Facebook – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 09 Jul 2024 11:40:01 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Facebook – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Conseils pour travailler avec les millénariaux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/conseils-pour-travailler-avec-les-millenariaux/ Tue, 09 Jul 2024 11:40:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101616 DÉVELOPPEMENT - À l’âge où ils gagnent le plus d’argent, ils ont besoin de conseils financiers personnalisés.

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Il n’y a pas si longtemps, certains conseillers en services financiers n’hésitaient pas à considérer les millénariaux — ceux qui sont nés entre 1980 et 1995 — comme des enfants sans argent qui posent trop de questions.

David MacDonald, vice-président de groupe, services financiers, chez Environics Research, estime cette définition comme étant dépassée.

« En 2024, ils ont de l’argent et posent encore beaucoup de questions. Et si vous n’êtes pas prêt à y répondre, vous devrez peut-être repenser l’avenir de votre pratique. »

Selon David MacDonald, non seulement les millénariaux sont dans la force de l’âge, mais ils font aussi partie de la génération qui compte la plus forte proportion de personnes gagnant 100 000 $ ou plus.

Et ils sont sur le point de gagner encore plus d’argent. Un transfert générationnel de biens immobiliers, d’investissements et de milliers de milliards de dollars de liquidités devrait avoir lieu au cours de la prochaine décennie et cela en faveur des millénariaux.

« Au fur et à mesure qu’ils hériteront de cette richesse, ils deviendront très précieux pour les conseillers, prévient David MacDonald. Je recommande aux conseillers de s’y intéresser le plus rapidement possible. »

Joseph Curry, propriétaire et planificateur financier chez Matthews + Associates à Peterborough, en Ontario, affirme qu’il peut être difficile de gagner la confiance de clients de cette génération parce que beaucoup d’entre eux se méfient de l’industrie des conseils financiers.

Faisant lui-même partie de cette génération, Joseph Curry les entend dire qu’ils n’aiment pas qu’on leur dicte leur conduite et qu’ils détestent qu’on leur vende des produits coûteux alors qu’ils ne cherchent qu’à obtenir des conseils.

« Ce sont généralement les histoires d’horreur que j’entends, rapporte-t-il. Ils ne veulent tout simplement pas d’un expert disant : “Écoutez-moi parce que je sais ce qui est le mieux pour vous” ».

« Souvent, ce que j’entends, c’est que le conseiller a parlé tout le temps et n’a pas écouté, confie Jessica Moorhouse, PDG de la société d’éducation financière MoorMoney Media basée à Toronto et elle aussi membre de cette génération. Nous ne croyons pas à la formule “Faites-moi confiance”. »

Selon elle, de nombreux millénariaux sont prêts à travailler avec un conseiller, pourvu que ce soit selon leurs conditions.

« Les conseillers plus âgés ont-ils une chance raisonnable de gagner les affaires des millénariaux ? Absolument, parce qu’ils ont cette chose que nous voulons. Ils ont l’expérience. Ils ont toute cette formation. Ils ont beaucoup de qualités, affirme-t-elle. Ils doivent simplement s’adapter. »

Selon David MacDonald, il s’agit d’une génération qui a adopté les conseillers-robots et la fintech. Mais elle est prête à revenir au monde de la consultation en face à face — même si c’est par Zoom.

« Nous constatons que lorsque leurs actifs dépassent les 100 000 $ et frôlent les 250 000 $, c’est là qu’ils commencent à réaliser qu’ils ont vraiment besoin de conseils appropriés, commente David MacDonald. Et c’est là que les conseillers humains entrent vraiment en jeu. »

Joseph Curry estime que les millénariaux sont ouverts à des relations professionnelles plus traditionnelles, à condition que le professionnel les rencontre à mi-chemin.

« Il faut aller là où les millénariaux se trouvent. Que ce soit sur LinkedIn, X ou Facebook. Commencez à leur poser des questions. On ne peut pas vraiment planifier sans comprendre les objectifs d’une personne et ce qu’elle essaie d’accomplir. »

Selon Jessica Moorhouse, l’astuce consiste à être authentique.

« L’endroit où vous les rencontrez dépend vraiment de vous, de ce qui vous semble authentique. Vous n’avez pas besoin d’être présent sur toutes les plateformes, recommande-t-elle. Si cela ne correspond pas vraiment à votre personnalité, ne le faites pas. Vous aurez l’impression que c’est bizarre ou que c’est embarrassant. Ce n’est pas ce qu’il faut faire. »

Selon David MacDonald, les millénariaux ont tendance à être enthousiastes à l’égard de la technologie et sont moins préoccupés par la protection de la vie privée que les baby-boomers.

« Ils ne voient pas d’inconvénient à partager des données en échange des avantages qui en découlent. »

« Lorsqu’il s’agit de travailler avec des clients de cette génération, en tête-à-tête, il s’agit vraiment de personnalisation, confie Jessica Moorhouse. C’est un élément qui peut vous différencier et vous aider à conserver vos clients. »

« Ils veulent un plan qui soit créé pour eux et qui ait fait l’objet d’une attention humaine, rapporte David MacDonald. Ils veulent que le conseiller les connaisse en tant que personne, individuellement, et pas seulement comme un numéro. »

« Et leur objectif n’est pas seulement d’accumuler des richesses, ajoute-t-il. Ils privilégient l’expérience plutôt que les biens. Les voyages, les loisirs, les hobbies et même le bénévolat peuvent être considérés comme une expérience. »

« En tant que millénariaux, nous voyons nos parents accumuler des biens avec des garages remplis d’objets, et nous ne voulons pas de cela, souligne Jessica Moorhouse. Les possessions ne peuvent pas nécessairement combler le vide que vous ressentez. Mais on peut acquérir beaucoup de bonheur par l’expérience. Elles durent très longtemps et créent des souvenirs ».

