Institut de planification financière – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 11 Dec 2024 13:35:43 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Institut de planification financière – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Mieux décaisser grâce à la rente viagère https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/mieux-decaisser-grace-a-la-rente-viagere/ Wed, 11 Dec 2024 12:37:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104293 Les clients perdent de la flexibilité avec leur capital.

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Avoir un bon dosage de revenus de retraite provenant de rentes viagères garanties peut apporter de nombreux bénéfices à un client retraité : paix d’esprit, revenus prévisibles et gestion du risque de survivre à ses épargnes. Selon les conditions du marché, la rente pourrait même lui permettre de vivre plus confortablement.

Voilà quelques constats qui découlent d’un atelier sur le décaissement de l’actif à la retraite du Congrès de l’Institut de planification financière (l’Institut), en septembre dernier.

« La rente viagère est vue comme l’ennemi public numéro 1. (Pourtant), je suis convaincue qu’elle est nécessaire dans un plan de décaissement », a alors indiqué Caroline Marion, notaire, fiscaliste, fellow de l’Institut et conseillère principale, développement des affaires et rayonnement et services fiduciaires aux particuliers, chez Desjardins Gestion de patrimoine.

Selon elle, lorsqu’un client est en bonne santé, en a les moyens et a un plan de décaissement qui comprend peu de revenus viagers garantis, l’achat d’une rente viagère devrait être évalué. Évidemment, avant d’acheter une rente auprès d’un assureur, un client devrait d’abord reporter le moment où il commence à toucher ses prestations de la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) et du Régime de rentes du Québec (RRQ), lesquelles versent des revenus viagers garantis et indexés à l’inflation.

Un client qui souscrit une rente viagère perd certes la souplesse dans l’utilisation de son capital, car celui-ci lui est aliéné en faveur d’un assureur. Or, ce dernier partage avec le client le risque de survivre à ses épargnes ainsi que le risque de placement lors du décaissement. Ce partage peut avoir un effet décisif sur la viabilité de son plan de retraite.

Lors du congrès, Dany Lacoste, planificateur financier, fellow de l’Institut canadien des actuaires et conseiller principal, retraite et épargne, chez Normandin Beaudry, a exposé l’effet de souscrire à une rente viagère pour un couple de clients qui ont cessé de travailler : Pierre, 60 ans, et Kim, 70 ans, tous deux en bonne santé.

Pierre a 600 000 $ dans un régime de retraite à cotisation déterminée. Il a un profil de risque équilibré. Il peut espérer obtenir un rendement net de frais de 4 %, subit une inflation de 2,1 % et prévoit un épuisement de son capital à 94 ans (25 % de probabilité de vivre jusqu’à cet âge selon les normes d’hypothèses de projection de l’Institut).

Il a droit à la pleine PSV et à 90 % de la rente maximale du RRQ. Il prévoit de reporter à 70 ans le moment où il commence à percevoir ces deux prestations. Il transfère de l’épargne accumulée dans un fonds de revenu viager (FRV) et l’investit dans un portefeuille équilibré. Pour financer son coût de vie, il décaisse de ce compte de manière accélérée entre 60 ans et 70 ans, puis de manière plus graduelle à partir de 70 ans, moment où il touchera 32 500 $ de rentes des régimes publics.

Résultat : il peut s’attendre à obtenir un revenu annuel de 45 000 $, en dollars constants, de 60 à 94 ans, puis un revenu de 34 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à 94 ans, une fois qu’il aura épuisé son épargne.

Qu’arriverait-il si, à 70 ans, il utilisait 200 000 $ du solde de 270 000 $ de son FRV à cet âge, pour l’achat d’une rente viagère annuelle de 15 000 $ avec une garantie de 15 ans de paiements, selon les conditions du marché de février 2024 ? Pierre pourrait obtenir un revenu annuel supérieur, soit 46 000 $ en dollars constants de 60 à 94 ans, puis un revenu viager de 41 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à partir de 94 ans.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici

En contrepartie, Pierre perdrait de la flexibilité avec son épargne et nuirait à sa valeur successorale, advenant un décès dans les premières années suivant sa retraite.

Dans le cas de Kim, 70 ans, celle-ci est déjà à la retraite, reçoit ses rentes gouvernementales (25 000 $ par an) et est en bonne santé. Elle a 600 000 $ en REER. Elle a un profil de risque plus audacieux (rendement espéré de 4,25 %) et prévoit un épuisement de son capital à 96 ans (25 % de probabilité survie).

En transférant l’épargne accumulée dans un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) et en l’investissant dans un portefeuille personnalisé, elle peut s’attendre à un revenu annuel de 56 000 $ en dollars constants, de 70 à 96 ans, puis à un revenu de 26 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à 96 ans, une fois qu’elle aura épuisé son épargne.

Qu’adviendrait-il si elle utilisait dès maintenant 300 000 $ des 600 000 $ de son FERR pour acheter une rente payable à vie de 21 000 $ avec une garantie de 15 ans de paiements, selon les conditions du marché de février 2024 ?

Kim pourrait obtenir un revenu annuel supérieur, soit 58 000 $ en dollars constants de 60 à 96 ans, puis 38 000 $ (en dollars d’aujourd’hui) à 96 ans, à l’épuisement de son épargne. À l’instar de Pierre, elle perdrait de la flexibilité avec son épargne et nuirait à sa valeur successorale si elle décédait de manière prématurée.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici

Vaincre l’inertie

Malgré cette démonstration, les conférenciers comprennent la réticence des clients à souscrire une rente. Selon Caroline Marion, la rente permet de composer avec le risque de déclin cognitif à la retraite : « Les gens ne veulent rien savoir et disent : “Je vais m’arranger. Je vais décaisser moi-même plutôt que donner mon capital à une compagnie d’assurance.” C’est vrai qu’ils peuvent le faire pour les premières années de décaissement, mais, qu’est-ce qu’il arrive à 75, 80 ans, 85 ans ? Vais-je être capable et assez habile pour le gérer ? On ne le sait pas. Les gens vivent de plus en plus vieux, pas nécessairement en bonne santé. »

La rente devrait être perçue comme une manière d’optimiser le décaissement.

