Institut canadien des actuaires – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 11 Dec 2024 13:35:43 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Institut canadien des actuaires – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Mieux décaisser grâce à la rente viagère https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/mieux-decaisser-grace-a-la-rente-viagere/ Wed, 11 Dec 2024 12:37:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104293 Les clients perdent de la flexibilité avec leur capital.

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Avoir un bon dosage de revenus de retraite provenant de rentes viagères garanties peut apporter de nombreux bénéfices à un client retraité : paix d’esprit, revenus prévisibles et gestion du risque de survivre à ses épargnes. Selon les conditions du marché, la rente pourrait même lui permettre de vivre plus confortablement.

Voilà quelques constats qui découlent d’un atelier sur le décaissement de l’actif à la retraite du Congrès de l’Institut de planification financière (l’Institut), en septembre dernier.

« La rente viagère est vue comme l’ennemi public numéro 1. (Pourtant), je suis convaincue qu’elle est nécessaire dans un plan de décaissement », a alors indiqué Caroline Marion, notaire, fiscaliste, fellow de l’Institut et conseillère principale, développement des affaires et rayonnement et services fiduciaires aux particuliers, chez Desjardins Gestion de patrimoine.

Selon elle, lorsqu’un client est en bonne santé, en a les moyens et a un plan de décaissement qui comprend peu de revenus viagers garantis, l’achat d’une rente viagère devrait être évalué. Évidemment, avant d’acheter une rente auprès d’un assureur, un client devrait d’abord reporter le moment où il commence à toucher ses prestations de la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) et du Régime de rentes du Québec (RRQ), lesquelles versent des revenus viagers garantis et indexés à l’inflation.

Un client qui souscrit une rente viagère perd certes la souplesse dans l’utilisation de son capital, car celui-ci lui est aliéné en faveur d’un assureur. Or, ce dernier partage avec le client le risque de survivre à ses épargnes ainsi que le risque de placement lors du décaissement. Ce partage peut avoir un effet décisif sur la viabilité de son plan de retraite.

Lors du congrès, Dany Lacoste, planificateur financier, fellow de l’Institut canadien des actuaires et conseiller principal, retraite et épargne, chez Normandin Beaudry, a exposé l’effet de souscrire à une rente viagère pour un couple de clients qui ont cessé de travailler : Pierre, 60 ans, et Kim, 70 ans, tous deux en bonne santé.

Pierre a 600 000 $ dans un régime de retraite à cotisation déterminée. Il a un profil de risque équilibré. Il peut espérer obtenir un rendement net de frais de 4 %, subit une inflation de 2,1 % et prévoit un épuisement de son capital à 94 ans (25 % de probabilité de vivre jusqu’à cet âge selon les normes d’hypothèses de projection de l’Institut).

Il a droit à la pleine PSV et à 90 % de la rente maximale du RRQ. Il prévoit de reporter à 70 ans le moment où il commence à percevoir ces deux prestations. Il transfère de l’épargne accumulée dans un fonds de revenu viager (FRV) et l’investit dans un portefeuille équilibré. Pour financer son coût de vie, il décaisse de ce compte de manière accélérée entre 60 ans et 70 ans, puis de manière plus graduelle à partir de 70 ans, moment où il touchera 32 500 $ de rentes des régimes publics.

Résultat : il peut s’attendre à obtenir un revenu annuel de 45 000 $, en dollars constants, de 60 à 94 ans, puis un revenu de 34 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à 94 ans, une fois qu’il aura épuisé son épargne.

Qu’arriverait-il si, à 70 ans, il utilisait 200 000 $ du solde de 270 000 $ de son FRV à cet âge, pour l’achat d’une rente viagère annuelle de 15 000 $ avec une garantie de 15 ans de paiements, selon les conditions du marché de février 2024 ? Pierre pourrait obtenir un revenu annuel supérieur, soit 46 000 $ en dollars constants de 60 à 94 ans, puis un revenu viager de 41 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à partir de 94 ans.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici

En contrepartie, Pierre perdrait de la flexibilité avec son épargne et nuirait à sa valeur successorale, advenant un décès dans les premières années suivant sa retraite.

Dans le cas de Kim, 70 ans, celle-ci est déjà à la retraite, reçoit ses rentes gouvernementales (25 000 $ par an) et est en bonne santé. Elle a 600 000 $ en REER. Elle a un profil de risque plus audacieux (rendement espéré de 4,25 %) et prévoit un épuisement de son capital à 96 ans (25 % de probabilité survie).

En transférant l’épargne accumulée dans un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) et en l’investissant dans un portefeuille personnalisé, elle peut s’attendre à un revenu annuel de 56 000 $ en dollars constants, de 70 à 96 ans, puis à un revenu de 26 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à 96 ans, une fois qu’elle aura épuisé son épargne.

Qu’adviendrait-il si elle utilisait dès maintenant 300 000 $ des 600 000 $ de son FERR pour acheter une rente payable à vie de 21 000 $ avec une garantie de 15 ans de paiements, selon les conditions du marché de février 2024 ?

Kim pourrait obtenir un revenu annuel supérieur, soit 58 000 $ en dollars constants de 60 à 96 ans, puis 38 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à 96 ans, à l’épuisement de son épargne. À l’instar de Pierre, elle perdrait de la flexibilité avec son épargne et nuirait à sa valeur successorale si elle décédait de manière prématurée.

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Vaincre l’inertie

Malgré cette démonstration, les conférenciers comprennent la réticence des clients à souscrire une rente. Selon Caroline Marion, la rente permet de composer avec le risque de déclin cognitif à la retraite : « Les gens ne veulent rien savoir et disent : “Je vais m’arranger. Je vais décaisser moi-même plutôt que donner mon capital à une compagnie d’assurance.” C’est vrai qu’ils peuvent le faire pour les premières années de décaissement, mais, qu’est-ce qu’il arrive à 75, 80 ans, 85 ans ? Vais-je être capable et assez habile pour le gérer ? On ne le sait pas. Les gens vivent de plus en plus vieux, pas nécessairement en bonne santé. »

La rente devrait être perçue comme une manière d’optimiser le décaissement.

D’après Caroline Marion, il est sécurisant pour les salariés de recevoir le revenu régulier d’une rente, répliquant ainsi de ce qu’ils ont connu durant leur vie active. « C’est assez rare que les salariés qui ont accumulé de bonnes valeurs dans le REER sachent comment décaisser de manière efficace. Ils n’ont jamais eu à gérer des périodes où il n’y a pas d’argent qui rentre. Ce sont souvent les plus faciles à convaincre », a-t-elle dit.

Les entrepreneurs ayant peu cotisé au RRQ étant donné qu’ils se sont rémunérés sous forme de dividendes une partie de leur carrière, peuvent avoir avantage à utiliser une rente viagère pour sécuriser leurs dépenses de retraite de base.

Dany Lacoste a même lancé le défi suivant aux planificateurs financiers : « Au prochain client qui va vous lancer : “Il est donc bien chanceux lui, d’avoir un régime à prestations déterminées”, vous allez lui dire : “Il est très possible d’avoir un régime à prestations déterminées en achetant une rente” ».

