Gestion de Capital PenderFund – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Apr 2024 11:10:25 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Gestion de Capital PenderFund – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Lumière sur les fusions et acquisitions du secteur énergétique canadien https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/amar-pandya/lumiere-sur-les-fusions-et-acquisitions-du-secteur-energetique-canadien/ Mon, 15 Apr 2024 11:10:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99499 ZONE EXPERTS -  Les opportunités se multiplient au Canada.

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Au cours des trois dernières années, les entreprises technologiques ont dominé les activités de fusion et acquisition (F&A). Toutefois, le secteur énergétique américain a pris les devants du peloton au cours de l’année dernière pour marquer un point d’inflexion digne de mention. Les sociétés énergétiques à mégacapitalisation dont le siège social est situé aux États-Unis, du calibre d’Exxon Mobil, Chevron Corp et Occidental Petroleum, ont mené la charge en faisant l’acquisition de grandes concurrentes, particulièrement celles issues de la région du bassin permien aux États-Unis. Les principales entreprises de pétrole et gaz naturel canadiennes n’ont pas été entraînées par cette rafale d’acquisitions américaines, toutefois, 2024 pourrait s’avérer une année charnière considérant la présence de plusieurs éléments catalyseurs favorables.

Les grandes sociétés énergétiques du Canada tirent maintenant bien leur épingle du jeu. Armées de solides bilans financiers, de liquidités à disposition et de réserves à constituer, celles-ci commencent à convoiter certaines de leurs voisines de plus petite taille. Elles envisagent des fusions dans des régions clés de l’ouest du Canada, comme la formation de schiste de Montney située dans le nord de l’Alberta et en Colombie-Britannique, ainsi que les plus petits bassins de Duvernay et de Clearwater. Comme le marché prend du temps à réévaluer le secteur, certains acquéreurs stratégiques pourraient accoler une prime aux concurrents nantis de fortes réserves de qualité et d’une échelle opérationnelle qui réduisent les dépenses, augmentent le bassin de ressources, améliorent la diversification du portefeuille, abaissent les coûts en capital et procurent une pondération indicielle plus importante.

Après ce qui a semblé être une série interminable de défis pour les investisseurs à long terme dans le secteur de l’énergie, les entreprises canadiennes de ce secteur affichent maintenant des bilans financiers solides. Pendant les années de vache maigre, les producteurs canadiens ont recherché l’efficience à l’aide de nouvelles méthodes et technologies leur permettant d’accroître la production tout en réduisant les dépenses en capital.

Aujourd’hui, ces sociétés présentent des flux de trésorerie disponibles qu’elles peuvent rendre aux actionnaires sous forme d’augmentations de dividendes, de dividendes spéciaux et de rachats d’actions. Elles ont également la résilience financière nécessaire pour financer les acquisitions au moyen des flux de trésorerie abondants et pour recourir à l’effet de levier à l’aide de leur capacité excédentaire. Après avoir vu leurs voisines du sud annoncer une myriade d’ententes, les équipes de direction des entreprises canadiennes et les investisseurs sont impatients de conclure des transactions. Il est inconcevable que les entreprises fassent du surplace tandis que leurs concurrentes prennent de l’ampleur. Aussi, il suffira d’une entente importante pour qu’une réponse compétitive s’entame, laquelle entraînera une vague de F&A comme celle constatée aux États-Unis l’année dernière.

Les producteurs énergétiques canadiens ne présentent pas beaucoup d’avantages comparativement à leurs confrères américains, lesquels tirent parti de ressources de grande qualité à faible coût et d’une réglementation moins sévère. Toutefois, ces premiers profitent d’un avantage notable : la viabilité des réserves, notamment du côté des producteurs de sables bitumineux. En effet, le fait de posséder des réserves pétrolières pour les prochaines décennies pourrait finalement devenir un avantage stratégique. Avec l’achèvement de deux grands projets d’infrastructure énergétique (soit la Trans Mountain, entreprise gouvernementale qui peut transporter 590 000 barils de pétrole brut par jour et dont le démarrage est prévu plus tard cette année, ainsi que la Westcoast Canadian LNG, laquelle exportera 14 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié [GNL] par année), les producteurs de pétrole et gaz naturel trouveront preneurs pour leurs stocks excédentaires sur les marchés internationaux et à des prix de même envergure. Pendant de nombreuses années, les producteurs énergétiques canadiens ont été forcés d’accepter des prix fort réduits en raison de l’accès limité au marché, du rabais sur le « pétrole lourd » et de la congestion dans les pipelines voués à l’exportation.