D’après Caroline Marion, il est sécurisant pour les salariés de recevoir le revenu régulier d’une rente, répliquant ainsi de ce qu’ils ont connu durant leur vie active. « C’est assez rare que les salariés qui ont accumulé de bonnes valeurs dans le REER sachent comment décaisser de manière efficace. Ils n’ont jamais eu à gérer des périodes où il n’y a pas d’argent qui rentre. Ce sont souvent les plus faciles à convaincre », a-t-elle dit.

Les entrepreneurs ayant peu cotisé au RRQ étant donné qu’ils se sont rémunérés sous forme de dividendes une partie de leur carrière, peuvent avoir avantage à utiliser une rente viagère pour sécuriser leurs dépenses de retraite de base.

Dany Lacoste a même lancé le défi suivant aux planificateurs financiers : « Au prochain client qui va vous lancer : “Il est donc bien chanceux lui, d’avoir un régime à prestations déterminées”, vous allez lui dire : “Il est très possible d’avoir un régime à prestations déterminées en achetant une rente” ».

Pour les clients qui craignent de laisser de l’argent sur la table en faveur d’un assureur, Dany Lacoste a comparé le coût de l’ajout des garanties de paiement pendant 10 ans et 15 ans, lesquelles permettent de récupérer une part importante du capital. Même si elle peut varier en fonction de l’âge du rentier, cette garantie est souvent à faible coût, voire à coût nul, par rapport à une rente pure, sans garantie de paiement.

En effet, ce dernier type de rente engendre un risque réputationnel et de poursuite pour un assureur si bien que certains d’entre eux n’offrent pas de rentes pures. « Disons que quelqu’un souscrit pour un demi-million de rente, puis que le lendemain il décède, il y aurait de fortes chances que, s’il n’a pas pris une garantie, même s’il savait ce qu’il faisait, la succession décide de poursuivre l’assureur », a-t-il noté.

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Une nouvelle fondation pour renforcer la résilience financière des Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-nouvelle-fondation-pour-renforcer-la-resilience-financiere-des-canadiens/ Mon, 09 Dec 2024 12:25:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104291 Son ambition : offrir un soutien financier pour tous.

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L’Institut de planification financière (Institut) et FP Canada unissent leurs forces pour lancer la Fondation canadienne pour la planification financière, une initiative visant à démocratiser l’accès à la planification financière pour les populations vulnérables.

Cet organisme de bienfaisance indépendant a pour mission de fournir des outils, des ressources et des conseils en planification financière à ceux et celles qui en ont le plus besoin.

La Fondation concentrera ses efforts sur des groupes spécifiques comme les personnes à faible revenu, les jeunes, les peuples autochtones, les nouveaux arrivants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Grâce à des partenariats avec des organismes communautaires et des planificateurs financiers, elle offrira des séminaires gratuits, un programme de services bénévoles de planification financière, ainsi que des ressources et des outils en ligne.

« La planification financière est un outil puissant qui peut permettre de renforcer la résilience financière et de naviguer avec confiance dans un monde financier complexe », affirme Chantal Lamoureux, présidente-directrice générale de l’Institut et membre du conseil d’administration de la Fondation.

Un récent sondage publié par Edward Jones révélait qu’une majorité de Canadiens manquaient d’éducation financière et de confiance dans la gestion de leur argent. Un autre coup de sonde de l’Institut mettait en lumière le fait que le stress financier perturbait le sommeil et nuisait à la performance au travail de nombreux Québécois.

Des initiatives pancanadiennes 

La Fondation aspire à avoir un impact à l’échelle nationale. Ses initiatives visent à répondre aux besoins des diverses communautés en adoptant une approche pertinente d’un point de vue culturel. « Bien des Canadiens et Canadiennes sont aux prises avec des difficultés financières et ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide. La Fondation contribuera à éliminer les obstacles qui empêchent d’obtenir les conseils professionnels nécessaires », ajoute Carolyn Fallis, présidente du conseil d’administration de la Fondation.

Le lancement de la Fondation bénéficie d’un soutien de RBC Fondation, qui agit en tant que partenaire fondateur.

Les premières initiatives verront le jour en 2025, incluant des services bénévoles qui mettront en contact des planificateurs financiers qualifiés avec des familles ayant besoin de conseils. La Fondation espère ainsi renforcer la littératie financière et réduire le stress financier des ménages.

Un conseil d’administration composé de dix membres bénévoles, dont des experts en planification financière et des professionnels du secteur financier, supervisera les activités de l’organisme. La Fondation continue actuellement de solliciter des partenaires supplémentaires pour soutenir ses activités.

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L’Institut de planification financière félicite ses 88 nouveaux diplômés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linstitut-de-planification-financiere-felicite-ses-88-nouveaux-diplomes/ Thu, 14 Nov 2024 12:42:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104105 Le nombre de pl. fin. continue de stagner.

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L’Institut de planification financière a célébré sa première cohorte de diplômés automnaux sous sa nouvelle identité. Ce trimestre, 88 étudiants ont terminé avec succès le Cours de formation professionnelle, la dernière étape afin d’obtenir le titre de planificateur financier (Pl. Fin.).

La cérémonie de remise de diplôme s’est tenue le samedi 9 novembre sous la présidence d’honneur de Lorena Biason, Vice-présidente régionale, Planification financière pour le Québec auprès de la RBC Banque Royale.

L’Institut de planification financière regroupe près de 5 000 planificateurs financiers. Chaque année entre 200 à 300 diplômés rejoignent la profession, mais ce nombre stagne depuis plusieurs années, alors que la demande pour ces experts ne cesse de croître.

« Depuis plusieurs années, l’Institut considère la relève comme un enjeu majeur, souligne Chantal Lamoureux, présidente-directrice générale de l’Institut de planification financière. Nous y mettons beaucoup d’énergie, et un événement comme la cérémonie de remise des diplômes est d’autant plus important pour souligner comme il se doit l’arrivée de ces nouvelles personnes dans la communauté des Pl. Fin. »

Pour répondre à cet enjeu, l’Institut de planification financière a entrepris une refonte de son image de marque en décembre dernier, ce qui a notamment conduit au changement de son nom. L’Institut québécois de planification financière (IQPF) est désormais connu sous le nom d’Institut de planification financière.