Pour les clients qui craignent de laisser de l’argent sur la table en faveur d’un assureur, Dany Lacoste a comparé le coût de l’ajout des garanties de paiement pendant 10 ans et 15 ans, lesquelles permettent de récupérer une part importante du capital. Même si elle peut varier en fonction de l’âge du rentier, cette garantie est souvent à faible coût, voire à coût nul, par rapport à une rente pure, sans garantie de paiement.

En effet, ce dernier type de rente engendre un risque réputationnel et de poursuite pour un assureur si bien que certains d’entre eux n’offrent pas de rentes pures. « Disons que quelqu’un souscrit pour un demi-million de rente, puis que le lendemain il décède, il y aurait de fortes chances que, s’il n’a pas pris une garantie, même s’il savait ce qu’il faisait, la succession décide de poursuivre l’assureur », a-t-il noté.

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Souvent pertinente, la rente viagère https://www.finance-investissement.com/edition-papier/retraite-et-planification-fiscale/souvent-pertinente-la-rente-viagere/ Mon, 11 Nov 2024 05:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103856 Elle aide à gérer le risque de longévité.

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L’espérance de vie s’accroît de manière continue, et avec elle, le risque pour les clients de survivre à leur épargne.

C’est préoccupant, d’autant que de nombreux retraités n’ont pas suffisamment géré ce risque dans leurs plans financiers.

Historiquement, les gens travaillaient de 30 à 35 ans environ et prévoyaient profiter d’une retraite de 15 à 20 ans, puisque l’espérance de vie était moindre. Or, on vit de plus en plus longtemps.

Au Québec, l’espérance de vie moyenne à la naissance est passée de 72,9 ans en 1977 à 82,5 ans en 2023, selon l’institut de la statistique du Québec. Les projections de l’institut de planification financière suggèrent que si une personne atteint 65 ans, elle a 25 % de chances de vivre jusqu’à 94 ans pour un homme et jusqu’à 96 ans pour une femme.

Il devient donc crucial de repenser la planification financière pour cette période, qui peut souvent s’étendre sur 30 ans ou plus.

Il existe trois catégories de stratégies pour la gestion de l’épargne à la retraite. Premièrement, l’approche des retraits progressifs consiste à retirer des sommes de manière régulière tout en maintenant une gestion des actifs restants. Ce modèle peut inclure le report du moment où un client commence à recevoir ses rentes publiques (Régime de rentes du Québec [RRQ] et pension de la Sécurité de la vieillesse [PSV]) pour maximiser leur rendement.

Deuxièmement, souscrire une rente viagère est une stratégie qui consiste à convertir une partie ou la totalité de l’épargne en un revenu garanti à vie, éliminant ainsi le risque de survie à son épargne.

La troisième approche est une combinaison des deux premières, soit le report du moment où on perçoit les rentes publiques et l’achat d’une rente viagère à un âge avancé avec une partie de l’épargne disponible, maximisant ainsi la sécurité financière tout en maintenant une certaine flexibilité dans la gestion de l’épargne restante.

L’approche optimale dépendra de la santé physique (son espérance de vie) et de la santé financière de votre client.

Coûteuse longévité

Considérant que vivre longtemps est onéreux, il existe des outils pour gérer ce risque.

Cela implique notamment d’envisager certains produits garantissant un revenu stable à long terme, comme une rente viagère traditionnelle, une rente viagère différée à un âge avancé (RVDAA) ou une rente viagère à paiements variables (RVPA), aussi désignée rente dynamique.

Avant de considérer ces outils, il est généralement recommandé de retarder le moment où vos clients commencent à toucher leurs prestations de la PSV et du RRQ, car ces prestations représentent des revenus viagers indexés à l’inflation auxquels la plupart des gens ont accès.

Dans les conversations avec les clients, il faut faire la distinction entre prendre sa retraite et la date du début des versements. En d’autres termes, nous ne suggérons pas de retarder le début de la retraite.

Bien que l’augmentation des besoins en épargne soit évidente avec l’amélioration de l’espérance de vie, cela ne signifie pas nécessairement qu’il faudra travailler plus longtemps. En effet, une analyse du moment optimal pour débuter ses prestations publiques de retraite effectuée par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques montre que de le reporter est souvent plus avantageux financièrement que de l’anticiper, sauf pour les personnes à faible revenu ou en mauvaise santé. Pour des clients en santé et ayant des revenus moyens ou élevés, l’épargne privée nécessaire pour financer une retraite peut être moindre lorsque le report des rentes publiques est optimisé.

Un autre aspect à considérer est la communication des recommandations au client. Dans une situation où l’épargne est disponible, il est probable que l’option la moins risquée devrait être présentée comme étant celle du report des prestations publiques et l’option sans report, la plus risquée.

Une étude de l’institut canadien des actuaires le confirme : « Même dans le cas extrême d’une personne qui souhaite ne pas reporter ses prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) par exemple dans les situations où l’espérance de vie est faible et le rendement des placements est très élevé-une personne a une probabilité de 50 % de recevoir un revenu plus élevé en reportant ses prestations du RPC, tout en présentant le risque de se retrouver dans une situation bien pire ».

Selon cette étude, compte tenu des attentes de longévité de la population en général, le report est manifestement une stratégie avantageuse.

L’ajout d’une rente viagère peut non seulement aider à gérer le risque de longévité, mais aussi le risque relié aux placements ou le risque de déclin cognitif et même le risque d’erreur.

L’un des avantages de cette rente est qu’elle permet une mutualisation des risques de longévité. Les personnes qui décèdent plus tôt « financent » celles qui vivent plus longtemps, leur permettant de bénéficier de revenus garantis jusqu’à la fin de leur vie. Cette mutualisation permet de sécuriser le revenu pour les gens qui risquent de vivre bien au-delà de l’espérance de vie moyenne, et constitue un filet de sécurité.

Autrement dit, ceux qui vivent plus longtemps bénéficient des « crédits de mortalité » des autres, une sorte de redistribution qui profite à ceux qui atteignent un âge avancé.

Le moment où l’on souscrit cette rente est important. Il y a le versement de charges administratives supplémentaires inutiles pour la période du début de la rente. De 60 à 75 ans, les probabilités de décès sont relativement faibles. Disons, de manière très approximative, qu’elles sont de moins de 10 % pour les non-fumeurs en bonne santé.

L’achat d’une rente viagère peut donc devenir attrayant, surtout après 75 ans. À cet âge, la « mutualisation des risques » devient plus avantageuse.

Étude de cas

Prenons le cas d’un homme retraité de 65 ans qui envisage d’investir dans une rente viagère 100 000 $ de son REER. La rente pourrait lui verser 525 $ par mois avec une garantie de 120 versements mensuels. Cette garantie signifie qu’il recevrait environ 63 % de la prime versée, sans intérêt après la période de dix ans.