Or aujourd’hui, on dresse un tableau bien différent. Tandis que les occasions se font plus rares au sud de la frontière en raison des réserves qui s’épuisent et de la mise en attente des licences d’exportation de GNL par le Président Biden en prévision des élections américaines de novembre prochain, les opportunités de développement et d’optionalité se multiplient au Canada. Avec cette capacité additionnelle prévue pour bientôt, les grandes entreprises américaines et internationales seront motivées à se prévaloir des stocks excédentaires et à assurer une production future, ce qui devrait servir de catalyseur majeur pour les activités de F&A au Canada.

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Fusions et acquisitions : le risque réglementaire est réel https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/amar-pandya/fusions-et-acquisitions-le-risque-reglementaire-est-reel/ Wed, 03 May 2023 10:36:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93410 ZONE EXPERTS - Alors où se trouve le meilleur rapport risque-rendement?

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Oui, le bol à punch a bel et bien été retiré. L’ère où l’argent ne coûtait rien et où les investisseurs le distribuaient sans compter aux entrepreneurs et aux compagnies à croissance rapide a fait place à une période de sobriété où on réfléchit beaucoup avant d’agir. Non seulement cette correction est-elle nécessaire pour empêcher les bulles spéculatives de gonfler jusqu’à éclater, comme elles finissent toujours par le faire, mais elle annonce également une période potentiellement faste pour le prochain cycle d’activités de fusion et acquisition (F&A) au Canada, notamment dans l’arène des petites et moyennes entreprises.

La montée fulgurante des taux d’intérêt au cours de l’an passé et les récents déboires du secteur bancaire régional aux États-Unis et du Credit Suisse en Europe ont jeté un froid sur les conditions du marché et aggravé le stress et l’incertitude des investisseurs. Les entreprises plus petites et axées sur la croissance, qui doivent relever le défi de gérer leurs dettes dans un contexte de taux en hausse, se retrouvent en plus dans un environnement de crédit nettement moins accueillant. Les administrateurs de la Fed s’entendent tous sur le fait qu’une baisse est à prévoir — la dernière fois qu’une prévision financière a récolté une quasi-unanimité de la sorte remonte à 2007.

Le fait que les banques offrent à nouveau du financement par emprunt pour les acquisitions représente un développement rassurant. Notons par ailleurs que les entreprises de capital-investissement disposent de liquidités importantes pour réaliser leurs acquisitions, ce qui constitue une autre nouvelle encourageante. En effet, certaines ententes conclues récemment se sont orchestrées sans aucun recours à l’effet de levier. Sachant ainsi que les banques se montrent plus disposées à fournir du financement, les ententes menées par du capital-investissement devraient reprendre leur envol.

Les étincelles susceptibles de déclencher une éventuelle augmentation des F&A sont partout : 1) les acheteurs stratégiques et les sociétés de capital-investissement sont incités à s’engager dans des ententes; 2) environ 1 billion $ US dort dans les coffres, prêt à être déployé; 3) les valeurs sur le marché public sont plus attrayantes que celles sur les marchés privés; et 4) les acquisitions constituent un moyen plus rapide vers la croissance que les taux de croissance organique plus lents.

Les F&A devraient avoir lieu tout particulièrement du côté des petites entreprises où les évaluations sont dépréciées depuis beaucoup trop longtemps. Voyant que le prix des actions continue de s’étioler, les porteurs de parts des entreprises cibles en viennent à accepter les valeurs en cours au lieu d’attendre le retour des multiples supérieurs d’antan (2021).

Le milieu réglementaire s’est révélé hostile envers les ententes de fusions qui touchent les grandes et très grandes entreprises; celles du milieu technologique et pharmaceutique (les Big Tech et Big Pharma) n’échappent particulièrement pas au scrutin des autorités. L’acquisition d’Activision Inc. par Microsoft moyennant 69 milliards de dollars (G$), que les autorités britanniques tentent de bloquer, illustre à merveille ce point. Par conséquent, bien que les activités de F&A du côté des grandes ou très grandes entreprises aient ralenti, en partie à cause du cadre régulateur hostile, du côté des petites et moyennes entreprises, les activités et les prévisions restent élevées. Nous observons que plus d’acheteurs, en provenance d’une gamme plus large de secteurs et d’industries, tirent avantage des évaluations boursières amoindries, et parfois disloquées, pour faire des acquisitions pour des raisons tant stratégiques que financières. Selon nous, le secteur technologique, qui a beaucoup souffert depuis environ un an, devrait jouir d’une solide reprise des activités de F&A en 2023 et 2024.