Des étudiants honorés

Lors de la cérémonie de remise des diplômes, l’Institut de planification financière a mis en lumière l’excellence de Marc-André Lavergne, qui a su le mieux respecter les exigences de passation de l’examen, notamment en matière de cadre d’intégration situationnelle, d’analyses et de recommandations. En reconnaissance de sa performance, il a reçu la bourse Charles-Pelletier — RBC Banque Royale.

À cette occasion, l’Institut a également décerné le prix de la Recrue de l’année, une distinction lancée en 2023 par le conseil d’administration, qui récompense les planificateurs financiers ayant connu un début de carrière exceptionnel. Le prix de Recrue de l’année 2024 a été attribué à Gabriel Vézina.

Enfin, l’Institut a décerné un prix « Coup de cœur » à un diplômé ayant particulièrement marqué ses formateurs et formatrices au cours de sa formation. Pour la promotion du printemps 2024, ce prix a été attribué à Raymond Bahr, qui a su se distinguer par son engagement et son excellence.

Parmi les 88 nouveaux diplômés de cette promotion, 55 % exercent dans les institutions financières, 22 % dans le secteur du placement, 15 % dans l’assurance et 9 % dans d’autres secteurs.

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Don à officialiser https://www.finance-investissement.com/edition-papier/retraite-et-planification-fiscale/don-a-officialiser/ Mon, 11 Nov 2024 05:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103860 Dans l'intérêt des enfants et des parents.

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Avec la crise immobilière et les taux d’intérêt élevés, plusieurs parents souhaitent donner un coup de pouce financier à leurs enfants adultes pour qu’ils deviennent propriétaires. Cependant, cette démarche peut être lourde de conséquences si elle n’est pas bien encadrée, notamment en cas de divorce. Pour éviter des complications, il est essentiel de bien consigner le don et de garder la trace de l’argent, d’après une formation du congrès de l’institut de planification financière.

Près de deux clients financièrement aisés sur trois à la retraite envisagent de donner de l’argent à leurs enfants pour financer une mise de fonds sur une maison, selon la conférence. Or, il y a des répercussions possibles à considérer avant de le faire. Elles dépendront notamment du régime matrimonial de l’enfant donataire.

Un don parental peut en effet créer des différences dans les apports financiers de chacun des époux pour l’achat de la propriété. En fonction du régime matrimonial choisi, cela peut engendrer des défis advenant une séparation. Le don pourrait devoir être partagé avec le conjoint en cas de divorce si des mesures spécifiques ne sont pas prises pour l’exclure du patrimoine familial.

Pour éviter les problèmes, il serait prudent d’inscrire le don parental dans un acte, de préférence notarié (convention d’indivision, convention de vie commune ou acte d’achat), a précisé la planificatrice financière et formatrice, lors de l’événement. En la matière, mieux vaut éviter de se fier à ses souvenirs ou à une parole donnée. De plus, conserver une trace des dépôts et des retraits effectués avec les sommes provenant du don s’avère pertinent.

Par exemple, si l’enfant donataire achète une maison en utilisant le don et qu’un mariage intervient après l’acquisition, le don est exclu de la valeur partageable du patrimoine familial en vertu de l’article 418 du Code civil du Québec. Cette disposition prévoit que la valeur nette du bien qu’un époux possède au moment du mariage, et qui fait partie du patrimoine familial, doit être déduite de la valeur nette totale lors du divorce. C’est aussi le cas avec la plus-value qui découle de cet apport financier.

Si l’enfant reçoit le don après le mariage et l’utilise pour acquérir une propriété avec son époux, le don et sa plus-value peuvent également être exclus du patrimoine familial à condition qu’ils soient appuyés de preuves écrites.

Les conséquences financières d’avoir gardé la trace ou non du don peuvent se chiffrer en dizaines de milliers de dollars au moment du divorce. Prenons le cas de Sarah et Jean, mariés sous le régime de la séparation de biens. Au moment de leur mariage, en août 2020, ils possèdent une maison de 300 000 $ avec une hypothèque de 250 000 $.

En septembre 2024, leur maison vaut 330 000 $, leur hypothèque, 230 000 $, pour une valeur nette de la maison de 100 000 $. Le couple souhaite acheter une nouvelle demeure, plus grande et plus chère. Sarah prévoit utiliser un don de 100 000 $ de ses parents pour la mise de fonds lors de l’achat, tandis que Jean n’y contribuera pas. Après l’achat, la maison vaut 800 000 $ et l’hypothèque est de 600 000 $. La valeur nette de la maison passe donc de 100 000 $ à 200 000 $ en raison du don.

Quelques années plus tard, Sarah et Jean divorcent. Leur maison vaut maintenant un million de dollars, soit une hausse de 25 %.

Si le don des parents utilisé pour acheter la maison a été correctement consigné, Sarah pourra l’exclure de la valeur partageable, tout comme sa plus-value pendant le mariage (25 000 $). Ceci augmentera la valeur nette non partageable de Sarah de 125 000 $.

Cependant, si le don de Sarah n’a pas été bien officialisé, il sera inclus dans le partage du patrimoine, ce qui réduira la valeur nette de Sarah. Dans ce cas, la différence s’élève à 62 500 $.

Outre les aspects juridiques, d’autres éléments financiers doivent être pris en compte lorsqu’un client fait un don à son enfant, comme l’importance d’assurer l’équité avec les autres enfants. Un don important pourrait également avoir un impact sur les projections de retraite des parents, les obligeant à revoir leur plan.

Pour limiter les risques en cas de séparation, les parents pourraient considérer de prêter de l’argent à leur enfant plutôt que de faire un don. Un prêt sans intérêt pourrait être consenti aux deux époux, les rendant conjointement responsables.

De plus en plus d’institutions financières exigent que les parents soient copropriétaires des résidences achetées par leurs enfants lorsqu’ils offrent un soutien financier. Cette pratique peut entraîner des conséquences fiscales, surtout si c’est l’enfant qui habite la propriété. Les gains en capital lors de la vente ou du transfert de la maison à l’enfant peuvent alors entrer en jeu. Dans cette situation, une contre-lettre mentionnant que seul l’enfant est propriétaire devrait être envoyée aux autorités fiscales fédérale et provinciale dès la signature de l’achat pour réduire la facture fiscale.

