HSBC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Apr 2024 11:10:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png HSBC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Une PDG À la Banque Manuvie du Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/une-pdg-a-la-banque-manuvie-du-canada/ Mon, 15 Apr 2024 11:10:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100257 NOUVELLES DU MONDE – Katy Boshart est la première femme à assumer ce rôle.

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La Société Financière Manuvie annonce que Katy Boshart assumera le rôle de PDG de la Banque Manuvie du Canada à compter de la semaine prochaine.

Katy Boshart rejoint la firme après avoir travaillé à la Banque TD, où elle dirigeait jusqu’à récemment la division des plateformes d’engagement client.

Manuvie affirme que Katy Boshart, qui compte plus de 30 ans d’expérience dans le secteur bancaire au Canada et aux États-Unis, sera la première femme à diriger la Banque Manuvie.

Katy Boshart assume ce rôle à un moment où le Canada a connu plusieurs départs très médiatisés de femmes occupant des postes de direction dans le secteur financier.

Rania Llewellyn a été soudainement remplacée par Éric Provost au poste de PDG de la Banque Laurentienne du Canada en octobre dernier, le poste de Linda Seymour en tant que directrice générale de HSBC Canada a été éliminé avec le rachat de la banque par RBC le mois dernier et vendredi dernier, RBC a annoncé qu’elle avait congédié la directrice financière Nadine Ahn.

La Banque Manuvie du Canada est l’une des plus petites banques du pays, avec environ 29 milliards de dollars d’actifs à la fin janvier.

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Insufflez de la confiance aux clientes https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/insufflez-de-la-confiance-aux-clientes/ Thu, 04 Apr 2024 10:50:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99728 DÉVELOPPEMENT — Pour qu’elles investissent davantage.

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Une étude récente de HSBC UK met en lumière les disparités entre les choix financiers des hommes et des femmes en matière d’épargne et d’investissement. Les résultats révèlent un besoin pressant d’insuffler confiance aux femmes afin qu’elles investissent davantage pour sécuriser leur avenir financier, rapporte le magazine IFA.

Au Royaume-Uni, deux personnes sur cinq investissent, mais un écart significatif persiste entre les sexes : 67 % des femmes ne sont pas investies, comparativement à 56 % des hommes. En fait, 3,3 millions de moins de femmes détiennent des investissements au Royaume-Uni que d’hommes.

La confiance des femmes en matière d’investissement est souvent ébranlée. Deux femmes sur trois se sentent incertaines lorsqu’il s’agit de placer leur argent. Plus d’un tiers (34 %) des femmes n’ont pas d’épargne. Elles invoquent des raisons telles que :

  • le manque de fonds (45 %),
  • le manque de connaissances en investissement (27 %)
  • et la perception du risque (19 %) pour ne pas investir.

Enfin, une majorité (60 %) de femmes pensent qu’elles perdront de l’argent.

Ouvrir la discussion

Bien que de nombreuses épargnantes aient envie d’investir, près de la moitié d’entre elles (48 %) se sentent démunies quand vient le temps de choisir une plateforme ou un fournisseur. De plus, l’étude révèle que la clientèle féminine est plus encline à opter pour des produits recommandés par des proches, ce qui dénote un besoin d’orientation et de soutien financier.

« Nous vivons plus longtemps, mais gagnons moins que nos homologues masculins. Nous interrompons plus souvent notre carrière, mais il nous faut travailler 19 ans de plus pour prendre notre retraite avec les mêmes économies qu’un homme », signale Rebecca Owers, directrice de la distribution du patrimoine chez HSBC UK.

Elle souligne que l’éducation financière est essentielle. Elle estime également que c’est en parlant ouvertement d’argent et en découvrant les différentes options disponibles que les femmes peuvent acquérir la confiance nécessaire pour prendre en main leur avenir financier.

Brosser un portrait financier

« Le fait de parler ouvertement de questions personnelles telles que l’argent peut aider les femmes à s’émanciper et à prendre confiance en elles », ajoute Katy Hill, coach de performance. Lors d’un webinaire organisé par HSBC UK à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, la spécialiste a partagé des conseils pratiques pour aider les clientes à prendre des décisions financières éclairées.

Elle recommande de commencer par réaliser un portrait financier de la cliente et de l’amener à examiner sa situation avec honnêteté. Le pire pour les femmes consiste à éviter de regarder la situation en face, car cela les empêche de se projeter avec réalisme dans le futur, signale-t-elle.

Vous pouvez aussi aider les clientes à comprendre l’impact de l’investissement sur leur avenir en les faisant réaliser qu’il y a un coût à ne pas investir. Montrez-leur par exemple des projections sur plusieurs années. Combien vaudrait une somme investie aujourd’hui dans dix ans ou vingt ans, en utilisant des normes réalistes ? Combien pourrait représenter ce pécule à la retraite si elles investissaient régulièrement ?

Repérer leurs valeurs

Des recherches montrent que les femmes ont tendance à fonder leurs décisions sur des valeurs. Vous pouvez jouer un rôle en les aidant à définir celles qui sont essentielles à leurs yeux pour repérer lesquelles peuvent être soutenues par l’investissement.

Normalisez les conversations au sujet des finances et encouragez vos clientes à développer cette habitude avec leur entourage. L’experte suggère de commencer par explorer le sujet avec les clientes. Vous pourrez ensuite les amener plus loin en les encourageant à assister à des webinaires, à écouter des balados ou à lire des articles sur le sujet. Vous pouvez également leur montrer comment utiliser certaines fonctionnalités des applications et des sites Internet des institutions financières pour faciliter la gestion quotidienne de leurs finances. L’objectif consiste à aider les clientes à investir avec confiance en vue de bâtir un avenir financier solide et sécurisé.