Bon nombre des entreprises technologiques canadiennes de grande qualité se négocient à un rabais de plus de 50 % par rapport à leur valeur marchande sur le marché privé, et ce, malgré les taux de croissance à deux chiffres et le potentiel de croissance composée à long terme. Cependant, à cause du vent contraire que soufflent l’augmentation des taux d’intérêt et l’appréhension d’un ralentissement économique, ces entreprises sont soumises à la réinitialisation de leur valeur et à de multiples compressions qui en font des cibles d’acquisition intéressantes.

Le prix des actions peut sembler disloqué, mais ces entreprises ne le sont pas. Le fait que le prix de certaines entreprises à petite capitalisation canadiennes soit très alléchant par rapport à leur qualité nous porte à croire que déjà les F&A prennent leur élan. Les acquéreurs stratégiques recherchent des unités économiques attrayantes, un potentiel de croissance à long terme et des avantages concurrentiels durables.

Magnet Forensics est un exemple d’entreprise technologique de grande qualité, dont la valeur sur le marché public était inférieure à sa valeur sur le marché privé, et qui a récemment été acquise par un acheteur pour des motifs stratégiques et financiers.

Les compagnies technologiques non rentables pourraient s’en tirer moins bien étant donné la fuite des capitaux vers des placements sûrs. Certaines de ces entreprises non rentables auront de la difficulté à honorer leurs plans de croissance maintenant que les marchés boursiers leur ont effectivement barré la route. Parmi les bonnes entreprises, il y en a qui ne pourront pas ou ne voudront pas supporter le contexte pénible ou saisir des occasions de croissance à long terme. Aujourd’hui, leurs équipes de direction et leurs conseils pourraient être plus réceptifs à un rachat qu’il y a 18 mois. Le biais d’ancrage, ou la tendance à se raccrocher à l’idée que les valeurs retrouveront leur lustre passé, disparaît lorsque ceux-ci se rendent compte que l’entreprise aurait de meilleures chances de survie si elle pouvait s’appuyer sur des reins plus solides.

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L’équipe de Pender s’agrandit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/lequipe-de-pender-sagrandit/ Fri, 27 May 2022 11:37:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87038 NOUVELLES DU MONDE – La force de vente se renforce au Québec.

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La firme d’investissement vancouvéroise PenderFund Capital Management renforce ses activités dans la province en nommant Marc-Antoine Poilbout en tant que directeur du développement des affaires. Il travaillera en partenariat avec Ryan Tasciyan et Laurent Galarneau, responsables des ventes au détail pour le Québec, « afin de soutenir les conseillers dans leur pratique à travers la province », selon un post de l’un des dirigeants sur la plateforme LinkedIn.

Détenant un baccalauréat en commerce de l’Institut d’administration des entreprises de Lyon (iaelyon), en France, Marc-Antoine Poilbout travaillait auparavant chez Portland Investment Counsel, à Burlington, en Ontario, en tant qu’associé aux ventes internes, après avoir commencé comme conseiller au service à la clientèle chez AGF.

La création de ce poste porte à trois le nombre d’employés de la firme chargés de développer le marché du Québec. Ryan Tasciyan et Laurent Galarneau sont basés à Montréal, tandis que Marc-Antoine Poilbout est en poste à Toronto.

« Nous avons connu une belle croissance au Québec depuis le début de l’année. Nous avons des produits intéressants qui se démarquent. Plus de conseillers entendent parler de nous », indique Laurent Galarneau, qui se montre discret sur l’actif sous gestion dans la province.

Les produits vedettes de Pender sont les fonds d’obligations et les fonds d’actions de petites capitalisations canadiennes. L’an dernier, la firme a lancé deux nouveaux produits alternatifs, le Fonds alternatif d’arbitrage Pender, une stratégie d’arbitrage sur fusions et acquisitions, et le Fonds alternatif à rendement absolu Pender, « afin de répondre à l’augmentation de la demande des conseillers pour ce type de produits dans le contexte actuel », selon Laurent Galarneau.

Pender, fondée en 2003 à Vancouver, est active depuis 2017 au Québec, lorsqu’elle a étendu son réseau de distribution au niveau national. Laurent Galarneau s’est joint en 2018 à l’équipe québécoise.