Autre option : il pourrait retirer uniquement le revenu de placement sur son capital, soit 250 $ par mois à un taux de rendement de 3 %. Ou encore, il pourrait étaler le capital jusqu’à 90 ans et retirer 475 $ par mois. Enfin, il pourrait choisir de décaisser progressivement son capital jusqu’à 94 ans, ce qui lui permettrait de retirer environ 433 $ par mois avec une probabilité de survivre à son capital de l’ordre de 25 %.

L’écart entre les versements d’une rente et ceux d’un décaissement est notable, soit 92 $ (525 $433 $) par mois. C’est une privation de 18 % par rapport à la rente viagère. De plus, ce client devra composer jusqu’à cet âge avec les tracas des marchés financiers.

Le taux de rendement interne (TRI) de la rente variera dans le temps. Il peut être négatif si la personne décède dans les premières années, mais plus la personne vit longtemps, plus ce même TRI devient avantageux. Reprenons notre cas, le TRI sera de -9,67% pour les dix premières années. Il va graduellement monter et atteindre 0 % à 82 ans, 1,89 % à l’espérance de vie et 4,35 % à 95 ans.

Dans ce cas, la rente viagère pourrait améliorer de façon importante la viabilité du plan de retraite, réduisant ainsi le risque de manquer de capital à un âge avancé. La rente offrirait une stabilité que les autres options ne garantissent pas, particulièrement au-delà de 94 ans.

À mesure que les clients vieillissent, leur besoin d’intégrer une rente viagère à leur portefeuille devient plus pertinent. En effet, l’idée de conserver une latitude durant la première période de la retraite et de se procurer un revenu garanti pour la deuxième période apparaît comme une solution intéressante.

Cette stratégie permet de gérer efficacement le risque de longévité tout en assurant un revenu stable et durable. Elle permet certainement de diminuer l’anxiété des clients en faisant que le revenu à compter d’un âge précis, soit 70, 75 ou 80 ans, est déjà prévu. En attendant plus tard pour se procurer une rente viagère, le client dispose de la latitude de ses actifs en début de retraite et se garantit un revenu à un moment où les décisions financières sont parfois plus difficiles.

Mélanie Beauvais, FICA, FSA, M. Fisc, est Pl. Fin. chez Bachand Lafleur, groupe conseil

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Défis et projets pour l’Institut de planification financière https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/defis-et-projets-pour-linstitut-de-planification-financiere/ Tue, 15 Oct 2024 04:19:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103395 Réflexions de Mélanie Beauvais.

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Mélanie Beauvais a été nommée présidente du conseil d’administration (CA) de l’institut de planification financière (l’Institut) pour le mandat 2024-2025, en marge de son congrès annuel tenu en septembre.

En plus d’être planificatrice financière (PI. Fin.) depuis 2014, Fellow de la Society of Actuaries ainsi que de l’Institut canadien des actuaires, Mélanie Beauvais siège au CA de l’Institut depuis juin 2020. Elle y a notamment occupé les fonctions de trésorière (2022-2023) et de vice-présidente (2023-2024).

Quels sont les projets de la nouvelle présidente du CA de l’Institut ? Mélanie Beauvais a répondu à nos questions.

Finance et Investissement (FI) : Quelle est votre vision dans le cadre de votre mandat de présidente ?

Mélanie Beauvais (MB) : Ma vision est de continuer dans la lignée de ce qui a été fait avec le premier plan stratégique auquel j’ai participé. Nous voulons continuer à être un institut de formation de catégorie mondiale pour les planificateurs financiers et les autres professionnels de la finance.

Pour assurer le bien-être financier de la population, en général, l’éducation financière fait une différence, mais l’étape suivante consiste à pouvoir se faire conseiller par des professionnels qualifiés.

L’Institut a un rôle à jouer en tant qu’institut de formation pour permettre à la population et aux clients d’accéder à des professionnels qui possèdent les connaissances nécessaires pour les accompagner et réduire leur anxiété financière.

FI : En décembre 2023, l’Institut québécois de planification financière (IQPF) change de nom. Peut-on parler d’un recentrage de sa mission ?

MB : Avant ce changement, l’organisation se perdait un peu dans l’univers financier. Elle ne se distinguait pas nettement des autres. Le changement d’image a été une manière de s’affirmer, mais aussi de s’assurer que la relève sache mieux en quoi consiste la profession de planificateur financier.

Il y a une demande de la population d’être accompagnée par des planificateurs financiers, mais encore faut-il avoir assez de planificateurs financiers pour y répondre. En recentrant notre image, nous voulions inciter les jeunes à mieux connaître la profession et à choisir cette voie.

Fl : Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?

MB : Je veux assurer la pérennité de l’institut, en termes de formation, de niveau de formation, de type de formation. Je veux vraiment m’assurer qu’on ait du contenu intéressant et que les gens aient du plaisir à venir nous écouter.

FI : Quels sont les prochains défis des Pl. Fin. ?

MB : Il y a de plus en plus de produits et d’outils de placement. L’univers financier se complexifie. Il devient donc de plus en plus difficile d’aider les clients à faire des choix, car ils ont parfois une épargne limitée et plusieurs objectifs à atteindre.

Le principal défi pour les planificateurs financiers consiste à prioriser tout cela. Ils doivent être capables d’expliquer ce qu’ils font et d’accompagner les clients tout en démystifiant différents concepts. Les planificateurs financiers ont un rôle important à jouer pour dédramatiser les finances.

Actuellement, ils doivent aussi composer avec le bruit créé par des influenceurs sur les réseaux sociaux. Certains « tiktokers » affirment que « les jeunes sont attirés par l’argent rapide ». Le Pl. Fin. ne doit pas se laisser distraire, car il ne s’agit que de bruit. Dans cet environnement, il doit prendre sa place et montrer qu’il peut vraiment réaliser des choses en travaillant en partenariat avec le client.

FI : Quel rôle peut jouer l’Institut pour relever ce défi ?

MB : Le rôle de l’Institut est de former la relève afin d’avoir plus de planificateurs financiers disponibles pour accompagner les clients. L’Institut essaie aussi d’offrir de la formation accessible à d’autres professionnels du domaine financier qui ne veulent pas nécessairement aller chercher leur titre de Pl. Fin., mais qui souhaitent pouvoir répondre à certaines préoccupations financières de leurs clients. En relevant le niveau de connaissance de ces professionnels, on vient d’une certaine manière aider le public à améliorer sa situation financière.

FI : Pourquoi avez-vous choisi de vous engager auprès de l’Institut ?

MB : J’ai découvert la planification financière il y a une dizaine d’années en travaillant en actuariat. J’aime le contact humain et j’aime les chiffres. Les planificateurs financiers sont capables d’aider les gens tout en restant dans les chiffres. La planification financière me permet donc de combiner ces deux intérêts.

Cette profession mérite d’être reconnue. Elle peut apporter beaucoup aux clients. On a tendance à penser que les planificateurs financiers se concentrent sur le volet financier, mais on peut aller chercher un aspect humain très important avec cette profession.

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Mouvements chez les actuaires canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/mouvements-chez-les-actuaires-canadiens/ Thu, 04 Jul 2024 10:51:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101512 NOUVELLES DU MONDE – Un nouveau président à l’ICA.