En résumé, que le don soit fait avant ou pendant le mariage, l’essentiel est de l’officialiser pour protéger les intérêts financiers de toutes les parties.

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Souvent pertinente, la rente viagère https://www.finance-investissement.com/edition-papier/retraite-et-planification-fiscale/souvent-pertinente-la-rente-viagere/ Mon, 11 Nov 2024 05:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103856 Elle aide à gérer le risque de longévité.

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L’espérance de vie s’accroît de manière continue, et avec elle, le risque pour les clients de survivre à leur épargne.

C’est préoccupant, d’autant que de nombreux retraités n’ont pas suffisamment géré ce risque dans leurs plans financiers.

Historiquement, les gens travaillaient de 30 à 35 ans environ et prévoyaient profiter d’une retraite de 15 à 20 ans, puisque l’espérance de vie était moindre. Or, on vit de plus en plus longtemps.

Au Québec, l’espérance de vie moyenne à la naissance est passée de 72,9 ans en 1977 à 82,5 ans en 2023, selon l’institut de la statistique du Québec. Les projections de l’institut de planification financière suggèrent que si une personne atteint 65 ans, elle a 25 % de chances de vivre jusqu’à 94 ans pour un homme et jusqu’à 96 ans pour une femme.

Il devient donc crucial de repenser la planification financière pour cette période, qui peut souvent s’étendre sur 30 ans ou plus.

Il existe trois catégories de stratégies pour la gestion de l’épargne à la retraite. Premièrement, l’approche des retraits progressifs consiste à retirer des sommes de manière régulière tout en maintenant une gestion des actifs restants. Ce modèle peut inclure le report du moment où un client commence à recevoir ses rentes publiques (Régime de rentes du Québec [RRQ] et pension de la Sécurité de la vieillesse [PSV]) pour maximiser leur rendement.

Deuxièmement, souscrire une rente viagère est une stratégie qui consiste à convertir une partie ou la totalité de l’épargne en un revenu garanti à vie, éliminant ainsi le risque de survie à son épargne.

La troisième approche est une combinaison des deux premières, soit le report du moment où on perçoit les rentes publiques et l’achat d’une rente viagère à un âge avancé avec une partie de l’épargne disponible, maximisant ainsi la sécurité financière tout en maintenant une certaine flexibilité dans la gestion de l’épargne restante.

L’approche optimale dépendra de la santé physique (son espérance de vie) et de la santé financière de votre client.

Coûteuse longévité

Considérant que vivre longtemps est onéreux, il existe des outils pour gérer ce risque.

Cela implique notamment d’envisager certains produits garantissant un revenu stable à long terme, comme une rente viagère traditionnelle, une rente viagère différée à un âge avancé (RVDAA) ou une rente viagère à paiements variables (RVPA), aussi désignée rente dynamique.

Avant de considérer ces outils, il est généralement recommandé de retarder le moment où vos clients commencent à toucher leurs prestations de la PSV et du RRQ, car ces prestations représentent des revenus viagers indexés à l’inflation auxquels la plupart des gens ont accès.

Dans les conversations avec les clients, il faut faire la distinction entre prendre sa retraite et la date du début des versements. En d’autres termes, nous ne suggérons pas de retarder le début de la retraite.

Bien que l’augmentation des besoins en épargne soit évidente avec l’amélioration de l’espérance de vie, cela ne signifie pas nécessairement qu’il faudra travailler plus longtemps. En effet, une analyse du moment optimal pour débuter ses prestations publiques de retraite effectuée par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques montre que de le reporter est souvent plus avantageux financièrement que de l’anticiper, sauf pour les personnes à faible revenu ou en mauvaise santé. Pour des clients en santé et ayant des revenus moyens ou élevés, l’épargne privée nécessaire pour financer une retraite peut être moindre lorsque le report des rentes publiques est optimisé.

Un autre aspect à considérer est la communication des recommandations au client. Dans une situation où l’épargne est disponible, il est probable que l’option la moins risquée devrait être présentée comme étant celle du report des prestations publiques et l’option sans report, la plus risquée.

Une étude de l’institut canadien des actuaires le confirme : « Même dans le cas extrême d’une personne qui souhaite ne pas reporter ses prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) par exemple dans les situations où l’espérance de vie est faible et le rendement des placements est très élevé-une personne a une probabilité de 50 % de recevoir un revenu plus élevé en reportant ses prestations du RPC, tout en présentant le risque de se retrouver dans une situation bien pire ».

Selon cette étude, compte tenu des attentes de longévité de la population en général, le report est manifestement une stratégie avantageuse.

L’ajout d’une rente viagère peut non seulement aider à gérer le risque de longévité, mais aussi le risque relié aux placements ou le risque de déclin cognitif et même le risque d’erreur.

L’un des avantages de cette rente est qu’elle permet une mutualisation des risques de longévité. Les personnes qui décèdent plus tôt « financent » celles qui vivent plus longtemps, leur permettant de bénéficier de revenus garantis jusqu’à la fin de leur vie. Cette mutualisation permet de sécuriser le revenu pour les gens qui risquent de vivre bien au-delà de l’espérance de vie moyenne, et constitue un filet de sécurité.

Autrement dit, ceux qui vivent plus longtemps bénéficient des « crédits de mortalité » des autres, une sorte de redistribution qui profite à ceux qui atteignent un âge avancé.

Le moment où l’on souscrit cette rente est important. Il y a le versement de charges administratives supplémentaires inutiles pour la période du début de la rente. De 60 à 75 ans, les probabilités de décès sont relativement faibles. Disons, de manière très approximative, qu’elles sont de moins de 10 % pour les non-fumeurs en bonne santé.

L’achat d’une rente viagère peut donc devenir attrayant, surtout après 75 ans. À cet âge, la « mutualisation des risques » devient plus avantageuse.

Étude de cas

Prenons le cas d’un homme retraité de 65 ans qui envisage d’investir dans une rente viagère 100 000 $ de son REER. La rente pourrait lui verser 525 $ par mois avec une garantie de 120 versements mensuels. Cette garantie signifie qu’il recevrait environ 63 % de la prime versée, sans intérêt après la période de dix ans.