Un peu plutôt cette année, la firme, qui propose une douzaine de produits, a annoncé la création d’une nouvelle équipe pour mettre en place un fonds de marchés émergents à impact social, lancé en avril dernier.

Patricia Perez-Coutts dirige le nouveau fonds à titre de gestionnaire de portefeuille et membre de l’équipe de placement. La gestionnaire était responsable depuis 2012 de l’équipe d’analystes spécialisés dans la gestion des stratégies d’actions de marchés émergents chez Westwood. Auparavant, elle avait été gestionnaire chez AGF pour le secteur des marchés émergents.

L’équipe compte également Aman Budhwar, un spécialiste de la recherche, de l’analyse et de la sélection des actions mondiales et de marchés émergents, qui a été recruté chez Omers Capital Markets. Parmi ses employeurs précédents figurent AGF, Westwood International Advisors et Winnermax Capital.

Phil Stafford y occupe les fonctions d’opérateur de marché principal. Il a été pendant sept ans vice-président principal du bureau des actions mondiales de Westwood International et a passé huit ans chez AGF en tant que directeur et vice-président des opérations de marché. Il a aussi été à l’emploi de Gestion des placements TD, Gordon Capital et CIBC Wood Gundy.

Par ailleurs, la firme a embauché en mars dernier un nouveau directeur des ventes institutionnelles en la personne de David Blyth, qui a été recruté chez le fournisseur de prêts hypothécaires commerciaux Romspen. Il a agi auparavant à titre de vice-président et directeur des relations institutionnelles pour Gestion de Placements TD.

Pender a commencé ses activités en 2003 en gérant un fonds de capital-risque, le Fonds de Croissance Pender. Elle a créé une division de fonds communs de placement en 2009.

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Choisissez le revenu fixe, car le risque de taux diminue https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/choisissez-le-revenu-fixe-car-le-risque-de-taux-diminue/ Wed, 06 Mar 2019 13:23:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56596 Des experts présentent les principales erreurs et les occasions dans le revenu fixe.

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Alors que la Banque du Canada et la Réserve fédérale deviennent plus prudentes, et que d’autres hausses de taux d’intérêt semblent moins probables cette année, le revenu fixe offrira des occasions aux investisseurs.

« L’inflation est le principal moteur des taux d’intérêt, dit Catherine Heath, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Leith Wheeler, à Vancouver. Au Canada, l’inflation est inférieure à la cible de 2 % de la Banque du Canada. Alors, l’inflation étant sous contrôle, les taux ne monteront que légèrement. »

Joey Mack, directeur, revenu fixe, chez GMP Securities, en convient : « Les hausses de taux ont été de véritables sources de faiblesse dans le marché obligataire. Nous ne devrions pas connaître d’autres augmentations de taux à court terme cette année. Je pense maintenant que l’on va voir de vrais rendements de type obligataire dans la zone des 2 à 3 % en 2019. »

Pour ceux qui investissent dans des titres à revenu fixe, une stabilisation des taux devrait signifier de meilleurs rendements. Toutefois, le rendement après effets de l’inflation sera un défi constant, en fonction du type de placement.

« Les certificats de placement garanti (CPG) et les bons du Trésor ne fournissent pas nécessairement beaucoup de rendement après [les effets de] l’inflation, dit Geoff Castle, gestionnaire de portefeuille chez PenderFund Capital Management, à Vancouver. Si j’ai acheté une obligation du gouvernement du Canada à cinq ans, son rendement sera de 1,8 %. Alors, si on essaie de faire de l’argent après [déduction de] l’inflation, ce n’est pas un bon départ. »

La moyenne des chiffres de la Banque du Canada concernant l’inflation de base a été de 1,9 % en décembre. Quand la banque centrale a maintenu le taux de financement à un jour lors de sa réunion de janvier, elle a déclaré que le taux « aura besoin de monter au fil du temps » jusqu’à sa plage neutre de 2,5 % à 3,5 % « afin d’atteindre l’objectif en matière d’inflation ».

Pourtant, Geoff Castle affirme que les tensions inflationnistes ont commencé à s’estomper et que ceux qui investissent dans les titres à revenu fixe devraient connaître de meilleurs rendements.

Toutefois, avant d’ajouter des titres à revenu fixe dans un portefeuille, il est important de comprendre les erreurs courantes. En voici trois à éviter.