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Conrad Ferguson prend la relève de Steve Prince au poste de président de l’Institut canadien des actuaires (ICA). Il prendra ses fonctions à compter du 1er juillet 2024 après avoir été nommé le 11 juin dernier à l’occasion du Congrès annuel de l’ICA à Québec.

Actif depuis plus de 40 ans dans les secteurs de l’assurance, Conrad Ferguson se spécialise dans les régimes de retraite, l’indemnisation des accidents du travail, l’assurance collective et l’expertise devant les tribunaux. Actuaire et associé retraité du bureau de Fredericton de Morneau Shepell, il a notamment conseillé des régimes de retraite des secteurs public et privé dans les provinces de l’Atlantique.

Fellow de l’Institut canadien des actuaires (FICA) et membre de la Society of Actuaries, Conrad Ferguson s’intéresse plus particulièrement aux solutions actuarielles reliées aux questions environnementales, à l’intelligence artificielle et à l’analytique des données. Engagé au sein de l’ICA depuis les années 1980, il a par ailleurs siégé à plusieurs organismes, dont le Conseil des normes actuarielles, et la Commission d’indemnisation des accidents du travail.

L’ICA a également nommé de nouveaux administrateurs. Angelita Graham (Mercer) présidera le conseil d’administration de l’institut pour la prochaine année. Christiane Bourassa, actuaire retraitée de Willis Tower Watson à Montréal, ainsi que Debarshi Chatterjee (Definity), Alena Kharkavets (Intact) et Erika Schurr (Travelers) font leur entrée pour un mandat de trois ans.

Selon son rapport annuel 2023-2024, l’ICA compte 6 500 membres, dont environ un tiers se trouvent au Québec. Les membres sont actifs principalement dans l’assurance-vie, les régimes de retraite et l’assurance de dommages. Les femmes sont prédominantes dans la profession.

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Souvent avantageux, le report des prestations publiques de retraite https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/souvent-avantageux-le-report-des-prestations-publiques-de-retraite/ Mon, 13 Nov 2023 05:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97319 Les demander le plus tôt possible risque d'être coûteux.

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L’adage « un tien vaut mieux que deux tu l’auras » ne s’appliquerait pas quand vient le moment de déterminer le début des prestations publiques de retraite d’un client, selon une étude de
l’Université de Sherbrooke.

Dans la grande majorité des cas de figure, il est avantageux financièrement de retarder au maximum le moment où un client commence à recevoir sa rente du Régime de rentes du Québec (RRQ) et sa pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV), suggère l’étude Quand débuter ses prestations publiques de retraite : les avantages de la flexibilité, publiée par la Chaire de recherche en fiscalité et finances publiques (CFFP) en septembre.

« […] souvent, l’option de reporter les prestations publiques est une avenue procurant des économies [considérables] d’épargne privée nécessaire à la retraite », lit-on dans l’étude. A contrario, rares sont les situations où devancer les prestations est avantageux, à moins de cas précis comme pour les personnes avec une santé très fragile, « dont l’âge de décès est inférieur à 73 ans », ou des personnes dont le « revenu visé est faible ».

Notons que, en 2022, l’âge moyen des nouveaux bénéficiaires d’une rente (RRQ) était de 62,4 ans et que seulement 2 % des nouveaux bénéficiaires retardaient le début de leur rente de retraite à 70 ans, selon Retraite Québec.

« L’étude présente différentes simulations de l’épargne privée nécessaire à la retraite à l’aide de 78 combinaisons de RRQ et de PSV possibles », écrivent les auteurs, soit Daniel Laverdière, actuaire et planificateur financier à la retraite et ancien directeur d’une équipe d’experts à la Banque Nationale du Canada, Luc Godbout, professeur titulaire à l’Université de Sherbrooke et chercheur principal à la CFFP, et Frédérick Hallé-Rochon, chercheur à la CFFP. Ils déterminent pour chaque simulation l’âge optimal auquel commencer les rentes publiques de retraite dans la perspective de minimiser l’effort d’épargne afin d’atteindre un même objectif de revenus imposables.

Les auteurs ont tenu compte des changements prévus au budget du Québec de 2023, dont celui, dès 2024, de faire passer l’âge maximal pour commencer à percevoir sa rente du RRQ de 70 à 72 ans. Les hypothèses de base se fondent sur les Normes d’hypothèses de projection de l’Institut québécois de planification financière et considèrent notamment un rendement de l’épargne privée de 3 % net des frais de gestion et un décès à 95 ans.

Prenons le cas d’un client qui vise un revenu annuel à la retraite de 39 960 $, soit un revenu de travail de 100 % du maximum des gains admissibles (MGA) et un taux de remplacement du revenu à la retraite (TRR) de 60 %.

Si le client cesse de travailler à 60 ans, le choix optimal selon les hypothèses du scénario est de reporter au maximum le moment du début de ses prestations. Ce client devrait alors accumuler 501 290 $ d’épargne privée durant sa vie active, soit 20 % de moins que la somme nécessaire si les prestations débutaient à 65 ans (623 619 $) et 28 % de moins que la somme requise si les prestations étaient demandées dès l’admissibilité (690 569 $).

Le gain financier est important et permet de diminuer l’effort d’épargne durant la vie active.

La différence entre demander les prestations dès l’admissibilité et reporter au maximum est de
189 279 $.

Pour une fin d’emploi à 65 ans, l’épargne privée requise est de 413 612 $ si les prestations commencent la même année.

Encore une fois, selon les chercheurs, le scénario optimal est de retarder le plus possible (soit 72 ans pour le RRQ et 70 ans pour la PSV) l’année où débutent les prestations. Le client doit accumuler 277 187 $ d’épargne privée durant sa vie active, « soit 33 % de moins que la somme nécessaire si les prestations débutaient à 65 ans ».

Les chercheurs arrivent à des conclusions semblables pour divers cas. Toucher sa prestation du RRQ à 72 ans et de la PSV à 70 ans demande moins d’effort d’épargne privée lorsqu’un client vise un revenu de retraite annuel de 34 965 $ et que sa moyenne des gains rajustés en carrière est de 75 % du maximum des gains admissibles (MGA) que lorsqu’un client vise un revenu de 29 970 $ et a gagné 50 % du MGA.

Pour un client qui vise un revenu annuel de 93 900 $ à partir de 60 ans, connaît une fin d’emploi au même âge, et a gagné durant sa carrière 150 % du MGA, l’épargne privée requise est 1 106 036 $ s’il reporte au maximum le moment où il touche ses rentes, contre 1 295 316 $ s’il les demandait dès l’admissibilité.

L’effet de l’état de santé

L’étude s’attarde aussi à quelques situations particulières, notamment pour les individus à la santé fragile. Selon l’espérance de vie et l’état de santé précaire d’une personne, il peut être préférable selon les divers cas de ne pas reporter au maximum l’âge de demande des prestations.

Par exemple, pour un client qui cesse de travailler à 60 ans, a gagné 75 % du MGA et vise un revenu annuel de 34 965 $, le scénario optimal est de toucher sa RRQ à 70 ans et sa PSV, à 68 ans, s’il décède à 85 ans. Et si ce dernier décédait à 75 ans, l’option optimale serait de toucher sa RRQ à 61 ans et sa PSV à 65 ans.