En ce qui concerne les autres objectifs, elle laisse entendre que l’acquisition d’un logement ne figure peut-être pas sur la liste.

« Ils peuvent être heureux de louer, dit-elle, et d’investir pour financer leurs expériences. »

L’incapacité à établir un lien adéquat avec les planificateurs financiers a poussé de nombreux millénariaux dans les bras des sociétés de courtage à escompte. Leur héritage à venir pourrait donner au secteur de la planification financière une seconde chance d’établir une relation avec eux.

« Si vous avez des clients baby-boomers, invitez-les à se faire accompagner de leurs enfants adultes à ces réunions, suggère David MacDonald. Parlez de l’héritage, des souhaits des parents et des objectifs des enfants du millénaire. Ce serait une excellente première étape. »

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Le CFA Institute s’attaque aux conseils douteux des finfluencers https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-cfa-institute-sattaque-aux-conseils-douteux-des-finfluencers/ Thu, 01 Feb 2024 11:59:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98680 Les régulateurs devraient créer des rapports publics sur les plaintes les concernant, estime l'Institut.

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Une enquête du CFA Institute, basé à New York, révèle que seuls 20 % des contenus des influenceurs financiers qui partagent des conseils et des stratégies d’investissement sur les médias sociaux ou finfluencers contenant des recommandations d’investissement sont accompagnés d’une quelconque divulgation.

L’institut a récemment publié des recommandations politiques concernant la réglementation des finfluencers après avoir constaté que le taux de divulgation pour les contenus comprenant un lien d’affiliation était de 27 % et pour les contenus promotionnels de 53 %.

Le rapport du CFA Institute, qui a analysé des posts de finfluencers du monde entier, a révélé que les investisseurs de la génération Z prenaient conseil auprès de finfluencers en raison du coût pour accéder à un véritable conseiller en services financiers. Beaucoup ont également déclaré qu’ils se méfiaient des conseillers professionnels parce qu’ils pensent que ces derniers recommandent des produits pour recevoir une commission et n’agissent pas dans le meilleur intérêt de l’investisseur.

Pour leur part, les sociétés financières engagent des finfluencers pour atteindre les investisseurs âgés de 18 à 25 ans et leur proposer un contenu engageant et auquel ils peuvent s’identifier. Cependant, les faibles barrières à l’entrée peuvent également augmenter l’exposition à des conseils médiocres, souligne le CFA Institute.

Au Canada, « la majorité des personnes, je dirais même la part du lion des finfluencers, ne sont pas réglementées », remarque Samuel Lichtman, fondateur de Millen Wealth Advisors, basé à London, en Ontario. De nombreux finfluencers non réglementés partagent leur parcours personnel ou vendent des produits éducatifs, continue-t-il.

Samuel Lichtman, lui, est inscrit en tant que représentant en fonds communs de placement et a obtenu l’autorisation de publier sur les médias sociaux. Il compte plus de 90 000 adeptes sur Instagram, Facebook, TikTok, LinkedIn et Twitter.

Recommandations pour les régulateurs et les entreprises

Le rapport estime que les régulateurs devraient notifier les finfluencers sur les informations réglementaires requises pour certaines activités. Pour faire appliquer les règles, les régulateurs pourraient créer des rapports publics sur les plaintes concernant les finfluencers et émettre des avertissements à l’encontre des récidivistes.

Cependant, les régulateurs canadiens n’ont pas toujours la capacité de faire appliquer les règles auprès des personnes réglementées, souligne Samuel Lichtman.

Par exemple, certains agents d’assurance-vie ont publié sur les médias sociaux des messages suggérant de placer toutes leurs liquidités disponibles dans une police d’assurance-vie entière, en laissant entendre que la stratégie peut fonctionner quelle que soit la situation personnelle et sans révéler qu’ils sont susceptibles de toucher une commission substantielle.

« Il y a tellement de déchets sur le marché, affirme Samuel Lichtman. Il faut menacer les personnes qui commencent à proposer ces produits sans les accompagner de conseils et sans divulguer les conflits d’intérêts comme le veut l’application de la loi. Je pense qu’il s’agit là d’un problème majeur. »

L’année dernière, la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni a proposé de nouvelles orientations sur l’utilisation des médias sociaux par le secteur et l’Autorité européenne des marchés financiers a entamé un processus de consultation sur les réformes réglementaires potentielles concernant l’utilisation des médias sociaux, des finfluencers et des techniques de gamification.

Quant aux entreprises d’investissement, le CFA Institute a recommandé qu’elles assument la responsabilité de la conformité de leurs activités auprès des finfluencers. Avant d’embaucher un finfluencer, les entreprises devraient se renseigner auprès des régulateurs qui exercent une surveillance sur leurs activités et déterminer si les avantages potentiels l’emportent sur les coûts de mise en conformité et les risques réglementaires et financiers.

Avant de publier un contenu, les entreprises devraient exiger qu’il fasse l’objet d’un examen de conformité. Les finfluencers devraient également être formés à fournir les informations nécessaires et à ne pas commercialiser des produits complexes auprès d’investisseurs non avertis.

Conseils pour les investisseurs

L’Institut a identifié cinq éléments permettant d’améliorer la capacité des jeunes investisseurs à évaluer de manière critique les informations fournies par les finfluencers. Les investisseurs de la génération Z devraient :

  1. comprendre les motivations financières des finfluencers,
  2. vérifier leurs qualifications professionnelles,
  3. s’assurer de l’existence de conflits d’intérêts,
  4. examiner les gains et les pertes des portefeuilles des finfluencers lorsque c’est possible
  5. et vérifier si les informations sont cohérentes avec d’autres sources.