Essayer d’anticiper le marché

Souvent, les investisseurs suivent les nouvelles, négocient en fonction du marché de la veille, et par conséquent, ratent des occasions.

« Quand un produit a chuté dernièrement, ils ont tendance à prendre peur, dit Geoff Castle. Et quand un produit est monté dernièrement, ils ont tendance à s’enthousiasmer. »

Joey Mack ajoute qu’essayer d’anticiper le marché est une mauvaise stratégie, que l’on investisse dans les obligations ou dans les actions. « On n’a aucun antécédent d’un gestionnaire qui aurait réussi en anticipant les taux d’intérêt. Alors, tenez-vous en à vos principes. Ne vous retenez pas d’acheter aujourd’hui parce que vous espérez trouver mieux demain. »

Une stratégie passive à faible coût, comme l’échelonnement (laddering), la gestion indicielle ou une obligation sans amortissement, surpassera les stratégies basées sur l’anticipation des taux d’intérêt ou des fluctuations de prix, remarque-t-il.

« La seule exception, c’est quand la négociation de titres à revenu fixe évite un incident de crédit, ajoute Joey Mack. Si vous détenez des obligations de société, et que la performance de cette société diminue, vous voudrez protéger votre capital et vendre. »

Atteindre le rendement

La grande erreur que Joey Mack constate, c’est que les investisseurs sont concentrés sur le rendement. « Les gens achèteront du crédit de qualité inférieure seulement parce qu’il a un rendement attrayant. Ce rendement n’est pas là pour rien : il reflète le risque. »

Il ajoute que les investisseurs devraient limiter leur exposition au rendement élevé à un maximum de 10 %. « À long terme, une obligation à rendement élevé peut agir beaucoup plus comme une action. Elle n’offre pas la diversification et le revenu dont vous avez besoin quand vous en avez besoin, et elle a tendance à attirer un prix proche de celui de l’action. Les obligations à rendement élevé devraient être un sous-ensemble d’actions et d’actifs risqués, pas un sous-ensemble de la portion obligations “sécuritaires” du portefeuille de votre client. »

Ne pas comprendre la volatilité

Les investisseurs pensent souvent que le revenu fixe n’est pas sensible à la volatilité des marchés, mais Catherine Heath explique que c’est faux.

« Parfois, on s’attend à ne pas pouvoir perdre d’argent avec les obligations, dit-elle. Cela dit, dans chaque marché, les taux d’intérêt fluctuent tous les jours. Alors, c’est normal de voir le cours des obligations monter et descendre quotidiennement. »

Concernant les obligations gouvernementales, la clé c’est de les conserver jusqu’à l’échéance. « Vous devriez toujours récupérer votre nominal et toucher vos coupons pendant cette période. »

Toutefois, elle prévient que ce n’est pas toujours le cas des obligations de société. « Il y a un risque de défaillance ; par conséquent, vous pouvez ne pas récupérer votre nominal. »

Occasions

 La diminution du risque de taux et des tensions inflationnistes signifie que le moment est venu d’opter pour le revenu fixe. Et les experts conviennent que les obligations de société sont le produit idéal pour aller de l’avant.

Comme Geoff Castle le remarquait, le rendement de 1,8 % d’une obligation du gouvernement du Canada à cinq ans couvre à peine l’inflation.

Une obligation bancaire de premier rang donne environ 2,6 % aux investisseurs, dit Catherine Heath. « C’est un gain assez convenable pour un faible niveau de risque. De plus, elles [les obligations bancaires de premier rang] sont au niveau le plus élevé de la structure du capital, alors vous avez une assez bonne protection et un faible risque de défaillance. »

Si on examine les obligations notées BBB, une obligation Bell Canada à cinq ans donnera un rendement d’environ 3 %, dit-elle. « À 3 %, vous couvrez l’inflation. Vous protégez ainsi le pouvoir d’achat de votre investissement et vous obtenez un peu plus. »

Les rendements de titres à 10 ans notés BBB ou ayant une notation plus élevée sont d’environ 4 %, dit Joey Mack. « C’est drôlement attirant actuellement, particulièrement du fait qu’on peut acheter ces obligations à escompte. »

Avant d’investir, assurez-vous que les clients ménagent de la place pour une marge d’erreur, avertit Geoff Castle. « Si les choses n’allaient pas aussi bien que vous le souhaitiez pour la société, il y aurait encore assez de tampons en termes d’évaluation des actions, liquidités et valeur de liquidation, pour que vous ne risquiez pas de perdre votre nominal dans l’obligation. »

De plus, le rendement doit être raisonnable par rapport à l’inflation, dit-il. « Vous devez vous demander dans quelle position sera cette société à la date d’échéance de l’obligation. Aura-t-elle les ressources qui lui permettront de payer l’obligation en cas de défaillance ? Aura-t-elle un flux de trésorerie suffisant pour refinancer l’obligation ?