Par ailleurs, les chercheurs ont démontré que même avec un rendement supérieur de l’épargne privée (de 5 % net des frais), le choix optimal était également de reporter ses prestations. « Le report maximal n’est pas pour tous, mais s’y rapproche fortement », écrivent les auteurs. Par exemple, pour une fin d’emploi à 60 ans et un revenu visé de 39 960 $, le scénario optimal est la RRQ à 68 ans et la PSV à 66 ans pour un décès à 85 ans.

Dans leur matrice des pires choix et des choix optimaux, les auteurs observent que pour la PSV, le report maximal est plus avantageux dans 19 situations sur 27. « Dans le cas du RRQ, le report après l’âge normal de la retraite est suggéré dans chacune des situations alors que le report à 70 ans ou plus est suggéré 23 fois sur 27. »

L’étude de la CFFP n’utilise pas un modèle qui simule des rendements de manière stochastique, mais arrive à des conclusions semblables à celles de l’étude de l’Institut canadien des actuaires sur le Régime de pensions du Canada (RPC), qui a un tel modèle et qui s’intitule The CPP Take-Up Decision Risks and Opportunities.

La CFFP a conçu un nouvel outil, un simulateur qui est désormais accessible au grand public et qui permet de calculer le coût du financement de la retraite par des épargnes privées. Après avoir indiqué certains paramètres, comme l’âge de la retraite, le niveau moyen des revenus de travail en carrière, l’âge souhaité du début des prestations publiques, le taux de rendement de l’épargne privée, il indique la couverture offerte par les régimes publics en plus de mesurer l’épargne requise pour atteindre le niveau de revenu souhaité à la retraite. Pour trouver l’outil, indiquer dans un moteur de recherche : Retraite – Épargne requise et régimes publics de retraite – CFFP.

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Le désir d’aider les gens à comprendre https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/le-desir-daider-les-gens-a-comprendre/ Tue, 22 Nov 2022 05:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90452 Il l'a motivée à s'engager dans la planification financière.

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Actuaire de formation, Mélanie Beauvais, planificatrice financière chez Bachand Lafleur, groupe conseil, s’est réorientée en planification financière après avoir constaté qu’elle désirait aider les gens à comprendre leurs avoirs et les choix à faire en prévision de leur retraite. Ce genre d’interaction lui était difficile à établir avec les participants lorsqu’elle gérait des régimes de retraite chez Aon.

Ce changement de cap n’est pas le premier qu’a opéré Mélanie Beauvais au fil du temps. Ainsi, à une certaine époque, même si son père était comptable et qu’elle aimait les mathématiques, cette native de la Rive-Sud, près de Montréal, ne se voyait aucunement évoluer dans l’industrie financière. À l’adolescence, elle s’est plutôt inscrite dans un programme danse-études en ballet classique à l’École supérieure de ballet du Québec.

Ce n’est qu’après avoir constaté qu’elle ne pourrait pas faire de la danse une carrière qu’elle s’est tournée vers les mathématiques. « Une de mes professeures m’a mentionné à ce moment-là que l’un des baccalauréats les plus difficiles était celui en actuariat. Je me suis dit : c’est ce que je vais faire », raconte-t-elle, fière d’avoir relevé le défi.

Mélanie Beauvais obtient son baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université du Québec à Montréal en 2007. Elle rejoint Aon à titre de stagiaire pendant la dernière année de son parcours universitaire pour y travailler deux à trois jours par semaine et, une fois diplômée, obtient un poste à temps complet au sein de la firme.

« Puis, j’ai eu une petite peur à la perspective de me voir déjà commencer mes 40 heures semaine », raconte-t-elle. Cela la pousse à retourner aux études. Elle se tourne cette fois vers l’Université de Sherbrooke, où elle fait une maîtrise en fiscalité (2009).

De retour chez Aon sa maîtrise en main, elle assume différents rôles, puis devient conseillère principale à compter de 2016, jusqu’à son départ à la fin de 2019. Elle y agit essentiellement comme consultante en régimes de retraite. De plus, elle anime des séminaires de préparation à la retraite dans le but d’offrir de l’information aux participants aux régimes.

Au cours de cette période, Mélanie Beauvais obtient le titre de Fellow de la Society of Actuaries en 2012, puis celui de Fellow de l’Institut canadien des actuaires en 2013. La même année, elle décroche son diplôme de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Elle s’aperçoit également que les gens qui ont accès à des avantages, comme les régimes de retraite, n’en réalisent pas toujours la valeur. « Ils se disent : “J’ai accès à quelque chose”, mais souvent ils ne comprennent pas ce que ça vaut réellement, ni comment ça va les aider à atteindre leurs objectifs financiers à la retraite, ni même comment fixer ces objectifs », se désole-t-elle.

Les participants à ces séminaires, des gens souvent sur le point de prendre leur retraite, sont d’ailleurs nombreux à lui signaler qu’ils auraient aimé avoir plus tôt l’information qu’elle leur donne. Cela les aurait sans doute amenés à prendre des décisions différentes, et à agir en conséquence plus rapidement, témoigne Mélanie Beauvais.

« Je me suis rendu compte à ce moment-là que j’aimais beaucoup aider les gens à comprendre. Pas les éduquer, car le mot est un peu fort, mais les aider à voir les avantages auxquels ils avaient accès et comment en tirer le meilleur parti », dit-elle.

À partir de là, une tendance graduelle s’est amorcée qui l’a menée à se familiariser davantage avec la planification financière, et même à s’engager au sein de l’IQPF. Mélanie Beauvais y a ainsi rejoint, notamment, les groupes de travail consacrés au développement professionnel et à la finance comportementale.

Puis, en décembre 2019, elle fait le grand saut : Mélanie Beauvais devient conseillère principale en planification financière au sein du groupe de gestion de patrimoine du Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859.

« Je trouvais que c’était une des belles places pour travailler en planification financière », indique-t-elle. Elle évoque sa rencontre avec Daniel Laverdière, alors directeur du Centre, comme ayant été « l’un des principaux facteurs pour [la] décider à faire ce changement de carrière ».

« Mélanie fait partie du faible pourcentage de planificateurs financiers avec une formation en actuariat. Son habileté en mathématiques enrichit grandement son coffre à outils, mais sa capacité d’écoute et d’attention est hors de l’ordinaire, témoigne Daniel Laverdière. Elle est minutieuse dans sa prise de notes et sa volonté d’apprendre est très visible. »

Selon lui, elle « s’est avérée une éponge de connaissances en côtoyant les experts de Banque Nationale Gestion privée 1859 ».

Le rôle de Mélanie Beauvais consiste alors à répondre aux questions des clients que des conseillers lui envoient, et à faire de la planification financière intégrée. Elle rencontre ainsi des clients en compagnie de leur conseiller, et leur fait des recommandations.