En outre, les investisseurs devraient se méfier de la désignation et des antécédents disciplinaires d’une personne, recommande Samuel Lichtman. Certains finfluencers qui ne sont autorisés qu’à vendre des assurances peuvent se faire passer pour des conseillers en services financiers à part entière, tandis que d’autres peuvent représenter des entreprises qui ont des antécédents de non-respect de la réglementation.

Le rapport ajoute que les plateformes de médias sociaux devraient renforcer les contrôles en exigeant des créateurs de contenu qu’ils divulguent clairement la publicité. YouTube invite déjà les créateurs à faire des déclarations, et d’autres plateformes devraient adopter cette approche, affirme le CFA Institute. Les plateformes pourraient utiliser l’intelligence artificielle pour détecter la publicité et vérifier si les divulgations sont adéquates.

« Les jeunes professionnels de la finance qui débutent doivent être présents sur les médias sociaux, ne serait-ce que pour lutter contre la quantité de conseils horribles qui y sont prodigués par des personnes non réglementées, soutient Samuel Lichtman. Si nous laissons l’espace être envahi par des personnes non autorisées et non réglementées, je pense que le consommateur sera moins bien loti. »

Le CFA Institute a formulé ses recommandations après avoir organisé des groupes de discussion avec de jeunes investisseurs et examiné 110 contenus de finfluencer en ligne provenant des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas. Les contenus qui comportaient une promotion ou une recommandation d’investissement représentaient 65 % de ce que l’Institut a analysé, le reste étant des conseils d’ordre général.

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Les titres les plus recherchés sur Google https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-titres-les-plus-recherches-sur-google/ Fri, 04 Aug 2023 10:02:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95329 Par les investisseurs canadiens.

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Quelles sont les actions les plus recherchées par les investisseurs sur Internet ? L’analyse des requêtes formulées sur Google Canada donne la réponse.

Les actions technologiques américaines ont la cote parmi les investisseurs canadiens, si l’on en croit les statistiques du moteur de recherche Google analysées par DatSlots.

En effet, les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) occupent cinq des sept premières places au classement du nombre de recherches mensuelles effectuées par les investisseurs sur Google au Canada.

Les GAFAM sont toutefois précédés par Tesla, qui est l’entreprise dont le nom est le plus recherché sur Google au Canada, avec 144 060 requêtes mensuelles. La capitalisation boursière du manufacturier d’automobiles électriques atteint 844 milliards de dollars (G$). Tesla devance largement le premier représentant des GAFAM, à savoir Amazon, dont le nom est recherché en moyenne 59 210 fois chaque mois par des investisseurs canadiens. Le détaillant en ligne a perdu 2,7 G$ en 2022.

On trouve ensuite respectivement Apple – la plus importante capitalisation boursière au monde avec 2 900 G$ – , Microsoft et Facebook, avant qu’une firme technologique hors GAFAM, le fabricant de processeurs graphiques Nvidia, vienne s’incruster au sixième rang du classement:. C’est Google qui ferme la marche du club des GAFAM, juste devant la firme de semi-conducteurs AMD (huitième).

La première entreprise canadienne recherchée sur Google est la banque RBC. L’institution financière occupe la neuvième place avec 18 150 requêtes, juste devant le détaillant Costco, qui clôture ce classement des dix noms les plus recherchés par les investisseurs canadiens.

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Plongeon historique pour Meta https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/plongeon-historique-pour-meta/ Fri, 04 Feb 2022 14:48:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85020 La forte augmentation des dépenses de la firme inquiète les investisseurs.

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Meta met beaucoup d’œufs virtuels, et des milliards de dollars, dans le panier du métavers, ce qui semble commencer à inquiéter Wall Street.

Les actions de la société anciennement connue sous le nom de Facebook ont enregistré une chute historique jeudi, après que le géant des médias sociaux a signalé une rare baisse de ses profits en raison d’une forte augmentation des dépenses, d’une croissance fragile des revenus publicitaires, de la concurrence de TikTok et d’une diminution du nombre d’utilisateurs américains quotidiens sur sa plateforme phare.

Dans le même temps, la firme a investi plus de 10 milliards de dollars américains (G$ US) dans le plan ambitieux de son grand patron, Mark Zuckerberg, pour transformer Meta Platforms en une société de réalité virtuelle, en fait, une entreprise « basée sur le métavers ».

Les actions de Meta ont chuté de 26,4 % à 237,76 $ US à la clôture du Nasdaq jeudi, réduisant de plus de 230 G$ US la valeur boursière de la société. Il s’agit de la plus importante perte de valeur jamais enregistrée pour une seule entreprise en une seule journée.

« Meta sacrifie son modèle commercial principal avec sa fascination pour le métavers, a estimé Rachel Jones, analyste de la société de recherche GlobalData. Miser gros sur le métavers n’est pas une mauvaise chose, la technologie devrait être énorme et fournir une multitude d’occasions d’affaires, mais il lui faudra au moins une autre décennie pour vraiment démarrer. »

Alors que les entreprises technologiques ont l’habitude de faire de gros paris sur des idées à l’allure futuriste qui deviennent parfois réalité, et génèrent d’énormes gains lorsque c’est le cas, Wall Street n’aime pas l’incertitude. Sans compter que Meta doit aussi composer avec la gestion des effets toxiques de sa plateforme existante dans le monde réel.

Il existe « une inquiétude persistante quant à la possibilité que les défis existants chez Facebook suivent Meta dans le métavers », a observé Mike Proulx, directeur de recherche chez Forrester Research. « La société a du travail à faire pour convaincre les consommateurs que l’idée qu’a Meta du métavers est une bonne chose. »

Depuis que Meta a adopté son nouveau nom l’automne dernier, l’entreprise a déplacé ses ressources et embauché des ingénieurs, notamment chez ses concurrents comme Apple et Google, qui peuvent aider Mark Zuckerberg à réaliser sa vision.