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RBC confirme avoir fait l’acquisition de HSBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/rbc-confirme-avoir-fait-lacquisition-de-hsbc/ Tue, 02 Apr 2024 11:04:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99959 Tout s’est déroulé comme prévu.

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La Banque Royale du Canada (RBC) a confirmé vendredi que sa transaction de fusion avec la Banque HSBC Canada a été conclue jeudi comme prévu.

Annoncée en novembre 2022, la proposition de fusion était d’une valeur de 13,5 milliards de dollars (G$). Celle-ci devait franchir plusieurs étapes d’approbation, et le rachat a été officiellement complété jeudi, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.

Selon le président et chef de la direction de RBC, Dave McKay, la fusion de HSBC avec son institution «offrira aux Canadiens une expérience bancaire inégalée et une valeur accrue».

En vertu de cette transaction, 4500 employés de HSBC Canada migreront vers RBC.

Lorsqu’elle a approuvé la fusion, en décembre dernier, la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a imposé plusieurs conditions à RBC, dont celle de s’assurer qu’aucun des employés de HSBC Canada ne soit licencié dans les six mois après la date de clôture, ou deux ans pour le personnel de première ligne.

Elle a également obligé RBC à maintenir les services bancaires dans au moins 33 succursales de HSBC Canada pendant quatre ans.

La semaine dernière, une porte-parole de RBC a indiqué que l’institution va fermer 25 succursales de HSBC et va en convertir des dizaines d’autres en emplacements RBC. Selon Christine Stewart, certains des établissements qui seront fermés se trouvent à proximité de succursales déjà existantes de RBC.

Les succursales et bureaux qui feront l’objet d’une conversion rouvriront quant à elles sous la bannière RBC.

Lorsque la proposition de fusion a été annoncée, en 2022, HSBC comptait environ 800 000 clients, 130 succursales, 4200 employés et une part de marché de 2 %. RBC dit maintenant qu’elle va accueillir 780 000 nouveaux clients dans le cadre de cette transaction.

HSBC comptait également 130 G$ d’actifs, ce qui en faisait la septième banque en importance au pays.

En prévision de la vente, HSBC a informé ses clients que leurs produits, services et soldes seraient automatiquement migrés vers des offres et des comptes similaires proposés par RBC.

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Les succursales de HSBC seront converties en banques RBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-succursales-de-hsbc-seront-converties-en-banques-rbc/ Fri, 22 Mar 2024 11:11:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99828 Toutefois, 25 d'entre elles seront fermées.

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La Banque Royale du Canada (RBC) va fermer 25 succursales de la Banque HSBC Canada, qu’elle va acquérir dans les prochains jours, et va en convertir des dizaines d’autres en emplacements RBC.

La porte-parole de RBC, Christine Stewart, a expliqué que les fermetures font partie du « processus d’optimisation de notre réseau de succursales de la manière la plus logique pour nos clients et notre entreprise ».

Certains des établissements qui seront fermés se trouvent à proximité de succursales de RBC, a-t-elle ajouté dans un courriel, soulignant que les clients avaient été informés des changements au début du mois de mars.

Par ailleurs, RBC va commencer à convertir les autres succursales et bureaux de HSBC le 28 mars, soit le jour où son entente de rachat de 13,5 milliards de dollars sera conclue, si elle respecte les conditions habituelles.

Les succursales et bureaux qui feront l’objet d’une conversion rouvriront le 1er avril sous la bannière RBC.

La transformation des emplacements physiques de HSBC sera l’une des premières manifestations de l’expansion de l’empire de RBC.

RBC a annoncé son intention d’acheter HSBC Canada en novembre 2022. À ce moment, HSBC comptait environ 800 000 clients, 130 succursales, 4200 employés et une part de marché de 2 %.

Elle comptait également 130 G$ d’actifs, ce qui en faisait la septième banque en importance au pays.

Bien que HSBC soit un acteur mineur par rapport à certaines des plus grandes institutions financières du pays, des experts prédisent que sa vente à RBC pourrait avoir un impact négatif sur le choix des consommateurs, car elle offrait souvent des coûts d’emprunt inférieurs à ceux de ses concurrents.

D’autres plus grandes banques proposaient des taux hypothécaires fixes et variables supérieurs de 20 à 80 points de base à ceux de HSBC, a soulevé le stratège hypothécaire Robert McLister en décembre dernier.

« Il s’agissait d’un prêteur quotidien à bas prix, ce qui est extrêmement précieux sur le marché canadien », a-t-il fait valoir.

Même s’il faudra un certain temps pour avoir une idée plus complète de l’impact à long terme du rachat de HSBC sur les consommateurs, de nombreux clients de l’institution sont inquiets.

En prévision de la vente, HSBC a informé ses clients que leurs produits, services et soldes seraient automatiquement migrés vers des offres et des comptes similaires proposés par RBC.

Les clients de HSBC ont également été prévenus qu’ils recevront de nouvelles cartes de crédit RBC en mars et verront leurs relevés et documents bancaires et de carte de crédit migrer vers des comptes RBC.

Ils ont été encouragés à télécharger leurs documents d’investissement, qui, leur a-t-on dit, pourraient ne pas être disponibles en ligne après la migration.

« Veiller à ce que les clients continuent de recevoir des conseils et un service exceptionnels est notre plus grande priorité », a assuré Christine Stewart.

Avec des informations de Sammy Hudes et Ian Bickis

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Nouveaux administrateurs au CA de la Laurentienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/nouveaux-administrateurs-au-ca-de-la-laurentienne/ Wed, 14 Feb 2024 12:32:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98940 NOUVELLES DU MONDE – Trois administrateurs viennent d’être nommés.

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Trois nouveaux administrateurs indépendants ont été nommés pour siéger au conseil d’administration (CA) de la Banque Laurentienne. Il s’agit de :

  • Johanne Brunet,
  • Jamey Hubbs
  • et Paul Stinis.