Peu importe dans quel produit les clients choisissent d’investir en revenu fixe, l’important est de garder le cap.

« Examinez les 20 dernières années, dit Joey Mack. Un portefeuille moitié en actions moitié en obligations aurait presque aussi bien performé qu’un portefeuille totalement en actions, avec bien moins de volatilité. Alors, ne restez pas sous-pondéré en revenu fixe, particulièrement dans le marché actuel. C’est logique de faire travailler vos liquidités dans le revenu fixe et de retirer un peu d’argent des actions. »

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Le rendement élevé, un élément-clé du Fonds d’obligations de société Pender https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-rendement-eleve-un-element-cle-du-fonds-dobligations-de-societe-pender/ Wed, 30 Jan 2019 13:30:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=55859 PRODUITS - Ce fonds a enregistré un rendement de 6,5 % pour l’année 2018.

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Le Fonds d’obligations de société Pender est un portefeuille mixte comprenant entre autres des titres à rendement élevé.

« Nous tentons de nous protéger contre l’évolution des cycles du marché en adaptant notre pondération du risque. En fin d’année, les obligations de bonne qualité représentaient 34 % de l’actif du Fonds », peut-on lire dans le commentaire mensuel du gestionnaire de Pender, Geoff Castle, de décembre.

Le crédit à rendement élevé constitue cependant un élément-clé de leur stratégie afin d’obtenir un rendement sur les titres de crédit supérieur à la moyenne. Ainsi, une grande partie de la pondération résiduelle du Fonds d’obligations de société Pender est investie dans des titres de crédit qui ne sont pas cotés comme étant de bonne qualité. Ces titres sont toutefois, selon le gestionnaire du fonds, dotés de caractéristiques fondamentales comme la couverture de la dette par la capitalisation boursière ou un faible ratio de la dette sur les flux de trésoreries, qui offrent une probabilité de défaut aussi faible que certains titres de crédit les mieux cotés.

Alors qu’actuellement les horizons temporels des investisseurs diminuent sans cesse, le gestionnaire du fonds estime que cela serait vieux jeu de se pencher sur les chances à long terme du secteur obligataire. De plus, nombre d’études montrent que « le rendement total des titres de crédit de moins bonne qualité dépasse largement celui des titres de crédit de bonne qualité. En utilisant les moyennes à long terme, la catégorie de titres ayant dégagé le meilleur rendement est le crédit sur lequel il y a récemment eu défaut ».

Interrogé à ce sujet par Finance et Investissement, Geoff Castle explique que selon l’article “The Anatomy of Investing in Defaulted Bonds and Loans” paru en juillet 2017 dans le Journal of Credit risk, le rendement composé des obligations en défaut au cours des deux premières années, pour les 29 années comprises en 1987 et 2016, est d’environ 14 %.

Selon lui, cela est dû au fait que peu de personnes sont disposées à accepter une position impopulaire dans une entreprise en faillite. De plus, cela nécessite de la part du gestionnaire plus de travail et les résultats au cas par cas peuvent être différents.

« Mais, malgré cela, les cotes de titres en défaut sont en votre faveur », affirme Geoff Castle.

Les conditions sur le marché pourraient s’empirer

Actuellement, l’écart entre l’indice de rendement élevé et les bons du Trésor américain se creuse. En décembre, nous en étions environ à plus de 540 points de base. Les autres cycles ont atteint quant à eux un sommet d’environ 850 points de base d’écart.

Ainsi, Geoff Castle prévient les investisseurs que la volatilité et les conditions sur le marché des titres à rendement élevés pourraient encore s’empirer.

Selon lui, il faut traverser des niveaux de volatilité stressants pour qu’une catégorie d’actifs puisse dégager des rendements supérieurs à la moyenne sur un grand horizon temporel.

« Si vous fermiez les yeux et achetiez le risque de crédit à ce stade, vous feriez probablement mieux avec cet écart actuellement plus large que si vous en aviez acheté aux écarts plus serrés (et au prix plus élevés) de l’été 2018 », assure Geoff Castle.