Il faut s’imaginer le métavers comme un genre d’internet qui prendrait vie, ou du moins qui serait recréé en 3D. Mark Zuckerberg le décrit comme un « environnement virtuel » dans lequel on peut s’immerger au lieu de simplement regarder un écran. Théoriquement, le métavers serait un lieu où les gens peuvent se rencontrer, travailler et jouer à l’aide de casques de réalité virtuelle, de lunettes de réalité augmentée, d’applications pour téléphones ou d’autres appareils.

Cela peut ressembler à de la science-fiction, mais encore une fois, peu de gens s’imaginaient, il n’y a pas si longtemps, que des ordinateurs tiendraient dans une poche de pantalons, que les automobiles se conduiraient toutes seules et que des fours micro-ondes parleraient à leur propriétaire. La technologie progresse, que cela nous plaise ou non et, pour citer une affiche de motivation au siège social de l’entreprise, « la fortune sourit aux audacieux ».

Malgré les contrecoups que subit Facebook pour ses problèmes comme la désinformation, les entorses à la confidentialité, la fragilisation de la santé mentale des adolescents et les discours haineux, Mark Zuckerberg continue de croire que les paris audacieux visant à orienter l’entreprise dans de nouvelles directions ont généralement porté leurs fruits.

Plusieurs priorités d’investissement

Lors d’une conférence téléphonique mercredi, Mark Zuckerberg a déclaré que les investissements de l’entreprise cette année se concentreraient sur Réels, un service de partage de courtes vidéos pour Instagram qui rappelle TikTok, ainsi que sur la messagerie, les publicités, le commerce, la confidentialité, l’intelligence artificielle « et, bien sûr, le métavers ».

« Réaliser des progrès significatifs dans ces sept domaines améliorera les services que nous offrons aujourd’hui et contribuera à alimenter un métavers social, intuitif et divertissant », a-t-il fait valoir. Mais il a reconnu que « cette vision pleinement réalisée est encore loin, et bien que la direction soit claire, le chemin à parcourir n’est pas parfaitement défini ».

Mais alors que l’optimisme métavers de Wall Street semble être bien en deçà de celui de Zuckerberg, les rivaux de Meta intensifient leurs propres projets de métavers. Ceux-ci comprennent Apple, Google et Microsoft, qui ont récemment racheté la société de jeux vidéo Activision Blizzard dans l’espoir d’accélérer ses ambitions pour le métavers.

Mais il n’y a pas que les grandes entreprises. Selon la société d’analyse d’applications SensorTower, 86 applications ont ajouté « métavers » à leur titre ou description depuis le mois de novembre. À ce jour, 552 applications mobiles incluent le terme « métavers » dans leur titre ou leur description.

L’analyste de Stifel, Mark Kelley, a cherché à calmer les investisseurs, notant que Mark Zuckerberg avait défini non pas une, mais sept priorités d’investissement pour l’entreprise cette année. Il a dit qu’il ne pense pas que l’objectif initial de Meta d’atteindre 1 milliard d’utilisateurs du métavers soit exagéré et surtout, il pense que seulement 40 % de ceux-ci seraient des joueurs, signalant que son attrait serait plus large.

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Les géants de la techno en concurrence avec les conseillers? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-geants-de-la-techno-en-concurrence-avec-les-conseillers/ Mon, 02 Nov 2020 12:12:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75920 Plusieurs se lancent dans la finance.

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Paiements, crédit, prêts, mais aussi assurance et placement : les géants des technologies font des incursions dans l’industrie des services financiers, parfois en concurrence avec les institutions traditionnelles. Les Facebook, Google et Alibaba de ce monde menacent-ils les conseillers ? Faut-il les réglementer ?

Dès 2018, le PDG de la Banque Royale tirait l’alarme : les grandes firmes de technologie risquent de damer le pion aux institutions financières canadiennes si celles-ci ne mettent pas à jour leur stratégie d’affaires à l’ère numérique, confiait Dave McKay au Financial Post.

Quelques mois plus tard, Claude Gagnon, président des opérations à BMO Québec, appelait à « être prudent » et à « encadrer » ces entreprises dans leur collecte de renseignements personnels. Puis en juin 2019, le Rapport annuel sur les institutions financières de l’Autorité des marchés financiers (AMF) relevait que « de nouveaux joueurs tentent de s’imposer en opérant de l’extérieur du pays pour servir la clientèle canadienne [et] ont instauré des produits et services dans divers secteurs tels que le financement et la gestion de patrimoine aux particuliers grâce à l’utilisation de plateformes technologiques et de l’intelligence artificielle. »

Les géants des technos suscitent la nervosité dans l’industrie. Pourtant, leurs activités financières n’en sont qu’à leurs balbutiements en Amérique du Nord. Elles inquiètent surtout par les gains qu’elles ont réalisés ailleurs dans le monde.

« En Chine et dans plusieurs pays en développement, les grandes banques sont peu innovantes, ni accessibles : elles font surtout affaire avec des entreprises et des gens aisés et il y a tout un marché laissé pour compte que les grandes firmes technologiques ont commencé à explorer, d’abord avec les paiements, puis avec d’autres produits financiers », explique Patrick Leblond, professeur à l’Université d’Ottawa spécialisé en finance internationale.

Du porte-monnaie au fonds de placement

C’est le cas du géant du commerce électronique Alibaba, qui a créé le porte-monnaie virtuel Alipay, puis offert à ses usagers d’investir leur solde inutilisé dans le fonds Yu’e Bao, dont ils peuvent retirer des sommes en tout temps pour effectuer leurs achats. C’est vite devenu…

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Méfiez-vous de la popularité des titres de croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/mefiez-vous-de-la-popularite-des-titres-de-croissance/ Wed, 28 Oct 2020 11:43:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75890 Voilà le message que l’on peut retenir de cette entrevue de Les Affaires.