Titulaire d’un doctorat en études industrielles et commerciales de l’Université de Warwick en Angleterre et d’une maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal, Johanne Brunet est professeure de marketing à HEC Montréal. Cette dernière, dont les recherches portent sur la gestion de la créativité dans des environnements complexes, l’innovation, les économies mondiales, le marketing international et la planification d’entreprise, siège déjà à plusieurs CA. Elle est notamment présidente du conseil de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’université de Waterloo, d’une maîtrise en gestion de projet de la Schulich School of Business et du titre IAS.A. de l’Institut des administrateurs de sociétés, Jamey Hubbs est banquier et régulateur. Il a commencé sa carrière comme courtier auprès du Groupe Banque TD, avant de devenir Directeur – Négociation et vente de titres à revenu fixe, marchés des capitaux de la dette à la Scotia. Il a également travaillé à la Banque Nationale du Canada à tire de Directeur général, marchés des capitaux de la dette et à la HSBC où il a occupé le poste de Vice-président exécutif, co-responsable des marchés mondiaux. Depuis 2012, il travaille au Bureau du surintendant des institutions financières. Il possède donc une grande expérience dans le domaine bancaire, des marchés de capitaux, de la réglementation ainsi que de la gestion des risques.

Titulaire d’un baccalauréat en génie de l’Université McGill et d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université Concordia, Paul Stinis est un dirigeant d’entreprise chevronné. Il occupe actuellement le poste de vice-président du conseil d’administration d’Hydro-Québec. Il était auparavant vice-président principal et trésorier corporatif de BCE inc. et de Bell Canada et a été président de Bimcor. Il possède donc une vaste expérience dans les marchés financiers, la gestion des risques, le développement des affaires et le secteur bancaire canadien.

« Nous sommes enchantés d’accueillir Mme. Brunet, M. Hubbs et M. Stinis au sein du conseil d’administration de la Banque, assure Michael Boychuk, président du conseil d’administration de la Banque. Leur grande expérience des domaines de l’innovation, de la gestion des risques et de la direction d’entreprise complètera parfaitement l’expertise présente au sein du conseil. Alors que nous persistons dans notre engagement envers l’excellence du service à la clientèle et dans notre volonté de renforcer notre position en tant qu’institution québécoise solide, leurs précieuses contributions joueront indubitablement un rôle déterminant dans la poursuite du succès de la Banque Laurentienne. »

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Une date pour l’acquisition finale de Banque HSBC Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-date-pour-lacquisition-finale-de-banque-hsbc-canada/ Fri, 19 Jan 2024 12:33:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98492 RBC espère conclure cette acquisition le 28 mars 2024.

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La date cible pour la conclusion de l’acquisition proposée de Banque HSBC Canada par la Banque Royale du Canada (RBC) a été fixée au jeudi 28 mars 2024, sous réserve de la satisfaction des conditions de clôture habituelles.

Si cette date est acceptée, les activités de conversion débuteront dès le 28 mars et se poursuivront jusqu’au 1er avril, selon les prévisions de la RBC. Les succursales et les bureaux de Banque HSBC Canada sous la bannière de RBC seront, quant à eux, ouverts à compter du lundi 1er avril.

« C’est avec plaisir que nous accueillerons les employés de la Banque HSBC Canada et offrirons encore plus de valeur aux 780 000 clients de Banque HSBC Canada, y compris par des produits bancaires internationaux et des capacités numériques novatrices. Ils obtiendront aussi accès aux avantages considérables de RBC Proximité, du programme Avion Récompenses, de MonConseiller et d’Atouts paiements RBC, de même qu’au plus vaste réseau de succursales et de guichets automatiques bancaires au Canada », peut-on lire dans le communiqué de presse de l’institution.

Les clients de Banque HSBC Canada peuvent s’attendre à recevoir des renseignements sur ce à quoi ils peuvent s’attendre au cours du week-end de la conversion et sur les mesures qu’ils devront prendre, le cas échéant dans les prochaines semaines.

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Rachat de HSBC Canada par RBC : la réduction de concurrence soulève des critiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/rachat-de-hsbc-canada-par-rbc-la-reduction-de-concurrence-souleve-des-critiques/ Tue, 02 Jan 2024 13:29:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98291 La ministre Freeland approuve le rachat sous certaines conditions.

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La vente approuvée des activités canadiennes de HSBC à Banque Royale du Canada (RBC) réduirait la concurrence dans le marché hypothécaire, déplore un stratège hypothécaire critique de la transaction.

Le stratège hypothécaire Robert McLister qualifie l’approbation de la transaction par le gouvernement Trudeau de « triste journée pour les emprunteurs hypothécaires ».

Il juge que HSBC Canada avait une approche différente de celle des grandes banques canadiennes. Il affirme que les grandes banques affichaient régulièrement des taux d’intérêt fixes et variables supérieurs de 20 à 80 points de base.

HSBC Canada pensait qu’elle pouvait compenser ses taux plus bas en attirant des « clients de qualité » qui faisaient moins défaut et détenaient plus d’actifs financiers, analyse Robert McLister.

« C’était un prêteur qui offrait des prix bas au quotidien, ce qui est extrêmement précieux sur le marché canadien », insiste le stratège, soulignant qu’il est difficile pour les plus petits joueurs du secteur financier d’accumuler des parts de marché au Canada, où les six grandes banques sont si dominantes.

La vente de HSBC Canada à RBC pour 13,5 milliards de dollars (G$) a franchi son dernier obstacle le 21 décembre dernier, en obtenant le feu vert de la ministre des Finances, Chrystia Freeland. La ministre a cité la conclusion du Bureau de la concurrence, publiée en septembre, lorsqu’elle a, elle aussi, approuvé la transaction, selon laquelle l’acquisition n’étoufferait pas la concurrence dans le marché hypothécaire, qui, selon elle, était « la plupart du temps dynamisé par la concurrence entre les cinq plus grandes banques ».