Mélanie Beauvais confirme avoir alors trouvé le « moyen » qu’elle cherchait d’aider les gens « en ayant un impact plus direct et en voyant les résultats, par rapport à gérer un fonds de pension où, bien sûr, j’aidais les participants, car ils auront un revenu à leur retraite, mais sans que je puisse jamais en voir la finalité ».

« Bien qu’on parle de chiffres, de budget, de bilan, de plan de protection d’assurance et de plein d’affaires techniques, le secteur financier est très humain, car l’objectif consiste à aider la personne. On est ainsi continuellement amené à fouiller dans notre boîte à outils pour voir ce qu’on y a pour aider les gens dans leur santé financière, et c’est très stimulant », explique-t-elle.

À la même époque, Mélanie Beauvais reprend son implication au sein de l’IQPF, mise sur pause en raison de deux congés de maternité. Cette fois, elle devient membre du conseil d’administration. Élue une première fois en 2020, elle a amorcé cette année son deuxième mandat et compte bien poursuivre sa participation dans les prochaines années.

Mythes à déconstruire

L’IQPF se consacre à la formation des planificateurs financiers, lesquels sont, par définition, engagés à aider à la santé financière des gens. Mélanie Beauvais estime donc que le travail qu’elle y fait constitue une excellente manière de contribuer à combler l’écart qu’elle perçoit entre ce que les gens comprennent de leur réalité financière et les programmes et bénéfices qui leur sont accessibles.

« Faire réaliser aux gens l’importance d’être accompagnés est encore un défi très présent, malgré toutes les campagnes qui ont déjà été faites à ce sujet et la littératie financière disponible », déplore-t-elle d’ailleurs.

Elle convient toutefois que pour certaines personnes « ça ne les intéresse pas », alors que d’autres ne sont tout simplement pas à l’aise avec ces questions-là. Pour d’autres encore, leur perception est focalisée sur certaines idées préconçues, ce qui peut empêcher de faire des choix éclairés.

Elle évoque à cet égard le retour au travail des retraités. Beaucoup d’entre eux tiennent pour acquis que, en retournant travailler, ils vont laisser plus d’argent sur la table que ce que la démarche va leur rapporter, parce qu’ils devront de nouveau cotiser aux programmes sociaux. Mélanie Beauvais a toutefois constaté le contraire dans la plupart des situations qu’elle a observées. Les gens gagnent à retourner au travail et ont plus d’argent dans leurs poches que ce qu’on laisse sous-entendre, affirme-t-elle.

Ce type d’idées reçues illustre bien, selon elle, pourquoi il est important de s’assurer que les différents programmes existants soient mieux connus afin qu’il y ait peut-être un meilleur arrimage avec la population concernée. « Est-ce que cela réglerait la pénurie de main-d’œuvre ? Je ne suis pas économiste, alors je ne pourrais pas l’affirmer, mais cela aiderait certainement. »

Mélanie Beauvais note également que les gens qui ont accès à du conseil ont souvent un patrimoine financier plus important. Or, les gens avec un patrimoine moindre ont autant besoin de conseils. « Souvent, même, ces personnes sont admissibles à plus de programmes, mais ne le comprennent pas ou considèrent que ce n’est pas accessible et, surtout, ils ne savent pas quelles démarches faire pour en bénéficier », dit-elle avec regret.

« La solution pour démocratiser davantage l’accès au conseil financier pourrait passer par l’école ou par un programme gouvernemental incitant les gens à aller chercher du conseil sans que cela leur coûte trop cher », suggère Mélanie Beauvais.

Elle est d’avis que la technologie a certainement un rôle à jouer pour relever ce défi et permettre d’améliorer la santé financière de plus de gens. Ne serait-ce qu’en permettant de sensibiliser plus d’individus, par exemple, à l’aide des médias sociaux.

Dans la foulée, Mélanie Beauvais évoque aussi les plateformes pour investisseurs autonomes, dont certaines générations sont particulièrement friandes, pour illustrer le fait qu’il devient possible d’intéresser une plus grande partie de la population aux questions financières.

Grâce aux avancées technologiques, certains calculs deviennent automatisés et optimisés, observe-t-elle, ce qui permet, par exemple, la prise en charge de portefeuilles d’investissement. « Mais une fois qu’on a les calculs, il faut néanmoins quelqu’un pour faire le lien avec la personne, pour interpréter les informations afin qu’elle les comprenne et en tire tout le potentiel. Le planificateur financier a donc encore plus sa place dans un tel contexte », estime-t-elle.

Nouveau départ

Évoquant la pandémie et l’évolution récente de l’économie, avec la montée de l’inflation et son corollaire, la hausse des taux d’intérêt, Mélanie Beauvais croit que la situation financière d’une bonne part de la population se trouve fragilisée. Il s’agit d’une occasion pour les planificateurs financiers de faire valoir la valeur du conseil. « Je ne sais pas si l’on peut apporter une plus-value qui puisse se calculer en points de base, mais le conseil peut certainement enlever un stress et permettre aux gens de bien dormir. C’est déjà beaucoup », juge-t-elle.

C’est en pleine pandémie, en juin 2022, que Mélanie Beauvais a pour sa part choisi de se joindre à Bachand Lafleur, groupe conseil. Nathalie Bachand et elle se côtoyaient déjà depuis quelques années et « la question de la relève de Nathalie » revenait souvent au cœur des discussions.

« Le défi sera de faire ma place dans leur firme, car il y a deux noms, Bachand et Lafleur, et elles sont très renommées dans leur milieu. L’objectif est donc de faire ma place, à ma manière aussi, car je me distingue de Nathalie; de faire partie des associées; et de prendre éventuellement la relève », explique Mélanie Beauvais.

Son travail consiste maintenant à construire principalement des plans financiers pour les clients, mais, dit-elle en riant, « quand [elle] prodigue un conseil, [ses] réflexes d’actuaire [la] mènent à calculer les hypothèses avancées pour bien l’illustrer ». « Je me suis réorientée en planification financière, car je me suis rendu compte que lorsque je parle avec un participant et que je sens que j’ai répondu à sa question, je l’ai aidé. C’est là que j’aime être », résume Mélanie Beauvais.

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Humania Assurance nomme une directrice, Stratégie et vigie du marché https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/humania-assurance-nomme-une-directrice-strategie-et-vigie-du-marche/ Mon, 18 Jul 2022 12:12:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88096 NOUVELLES DU MONDE - Elle est Fellow de l’Institut canadien des actuaires.

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Humania Assurance a annoncé l’arrivée d’Émilie Alary au poste de directrice, Stratégie et vigie du marché.

« Dans le contexte de l’ambition collective d’Humania, Émilie aura comme principal mandat d’accompagner l’équipe de direction dans l’établissement et le suivi de la stratégie de l’entreprise, et ce, en toute cohérence avec la culture et les valeurs de celle-ci. Elle assurera aussi une vigie régulière des tendances et des meilleures pratiques en assurances de personnes et des technologies des assurances locales et internationales », indique l’assureur de Saint-Hyacinthe.

Émilie Alary est détentrice du titre professionnel FICA (Fellow de l’Institut canadien des actuaires).