Autre option : il pourrait retirer uniquement le revenu de placement sur son capital, soit 250 $ par mois à un taux de rendement de 3 %. Ou encore, il pourrait étaler le capital jusqu’à 90 ans et retirer 475 $ par mois. Enfin, il pourrait choisir de décaisser progressivement son capital jusqu’à 94 ans, ce qui lui permettrait de retirer environ 433 $ par mois avec une probabilité de survivre à son capital de l’ordre de 25 %.

L’écart entre les versements d’une rente et ceux d’un décaissement est notable, soit 92 $ (525 $433 $) par mois. C’est une privation de 18 % par rapport à la rente viagère. De plus, ce client devra composer jusqu’à cet âge avec les tracas des marchés financiers.

Le taux de rendement interne (TRI) de la rente variera dans le temps. Il peut être négatif si la personne décède dans les premières années, mais plus la personne vit longtemps, plus ce même TRI devient avantageux. Reprenons notre cas, le TRI sera de -9,67% pour les dix premières années. Il va graduellement monter et atteindre 0 % à 82 ans, 1,89 % à l’espérance de vie et 4,35 % à 95 ans.

Dans ce cas, la rente viagère pourrait améliorer de façon importante la viabilité du plan de retraite, réduisant ainsi le risque de manquer de capital à un âge avancé. La rente offrirait une stabilité que les autres options ne garantissent pas, particulièrement au-delà de 94 ans.

À mesure que les clients vieillissent, leur besoin d’intégrer une rente viagère à leur portefeuille devient plus pertinent. En effet, l’idée de conserver une latitude durant la première période de la retraite et de se procurer un revenu garanti pour la deuxième période apparaît comme une solution intéressante.

Cette stratégie permet de gérer efficacement le risque de longévité tout en assurant un revenu stable et durable. Elle permet certainement de diminuer l’anxiété des clients en faisant que le revenu à compter d’un âge précis, soit 70, 75 ou 80 ans, est déjà prévu. En attendant plus tard pour se procurer une rente viagère, le client dispose de la latitude de ses actifs en début de retraite et se garantit un revenu à un moment où les décisions financières sont parfois plus difficiles.

Mélanie Beauvais, FICA, FSA, M. Fisc, est Pl. Fin. chez Bachand Lafleur, groupe conseil

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L’Institut de planification financière et FP Canada s’entendent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linstitut-de-planification-financiere-et-fp-canada-sentendent/ Tue, 15 Oct 2024 11:06:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103501 Et lancent des parcours simplifiés pour la reconnaissance mutuelle des titres professionnels.

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L’Institut de planification financière (Institut) et FP Canada proposent désormais de nouveaux parcours afin de simplifier le processus requis des détenteurs du titre de planificateur financier (Pl. Fin.) pour obtenir la certification de CFP, et vice versa.

Cette décision témoigne d’une reconnaissance mutuelle entre les deux organismes et illustre leur engagement à soutenir leur stratégie commune de création de normes nationales pour la pratique de la planification financière. Elle favorisera également une plus grande mobilité pour les professionnels souhaitant exercer à travers tout le Canada, que ce soient des CFP cherchant à obtenir le titre de Pl. Fin. pour travailler au Québec, ou des Pl. Fin. désireux d’acquérir la certification CFP afin de continuer à utiliser le titre de planificateur financier ou planificatrice financière en Ontario et dans d’autres provinces canadiennes.

Pour rappel, le titre de Pl. Fin. est encadré depuis plusieurs années au Québec. Récemment, l’Ontario a également réglementé l’utilisation de ce titre et la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick devraient bientôt faire de même. Cette réglementation permet de protéger le public tout en reconnaissant le fait que des personnes exercent la planification financière de façon professionnelle.

Dans ce contexte, et étant donné que l’Institut et FP Canada souhaitent que la population canadienne puisse accéder à des services de planification financière fournis par des professionnels bien formés, agissant dans le meilleur intérêt de leur clientèle, les deux organismes considéraient essentiel de faciliter l’obtention des titres reconnus à l’échelle nationale pour leurs membres.

« Grâce à ce cadre de reconnaissance, autant les Pl. Fin. que les CFP auront une plus grande souplesse quant à l’endroit où ils travaillent et la clientèle qu’ils servent, affirme Chantal Lamoureux, présidente-directrice générale de l’Institut. Ces professionnels et professionnelles possèdent déjà des connaissances et une expertise en planification financière. Les nouveaux parcours leur permettent d’acquérir les notions qui sont spécifiques au Québec ou au reste du Canada pour étendre leur pratique. »

Le cadre et les parcours simplifiés ont été élaborés par un groupe de travail conjoint composé d’experts des deux organismes.

Dorénavant, les Pl. Fin. qui veulent être certifiés CFP n’ont plus l’obligation de passer l’examen d’accréditation de FP Canada. Ils doivent désormais suivre un nouveau cours offert par le FP Canada Institute, qui reconnaît leurs qualifications professionnelles, et réussir l’évaluation finale qui s’y rattache. Une fois l’évaluation réussie, il sera possible de demander la certification CFP, reconnue par l’Autorité ontarienne de réglementation des services financiers (ARSF).

À l’inverse, les CFP désirant devenir Pl. Fin. n’ont plus besoin de passer l’examen de l’Institut. Ils peuvent se contenter de suivre le Parcours simplifié pour les CFP offert par l’Institut et réussir l’évaluation correspondante. Une fois leur diplôme en poche, ils peuvent demander à l’Autorité des marchés financiers (AMF) de recevoir leur permis de pratique en planification financière.

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Défis et projets pour l’Institut de planification financière https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/defis-et-projets-pour-linstitut-de-planification-financiere/ Tue, 15 Oct 2024 04:19:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103395 Réflexions de Mélanie Beauvais.

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Mélanie Beauvais a été nommée présidente du conseil d’administration (CA) de l’institut de planification financière (l’Institut) pour le mandat 2024-2025, en marge de son congrès annuel tenu en septembre.

En plus d’être planificatrice financière (PI. Fin.) depuis 2014, Fellow de la Society of Actuaries ainsi que de l’Institut canadien des actuaires, Mélanie Beauvais siège au CA de l’Institut depuis juin 2020. Elle y a notamment occupé les fonctions de trésorière (2022-2023) et de vice-présidente (2023-2024).

Quels sont les projets de la nouvelle présidente du CA de l’Institut ? Mélanie Beauvais a répondu à nos questions.