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Depuis le début de 2020, on note une différence flagrante entre le rendement global dans la catégorie croissance de l’indice Russell 1000, qui s’élève à 29,1 %, et le rendement global dans la catégorie valeur, qui enregistre -10,3 %.

Pourtant, François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital, estime que cela ne devrait pas inciter les investisseurs à se jeter dans la catégorie croissance de cet indice. Au contraire, dans un podcast avec Les Affaires le professionnel invite à la prudence.

Peu significatif sur le long terme

François Rochon rappelle dans un premier temps qu’il est un peu simpliste de séparer les titres boursiers en deux catégories. Il juge cela intéressant dans l’optique de comparer des groupes de compagnie. C’est justement ce que fait le Russell 1000. Les titres qui composent ce sous-indice américain sont séparés en deux : 450 sont dans la catégorie croissance et 550 dans la catégorie valeur.

Quant à l’écart entre ces deux groupes de titres qui se creusent depuis ces trois dernières années, et d’autant plus depuis le début de 2020, il juge cela presque anecdotique.

Ainsi lui-même regarde la performance de cet indice depuis 1993 et remarque qu’il y a eu des flux et des reflux entre les deux catégories. Sur ces presque 25 années, la performance est toutefois quasi identique. On parle ainsi de 6,9 % de rendement annuel pour le Russell 1000 croissance et environ 6,7 % pour le Russell 1000 valeur.

Il note également qu’un tel engouement pour les titres de croissance n’est pas nouveau. À la fin des années 90, à l’époque des premiers titres Internet, on a déjà pu constater une grosse période de surperformance des titres croissance, mais peu après, on a vu un retour de la catégorie valeur.

François Rochon explique cet écart de performance par l’appétit des gestionnaires pour des titres de croissance comme Apple, Microsoft, Google ou Facebook. Mais il note que si l’on voit effectivement un bon taux de croissance pour ces titres, ils accusent également une augmentation importante de leur cours/bénéfices

« Et à long terme, je ne pense pas qu’il faut trop compter sur l’augmentation du cours/bénéfice », commente-t-il.

Une popularité excessive

Il estime ainsi que la popularité des titres de croissance est excessive. « Quand on a des ratios trop élevés, on s’expose à des pertes en capital ou à tout le moins on aura un titre qui ne va faire pas grand-chose le temps que les bénéfices rattrapent l’évaluation », explique-t-il.

Il donne ainsi l’exemple d’une compagnie réalisant 1 $ de bénéfice par action et dont le titre se transige à 40 $, soit 40x ses bénéfices, parce qu’il est « très aimé de la foule ». Si les profits double sur cinq ans, passant ainsi à 2 $ par action, le cours/bénéfice, lui, va tendre à se régulariser pour atteindre peut-être 20x les profits et non plus 40x. Ainsi, sur cinq ans, les gestionnaires ne gagneront rien.

En comparaison, dans le cas d’une compagnie qui ferait 1 $ de profit par action et 1,50 $ dans deux ans, et dont le cours/bénéfice reste le même aujourd’hui que dans cinq ans, là le titre va suivre la croissance des profits.

« Il va avoir fait 50 % sur 5 ans, donc autour de 8-9 % annualisé. Celui qui avait le moins haut taux de croissance a finalement mieux fait parce qu’il y avait une si grande disparité d’évaluation entre les deux titres pris en exemple », résume-t-il.

Il conseille donc aux investisseurs de réfléchir compagnie par compagnie avant de se lancer, plutôt que de suivre les modes, et de penser un peu aux profits potentiels dans cinq ans ainsi qu’à un cours/bénéfice qui ferait du sens dans cinq ans.

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Nouvelle bulle techno en gestation ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/nouvelle-bulle-techno-en-gestation/ Mon, 23 Mar 2020 12:04:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65125 Et si, au-delà de la menace d'une récession, une autre bulle techno était en gestation ?

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Dans le cadre de la dernière édition de son étude annuelle Global Private Equity Report, Bain Capital illustre à quel point les grandes technos ont été privilégiées par les investisseurs.

« En 2019, la valeur boursière d’une poignée de grands acteurs technologiques – Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google – a grimpé à près de 4 000 milliards de dollars américains, soit plus de 25 % de la capitalisation boursière totale du Nasdaq de la fin de l’année dernière », note Bain Capital.

Le spécialiste bostonien du capital-investissement (private equity) évoque certains drapeaux rouges : échec du premier appel public à l’épargne de WeWork, vu comme le signe d’une « fatigue d’investisseurs », et des ratios cours/bénéfices aux proportions monumentales.

Toutefois, ajoute Bain Capital, le secteur des technos n’est pas monolithique.

« Les actions de firmes de matériel informatique et de logiciels grand public représentent 63 % du capital investi dans les marchés publics, tandis que 72 % du capital-investissement se concentre dans les logiciels d’entreprises et les services informatiques », signale le Global Private Equity Report.

Et c’est à ce niveau que la démonstration de Bain Capital devient un plaidoyer pour son métier.

Selon Bain, les firmes de capital-investissement éviteraient les segments technologiques les plus en vogue afin de concentrer leur action vers les sociétés de logiciels d’entreprises, « plus résistantes en période de ralentissement économique. »

Ces firmes seraient plus résistantes à cause d’une forte adhérence de leurs clients. Ces derniers doivent numériser leurs opérations afin de rester en vie. « La plupart des logiciels d’entreprises remplissent des fonctions nécessaires et sont intégrés aux flux de travail, ce qui signifie que le coût de mise en œuvre d’un nouveau système et de recyclage des employés peut être substantiel », précisent les auteurs du rapport.

Elles bénéficieraient aussi de plus faibles dépréciations du capital étant donné la difficulté à déloger leurs logiciels une fois installés.