« Partenaire d’affaires importante pour Humania depuis près 10 ans », elle était conseillère principales, régimes de retraite chez Aon depuis 2013. Elle a travaillé auparavant pour Willis Towers Watson pour près de 14 ans, notamment à titre d’actuaire, régimes de retraite.

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Une nouvelle conseillère chez Bachand Lafleur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/une-nouvelle-conseillere-chez-bachand-lafleur/ Thu, 30 Jun 2022 12:11:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87870 NOUVELLES DU MONDE – Elle faisait partie du groupe de gestion de patrimoine de la Banque Nationale, Gestion privée 1859.

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Mélanie Beauvais quitte le Centre d’expertise en planification financière Gestion privée 1859, pour intégrer le cabinet Bachand Lafleur.

Elle se joint au duo formé par Nathalie Bachand, actuaire de formation, qui a fondé le cabinet spécialisé en planification financière en 2002, et par Guylaine Lafleur, notaire, devenue coactionnaire en 2009.

Membre du conseil d’administration de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) depuis deux ans, Mélanie Beauvais, qui a annoncé son nouveau poste sur son profil LinkedIn, était entrée au service de Gestion privée 1859 comme conseillère en planification financière le 2 décembre 2019, dans l’équipe de Daniel Laverdière.

Auparavant, elle avait eu l’occasion de gérer pendant 13 ans l’équipe de planification financière chez Aon.

Fellow de la Society of Actuaries et de l’Institut canadien des actuaires depuis 2012, elle détient un baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke. Elle a obtenu son titre de planificateur financier en 2014.

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Passionné de chiffres et de gens https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/passionne-de-chiffres-et-de-gens/ Mon, 13 Jun 2022 04:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87447 Il veut bien outiller les conseillers.

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Fort de 35 ans carrière, André Langlois, vice-président Ventes et Distribution, Réseaux indépendants au Mouvement Desjardins, se considère comme choyé. Il a contribué à pratiquement tout ce qu’un groupe financier intégré peut offrir, que ce soit du côté de l’assurance ou de celui de l’investissement, pour le marché des particuliers comme pour celui des entreprises.

« J’ai touché à tout, mais mon cœur a toujours été près de la distribution et des conseillers », affirme André Langlois. C’est en partie grâce à une expérience marquante vécue alors qu’il était un actuaire de 22 ou 23 ans et qu’il évoluait au sein du Groupe La Laurentienne.

En stage d’une journée, André Langlois avait accompagné un conseiller pour « aller renouveler des REER dans un rang à Bellechasse, près de Québec, en plein mois de février ». En après-midi, il le suivait pour la vente d’un contrat d’assurance, ailleurs dans la région de Québec.

Cette expérience lui a permis de comprendre « la réalité d’un client qui avait besoin de sécurité financière et de préparer sa retraite, et le travail du conseiller, avec les éléments positifs, mais aussi les sacrifices qu’il doit faire et les difficultés qu’il rencontre ».

Cette journée l’a amené à développer un profond respect pour le travail des conseillers, selon André Langlois: « Ça explique un peu ce que je fais aujourd’hui et pourquoi je le fais avec autant d’engagement et de passion. »

Originaire de Québec, où il a vécu jusqu’à l’âge de 27 ans, André Langlois a grandi « dans un milieu plutôt modeste, mais riche de plusieurs manières », à défaut de l’être financièrement. Il a eu la richesse d’avoir des parents qui croyaient en l’importance de l’éducation et qui « ont tout sacrifié pour permettre l’éducation de leurs deux garçons », témoigne-t-il.

Bachelier en actuariat de l’Université Laval en 1987, André Langlois a été reçu Fellow de la Society of Actuaries et de l’Institut canadien des actuaires en 1992. Il s’est engagé dans ce cursus par « désir de travailler fort du côté mathématique davantage que par intérêt ou goût pour l’actuariat ». Ce n’est qu’une fois qu’il a intégré un milieu de travail que son intérêt s’est mis à grandir pour le volet financier, les placements, les régimes de retraite et l’assurance, confirme-t-il.

Il s’est joint au Groupe La Laurentienne dès sa sortie de l’université. Le contexte économique amène toutefois les entreprises du secteur à modifier leur offre de produits et services et leur façon de les distribuer, quelques-unes étant même confrontées à des difficultés. En 1994, il se trouve aux premières loges de la fusion du Groupe La Laurentienne dans le Mouvement Desjardins.

À la fin des années 1990, André Langlois saisit une occasion qui le conduit à la Standard Life. Il y reste moins d’une année et considère son retour au Mouvement Desjardins, en 1999, comme une décision significative pour sa carrière. « Ça m’a permis de grandir à l’intérieur d’une organisation capable de se développer sur à peu près tous les fronts, et ça m’a procuré de beaux moments dans mon parcours. »

Au début des années 2000, le secteur de la distribution d’assurance et de services financiers se transforme. Les assureurs se détachent graduellement de leur modèle de distribution exclusif et des réseaux indépendants voient le jour. Desjardins réforme aussi ses réseaux d’agents exclusifs. André Langlois est alors chargé du service de planification financière.

« C’est à ce moment qu’on a créé le réseau SFL comme on le connaît, en développant alors notre réseau de centres financiers de type franchisé offrant des services aux conseillers, comme la formation, le soutien technologique, la conformité, la mise en marché et la planification financière », évoque-t-il.

André Langlois est nommé dirigeant responsable du réseau SFL en 2017. Il sent qu’il s’inscrit dans une parfaite ligne avec ceux qui l’ont précédé dans ce rôle. « Nous avons toujours été animés par la profonde conviction que le conseiller peut devenir un peu le guichet unique en matière financière pour le client. » C’est pourquoi il juge si important d’assurer aux conseillers un bon service d’accompagnement et de développement des compétences, du savoir-faire et du savoir-être.

Les compétences des conseillers ainsi que la présence de centres financiers régionaux qui diffusent une expertise de tout calibre par l’entremise de professionnels qui accompagnent les représentants, notamment en planification financière, fiscale et successorale, « nous distinguent beaucoup sur le marché », estime André Langlois.

C’est cette volonté de continuer à offrir ces services aux conseillers qui a guidé la restructuration du réseau à l’automne 2017, indique-t-il. Les partenariats, regroupements et fusions ont alors fait passer le nombre de centres financiers régionaux de 16 à 6.

Ces fusions visent à « obtenir davantage d’expertise pour bien attirer, développer et retenir des conseillers à l’intérieur du réseau SFL, tout en conservant une certaine proximité. Ces changements ont été bénéfiques pour nous », lance André Langlois.

Cette réforme ne s’est pas faite sans heurts. La nouvelle orientation de SFL vers les clients aisés et fortunés a déplu à quelques conseillers qui visaient le marché de masse. Les effets de la restructuration se sont fait sentir sur le moral de certains conseillers durant plusieurs années par la suite. Par exemple, la moyenne des notes qu’ont accordées les représentants de SFL sondés à l’occasion du Pointage des courtiers multidisciplinaires a oscillé entre 7,3 et 7,8 de 2018 à 2021, soit les plus basses enregistrées depuis 2005.