Finance et Investissement (FI) : Quelle est votre vision dans le cadre de votre mandat de présidente ?

Mélanie Beauvais (MB) : Ma vision est de continuer dans la lignée de ce qui a été fait avec le premier plan stratégique auquel j’ai participé. Nous voulons continuer à être un institut de formation de catégorie mondiale pour les planificateurs financiers et les autres professionnels de la finance.

Pour assurer le bien-être financier de la population, en général, l’éducation financière fait une différence, mais l’étape suivante consiste à pouvoir se faire conseiller par des professionnels qualifiés.

L’Institut a un rôle à jouer en tant qu’institut de formation pour permettre à la population et aux clients d’accéder à des professionnels qui possèdent les connaissances nécessaires pour les accompagner et réduire leur anxiété financière.

FI : En décembre 2023, l’Institut québécois de planification financière (IQPF) change de nom. Peut-on parler d’un recentrage de sa mission ?

MB : Avant ce changement, l’organisation se perdait un peu dans l’univers financier. Elle ne se distinguait pas nettement des autres. Le changement d’image a été une manière de s’affirmer, mais aussi de s’assurer que la relève sache mieux en quoi consiste la profession de planificateur financier.

Il y a une demande de la population d’être accompagnée par des planificateurs financiers, mais encore faut-il avoir assez de planificateurs financiers pour y répondre. En recentrant notre image, nous voulions inciter les jeunes à mieux connaître la profession et à choisir cette voie.

Fl : Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?

MB : Je veux assurer la pérennité de l’institut, en termes de formation, de niveau de formation, de type de formation. Je veux vraiment m’assurer qu’on ait du contenu intéressant et que les gens aient du plaisir à venir nous écouter.

FI : Quels sont les prochains défis des Pl. Fin. ?

MB : Il y a de plus en plus de produits et d’outils de placement. L’univers financier se complexifie. Il devient donc de plus en plus difficile d’aider les clients à faire des choix, car ils ont parfois une épargne limitée et plusieurs objectifs à atteindre.

Le principal défi pour les planificateurs financiers consiste à prioriser tout cela. Ils doivent être capables d’expliquer ce qu’ils font et d’accompagner les clients tout en démystifiant différents concepts. Les planificateurs financiers ont un rôle important à jouer pour dédramatiser les finances.

Actuellement, ils doivent aussi composer avec le bruit créé par des influenceurs sur les réseaux sociaux. Certains « tiktokers » affirment que « les jeunes sont attirés par l’argent rapide ». Le Pl. Fin. ne doit pas se laisser distraire, car il ne s’agit que de bruit. Dans cet environnement, il doit prendre sa place et montrer qu’il peut vraiment réaliser des choses en travaillant en partenariat avec le client.

FI : Quel rôle peut jouer l’Institut pour relever ce défi ?

MB : Le rôle de l’Institut est de former la relève afin d’avoir plus de planificateurs financiers disponibles pour accompagner les clients. L’Institut essaie aussi d’offrir de la formation accessible à d’autres professionnels du domaine financier qui ne veulent pas nécessairement aller chercher leur titre de Pl. Fin., mais qui souhaitent pouvoir répondre à certaines préoccupations financières de leurs clients. En relevant le niveau de connaissance de ces professionnels, on vient d’une certaine manière aider le public à améliorer sa situation financière.

FI : Pourquoi avez-vous choisi de vous engager auprès de l’Institut ?

MB : J’ai découvert la planification financière il y a une dizaine d’années en travaillant en actuariat. J’aime le contact humain et j’aime les chiffres. Les planificateurs financiers sont capables d’aider les gens tout en restant dans les chiffres. La planification financière me permet donc de combiner ces deux intérêts.

Cette profession mérite d’être reconnue. Elle peut apporter beaucoup aux clients. On a tendance à penser que les planificateurs financiers se concentrent sur le volet financier, mais on peut aller chercher un aspect humain très important avec cette profession.

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Le point sur la rente dynamique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/le-point-sur-la-rente-dynamique/ Tue, 15 Oct 2024 04:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103385 Un nouveau type de rente viagère devrait bientôt faire son apparition.

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Un nouveau type de rente viagère, qui se présente comme une option plus flexible que la rente viagère traditionnelle pour le décaissement à la retraite, devrait bientôt faire son apparition.

Conceptualisée par le budget fédéral de 2019, la rente viagère à paiements variables (RVPA) est aussi appelée rente dynamique, ou rente viagère à rendement variable.

Combinant les caractéristiques des régimes de retraite et des rentes viagères traditionnelles, ce produit veut offrir à la fois la sécurité d’un revenu garanti à vie et le potentiel de rendement. Ses paiements varieront en fonction du rendement des placements dans le fonds de rentes sous-jacent et de l’expérience de mortalité des rentiers.

Lors du congrès de l’institut de planification financière (l’institut), en septembre, Dany Lacoste, actuaire, planificateur financier et conseiller principal en retraite et épargne chez Normandin Beaudry, a fait le point sur ce produit méconnu. Il a précisé que, bien que la législation portant sur la rente dynamique soit en vigueur, ses règles d’application restent à venir au Québec.

Au Québec, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus devrait passer de 2,4 à 3 millions d’ici 20 ans. En 2042, la province comptera plus de 1,5 million d’individus âgés de plus de 75 ans, selon l’institut de la statistique du Québec. Cette évolution, couplée à l’accumulation d’épargne dans les régimes, tels que les régimes enregistrés d’épargne retraite (REER), chez les plus de 55 ans au Québec, crée un besoin croissant de solutions de décaissement flexibles.

La rente dynamique répond à cette demande. Elle repose sur la mutualisation de deux risques majeurs : le risque de longévité et le risque de placement. Les retraités perçoivent un revenu garanti à vie, mais les paiements sont ajustés chaque année en fonction des rendements réalisés par le groupe et de son expérience en matière de mortalité.

Il s’agit d’une différence majeure avec la rente viagère, dont les paiements sont stables. Dans la rente dynamique, si les rendements des placements sont plus élevés que prévu, les paiements augmentent. L’inverse peut aussi se produire. Ce fonctionnement s’apparente à celui d’un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), avec l’avantage d’un revenu garanti à vie.