Il estime également possible que des transactions de meilleure qualité soient encore à venir, mais qu’en tout cas, il est désormais logique de s’éloigner du positionnement le plus prudent et d’accepter un certain risque de crédit si l’on estime que la valeur de la garantie de l’entreprise dépasse de beaucoup la valeur marchande de la dette.

Quand augmenter son exposition au risque

Le niveau des écarts de crédit des indices donne une idée approximative du moment où le marché du crédit est à bon prix puisque les écarts de crédit sont un indicateur de la valeur des obligations.

« Lorsque l’entreprise moyenne doit payer des taux supérieurs de 5 % à ceux du gouvernement, le moment est moins propice pour accepter le risque de crédit que lorsque l’écart est seulement de 1 %, particulièrement pour les périodes de détention à plus long terme », indique Geoff Castle.

Cependant la réalité est souvent plus complexe car le marché est un amalgame de sous marchés qui suivent différentes industries, valeurs mobilières, géographie… Lorsque l’on analyse titre par titre, il peut s’avérer que l’on tombe sur un titre à l’égard duquel le marché présume la pire situation sans que cela ne soit justifiable.

Le gestionnaire du Fonds d’obligations de société Pender tente justement de dénicher ces écarts entre le prix et la valeur réelle d’un placement.

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Six questions à David Barr : technologie, petites capitalisations et récession https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/six-questions-a-david-barr-technologie-petites-capitalisations-et-recession/ Tue, 13 Nov 2018 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=52812 « Dire qu’on est dans une bulle en technologie c’est utiliser un mot fort. Ce qu’on voit toutefois ce sont des indices de bulle », croit David Barr, chef de la direction et gestionnaire de portefeuille chez Gestion de Capital PenderFund.

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Avec ses huit fonds, la société de Vancouver, qui cumule 1,1 G$ en actif sous gestion (ASG) dont 13 M$ proviennent du Québec, offre une gestion axée sur l’approche valeur et la conservation de l’actif.

David Barr, chef de la direction et gestionnaire de portefeuille chez Pender, a rencontré Finance et Investissement afin de discuter de sa philosophie de placement, de son amour des petites capitalisations et des secteurs de la technologie et des soins de santé.

Détenteur d’un baccalauréat en sciences de l’Université de la Colombie-Britannique, David Barr a également fondé une entreprise technologique lors de ses études universitaires. Ces deux expériences combinées l’ont amené à s’intéresser aux sociétés à petite capitalisation de ces secteurs.

Finance et Investissement (FI) : Comment décririez-vous votre philosophie d’investissement?

David Barr (DB) : La première chose sur laquelle nous nous concentrons, c’est la préservation du capital. Je vous rappelle que la première règle de Warren Buffet est « Ne perdez pas d’argent » et que sa deuxième est « N’oubliez pas la règle numéro un ».

Nous apprenons à connaître les entreprises dans lesquelles nous sommes investis afin de mieux comprendre les risques auxquels elles doivent faire face. Nous surveillons aussi attentivement les niveaux d’endettement de ces entreprises puisque, lorsqu’elles ont trop de dettes, elles sont moins aptes à faire face à des contextes défavorables.

Nous surveillons aussi attentivement l’évaluation des titres. C’est particulièrement important dans les marchés d’aujourd’hui parce que beaucoup de titres ont très bien fait et qu’elles ont donc une évaluation très élevée. Prenez l’exemple de Microsoft en 2000, c’était une très belle entreprise, mais si vous l’avez acheté à prix fort à l’époque, vous n’avez pas fait de gains avant le mois d’octobre de l’an dernier. Payer trop cher peut aussi faire mal à un investisseur.

Il faut aussi connaître les risques qui sont spécifiques à une entreprise. Est-ce qu’elle a, par exemple, un type de clients qui représente 50 % de ses ventes? Si l’entreprise perd ce type de clients, elle vivra des difficultés. Lorsqu’on comprend le contexte dans lequel l’entreprise fonctionne, on peut réduire son propre risque et ne pas perdre d’argent. Il faut comprendre les risques et choisir de prendre les bons.

FI : Pourquoi vous intéressez-vous au secteur technologique?

DB : J’ai lancé une entreprise en technologie avec un ami lorsque j’étais à l’université. J’ai aussi commencé ma carrière dans le capital de risque. J’investissais donc dans des entreprises à leurs tous débuts. C’était une expérience intéressante parce que j’ai commencé durant la fin de la bulle internet du début des années 2000.  Tout s’écroulait et seules les entreprises qui avaient des vrais revenus et des vrais clients ont survécu.