Le président et chef de la direction de RBC, Dave McKay, a dit, en entrevue qu’il existe une forte concurrence dans le secteur bancaire canadien et que l’accord ne la diminuerait « sous aucune forme ».

« Il y a une énorme concurrence dans le marché canadien. Il y a plus de 50 banques, il y a des coopératives financières dans chaque province qui livrent une chaude concurrence, il y a des concurrents non financiers. De nouveaux concurrents entrent constamment dans ce secteur », défend-il.

Pouvoir de négociation

Pour les Canadiens qui n’avaient pas l’intention de quitter leur banque, « le principal avantage de HSBC est qu’elle offrait aux emprunteurs des arguments dans leurs négociations », souligne Robert McLister.

« J’ai parlé à d’innombrables clients au fil des années qui allaient sur le site Internet de HSBC, trouvaient un taux et en discutaient, par la suite, avec leur banquier, raconte le stratège. En général, la banque n’offrait pas exactement le même taux, mais elle s’en rapprochait suffisamment pour éviter de perdre son client. »

HSBC a déclaré, au lendemain de l’annonce de l’approbation de la transaction, dans une brève mise à jour qu’elle et RBC continuaient de progresser vers la conclusion de la transaction. L’accord devrait être officiellement finalisé au premier trimestre 2024.

Son président et chef de la direction, Noel Quinn, a déclaré que même si HSBC est présente au Canada depuis de nombreuses années, « la réalité est que HSBC Canada ne détient qu’une part de marché d’environ 2 % et nous ne pouvons pas donner la priorité aux investissements nécessaires pour la développer davantage ».

« Il est donc dans l’intérêt supérieur des clients de HSBC Canada que la banque fasse partie de RBC, ce qui lui permettra de passer à un niveau supérieur », a-t-il déclaré dans un communiqué.

L’approbation de la ministre Freeland comporte des conditions pour RBC, notamment qu’aucun des 4 000 employés de HSBC Canada ne soit licencié dans les six mois suivant la date de clôture, ou dans les deux ans pour le personnel de première ligne. Les services bancaires doivent continuer à être fournis dans au moins 33 succursales HSBC pendant quatre ans.

RBC a également accepté de fournir 7 G$ de financement pour la construction de logements abordables à travers le pays dans le cadre des conditions d’approbation.

Le gouvernement fédéral a lancé une consultation sur le renforcement de la concurrence dans le secteur financier, qui examinera des questions, notamment celle de savoir si les fusions entre grandes banques devraient être formellement interdites et si le gouvernement devrait limiter la croissance des grandes banques par le biais d’acquisitions.

Plusieurs intervenants avaient demandé que le rachat de HSBC Canada par RBC soit bloqué, car cela réduirait la concurrence dans un secteur bancaire déjà fortement concentré, selon eux.

Keldon Bester, directeur général du Canadian Anti-Monopoly Project, croit qu’Ottawa a raté une occasion « de protéger la concurrence et l’abordabilité dans le secteur bancaire ».

« Même si les engagements liés au financement du logement abordable semblent positifs, il y a peu de moyens de protéger les propriétaires canadiens dans un environnement de taux d’intérêt plus élevés », dénonce-t-il dans un communiqué.

Keldon Bester juge qu’en approuvant la transaction, le gouvernement aurait pu obtenir des engagements visant à protéger les clients hypothécaires de HSBC contre les augmentations de taux lors de leur renouvellement. Au lieu de cela, il accuse le gouvernement d’avoir agi comme s’il « avait décidé de se contenter de bien informer les clients de HSBC de leurs options limitées à l’avenir ».

(Avec les informations de Ian Bickis)

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Occasions hypothécaires https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurances/occasions-hypothecaires/ Mon, 11 Dec 2023 05:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97892 À ­mi-chemin entre obligations et marché monétaire, ces fonds sont attrayants.

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Avec des rendements faiblards très semblables à ceux des fonds obligataires au cours de la dernière décennie, les fonds hypothécaires n’ont pas suscité d’engouement. Mais à l’image de tout le secteur des titres à revenu fixe, la hausse des taux des deux dernières années les rend particulièrement attrayants, souvent plus que leurs cousins obligataires.

Les fonds hypothécaires n’ont jamais été populaires au ­Canada. Dans le classement qu’il a produit pour ­Finance et ­Investissement­Fundata n’a pu trouver que cinq fonds où les titres de créance hypothécaire dépassent une part des actifs supérieure à 50 %. Ce manque de popularité prévaut même si deux des fonds existent depuis plus de vingt ans.

Fait éloquent : seulement trois de ces fonds s’affichent comme des « fonds hypothécaires ». Encore plus révélateur, ces trois fonds dominent le classement de Fundata, où tous les autres fonds se présentent d’abord comme des fonds obligataires, mais ne contiennent pas plus de 43 % de titres hypothécaires.

Des titres ­quasi obligataires

Comme leur nom l’indique, les fonds hypothécaires achètent des portefeuilles d’hypothèques, qui plus est uniquement résidentielles. Les fonds de ­HSBC ­Global Asset ­Management ­Canada et de ­Gestion mondiale d’actifs ­Scotia n’achètent que des hypothèques de leurs banques propriétaires ; le fonds négocié en ­Bourse (FNB) de ­BMO ZMBS achète des hypothèques de toutes provenances à la condition qu’elles soient garanties par la ­Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Bien que son ­Fonds en prêts hypothécaires ne soit pas à proprement parler un fonds obligataire, il peut très bien occuper une place dans la part obligataire d’un portefeuille, juge ­Andrew ­Sage, chef des titres à revenu fixe à ­HSBC ­Global ­Asset ­Management ­Canada. « ­Nous avons accès à des hypothèques de la plus haute qualité, dit-il, et elles portent la garantie de la part de la ­Banque HSBC que ­celle-ci va racheter au pair toute hypothèque dont les remboursements sont en retard de plus que 90 jours. »

Le rendement du fonds est un composé de revenu d’intérêt et de gain en capital, très semblable à une obligation qui dispose d’un coupon et dont la valeur change au gré des mouvements généraux des taux d’intérêt. Mais il y a des différences notables : le moteur des titres obligataires ne tient pas seulement aux mouvements des taux, mais aussi à la solvabilité des entreprises émettrices. Et il n’y a pas ici de « coupon » comme tel.