Comme pour une rente viagère, la décision de convertir ses actifs en rente dynamique est irréversible, et le capital n’est pas accessible une fois la conversion effectuée. Le client perd également le contrôle des décisions de placement, à l’instar d’une rente viagère, mais garde un accès indirect à la prime de risque des investissements sous-jacents du groupe.

Un autre aspect de la RVPA est la mutualisation du risque de longévité. Contrairement à un plan de décaissement individuel, où on planifie pour une durée de vie allant jusqu’à 95 ou 100 ans, la rente dynamique répartit ce risque sur un groupe d’individus en se basant sur une espérance de vie moyenne d’environ 90 ans, ce qui permet de mieux gérer le risque de longévité.

Solution pour les régimes CD

Les clients qui participent à des régimes de retraite à cotisation déterminée (CD) ou des régimes volontaires d’épargne retraite (RVER) peuvent convertir une partie ou la totalité de leur épargne enregistrée en rente dynamique, tout en conservant les avantages des régimes collectifs, par exemple des frais de gestion réduits.

Les clients qui possèdent un REER ou un FERR peuvent également y avoir accès en transférant leurs actifs dans un RVER.

Les actifs transférés dans une rente dynamique sont convertis en revenu selon un taux de conversion qui varie en fonction du promoteur du produit et des conditions du marché, comme les rendements obligataires. Un taux de conversion plus élevé entraîne un revenu initial plus important. Cependant, les paiements peuvent diminuer si les rendements ne suivent pas. À l’inverse, un taux de conversion plus bas offre plus de chances de voir les paiements augmenter régulièrement au fil du temps, a expliqué Dany Lacoste, qui anticipe que 4,5 % serait un taux de conversion prudent. Par exemple, un client pourrait recevoir une rente de 23 000 $ la première année. Le montant de la rente pourrait grimper à 23 438 $ la deuxième année compte tenu d’un rendement de 7 % et d’un taux de conversion de 5 %. Il pourrait ensuite baisser à 23 215 $ la troisième année si le rendement est de 4 % et diminuer encore à 22 545 $ la quatrième année avec un rendement de 3 % et un taux de mortalité ajusté, puis remonter la cinquième année. Et ainsi de suite.

Le risque lié au placement est le facteur qui influence le plus la fluctuation de la rente dynamique. En comparaison, le risque de mortalité, c’est-à-dire la probabilité qu’un membre du groupe décède, est relativement faible pour un groupe d’âge moyen de 70 ans, et influence donc peu la fluctuation des paiements, selon le planificateur financier.

Contrairement aux rentes viagères traditionnelles, la rente dynamique n’offre pas d’indexation annuelle. Ce point peut avoir son importance. Il faut donc bien en aviser le client. Selon Dany Lacoste, cela s’explique par la nature même de la rente, qui fluctue en fonction des rendements du groupe et des décès. Promettre une indexation annuelle pourrait donc créer des attentes irréalistes chez les clients.

Des garanties de 5,10 ou 15 ans, ainsi que des options réversibles au conjoint, sont prévues avec la rente dynamique.

Bien que la rente dynamique ne remplace pas les rentes viagères traditionnelles, elle constitue une option pour les retraités ouverts aux fluctuations de revenus en fonction des marchés. Les clients qui sont à l’aise avec des variations annuelles peuvent l’apprécier, indique Dany Lacoste. Cependant, pour des profils plus prudents, l’idée de voir la rente changer chaque année pourrait être plus inquiétante.

D’ici la fin de 2024 ou 2025, les règles précisant les modalités d’application de la rente dynamique pourraient être clarifiées, ce qui pourrait permettre une adoption plus large de cette solution. Cependant, les planificateurs financiers qui parleront de ce produit à leurs clients devront s’assurer de bien en expliquer les risques et avantages, en particulier en ce qui concerne la fluctuation potentielle des revenus.

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Mélanie Beauvais devient présidente du CA de l’Institut de planification financière https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/melanie-beauvais-devient-presidente-du-ca-de-linstitut-de-planification-financiere/ Thu, 19 Sep 2024 12:29:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103116 Pour le mandat 2024-2025.

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Mélanie Beauvais a été nommée à titre de présidente du conseil d’administration (CA) de l’Institut de planification financière pour le mandat 2024-2025.

En plus d’être planificatrice depuis 2014, d’être Fellow de la Society of Actuaries ainsi que de l’Institut canadien des actuaires, Mélanie Beauvais siège au CA de l’Institut depuis juin 2020. Elle y a notamment occupé les fonctions de trésorière (2022-2023) et de vice-présidente (2023-2024).

En plus d’avoir élaboré des contenus de formation lors de congrès, Mélanie Beauvais possède une grande expérience à titre d’administratrice au sein de divers comités de l’Institut. Elle connaît bien l’écosystème de celui-ci ainsi que ses parties prenantes, ce qui devrait l’aider à proposer une vision stratégique alignée sur les objectifs à long terme de l’organisation.

« C’est avec un grand honneur que j’accepte la présidence du conseil d’administration de l’Institut de planification financière. Mon expérience d’administratrice acquise au cours de mes deux derniers mandats m’a permis de bien comprendre les enjeux stratégiques et les défis auxquels nous faisons face. En tant que présidente, je m’engage à renforcer la mission de l’Institut, à savoir être un leader de catégorie mondial en matière de formation en planification financière, tout en veillant à ce que nous restions à l’avant-garde des meilleures pratiques du secteur », assure Mélanie Beauvais.

Le comité des dirigeants du CA pour le mandat 2024-2025 est complété par :

  • Léa Saadé, MBA, FCSIMD, Adm.A., Pl. Fin., vice-présidente
  • Chantal Néron, Pl. Fin., MBA, trésorière
  • Chantal Lamoureux, LL. B., CRHA, Distinction Fellow, IAS.A, présidente-directrice générale et secrétaire

Selon les règlements généraux de l’Institut, le CA compte dix administrateurs élus parmi les membres, d’au maximum trois administrateurs représentant le public, nommés par le conseil d’administration, et d’un représentant désigné par FP Canada. Les membres du CA sont élus conformément aux dispositions des règlements généraux de l’Institut, sur une base de mandats décalés de deux ans.
En 2024, l’Institut devait donc pourvoir cinq postes à son conseil d’administration. Neuf personnes ont posé leur candidature. L’Institut a élu comme nouvel administrateur :

  • Pierre-Éric Lebel, MBA, Pl. Fin.