FI : Somme-nous, avec les géants technologiques actuels, dans une nouvelle bulle technologique?

DB : Dire qu’on est dans une bulle en technologie c’est utiliser un mot fort. Ce qu’on voit toutefois ce sont des indices de bulle. Il y a beaucoup de capitaux dans le secteur des technologies présentement. Si vous regardez le portefeuille que je gère depuis 2009, nous avions près de 80 % de nos actifs en technologie alors que, maintenant, nous en sommes à 25 %.

FI : Beaucoup d’observateurs craignent que nous soyons au début d’une baisse de marché, voire d’une récession. Qu’en pensez-vous?

DB : C’est une question difficile. Si nous savions où s’en vont les marchés, nous serions les investisseurs les plus performants du monde. Présentement, l’économie américaine va très bien. Si on regarde au Canada, on voit que nous faisons face à davantage de difficultés que nos voisins américains. Le consommateur canadien est endetté.

Durant la crise financière, les consommateurs américains se sont désendettés alors qu’au Canada ils n’ont pas eu besoin de le faire. Nos voyons actuellement un ralentissement dans les dépenses de consommation au Canada. Nous sommes donc un peu plus inquiets de ce qui se passe ici qu’aux États-Unis. Sans oublier que l’économie américaine mène toujours le monde. Si elle continue de bien se comporter, le reste du monde continuera de bien aller, le Canada y compris.

FI : En tant que manufacturier qui dépend du réseau des conseillers indépendants pour distribuer son produit, êtes-vous inquiet des récentes réformes proposées par les régulateurs?

DB : Lorsque nous avons démarré Pender en 2009, nous voyions que le monde financier se dirigeait vers les honoraires. Nous avons donc structuré nos fonds pour que la distribution à honoraires soit favorisée. Aujourd’hui, 77 % de nos actifs sont distribués par des conseillers à honoraires et nous nous concentrons sur ce type de conseiller. Nos fonds sont complémentaires à une offre de base d’actions et d’obligations plus importante que les conseillers peuvent sélectionner eux-mêmes.

FI : Quel est votre meilleur coup d’investissement et, à l’opposé, votre plus grande erreur?

DB : Mon meilleur investissement, c’était QHR Technologies, un fabricant de logiciels spécialisé dans les dossiers médicaux électroniques. Lorsque nous avons commencé à investir dans QHR, seulement 15 % des dossiers médicaux étaient électroniques au Canada. Lorsque j’allais chez le médecin, je voyais tout ce papier. Ça me semblait un peu fou, même en 2009. Dans le reste du monde, on voyait des juridictions où il y avait 90 % des dossiers qui étaient électroniques. Lorsqu’on parlait aux clients potentiels de QHR, ils nous disaient qu’ils adoraient le produit donc nous estimions que les revenus allaient probablement être multipliés par quatre ou cinq au fur et à mesure que le marché gagnerait en maturité. Nous avons commencé à surveiller l’entreprise alors que le prix était de 10 cents par action, nous l’avons achetée entre 40 et 50 cents et lorsque QHR a finalement été achetée par Shoppers Drug Mart en 2016, l’action valait 3,35 $.

Quant à l’erreur qui me hante encore aujourd’hui, c’est d’avoir vendu Constellation Software à 80 $. Ce titre vaut maintenant plus de 1000 $. Ça vient avec le fait d’être un investisseur de type valeur. Parfois un titre a l’air cher et vous le vendez en vous disant « Je vais le revisiter lorsque son prix aura descendu » et, finalement, son prix ne redescend jamais. L’arrogance est le pire défaut qu’un investisseur peut avoir, elle crée des angles morts.

FI : Comment est-ce que Pender se distingue en tant que manufacturier?

DB : Il y a quelque chose que les gens ne comprennent pas nécessairement toujours, c’est que dans le monde de l’investissement « smaller is better » puisque, lorsque ton fonds est plus petit, tu as accès à davantage d’occasions d’investissement. Par exemple, lorsque tu es un fonds avec un ASG de 20 G$, tu ne peux pas acheter QHR Technologies à 0,40 $ parce que cette entreprise a une capitalisation boursière de 20 M$. Lorsque ton fonds a 20 G$ d’ASG, une position de seulement 1 % c’est quand même 200 M$, soit près de dix fois QHR.

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