C’est pourquoi ce rapprochement avec des titres obligataires n’en est pas un que consent à faire ­Kevin Pye, ­vice-président et gestionnaire du Fonds ­Scotia hypothécaire de revenu de ­Gestion mondiale d’actifs Scotia. Il assigne plutôt à son fonds une place entre obligations et marché monétaire. « ­Il est plus stable qu’un fonds obligataire typique et donne un meilleur rendement que le marché monétaire », ­explique-t-il. Soulignons que le niveau de risque des trois fonds est noté « très faible ».

Les deux gestionnaires jugent que les circonstances n’ont jamais été aussi bonnes pour leurs fonds, et leurs rendements en témoignent. Leurs fonds se mesurent tous deux à l’indice obligataire à court terme ­FTSE « et nous sommes 140 points de base ­au-dessus à ce ­moment-ci, ce qui nous met nettement ­au-dessus de la moyenne » des fonds obligataires de même type, dit ­Andrew ­Sage. « À la fin d’octobre, le rendement du fonds était de 6,4 %, poursuit-il, notre plus haut rendement depuis 2007 ».

Kevin ­Pye refuse de dévoiler le rendement actuel ou à venir de son fonds, mais il fait ressortir que les taux hypothécaires de cinq ans actuellement supérieurs à 5 % donnent une idée de sa vigueur. Si les taux continuent de monter, il s’approvisionnera davantage en hypothèques à taux accrus, ce qui augmentera les distributions de son fonds. Par ailleurs, si les taux hypothécaires baissent, « nous pouvons nous attendre à un gain en capital positif », dit-il. En d’autres termes, son portefeuille ne peut que gagner dans le contexte des taux actuels.

Actuellement, les deux gestionnaires de portefeuille s’affairent à étendre la durée de leurs hypothèques en portefeuille, de façon à profiter au maximum des taux plus favorables que présentent les hypothèques de cinq ans.

Hypothèques titrisées

Deuxième au classement, le ­FNB ­BMO titres adossés à des créances hypothécaires canadiens présente un profil distinct. Comme son nom l’indique, il est entièrement composé de blocs de titres du Programme des titres hypothécaires ­LNH de la ­SCHL, leur capital et intérêts étant garantis par ­celle-ci.

Tout comme pour les deux autres fonds, le ­FNB de ­BMO présente un profil de rendement attrayant de 4,97 % à l’échéance, souligne ­Erika ­Toth, directrice générale, vente aux institutions et conseillers à chez ­FNB ­BMO. Ce rendement est calculé sur une durée moyenne des titres en portefeuille de 1,95 année ; ainsi, l’acheteur actuel de parts du fonds peut prévoir un rendement de 4,97 % au moment de vendre son placement dans 1,95 année, explique-t-elle.

À la différence des deux autres fonds, celui de ­BMO n’est pas composé de titres hypothécaires, mais plutôt de créances hypothécaires adossées à des actifs, rassemblées et titrisées par les banques émettrices des prêts hypothécaires. De tels véhicules ont gagné en notoriété lors de la crise financière de ­2007-08 sous le nom de mortgage-backed securities (MBS).

Erika ­Toth tient à rassurer les investisseurs que le fâcheux souvenir des ­MBS pourrait inquiéter. Les MBS ont implosé lors de la crise financière parce qu’ils étaient composés de multiples « tranches » de crédit, plusieurs d’entre elles étant de très piètre qualité. « ­Les normes hypothécaires au ­Canada sont beaucoup plus élevées qu’au moment de la crise, ­affirme-t-elle. Ça tient à la plus haute qualification des emprunteurs, dont on exige une mise de fonds de 20 %. »

Dans le cas des titres garantis par la ­SCHL, il s’agit d’hypothèques consenties à des propriétaires qui n’ont pas effectué cette mise de fonds de 20 % et qui, du coup, ont dû faire appel à la garantie de la SCHL.

À la suite de l’annonce du gouvernement du ­Canada, en mars dernier, de son intention d’abolir son programme d’Obligations hypothécaires du ­Canada (OHC), plusieurs acteurs financiers se sont inquiétés d’effets négatifs éventuels, ­ZMBS pouvant être touché. Ces inquiétudes n’ont plus cours, car la ministre des ­Finances, Chrystia Freeland, vient de renoncer à ce projet.

Tant ­Kevin ­Pye qu’Andrew ­Sage connaissent les titres ­LNH et y recourent à l’occasion. « ­La garantie fédérale en fait une base d’actifs solide, mais ils ne donnent pas un rendement aussi élevé que les hypothèques que nous détenons », dit le premier. C’est une vision que partage ­le second : « ­Ils négocient selon un écart avec les obligations canadiennes. Si cet écart était assez large, nous les considérerions, mais nous ne leur trouvons pas une tonne d’avantages en ce moment. »

Pour voir ce tableau en grand, cliquez ici.

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Le président de la Royale fait un plaidoyer pour l’acquisition de la HSBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-president-de-la-royale-fait-un-plaidoyer-pour-lacquisition-de-la-hsbc/ Mon, 04 Dec 2023 13:28:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97847 Alors que les bénéfices de son institution sont en hausse.