Qu’en est-il de leur potentiel de croissance? Elle serait importante étant donné qu’un bon nombre de ces technologies se trouve à mi-chemin de leur courbe d’adoption. En conséquence, les segments les plus prometteurs de ces technos américaines présenteraient des « perspectives de croissance durable », dit Bain Capital.

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L’avenir est en Asie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/lavenir-est-en-asie/ Sun, 01 Mar 2020 05:50:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64727 Cette région pourrait mieux performer que les États-Unis au cours des prochaines années.

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Au cours de la dernière décennie, la Bourse américaine a tenu le haut du pavé parmi les marchés mondiaux. Cependant, de nombreux signes montrent qu’un virage majeur vers l’Asie est en cours. Les fonds dont traite cet article sont à l’avant-garde de ce changement de cap.

«Les États-Unis sont surinvestis et nous arrivons à la fin du cycle économique», dit Nick Scott, gestionnaire du fonds Catégorie Actions panasiatiques IG Mackenzie II.

«Les États-Unis ont baissé leurs taux d’intérêt et racheté des actions massivement. Ils ont poussé sur tout ce qu’ils pouvaient, poursuit-il. À présent, la Chine et l’Asie bénéficient d’une économie plus stable, comparativement à l’époque où les investisseurs étrangers allaient et venaient à leur guise. Les investisseurs nationaux sont plus importants et la volatilité est réduite.»

De plus, la période d’appréciation du dollar américain s’achève, selon Nick Scott. «Cela va favoriser l’Asie, qui performe mieux quand le billet vert est plus faible. Au chapitre des évaluations de titres, l’Asie a plus de chances au cours des cinq prochaines années», dit-il.

«L’Asie a tendance à être la région à plus forte croissance et je la vois toujours comme une bonne solution de diversification hors de la zone nationale», souligne Eileen Dibb, gestionnaire du fonds Fidelity Étoile d’Asie. De plus, l’apaisement des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine devrait contribuer à renforcer l’économie asiatique, ajoute-t-elle.

Notons que les fonds de notre palmarès couvrent l’Asie-Pacifique et non la totalité de l’Asie. Cependant, les pays à surveiller y sont présents : Japon, Chine, Australie, Inde, Corée du Sud, Taïwan, etc.

Où le soleil se relève

Pour l’heure, le Japon, si longtemps négligé, est le pays qui recueille la faveur de deux de nos trois gestionnaires. Dans le fonds FÉRIQUE Actions asiatiques, le pays du Soleil levant est surpondéré de trois points de pourcentage par rapport à son indice de référence, le MSCI Pacific Asia. Dans le fonds IG Mackenzie, la surpondération atteint huit points de pourcentage.

«Notre surpondération au Japon tient surtout au secteur manufacturier», explique Louis Lizotte, vice-président, gestion des placements, chez Gestion Férique, qui trouve ce marché peu coûteux. «Des noms comme Shimizu, Daiwa et Hitachi ont tous des ratios cours/bénéfice inférieurs à 10, ajoute-t-il. L’industrie manufacturière mondiale suit un cycle d’environ 18 mois et on serait présentement dans un creux. Récemment, on était encore en récession manufacturière, notamment en Allemagne. On pense que ce creux se termine et va contribuer à relever le Japon.»

Plusieurs nouveaux facteurs émergent au Japon, notamment les rachats d’actions qui battent leur plein et ont établi un record en 2019, «alors que les entreprises nippones sont habituellement très prudentes et gardent des montagnes d’encaisse», note Louis Lizotte.

«Les évaluations au Japon sont bien meilleures qu’aux États-Unis. Je crois que le pays va mieux performer au cours des trois ou quatre prochaines années», affirme Nick Scott.

Nouveau paradigme chinois

Nos trois gestionnaires ont évidemment les yeux rivés sur la Chine, en raison de son immense potentiel à long terme.

«Regardez toute la création de richesse : une grande partie vient de l’Asie, tout particulièrement de la Chine, qui achète plus de choses, et pousse sur les banques, et où de grandes marques se détachent», fait ressortir Nick Scott.

La Chine et l’Asie prennent la relève dans de nombreux secteurs où l’Occident dominait, poursuit le gestionnaire. Intel trônait au sommet de la microélectronique ; à présent, c’est Taiwan Semiconductor Manufacturing et Samsung. Il y a 10 ans, on n’en avait que pour Nokia, Ericsson et Texas Instruments ; à présent, Huawei est partout. Devant Google, Facebook et Amazon trônent des colosses comme Alibaba et Tencent. Au cours des dernières années, les Chinois ont déposé deux fois plus de demandes de brevets que les Américains.

«On assiste à un changement de paradigme en technologie», indique Eileen Dibb. Elle souligne aussi la montée d’une vaste classe moyenne assoiffée de services, qu’ils soient financiers, médicaux, alimentaires, éducatifs ou de loisirs.

C’est sans compter qu’avec l’ouverture croissante des A-shares (actions nationales chinoises) aux investisseurs étrangers, c’est tout le marché chinois qui s’ouvre à ces derniers, là où auparavant l’offre se résumait à des titres cantonnés à Hong Kong et à New York.

«Nous sommes intéressés par les A-shares, mais nous mesurons notre entrée», précise Eileen Dibb qui, à ce jour, n’a acheté que deux titres de cette nouvelle catégorie.

Tout en soulignant les problèmes d’opacité liés aux entreprises chinoises, elle constate aussi que les conditions s’améliorent. «Plus de recherche, de meilleures connaissances de la part des investisseurs et plus de vérification diligente rendent le marché plus efficace», dit-elle.

Un continent en mouvement

Eileen Dibb participe aux grands titres technologiques comme Tencent, mais elle trouve aussi son profit dans d’autres zones de pointe, notamment avec Shenzhou International Group, un fabricant de textiles hi-tech dont la capitalisation boursière s’élève à 20 G $ US et qui approvisionne des géants comme Nike et Uniqlo.

