Chambre de commerce du Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 10 Oct 2024 11:30:04 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Chambre de commerce du Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La Chambre de commerce du Canada craint l’élection de Donald Trump https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-chambre-de-commerce-du-canada-craint-lelection-de-donald-trump/ Thu, 10 Oct 2024 11:30:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103492 Et lance un avertissement.

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Un nouveau rapport de la Chambre de commerce du Canada lance un avertissement sévère à l’approche de l’élection présidentielle américaine. Il affirme que les politiques protectionnistes telles que les tarifs douaniers proposés par Donald Trump pourraient nuire aux économies des deux côtés de la frontière. Le rapport rédigé par Trevor Tombe, professeur d’économie à l’Université de Calgary, indique que si la plupart des Canadiens reconnaissent l’importance du commerce avec les États-Unis, les Américains n’ont pas la même compréhension des liens étroits qui unissent les deux pays, en particulier en cette période d’incertitude géopolitique.

Des fonctionnaires et des groupes d’entreprises canadiens ont d’ailleurs rencontré récemment leurs homologues démocrates et républicains aux États-Unis afin de s’assurer que le Canada est prêt à faire face à n’importe quel résultat aux élections de novembre.

Les deux candidats à la présidence ont fait campagne sur des politiques protectionnistes qui pourraient être une source d’incertitude pour le commerce canadien. Peu importe l’identité du prochain président des États-Unis, il sera responsable de la révision de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en 2026.

« Les deux partis s’orientent vers le protectionnisme depuis un certain temps », a soutenu Trevor Tombe.

Alors que la vice-présidente Kamala Harris devrait rester proche de la voie suivie par l’administration Biden en ce qui concerne les relations avec le Canada, elle a souligné le mois dernier son opposition au remplacement de l’ALENA. Elle a affirmé que le nouvel accord, qui a été négocié sous l’administration Trump, permettait aux grandes entreprises automobiles de délocaliser des emplois américains.

Entre-temps, Donald Trump a fait part de son intention d’imposer un droit de douane général de 10 % sur les importations s’il obtient un second mandat. Cette proposition a suscité des inquiétudes des deux côtés de la frontière.

Kirsten Hillman, l’ambassadrice du Canada aux États-Unis, a tenté d’apaiser les craintes en disant que Washington ne jugerait probablement pas possible d’appliquer les droits de douane dans le cas du Canada.

« Ce serait un coup dur »

Selon Trevor Tombe, si les droits de douane de Donald Trump étaient appliqués, cela nuirait aux économies des deux pays.

Le rapport, qui a utilisé des modèles pour estimer l’impact des droits de douane s’ils devenaient permanents, suggère que cette mesure réduirait la taille de l’économie canadienne de 0,9 à 1 %, ce qui entraînerait des coûts d’environ 30 milliards $ par an. Le rapport estime que les États-Unis subiraient quant à eux des coûts économiques d’environ 125 milliards $ par année.

La situation serait encore pire si d’autres pays ripostaient en érigeant leurs propres barrières tarifaires. Dans ce cas, les revenus des Canadiens diminueraient de 1,5 % et la productivité de 1,6 %, selon le rapport.

« Cela représente 45 milliards de dollars de perte d’activité économique au Canada. En gros, c’est environ la moitié de la taille d’une récession normale. Ce serait un coup dur », a affirmé Trevor Tombe.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle politique est proposée aux États-Unis. Trevor Tombe évoque le « choc Nixon » de 1971, lorsque les États-Unis ont imposé une surtaxe temporaire de 10 % sur les importations, y compris celles en provenance du Canada. Comme aujourd’hui, le Canada avait demandé une exemption.

Les droits de douane imposés par Richard Nixon n’ont duré que quatre mois avant d’être annulés, mais les recherches ont montré qu’ils avaient entraîné une réduction de 2,6 % du total des importations américaines en provenance du Canada.

Trevor Tombe croit que l’effet serait probablement plus important cette fois, car la nature des échanges commerciaux entre les deux pays est devenue plus complexe et plus interdépendante.

Certains experts ont mis en garde contre le fait que la relation entre les deux pays est passée d’une relation stratégique à une relation transactionnelle puisque le Canada est moins critique par rapport à d’autres régions du monde.

Le nouveau rapport indique que les relations économiques entre le Canada et les États-Unis sont considérables, profondément interconnectées et mutuellement bénéfiques. Elles sont constituées d’un « réseau complexe de chaînes d’approvisionnement dans de nombreux secteurs », les exportations canadiennes étant utilisées par les entreprises américaines comme intrants pour produire d’autres biens.

« Le commerce entre le Canada et les États-Unis a des effets en cascade sur l’ensemble de l’économie américaine, le Canada étant un fournisseur essentiel et fiable d’intrants », souligne le rapport.

Il existe également des investissements transfrontaliers, ainsi que des exportations dans le domaine des services, comme le tourisme ou la technologie.