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Le président et chef de la direction de la Banque Royale du Canada, Dave McKay, a fait certains de ses commentaires les plus percutants à ce jour sur l’importance, pour le gouvernement fédéral, d’approuver le rachat de HSBC Canada par la banque pour 13,5 milliards de dollars (G$), alors que l’opération suscite une opposition croissante.

S’exprimant lors d’une conférence téléphonique pour discuter des résultats de la banque au quatrième trimestre après avoir annoncé une hausse des bénéfices, Dave McKay a fait valoir qu’un rejet de l’accord donnerait une mauvaise image au pays.

« Ce serait un très mauvais signal pour les investisseurs étrangers de ne pas aller de l’avant dans ce sens, car nous devons attirer des capitaux dans ce pays », a-t-il martelé.

« Tout le monde comprend que HSBC s’en va, qu’elle a fait le choix de partir, et que cela aurait l’air horrible pour le Canada si vous ne permettiez pas la libre circulation des capitaux. »

Ses commentaires interviennent après que le comité des finances de la Chambre des communes a demandé, début novembre, à la ministre des Finances de bloquer l’accord, craignant qu’il nuise à la concurrence, bien que les députés libéraux se soient abstenus lors du vote.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a également demandé en octobre le blocage de l’accord, relevant la conclusion du Bureau de la concurrence selon laquelle la banque jouait un rôle de perturbateur pour les taux hypothécaires et que sa perte pourrait obliger les Canadiens à payer des taux plus élevés.

Une coalition de groupes antimonopoles, environnementaux et autochtones a également lancé une campagne le 23 novembre dans le but de mettre fin à l’accord.

Lors de la conférence téléphonique de jeudi, Dave McKay a insisté sur le fait que l’accord était bon pour le Canada, avec une augmentation des impôts et des dividendes qui resteraient au pays, et qu’il avait été étudié en profondeur par le Bureau de la concurrence, qui lui a accordé son feu vert.

« Ils ont fait preuve d’une grande diligence dans le cadre d’un processus étendu comportant des dizaines de milliers de documents. Nous devons respecter le processus. Et par conséquent, je reste confiant étant donné que tout le monde, à tous les niveaux, comprend les avantages et pourquoi cela est bon pour le Canada, et pourquoi ne pas le faire est très mauvais pour le Canada. »

La banque a déjà travaillé à préparer l’intégration de l’acquisition, déclarant 203 M$ de dépenses afférentes au quatrième trimestre.

Ces dépenses ont ajouté trois points de pourcentage à la croissance de 13 % des dépenses par rapport à l’année précédente.

Licenciements

Parmi les autres facteurs de dépenses figurent les indemnités de départ, alors que l’entreprise effectuait les licenciements annoncés à la fin du troisième trimestre.

Par rapport à la fin du deuxième trimestre, la Banque Royale a supprimé les postes de 3000 employés à temps plein, soit environ 3,2 % de son effectif.

La banque a également augmenté sa provision pour pertes sur créances à 720 M$, contre 381 M$ un an plus tôt, en raison des inquiétudes sur l’environnement macroéconomique.

Cette augmentation survient alors que Dave McKay a déclaré qu’un ralentissement économique était déjà observé. Les indicateurs signifient que des hausses de taux seront probablement réalisées même si les emprunteurs seront toujours sous pression, a-t-il précisé.

« Compte tenu de l’atténuation des pressions sur les prix, nous pensons que les banques centrales ont atteint la fin du cycle de resserrement et qu’elles se tourneront vers des baisses de taux en 2024, même si les taux devraient rester supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie. »

Ses commentaires surviennent alors que Statistique Canada a annoncé jeudi que le PIB canadien avait reculé de 1,1 % sur une base annualisée au troisième trimestre.

Malgré une hausse des dépenses et des provisions, la Banque Royale a déclaré un bénéfice de 4,13 G$, ou 2,90 $ par action, pour le trimestre terminé le 31 octobre, contre 3,88 G$, ou 2,74 $ par action, un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 13,03 G$ au cours du dernier trimestre de la banque, contre 12,57 G$ au même trimestre de l’année dernière, tandis que la provision pour pertes sur créances de la banque a bondi à 720 M$, contre 381 M$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la Banque Royale a gagné 2,78 $ par action au cours de son dernier trimestre, un chiffre inchangé par rapport au même trimestre de l’année dernière.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,62 $ par action, selon les estimations compilées par la société de données financières Refinitiv.

À la fin de la conférence, Dave McKay a souligné les solides liquidités de la banque, ses efforts de réduction des dépenses et sa volonté de racheter HSBC Canada.

« Vous pouvez voir la voie à suivre pour pouvoir absorber HSBC, continuer à constituer du capital, allouer du capital à la croissance et commencer à rendre du capital aux actionnaires dans un avenir proche. »

La banque a également annoncé jeudi une augmentation du dividende. Elle versera désormais un dividende trimestriel de 1,38 $ par action, en hausse de 3 cents par rapport à celui de 1,35 $.

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Nouveau chapitre de la carrière d’une fonceuse https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/nouveau-chapitre-de-la-carriere-d-une-fonceuse/ Mon, 13 Nov 2023 05:19:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97326 Nancy ­Paquet vise d’abord la croissance organique de la banque.

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Nancy Paquet est devenue première ­vice-présidente à la direction, ­Gestion de patrimoine, à la ­Banque Nationale (BN) le 1er novembre. Elle est la première femme à occuper ce poste dans l’histoire de la banque.

Lors de l’annonce de sa nomination, en juin, ­Laurent ­Ferreira, président et chef de la direction à la ­BN, soulignait son « approche axée sur la croissance, son leadership mobilisateur et sa capacité à bâtir de solides partenariats internes et externes ».

Nancy ­Paquet « a joué un rôle déterminant dans la transformation et la modernisation de tous les secteurs qu’elle a menés », ­ajoutait-il.