«C’est un titre de croissance qui a su collaborer avec de grands noms, dit-elle. J’adore ce genre d’entreprise qui a de meilleurs rendements grâce à une avancée technologique et des habiletés que les autres n’ont pas. En plus, sa direction est très innovante et a déplacé de la production vers des pays à plus faibles coûts.»

Reliance Industries, une entreprise indienne, est en train de se réinventer d’une façon qui plaît tout particulièrement à Nick Scott. Cette société a commencé dans la pétrochimie et le raffinage, mais se redéploie vers les télécommunications, notamment en achetant le réseau de fibre optique le plus sophistiqué de l’Inde. Elle se déplace aussi vers la production de contenu «et pourrait devenir une sorte d’Alibaba indien», prévoit le gestionnaire. Ses ventes s’élèvent à 85 G $ US, et sa capitalisation boursière, à 140 G $ US.

Le redéploiement est loin d’être terminé, puisque 83 % des bénéfices provenaient encore du secteur énergétique en 2019, mais Nick Scott prévoit que cette part diminuera à 72 % en 2021. «C’est une entreprise en plein mouvement, très innovante. Sa transformation, telle qu’elle l’opère, m’impressionne.»

Dans une grande mesure, elle est à l’image de l’Asie actuelle.

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La Banque du Canada prépare sa monnaie numérique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/technologies-financieres/la-banque-du-canada-prepare-sa-monnaie-numerique/ Sun, 01 Mar 2020 05:36:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64711 Elle veut préserver la souveraineté monétaire du pays.

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La Banque du Canada se prépare à créer sa propre monnaie numérique dans l’éventualité où l’argent comptant deviendrait peu ou plus du tout utilisé, ou que les cryptomonnaies privées feraient une percée importante.

Dans l’immédiat, la Banque du Canada ne compte pas émettre de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), car elle juge qu’il n’y a pas « d’arguments convaincants » en ce sens, a précisé Timothy Lane, sous-gouverneur de la Banque, dans un discours prononcé lors du RDV Fintech 2020, à la fin de février, à Montréal.

Selon la Banque du Canada, l’écosystème des paiements sert bien les Canadiens actuellement, « à condition qu’il soit modernisé et demeure adapté ».

Toutefois, la Banque veut dès maintenant commencer à se doter des moyens nécessaires pour pouvoir émettre une MNBC à usage général, semblable à de l’argent comptant, si le besoin s’en faisait sentir. « Comme cela demandera plusieurs années, elle [la Banque] ne peut pas attendre que le besoin soit manifeste avant de commencer », explique la Banque dans un récent document qui présente sa stratégie de prévoyance pour une MNBC.

« Bien qu’on ne sache pas ce que l’avenir nous réserve, nous devons aller de l’avant et déterminer quelle forme pourrait prendre une éventuelle MNBC et comment la gérer, si jamais la décision d’en émettre une était prise », a dit Timothy Lane.

« Il y a beaucoup d’aspects à prendre en compte dans ces plans de prévoyance, a-t-il expliqué. Comment une MNBC pourrait-elle être intégrée aux autres modes de paiement tout en étant résiliente, de façon à continuer de fonctionner pendant une panne de courant, par exemple ? Quel modèle de gestion conviendrait ? La Banque essaierait-elle de la mettre au point surtout à l’interne, ou serait-il plus judicieux de s’associer avec le secteur privé ? Comment ce type de monnaie serait-il utilisé dans les transactions transfrontalières ? »

La Banque du Canada entend consulter les gouvernements, les principales parties intéressées ainsi que les citoyens sur ces différents sujets.

« Nous allons notamment discuter de la façon de concilier les considérations liées à la vie privée et la nécessité d’avoir des mesures de protection adéquates pour prévenir un usage illicite », a ajouté Timothy Lane. Avant d’introduire une MNBC, il faudra donc établir une régulation rigoureuse pour contrer toute utilisation illicite comme le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et l’évasion fiscale.

Souveraineté monétaire

Timothy Lane a insisté sur l’importance de préserver la souveraineté monétaire du pays, un facteur capital qui pourrait justifier la création d’une MNBC.

« Il pourrait y avoir une monnaie numérique dominante lancée par une grande entreprise technologique : ce monopole porterait atteinte à la concurrence et à la vie privée, et présenterait une menace inacceptable pour la souveraineté monétaire du Canada », a-t-il affirmé.

« On pourrait aussi imaginer l’émergence de plusieurs monnaies numériques privées. Les consommateurs et les commerçants devraient alors composer avec toute une série de modes de paiement différents », a souligné Timothy Lane.

En préparant une possible MNBC, la Banque du Canada réagit notamment à la montée d’une « innovation susceptible de changer la donne » : les cryptomonnaies stables, comme la Libra, sur laquelle travaille Facebook. Celles-ci sont conçues de façon à conserver une valeur stable par rapport à une monnaie ou à une matière première, contrairement au Bitcoin.

« Comparées aux premières formes de cryptomonnaie [dont le Bitcoin], les cryptomonnaies stables ont de meilleures chances d’être largement adoptées », juge le sous-gouverneur.

« La Libra serait utilisée sur une plateforme de messagerie déjà très connue, a-t-il dit. Elle pourrait ainsi atteindre des milliards de personnes, y compris beaucoup de gens qui ont peu ou pas accès à une banque ou à des services financiers. C’est un bon exemple de technologie transformatrice qui change la façon dont la Banque doit s’adapter à l’évolution future de l’argent. »

Ces propos ont fait réagir un employé de Desjardins, présent lors de la conférence : il a affirmé que la Banque évoluait lentement et qu’il fallait des actions de grandes entreprises pour qu’elle lance des projets d’envergure.