Chaque année depuis 2018, des répondants ont déploré les effets de la transformation, y compris en 2022. « Il y a des bonnes opportunités d’acquisition de blocs d’affaires. Par contre, nous sommes devenus un numéro depuis la fusion des centres financiers », disait récemment un répondant. Ce genre de commentaire reste toutefois marginal cette année, et davantage félicitent le courtier pour son écoute. Certains sondés parlent même de SFL comme « d’une grande famille ».

« Nous avons lancé les Rendez-vous d’affaires virtuels, qui nous permettent de faire part de notre vision, des progrès réalisés et des changements à venir en toute transparence. C’est essentiel de tenir les conseillers mieux informés et de les consulter. Ils ont confiance en ce qui s’en vient et en notre capacité à livrer ce que nous avons promis. J’en ai fait un engagement personnel », illustre André Langlois.

L’adoption de la plateforme d’arrière-guichet Dataphile, qui avait suscité beaucoup de frustration et de pertes de temps en 2021, semble moins problématique en 2022. « Le changement de plateforme de distribution s’est avéré un chantier considérable qui a nécessité une adaptation importante. Les conseillers ont fait preuve de résilience. Il y a eu des moments plus difficiles, mais on progresse à une vitesse grandissante », dit le dirigeant.

Selon lui, cette plateforme permettra des gains d’efficacité majeurs, tout comme l’initiative lancée en 2021 qui permet d’effectuer les transactions sans papier de bout en bout. « Déjà près de la moitié des actifs investis passent par ce nouveau mode entièrement numérique. Les conseillers sont unanimes quant au gain de temps et d’efficacité », note-t-il. Dans toute réorganisation, des gens ont soif de changements et d’autres se montrent inquiets, selon André Langlois. « Nous avons travaillé en totale transparence en annonçant à l’avance notre souhait de transformer le réseau dans l’objectif d’assurer sa croissance et sa pérennité, explique-t-il. Est-ce qu’on ferait les choses différemment ? Non. »

Au 31 mars 2022, SFL comptait au Québec 526 représentants qui administraient un actif de 9,6 G$, soit en moyenne 18,2 M$ par conseiller. Au Canada, SFL et Desjardins Financial Security Independent Network comptaient au total 900 conseillers qui administraient pour 17,8 G$ d’actif.

Pour diverses raisons, le nombre de conseillers au Québec de SFL est en diminution depuis 2020, comme on l’observe aussi au sein des grands réseaux. De plus, la croissance de SFL sur le plan de l’actif administré a été inférieure à celle d’un groupe de pairs au sein du Pointage des courtiers multidisciplinaires ainsi qu’à celle de l’actif géré par les sociétés de courtage d’exercice restreint du Québec, d’après la Banque de données des statistiques officielles sur le Québec.

Pour tenter de freiner cette diminution de parts de marché, la technologie pourrait aider. André Langlois signale que lors des changements effectués en 2017, la technologie était l’un des piliers choisis pour assurer la pérennité et la croissance du réseau SFL. Des investissements ont été faits à compter de ce moment, par exemple en matière de signature électronique, dit-il.

André Langlois est plutôt fier de la manière dont SFL a relevé le défi de s’adapter à la pandémie pour assurer la continuité des services dans les centres régionaux. Le réseau a misé rapidement sur les outils de signature électronique et la présence virtuelle, en plus de pouvoir compter sur « le partenariat avec le mouvement Desjardins, qui a énormément aidé à prendre ce virage un peu plus numérique et technologique ».

Pour certains conseillers, la technologie est parfois un caillou dans une bottine, selon André Langlois. Or, elle peut favoriser la proximité et l’accessibilité au conseil et SFL compte bien « miser là-dessus de plus en plus ».

Certains conseillers lui ont d’ailleurs témoigné avoir été plus présents et accessibles pour leurs clients en temps de pandémie qu’ils ne l’avaient jamais été.

SFL est d’ailleurs engagé dans un processus de numérisation dont l’objectif est d’amener le conseiller et son personnel administratif à être « encore plus autonomes et efficaces ». André Langlois évoque « l’onboarding des clients sur la plateforme de transactions, un processus sans papier, numérique de bout en bout, pour lequel les représentants montrent un bel enthousiasme ».

Le virage dans lequel SFL s’est engagé après l’évolution de 2017 n’est toutefois pas seulement à saveur technologique, tempère André Langlois. « La techno fait partie de notre quotidien, mais nous sommes plus qu’une plateforme administrative. J’aime dire que ma façon de réfléchir au rôle du conseiller, c’est d’utiliser la techno au service du conseil. »

André Langlois évoque ainsi les comptes autogérés, davantage présents en raison des changements réglementaires qui s’opèrent. Il est d’avis que ces comptes seront à l’avantage de clients de plusieurs segments de la population, et permettront plus de souplesse au client et au conseiller. « Ce sera également plus performant sur le plan administratif », assure-t-il, évoquant un virage important pour SFL.

L’autre virage adopté est certainement celui de la jeunesse, estime André Langlois. « Nous l’avons fait pour attirer de nouveaux conseillers dans un objectif de pérennité, de relève de nos conseillers qui approchent bientôt de la retraite. » SFL est l’un des seuls réseaux qui, au cours des 15 à 20 dernières années, a continué de miser sur l’attraction de talents, selon lui. L’âge moyen des conseillers a diminué d’année en année, affirme-t-il.

Finalement, SFL continuera à miser sur le développement de compétences et l’accompagnement des conseillers, avec l’appui des centres financiers. « En fait, il s’agit d’une amplification des services qu’on offrait déjà », précise André Langlois.

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Sun Life étoffe sa capacité d’innovation pour régimes PD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/sun-life-etoffe-sa-capacite-dinnovation-pour-regimes-pd/ Fri, 04 Feb 2022 13:13:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84937 NOUVELLES DU MONDE - La Financière Sun Life (FSL) a nommé Laurence Audy à titre directrice générale, Innovation et initiatives stratégiques, Solutions prestations déterminées.

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Selon les termes de la direction, elle sera responsable des initiatives en matière de longévité et d’innovations afin de réduire les risques des régimes de retraite à prestations déterminées (PD). À l’emploi de FSL depuis 2016, elle faisait jusqu’alors partie de l’équipe des relations avec la clientèle relative à ce secteur.

Détentrice d’un baccalauréat en actuariat de l’Université Laval (2011), Laurence Audy a fait ses premières armes chez Willis Towers Watson à titre d’analyste en actuariat.

FSL est le leader canadien des régimes de retraite à prestations déterminées. Selon son dernier rapport annuel, l’entreprise se situe au premier rang pour les souscriptions de rentes enregistrées par les solutions prestations déterminées. Ce calcul se rapporte aux parts de marché, selon une évaluation de la LIMRA pour le cumul annuel au troisième trimestre de l’année 2020.

Dans ce rapport annuel, FSL précise distribuer « une gamme croissante » de solutions de réduction des risques pour régimes de retraite PD. Ces derniers sont de moins en moins prisés dans le secteur privé en raison de leurs coûts, comme le signale l’Institut canadien des actuaires.

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