Chaire de recherche sur les enjeux économiques intergénérationnels (CREEi) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 09 Oct 2024 10:51:51 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Chaire de recherche sur les enjeux économiques intergénérationnels (CREEi) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le revenu de travail conservé à la retraite https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/le-revenu-de-travail-conserve-a-la-retraite/ Wed, 09 Oct 2024 10:51:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103425 ZONE EXPERTS – Un impact qui peut s’avérer difficile à quantifier.

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En planification de la retraite, plusieurs mythes circulent. Un de ces mythes est : « Pourquoi travailler, ne serait-ce que quelques heures par mois, à la retraite ? Au final, il ne me restera rien ! ». Pour tenter de démystifier cette croyance, Québec offre un outil visant à mesurer le taux de conservation du revenu de travail à la retraite. Cet outil est disponible ici. La Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke (CFFP) a également produit une étude exhaustive sur le sujet. Cette étude est disponible ici.

Ce qui entre et ce qui reste

La décision de travailler ou non à la retraite comporte de très nombreuses facettes (besoins financiers, besoins de se réaliser, vouloir contribuer à la société, redonner au suivant, etc.) et va fréquemment s’avérer complexe.

En effet plusieurs programmes ou crédits (PSV, SRG, Crédit pour la TPS, etc.) pourraient être affectés négativement par les revenus supplémentaires. À l’inverse, le retraité qui travaille pourrait bénéficier de mesures incitatives à l’emploi (Crédit d’impôt pour prolongation de carrière, Déduction pour travailleur, etc.). L’impact véritable global peut s’avérer difficile à quantifier.

C’est ici que l’outil sera utile. En précisant simplement quelques variables (Âge, situation familiale, revenus, etc.), on sera en mesure de voir quelle proportion du revenu de travail supplémentaire serait conservée par le retraité. Ce Taux de conservation du revenu de travail représente la proportion véritable du revenu supplémentaire qui sera conservée.

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

En plus de présenter ce taux, l’outil permet de voir les différents effets de l’ajout d’un revenu de travail sur les impôts, les cotisations obligatoires et les diverses mesures sociofiscales. Essentiellement, trois catégories d’impacts sont présentées :

  • Le revenu brut supplémentaire (des gains).
  • Les prélèvements nets et récupérations de gouvernements (des pertes).
  • Les mesures incitatives à l’emploi (des gains).

Selon son niveau de compréhension et/ou d’intérêt, l’usager aura aussi le loisir d’approfondir sa vision. En effet, au-delà des trois catégories présentées ci-devant, des menus permettent de voir le détail de ces calculs.

Dans l’exemple présenté ci-bas, on notera que pour un revenu d’emploi supplémentaire de 15 000 $, il restera 10 169 $ dans les mains du retraité pour un taux de conservation du revenu de travail de 67,8 %, quand même.

Dans leur étude mentionnée ci-devant, la CFFP note que sur les nombreux cas analysés (couples vs. personne seule, variation de l’âge et du niveau de revenu) le taux de conservation va fréquemment se situer entre 50 % et 70 %

Ils concluent notamment : « Ainsi, les taux de conservation du revenu de retraite calculés à l’aide de cas types montrent que cela demeure financièrement avantageux de travailler à la retraite ».

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

Transformation du revenu travail conservé en taux horaire global net

Est-ce que ce revenu conservé sera suffisant aux yeux du retraité ? Il nous sera difficile de répondre à cette question, mais le retraité pourrait faire un calcul supplémentaire, il pourrait transformer ce revenu supplémentaire en taux horaire global net. Imaginons que le revenu d’emploi supplémentaire de 15 000 $ illustré ci-devant a nécessité 600 heures de travail (50 heures par mois à 25 $ de l’heure). Ajoutons à ces heures travaillées 60 heures de déplacement (5 heures par mois). Le retraité aura sacrifié 660 heures pour un revenu net de 10 169 $, il aura donc travaillé pour un taux horaire global net de 15,41 $. Est-ce suffisant ? Seul le retraité pourra répondre à cette question, mais il aura les données en main pour le faire !

En conclusion

Cet outil permet de remplacer des perceptions par des faits. Il pourra assurément alimenter les réflexions de nos clients… et les nôtres !

Vous voulez parfaire vos connaissances sur la RETRAITE, conseiller vos clients sur leurs régimes de retraite, le RRQ, le CELIAPP et plus encore ? Notre cours « Formation de haut niveau sur la retraite » sera présenté virtuellement et en présentiel en novembre prochain. Trouvez plus d’informations en cliquant ici. Vous remarquerez que nous nous sommes associés au CQFF!

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC
Fellow de l’Institut de planification financière
ConFor financiers inc.
Octobre 2024

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Les finances personnelles contaminées par la pandémie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-finances-personnelles-contaminees-par-la-pandemie/ Tue, 09 Jun 2020 12:13:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66972 Une étude menée, entre autres, par CIRANO, tente de mesurer l’impact de la COVID-19 sur les ménages québécois.

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Un nombre important de foyers au Québec ont été frappés par des pertes d’emplois ou des baisses de salaire, révèle cette récente étude menée par le CIRANO, la Chaire de recherche sur les enjeux économiques intergénérationnels (CREEi) et l’Institut sur la retraite et l’épargne (IRE) de HEC Montréal.

En prenant l’année 2019 comme point de référence « pré-pandémie » et avril 2020 pour mesurer la situation « durant la pandémie », le sondage montre que 20,5 % des hommes sondés et 23,9 % des femmes ont été mis à pied en avril 2020. Tandis que 32 % des répondants ont travaillé moins d’heures en avril.

Au final, près du tiers des ménages (29,5 %) ont vécu un changement de statut d’emploi cette année en raison de la COVID-19, que ce soit par le répondant, son conjoint ou les deux.

Une baisse des revenus et de la consommation

Comme on pouvait s’y attendre, ces effets sur l’emploi ont impacté les revenus des ménages. Plus de la moitié (55,5 %) ont connu une baisse de leur rémunération d’en moyenne 22,2 %.

Les dépenses des ménages au Québec, frappé par ces effets, ont diminué de 7,5 % entre 2019 et avril 2020. En moyenne, les dépenses du tiers des ménages (33,6 %) étaient inférieures à la moyenne de 2019. Parmi ceux-ci les dépenses ont chuté de près du quart (23 %).

On peut noter également que depuis 2020, 18,2 % ont manqué ou reporté un paiement de loyer ou sur un produit de crédit (hypothèque, carte de crédit ou autre prêt). Il est intéressant de noter que les ménages propriétaires ont principalement agi sur leurs paiements hypothécaires (17,5 % d’entre eux). Les autres ont surtout agi sur les autres produits comme les cartes de crédit (13,8 % d’entre eux).

Finalement, 15,3 % des sondés ont déclaré avoir demandé la Prestation canadienne d’urgence (PCU), au moment de l’enquête.

Les résultats du sondage montrent finalement que malgré le choc important qu’a eu la pandémie sur le marché du travail, les revenus et les dépenses de l’ensemble des ménages ont comparativement moins diminué en avril 2020. Ceci pourrait suggérer que les ménages ont des façons de lisser leurs dépenses, proposent les organismes qui ont mené le sondage, ou que les pleins effets du choc pourraient encore venir.

Cette étude a été réalisée en ligne, entre le 8 et le 20 mai 2020, auprès de 3 009 répondants québécois de 25 à 64 ans par l’entremise du panel Web Qu’en pensez-vous? de la firme Delvinia. Les résultats ont été pondérés à l’aide du Recensement de 2016 de Statistique Canada.

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