Quatre Pl. Fin. ont été réélues, soit :

  • Mélanie Beauvais, FSA, FICA, Pl. Fin., M. Fisc.
  • Annabelle Dumais, Pl. Fin.
  • Karine Gaouette Précourt, LL. B., LL. M. Fisc., MBA, Pl. Fin., FEA
  • Sandy Lachapelle, M. Sc., Pl. Fin.

Ces personnes se joignent à ceux et celles dont le mandat a débuté l’an dernier, soit :

  • Sana Arfaoui, DBA ©, EMBA, MBA, Pl. Fin.
  • Charles-Antoine Gohier, Pl. Fin., MBA
  • Hugo Lehoux, Pl. Fin., M. Fisc.
  • Chantal Néron, Pl. Fin., MBA
  • Léa Saadé, MBA, FCSIMD, Adm.A., Pl. Fin.

Le CA compte encore parmi ses membres trois représentants du public et un représentant de FP Canada, à savoir :

  • Emilio Boulianne, PhD, FCPA, IAS.A, représentant du public
  • Aurèle Courcelles, CPA, CMA, TEP, CFPMD, Fellow de FP Canada, représentant de FP Canada
  • Richard Fahey, LL. B., LL. M., M. Sc., representant du public
  • Isabelle Foisy, B.A.A., ASC-C.Dir., F.Adm.A., représentante du public

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L’Institut de planification financière honore quatre PF https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linstitut-de-planification-financiere-honore-quatre-pf/ Thu, 19 Sep 2024 12:23:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103115 Ces derniers se démarquent par leur implication et leur dévouement.

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Chaque année depuis 2019, l’Institut de planification financière (l’Institut) profite de son congrès annuel pour récompenser des planificateurs financiers qui se distinguent par leur engagement et leur dévouement. Cette année ne fait pas exception. L’Institut a profité de l’événement qui se tenait du 16 au 18 septembre pour honorer quatre planificateurs financiers.

Une nouvelle Fellow

Cette année, le titre de Fellow de l’Institut de planification financière qui rend hommage à un planificateur financier qui a contribué de façon extraordinaire au développement et au rayonnement de la profession a été attribué à Natalie Hotte.

Diplômée d’une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, Natalie Hotte est actuellement cheffe de pratique en gestion des risques en savoirs et fiscalité au Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF). De 2017 à 2022, cette fiscaliste et planificatrice financière a été membre du conseil d’administration de l’Association de planification fiscale et financière (APFF), et elle a siégé à celui de l’Institut de 1999 à 2007. En 2013, l’Institut lui a décerné le titre honorifique de membre honoraire. Actuellement, elle intervient en tant qu’experte en fiscalité pour le compte de l’Institut.

Deux Pl. Fin. honorés par la Distinction de l’Institut

Jean-Sébastien Jutras et Jean-Philippe Vézina ont tous deux été honorés de la Distinction de l’Institut de planification financière. Lancé en 2023, ce prix a pour objectifs de reconnaître la contribution extraordinaire de certains individus, au développement et au rayonnement de la profession, de promouvoir la profession et ses impacts auprès de la relève en donnant le goût de devenir planificateur financier, et de faire rayonner les programmes et les planificateurs financiers auprès de diverses parties prenantes : régulateurs, grands employeurs, universités, partenaires financiers et autres.

Jean-Sébastien Jutras est reconnu pour ses aptitudes à vulgariser des stratégies financières complexes, les rendant accessibles tant aux professionnels qu’au grand public. En 2021, ce planificateur financier chez Jutras Gestion de patrimoine, a été nommé administrateur à la Chambre de la sécurité financière (CSF). En plus d’avoir enseigné la finance et la comptabilité au niveau collégial, il a fondé L’Astuce Formations, où il a élaboré des programmes de formation axés sur la planification financière et la préparation à la retraite, enrichis par des tournées provinciales et une plateforme en ligne proposant plus de 40 cours. Il a également innové dans l’apprentissage numérique en lançant des balados éducatifs et l’application web L’AstuceMax, un outil devenu incontournable pour les conseillers en services financiers à travers le Canada.

Titulaire d’une maîtrise en fiscalité, d’un baccalauréat en finance et d’un certificat en services financiers, Jean-Philippe a pris la relève du cabinet de son père, Jean-Maurice Vézina — Équipe conseil en planification financière, en 2022. Nommé conseiller de l’année de moins de 40 ans par Conseiller.ca en 2023, il est également passionné par la vulgarisation des connaissances. Il enseigne la planification successorale à l’université depuis 2018, agit comme coach à l’Omnium Financier, et est administrateur du conseil d’administration ainsi que premier vice-président du CA de la Chambre de la sécurité financière. En outre, il intervient en tant que conférencier et chroniqueur à la radio à Québec. Jean-Philippe collabore aussi à la rédaction d’articles et s’engage auprès d’organismes communautaires. À l’Institut, il met son expertise au service des étudiants du programme de spécialisation ACE en animant l’atelier sur la situation personnelle et familiale.

David Truong nommé Formateur de l’année

Finalement, le titre de Formateur de l’année 2023 a été remis à David Truong avec un prix en argent de 1 000 $. Un deuxième montant de 1 000 $ sera remis en son nom à un organisme de son choix. Fort de plus de 18 ans d’expérience dans le secteur des services financiers, David Truong a rejoint la Banque Nationale en 2007 et occupe actuellement le poste de Président de Banque Nationale Planification et Avantages sociaux. En tant que chargé de cours, il enseigne à HEC Montréal en planification financière et successorale, à l’Université McGill en finance, à l’Université de Sherbrooke en fiscalité des placements, ainsi qu’à l’Institut dans le cadre du Cours de formation professionnelle. David valorise l’échange de connaissances qui se crée entre lui et ses étudiants. Récipiendaire d’une bourse de l’Institut pour ses recherches sur la modernisation de la planification de la retraite, il est récemment devenu ambassadeur de la profession de planificateur financier auprès de la nouvelle génération. Il maintient également sa collaboration avec l’Institut en animant un atelier sur la fiscalité dans le cadre du programme de spécialisation ACE.

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