S’ouvre ainsi un nouveau chapitre dans la carrière de cette gestionnaire qui a rarement hésité à sortir de sa zone de confort. Native de ­Beauport, en banlieue de ­Québec, Nancy ­Paquet est titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université ­Laval (1993). Elle a choisi le droit parce que cela menait aux affaires et même au journalisme, qui l’intéressait également.

Elle ose dès le début de sa carrière en commençant à Montréal au cabinet ­Desjardins ­Ducharme. « J’ai été affectée au secteur valeurs mobilières/­fusions-acquisitions, et j’ai fait wow ! C’est ça que j’aime ! »

Elle effectue par la suite son ­Cours sur le commerce des valeurs mobilières au ­Canada et poursuit ses études au MBA à ­HEC ­Montréal. « C’était audacieux de faire un MBA en travaillant à temps plein, tout en ayant un enfant, mais ce fut une excellente décision », relate ­Nancy ­Paquet, qui a obtenu son diplôme en 2001.

La même année, elle prend une autre décision audacieuse et se joint à ­Standard ­Life à titre de démarcheuse (wholesaler). « Ça m’a pris beaucoup de courage pour changer d’industrie. Mais je suis tombée à l’endroit où je pouvais dire “c’est ce que je veux faire dans la vie !” »

Ce tournant de sa carrière n’a guère plu à son père. « ­Il était tellement découragé. Aujourd’hui, il est passé ­par-dessus », ­ajoute-t-elle avec un clin d’œil.

À ­Standard ­Life, ­Nancy ­Paquet a fait la connaissance de Bernard ­Letendre, alors premier ­vice-président, ­Fonds de placement. Il lui a appris les rouages du métier, et elle l’a ensuite rejoint à ­BMO ­Banque privée ­Harris en 2005, où ce fut « une bonne école pour le crédit ».

En 2006, ­Nancy ­Paquet est devenue planificatrice financière. « À compter de ce moment, j’ai toujours cru à l’importance du conseil », ­dit-elle. Et ça teinte son parcours à la ­BN, qui débute en 2007.

Au sein de l’institution financière, ­Nancy ­Paquet a notamment contribué à la création du rôle de spécialiste en investissement et retraite (SIR), qui vise à mettre l’accent sur le conseil, la planification financière et la planification de la retraite auprès des clients.

Nancy ­Paquet a été nommée ­Membre honoraire de l’Institut québécois de planification financière en 2020 et, en 2023, l’organisation lui a accordé le titre de ­Fellow de l’IQPF pour sa contribution au développement et au rayonnement de la profession au ­Québec.

Évoluer avec la ­BN

Nancy ­Paquet a grandi au sein de la ­BN et a contribué à la faire grandir. À son arrivée, elle s’est vu confier de multiples mandats. Elle a occupé successivement les postes de ­vice-présidente régionale, ­Distribution aux conseillers, de présidente de ­Banque ­Nationale ­Courtage direct, de ­vice-présidente, ­Partenariats, de ­vice-présidente, ­Investissement et, au moment de sa récente nomination, celui de première ­vice-présidente, Particuliers.

Nancy ­Paquet a notamment géré l’implantation d’une nouvelle plateforme technologique dans les succursales en 2019. Un « projet de technologie de l’information de grande envergure impliquant la fusion des quatre grands livres (book of record) dans le but de permettre la vente de certificats de placement garanti et de fonds communs de placement », ­explique-t-elle. « ­Un beau projet » qui l’a amenée « hors de [sa] zone de confort », mais qui lui a appris « énormément de choses, notamment à travailler avec de grandes équipes multidisciplinaires ».

Malgré la diversité de ses expériences à la ­BN, ­Nancy Paquet est demeurée près du secteur ­Gestion de patrimoine. Martin ­Gagnon, à qui elle succède aujourd’hui, a longtemps été son patron. En 2016, lorsqu’elle a « fait le saut du côté du réseau », elle a continué à siéger à son comité de direction, « parce que le réseau des succursales est un partenaire important pour Banque ­Nationale ­Investissements », rappelle-t-elle.

Au printemps 2022, lorsque ­Paolo ­Pizzuto, alors premier vice-président, Particuliers, a annoncé sa retraite, c’est ­Nancy ­Paquet qui s’est vu confier « toutes les forces de conseil pour l’ensemble des succursales bancaires, incluant celles de ­Natbank, en Floride ».

Nancy ­Paquet est aujourd’hui à la tête de l’équipe de leaders qui supervisent l’ensemble des activités relatives à la gestion de patrimoine, incluant les services de courtage en valeurs mobilières de plein exercice, la conception et la distribution de solutions de placement, les solutions de courtage autogérées, les services de compensation de tiers, de même que les services fiduciaires.

Le secteur de la ­Gestion de patrimoine au sein de la ­BN est en croissance. Pour la période de 12 mois se terminant à la fin du 3e trimestre de 2023, son revenu total s’élevait à 2,5 G$ et son résultat net, à 752 M$. Le premier a crû à un rythme annuel composé de 9,8 % par rapport à la période correspondante se terminant au 3e trimestre de 2021 et le second a progressé de 10,1 %. Le secteur comptait 2 739 employés (équivalent temps plein) à la fin du ­T3 2020 par rapport à 3 026 à la fin du ­T3 2023, soit 3,4 % de croissance annuelle composée.

L’un de ses défis consiste à poursuivre cette croissance. Un plan d’affaires triennal ­2024-26 a été développé, dont l’axe principal s’articule autour « de la croissance de l’investissement et du conseil ». Beaucoup d’initiatives demeurent dans la continuité, précise ­Nancy ­Paquet.