Alors que l’économie américaine dans son ensemble est plus importante et généralement moins dépendante des flux commerciaux internationaux, le Canada est la première destination des exportations de 34 États. Dans le Michigan, les échanges avec le Canada représentent 14 % de l’économie de l’État. Il est de 10,2 % dans l’Illinois et de 6,7 % dans le Wisconsin.

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Les dépenses de consommation vont certainement fléchir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-depenses-de-consommation-vont-certainement-flechir/ Fri, 21 Jul 2023 10:48:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95192 Prévoit la Chambre de commerce du Canada qui impute ce mouvement à la hausse des taux.

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Même si les dépenses de consommation sont demeurées fortes au deuxième trimestre, elles ont changé de trajectoire lorsque la Banque du Canada a mis fin à sa pause sur les hausses de taux d’intérêt, a estimé jeudi la Chambre de commerce du Canada (CCC).

Les dépenses de consommation vont probablement ralentir de façon appréciable au second semestre de l’année, parce que les gens vont réduire leurs achats discrétionnaires, a prédit l’économiste en chef de la Chambre, Stephen Tapp.

« Nous nous attendons à ce que les consommateurs soient soumis à une pression croissante, en particulier ceux qui empruntent, a-t-il affirmé. Ils doivent rembourser leur dette, ils vont devoir réduire quelque chose et ils vont réduire leurs dépenses discrétionnaires. »

La CCC suit les dépenses locales à l’aide des données de la société de paiement Moneris. Son laboratoire de données commerciales a constaté que les dépenses de consommation avaient connu une résurgence en avril et en mai, après l’accalmie suivant la période des Fêtes de fin d’année.

« C’est vrai que le deuxième trimestre a été vraiment bon. Tout comme le premier trimestre a été vraiment bon », a souligné Stephen Tapp.

Cependant, elles ont commencé à baisser en juin, après que la Banque du Canada a relevé son taux directeur à 4,75 %, a observé la CCC.

La banque centrale a de nouveau haussé son taux directeur la semaine dernière, pour le porter à 5,00 %.

La banque centrale aimerait voir une croissance plus lente pour l’aider dans sa lutte contre l’inflation, qui vise à ramener cette dernière à son objectif de 2,0 %, a expliqué Stephen Tapp. Cela passe notamment par un ralentissement de la croissance des dépenses.

« C’est le genre d’équilibre qu’ils essaient d’atteindre. Ils veulent ralentir l’économie afin que l’offre puisse rattraper la demande, mais ils ne veulent pas la ralentir au point où des gens perdent leur emploi et où nous nous retrouvons avec une récession plus large », a-t-il noté.

Stephen Tapp a souligné que la croissance démographique avait soutenu de fortes dépenses. Si les dépenses suivies par la Chambre sont en hausse par rapport à l’année dernière, elles montrent plutôt une décroissance depuis la mi-mars lorsqu’on les ajuste pour tenir compte de l’inflation et de la croissance démographique.

Cela aide à expliquer pourquoi les dépenses de consommation sont restées fortes alors même que les Canadiens ont réduit leurs dépenses pour faire face aux hausses de coûts, a poursuivi Stephen Tapp

« Dans l’ensemble, l’économie continue d’évoluer à un rythme raisonnable. Mais la personne moyenne, le consommateur moyen, n’a peut-être pas l’impression que c’est une bonne période en ce moment, même si ce n’est pas nécessairement mesuré comme une récession », a-t-il observé.

La confiance des consommateurs a diminué en juin après plusieurs mois de hausses graduelles, a indiqué le Conference Board du Canada, avec des perspectives d’emploi négatives.

Les services plus populaires que les biens

Au deuxième trimestre, les Canadiens ont donné la priorité aux dépenses pour les services discrétionnaires, plutôt que pour les biens, selon une étude d’Économique RBC.

Les dépenses par habitant ont été plus faibles que les estimations des dépenses totales ne le suggèrent en raison de la forte croissance démographique, a écrit l’économiste Carrie Freestone, de la Banque Royale, dans un rapport du 13 juillet.

Mais les dépenses de consommation sont restées plus résistantes au deuxième trimestre que plusieurs ne le craignaient, a-t-elle poursuivi.

« Je pense que le fait que nous commencions à voir une faiblesse dans les biens discrétionnaires est probablement un signe précurseur que les hausses de taux commencent à avoir un impact », a estimé Carrie Freestone lors d’une entrevue.

« Je pense donc que cela finira par se répercuter sur le secteur des services. Nous ne l’avons tout simplement pas encore vu. »

Les consommateurs travaillent toujours sur une certaine demande refoulée de la pandémie, a noté Carrie Freestone, les voyages et les restaurants étant toujours parmi les principales priorités de plusieurs. Les dépenses des restaurants ont été plus élevées, même lorsqu’elles sont ajustées à l’inflation, malgré des prix plus élevés sur les menus, a-t-elle souligné.

« Les Canadiens sont prêts à dépenser un peu plus d’argent pour des restaurants ou des voyages, ces expériences qu’ils n’ont pas pu vivre pendant le confinement pandémique », a noté Carrie Freestone.

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