« Lorsqu’il s’agit d’une entreprise de la taille de Facebook, cela attire l’attention des décideurs, a répondu Timothy Lane. Nous travaillons sur les divers sujets de fintech depuis quelque temps, mais je crois qu’il est beaucoup plus facile de convaincre les gens de l’importance d’un sujet quand Facebook est impliquée. »

Déclin de l’argent comptant

Second scénario qui pourrait décider la Banque du Canada à créer sa MNBC : une quasi-disparition de l’argent comptant, c’est-à-dire si « un jour, on ne pouvait plus utiliser d’argent comptant dans une gamme assez large de transactions », a dit Timothy Lane.

Cette éventualité ne se produira peut-être pas demain, mais il n’en demeure pas moins que l’utilisation de l’argent comptant est en fort déclin. La majorité des Canadiens utilisent l’argent comptant pour seulement le tiers de leurs transactions, comparativement à plus de la moitié 10 ans plus tôt, selon une enquête réalisée par la banque centrale en 2017. Moneris prévoit que les achats en argent comptant représenteront seulement 10 % de l’argent dépensé au Canada en 2030.

Néanmoins, Timothy Lane a rappelé que l’argent comptant « a résisté à l’épreuve du temps grâce à plusieurs atouts importants ». C’est un mode de paiement accessible à tous, qui permet donc de servir les personnes n’ayant pas facilement accès à d’autres méthodes de paiement, comme les sans-abris et les habitants des régions éloignées.

« L’argent comptant est résilient, il fonctionne même en cas de panne informatique ou de courant. Il est confidentiel et maintient une certaine concurrence dans le système financier en offrant une solution de rechange peu coûteuse et fiable aux cartes de crédit et de débit », a-t-il dit.

Cela dit, Timothy Lane a souligné que « les monnaies numériques sont conçues de manière à offrir les mêmes avantages que l’argent liquide, c’est-à-dire sûreté, accès universel, résilience, confidentialité et concurrence. Ce serait vraiment l’équivalent de l’argent comptant ».

De plus, le sous-gouverneur reconnaît que l’argent comptant a ses limites, notamment pour les transactions et transferts internationaux.

 « Les Canadiens qui ont de la famille à l’étranger doivent souvent assumer des coûts élevés et composer avec de longs délais pour faire parvenir de l’argent à leurs proches. Les entreprises subissent des désagréments semblables pour payer des biens et services qu’elles achètent à l’extérieur du pays. »

Recherches sur la blockchain

Par ailleurs, la Banque du Canada poursuit ses travaux avec Paiements Canada afin de « moderniser le système de base de paiement de gros du pays », c’est-à-dire les paiements de grande valeur entre institutions financières et entreprises.

« Les paiements de gros sont eux aussi exposés à une concurrence possible des cryptomonnaies privées », lit-on dans son document portant sur sa stratégie de prévoyance.

Depuis 2016, en collaboration avec différents partenaires d’ici et de l’étranger, la banque centrale multiplie également les recherches et les expériences dans le domaine de la technologie du grand livre distribué (blockchain), notamment dans le cadre du projet Jasper, afin « d’explorer les avantages et les risques que recèlent les nouvelles technologies pour les paiements de gros ».

En 2017, le projet Jasper avait permis de conclure que l’intégration d’un système à grand livre distribué dans l’environnement plus large des infrastructures de marchés financiers pourrait accroître l’efficience du système financier.

L’année dernière, la quatrième phase du projet Jasper a aidé la Banque du Canada et ses partenaires « à comprendre comment la technologie du grand livre distribué pourrait, grâce à différentes plateformes, rendre les paiements transfrontaliers multidevises plus sûrs et plus efficaces », lit-on dans le document de présentation du projet.

Soulignons aussi qu’en 2018, la Banque du Canada et ses partenaires sont parvenus à démontrer la faisabilité d’un règlement instantané des actions au moyen de la technologie du grand livre distribué.

C’était la première fois que les liquidités et les actifs de la banque centrale étaient tokenisés (convertis en jetons au moyen de la chaîne de blocs) pour effectuer un règlement instantané des actions de bout en bout avec la technologie du grand livre distribué.

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La Banque du Canada prévoit sa propre monnaie numérique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-prevoit-sa-propre-monnaie-numerique/ Tue, 25 Feb 2020 20:42:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64572 Un sous-gouverneur de la Banque du Canada a indiqué mardi que la banque centrale commencerait à travailler sur la création de sa propre monnaie numérique pour se préparer à l'éventualité où les cryptomonnaies détrôneraient l'argent liquide.

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Dans le texte d’un discours prononcé mardi à Montréal, le sous-gouverneur Timothy Lane a indiqué qu’il n’y avait pas, actuellement, « d’arguments convaincants » en faveur de l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale.

Mais puisque la création d’une monnaie numérique est un long processus, la Banque du Canada a commencé à s’y attarder dans le cadre de « plans de prévoyance ».

Selon Timothy Lane, une éventuelle domination par une monnaie numérique lancée par une grande entreprise technologique « porterait atteinte à la concurrence et à la vie privée », en plus de présenter « une menace inacceptable pour la souveraineté monétaire du Canada ». En outre, une telle situation exclurait les groupes qui vivent en marge de la société et les empêcherait de participer pleinement à l’économie du pays.

La banque centrale pourrait émettre sa propre monnaie numérique si des cryptomonnaies privées – comme la monnaie Libra, proposée par Facebook – devenaient très populaires au Canada et réduisaient la capacité de la Banque du Canada à gérer sa politique monétaire, a-t-il ajouté.

Plusieurs étapes précèdent l’émission d’une monnaie numérique par la Banque du Canada, notamment le choix de la technologie utilisée et l’obtention du pouvoir législatif approprié pour émettre une monnaie numérique de la part du Parlement.

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