Par exemple, le vieillissement de la population favorisera le transfert intergénérationnel de richesse. Pour s’y adapter, les équipes de conseillers en placement (CP) de la ­Financière ­Banque ­Nationale (FBN) se sont transformées graduellement afin de réunir des ­CP plus expérimentés avec des plus jeunes. L’objectif était de s’occuper des besoins de chacun des membres de la famille, selon leurs segments d’âge ou d’intérêt et éviter le risque que les héritiers ne changent de conseiller.

Si, à court terme, ­Nancy ­Paquet privilégie la croissance organique, elle laisse la porte ouverte aux occasions d’acquisition, « mais pas à n’importe quel prix ». Elle rappelle les acquisitions par la ­BN du ­Groupe ­Option Retraite, en 2008, et celles de ­Wellington ­West et de la division des ­services-conseils en placement de plein exercice de ­Valeurs mobilières ­HSBC, toutes deux en 2011, des transactions auxquelles elle a participé.

Pour l’instant, les efforts sont surtout consacrés au recrutement « d’individus ou d’équipes de ­CP pour la FBN, ce qui nous permet de croître, mais à une cadence qui est plus facile à absorber », ­dit-elle.

« ­La croissance hors ­Québec est très importante pour la banque, de façon globale, et ­Gestion de patrimoine est un joueur clé dans cette démarche », signale ­Nancy ­Paquet. Parmi les efforts déployés en ce sens, elle fait état d’un poste de gestion à pourvoir à la ­FBN pour l’Ouest canadien et la création récente, à ­Toronto, d’un centre d’appels réunissant 12 personnes « capables de répondre aux questions de la communauté asiatique qui est d’origine chinoise ».

De plus, ­Nancy ­Paquet évoque une « croissance de synergies, qui peut être obtenue par un travail d’équipe plus grand ». Elle parle du besoin de « travailler encore mieux en transversalité », comme étant un autre défi important, et cite la gestion des données à titre d’exemple. « ­En 2007, chaque unité d’affaires avait sa propre base de données, au contraire de maintenant, où elles sont gérées dans une perspective davantage transversale, qui requiert beaucoup plus de coordination, que ce soit à l’intérieur de ­Gestion de patrimoine, mais aussi avec les autres groupes de la banque. Il faut que chaque dollar utilisé bénéficie à deux, trois, quatre, cinq lignes d’affaires en même temps. »

Un autre défi est celui de la diversité et de l’inclusion, dans l’optique où ­Ottawa souhaite accueillir 500 000 nouveaux arrivants par année d’ici 2025. Selon elle, la ­BN devrait tendre à ressembler à la population qui est servie afin de « mieux la comprendre et répondre à ses besoins ».

Quant à l’accueil des femmes dans la profession, ­Nancy Paquet est d’avis que la ­BN fait mieux que d’autres groupes. « À la ­FBNGP, notre pourcentage de femmes ­CP est de 19,7 %, contre 16,3 % dans l’industrie », ­affirme-t-elle. En marge des programmes proposés aux stagiaires par la ­BN, elle parle aussi de programmes adaptés aux femmes qui désirent devenir ­CP.

Nancy ­Paquet est d’ailleurs fière de contribuer au réseau Femmes en tête depuis ses débuts, en 2012. Créé à l’attention des employées de la ­BN désireuses de progresser en tant que gestionnaires au sein de l’organisation, ce programme offre notamment du mentorat et des activités de réseautage à ses membres afin de leur permettre d’accroître leurs connaissances de la ­BN, d’étendre leur réseau professionnel et de faire valoir leur leadership. Nancy ­Paquet a d’abord agi comme marraine et elle en est aujourd’hui la leader. « ­Voir toutes ces jeunes femmes qui ont osé faire les choses différemment, prendre des risques, se faire confiance et s’entraider, c’est réconfortant. »

Sur le plan technologique, différentes initiatives ont été récemment mises en place dont, à la ­FBN, l’adoption de Salesforce comme logiciel de gestion de relation client et le lancement d’une nouvelle plateforme d’ouverture de compte et de demande automatisée de services.

L’objectif consiste à compléter les livraisons et stabiliser les choses, « parce qu’il y a quand même une limite à la capacité d’absorption de nouveautés des gens et des engagements réglementaires aussi, tel que le règlement ­31-103, qui ont imposé des changements sur la façon de faire les choses ».

Mais il n’y aura jamais de fin à l’évolution technologique, estime ­Nancy ­Paquet, en nommant le cas de ­ChatGPT, qui changera certaines façons de faire. « ­Probablement pas pour le conseil offert aux clients, mais à l’interne, ­peut-être que ça pourrait être un outil permettant de répondre plus rapidement à des questions ? »

Elle cite à titre d’exemple la mise en place d’un agent conversationnel (chatbot) à l’interne, il y a quelques années, dans l’une des divisions qu’elle dirigeait. L’outil a permis de redistribuer certaines ressources en raison des bénéfices liés à cette implantation.

Quoi qu’il en soit, un « petit projet pilote » impliquant l’intelligence artificielle, chapeauté par les équipes de ­TI et de données, s’amorcera dans les prochaines semaines à Banque ­Nationale ­Courtage Direct. « ­On reste ouvert à l’innovation, mais on doit aussi continuer à faire affaire de façon efficiente et sécuritaire », ­souligne-t-elle.

Elle se dit également impatiente de voir comment les choses vont s’articuler avec la mise en place de l’Organisme canadien de réglementation des investissements. « iA ­Gestion privée de patrimoine vient tout juste d’obtenir son double enregistrement, ce sont des clients dans notre grande famille, alors nous allons sans doute en apprendre un peu avec eux. »

Elle juge que « ça peut être quelque chose de très porteur qui va nous permettre de nous harmoniser sur la façon dont on sert les clients au ­Canada et qui, je l’espère aussi, va donner une plus grande accessibilité au conseil à l’ensemble des clients ».

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