction. Il siège actuellement comme indépendant au sein d’un conseil d’administration en plus de conseiller les conseils d’administration et les associations. Nous nous sommes beaucoup inspirés de ses idées pour rédiger cet article.

Nous avons demandé à Theo de nous résumer ses réflexions au sujet des aspects fiscaux des FNB. Voici ce qu’il avait à nous dire : « En votre qualité de professionnel consciencieux, il vous incombe d’explorer le potentiel des FNB, car ils peuvent constituer un outil de base intéressant pour optimiser les portefeuilles de vos clients. Il existe de nombreux FNB cotés en Bourse au Canada qui offrent une variété de mandats de placement et une exposition aux marchés étrangers. Bien qu’il y ait toujours des aspects fiscaux à prendre en considération au moment d’investir, les FNB peuvent être plus avantageux sur le plan fiscal que les fonds communs de placement traditionnels. Et, bien que les distributions « fantômes » puissent sembler complexes au début, vous verrez, ce n’est pas si sorcier. Il est possible de les gérer. Elles ne devraient donc pas vous empêcher d’avoir recours aux FNB pour vos clients. »

À l’Association canadienne des FNB, c’est aussi ce que nous pensons.

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COVID-19 et investisseurs autonomes : ce que les conseillers devraient savoir https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/covid-19-et-investisseurs-autonomes-ce-que-les-conseillers-devraient-savoir/ Thu, 17 Sep 2020 18:26:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=70785 La situation résultant de la COVID-19 a causé la plus grande perturbation des marchés des dix dernières années.

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Cette situation a non seulement entraîné une volatilité extrême sur les marchés, mais elle a également fait fortement augmenter le nombre de petits investisseurs autonomes, forcés au télétravail, qui tentent de tirer parti de la conjoncture des marchés créée par la pandémie.

Est-ce une « nouvelle normalité »? Comment les conseillers – déjà aux prises avec la popularité croissante des conseillers automatisés, aussi désignés comme conseillers-robots – devraient-ils réagir à l’augmentation soudaine du nombre de petits investisseurs autonomes?

Faits et chiffres : les défis des conseillers

  • Au premier trimestre de 2020, 469 000 comptes ont été ouverts auprès de sociétés de courtage en ligne et à escompte au Canada – un record – sur un total de 7,7 millions de comptes de placement. Bien que les données du deuxième trimestre n’aient pas encore été publiées, les analystes s’attendent à ce que la tendance se maintienne.
  • L’actif des comptes donnant accès à un conseiller-robot a augmenté de 25,7 % entre septembre 2019 et mars 2020. En comparaison, l’actif des comptes du secteur du courtage de plein exercice a diminué de 4,9 % durant la même période.
  • Selon une étude menée en 2019 par le Groupe consultatif des investisseurs de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, un fort pourcentage des petits investisseurs ont déclaré que leur conseiller ne communiquait avec eux qu’une ou deux fois par année et que leur conversation durait moins d’une heure. Les répondants se demandaient s’ils recevaient les conseils dont ils avaient besoin.

Les conseillers devraient-ils s’inquiéter?

Il est clair que la COVID-19 n’est pas le seul facteur qui perturbe le marché. Le recours par les petits investisseurs canadiens aux services de conseils automatisés et aux services qui leur permettent de gérer eux-mêmes leurs placements est une tendance qui existait avant le début de la pandémie. Toutefois, la COVID-19 a accéléré cette tendance. Par exemple, les nouvelles technologies, comme celles qui permettent le télétravail, deviennent de plus en plus pertinentes, car elles sont à la fois nécessaires et pratiques.

En plus de l’aspect pratique, le coût perçu a également son importance. Investir sans l’aide d’un conseiller peut être moins coûteux, ce qui est l’une des principales raisons pour lesquelles les nouveaux petits investisseurs décident de faire cavalier seul. Toutefois, comme beaucoup de conseillers le savent et comme certains petits investisseurs l’ont appris à leurs dépens, il peut être coûteux et risqué de ne pas avoir les conseils d’un conseiller compétent pour gérer un portefeuille.

Donc, comment les conseillers peuvent-ils s’assurer que leurs clients ne décident pas de « faire cavalier seul »? Mettez en avant vos forces – vous fournissez aux clients des services qui ne peuvent pas être comparés à ceux des conseillers-robots ou à ceux des sociétés de courtage à escompte, tout en proposant certains des avantages offerts par ces derniers. Voici quelques exemples :

Le contact humain

 La relation d’un conseiller avec ses clients en matière de gestion de placements ne repose pas uniquement sur les tendances du marché et la tolérance au risque, mais également sur la dynamique familiale, les objectifs et les changements de vie imprévus.

Les conseillers peuvent fournir des conseils impartiaux en matière de planification fiscale, de planification de la retraite ou de gestion des biens en cas de divorce ou d’héritage. Profitez de cet avantage que vous avez à offrir en amenant vos clients et vos clients potentiels à parler de leur vie, afin de vous ouvrir des occasions de planification, de démontrer ce que vous pouvez leur apporter en tant que gestionnaire et de leur offrir un soutien amical.

Faire place au numérique

 L’un des grands avantages des conseillers automatisés et des sociétés de courtage à escompte est la simplicité qu’ils offrent grâce au numérique. Les applications pour téléphones intelligents permettent de gérer un portefeuille avec un téléphone, en appuyant simplement sur un bouton. Les conseillers peuvent-ils rendre les choses à ce point pratique grâce à la technologie?

Même s’il est peu probable que vous créiez une application pour interagir avec vos clients, utiliser la technologie, que ce soit en créant un site Web convivial et moderne pour vous assurer que vos clients puissent vous contacter au moyen des médias sociaux, comme LinkedIn, peut montrer à vos clients que leur conseiller est outillé pour gérer leur argent au XXIe siècle.

Vous pouvez également leur transmettre des documents bien conçus et agréables à consulter, afin qu’ils puissent comprendre visuellement le rendement de leur portefeuille et leurs objectifs, et non uniquement des captures d’écran de Bloomberg.

Intégration des FNB dans le portefeuille des clients

 Comme nous l’avons déjà dit, le coût est un important facteur dans la décision d’investir et de gérer ses placements soi-même. Les petits investisseurs autonomes ont parfois l’impression que les services-conseils ne s’adressent qu’aux clients fortunés ou à ceux dont le portefeuille est complexe. Cette impression est peut-être en partie imputable aux conseillers qui ont utilisé des fonds communs de placement à coûts élevés ou à frais d’acquisition reportés.

Dans l’ensemble, les petits investisseurs autonomes ont adopté les FNB pour investir dans différents marchés et secteurs, en raison de leur transparence, de leur facilité d’utilisation et de leur faible coût par rapport aux fonds communs de placement. Les conseillers qui cherchent à attirer de petits investisseurs conscients des coûts peuvent proposer aux clients d’incorporer des FNB dans leur portefeuille, tout en soulignant les avantages en matière de diversification des FNB par rapport aux titres détenus directement.

Conclusion

Les conseillers devraient-ils s’inquiéter? Nous ne le pensons pas – si un conseiller connaît ses clients, travaille en collaboration avec eux et les aide à atteindre leurs objectifs – il ne devrait pas y avoir de problème.

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