Institut du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 14 Feb 2025 12:03:40 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Institut du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Une baisse des nouveaux emplois au Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-baisse-des-nouveaux-emplois-au-quebec/ Fri, 14 Feb 2025 12:03:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105626 Mais ils seraient de « meilleure qualité », selon un rapport.

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La création d’emplois a tourné au ralenti au Québec au cours de la dernière année, mais les nouveaux postes ont été « globalement de meilleure qualité », étant surtout à temps plein et bien rémunérés, relève un nouveau rapport de l’Institut du Québec (IDQ).

En 2024, la création d’emplois nette s’est élevée à près de 72 000 postes, constituant une progression de 1,6 %, la plus faible depuis la pandémie. Ce résultat s’explique par des employeurs qui ont décidé de mettre la pédale douce sur les embauches en raison notamment des taux d’intérêt encore élevés et de certaines incertitudes, expose l’IDQ dans la neuvième édition de son bilan de l’emploi.

En parallèle, la population a connu une croissance plus importante au Québec, principalement propulsée par la hausse de l’immigration temporaire.

« Cet afflux de personnes combiné à une faible création d’emplois a fait bondir le nombre de chômeurs », écrivent les auteurs du rapport, publié mercredi. Le taux de chômage québécois est passé de 4,7 à 5,6 % entre décembre 2023 et la fin de 2024.

« Le repli du marché du travail, il est clair. On est passé d’une situation de pénurie de main-d’œuvre assez généralisée à une situation davantage marquée par le chômage », mentionne la présidente-directrice générale de l’IDQ, Emna Braham, en entrevue.

Néanmoins, les nouveaux postes ont été « globalement de meilleure qualité », indique l’institut.

Les emplois créés ont été « entièrement » à temps plein, en grande partie dans le secteur des soins de santé. Mais aussi dans des secteurs où le salaire horaire est supérieur à la moyenne québécoise, comme la finance et l’assurance, l’enseignement, les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que la construction, mentionne l’organisme.

Cette création d’emplois à temps plein sur le marché québécois en 2024 « a été assez remarquable, à un point tel que c’est l’une des croissances les plus élevées au Canada », expose le directeur adjoint de l’IDQ, Simon Savard, au bout du fil.

Le Québec a enregistré une hausse de 3,1 % de postes à temps plein, représentant sa plus forte hausse des dernières années — excluant la période de reprise pandémique.

La Belle province a affiché également un taux de chômage plus faible que l’Ontario. Celle-ci a vu un écart plus marqué qu’au Québec entre la croissance de l’emploi et celle de la population, « ce qui a accentué le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail », explique l’IDQ.

« Ce qu’on voit, c’est que le marché de l’emploi au Québec reste quand même relativement en bonne position par rapport au reste du Canada », affirme Emna Braham.

Le repli du marché du travail a été « très concentré » chez les jeunes et les immigrants temporaires, affichant des taux de chômage plus élevés que la moyenne. Ces personnes ont souvent « moins de facilité à trouver un premier emploi », précise-t-elle.

L’impact des tarifs à surveiller

Si, l’an dernier, les entreprises ont été frileuses à embaucher, mais ont évité de procéder à des licenciements, la situation pourrait être différente en 2025, soulignent les auteurs.

La mise en œuvre de tarifs douaniers supplémentaires provenant des États-Unis pourrait « aller d’une légère réduction d’heures de travail à une hausse du chômage, une baisse des revenus ou encore des départs du marché du travail », préviennent-ils. Les effets dépendront de l’intensité et la durée de l’imposition de ces potentielles nouvelles barrières douanières sur les biens canadiens.

Selon Emna Braham, « le risque le plus important pour l’économie du Québec et le marché de l’emploi, c’est si ces tarifs durent longtemps et s’il y a des contre-tarifs du côté canadien ». Dans ce contexte, combiné avec un ralentissement de la consommation, des mises à pied pourraient toucher l’ensemble des secteurs d’activité, et non seulement les entreprises exportatrices, évoque la PDG.

Retour des pénuries de main-d’œuvre ?

Les auteurs du rapport soulèvent tout de même que des pénuries de main-d’œuvre pourraient « ressurgir » au cours de 2025, particulièrement hors de Montréal. Ils pointent différents facteurs pouvant entraîner des défis sur le plan du recrutement.

Les départs massifs à la retraite se poursuivront, le resserrement de l’immigration réduira l’accès à des travailleurs venus d’ailleurs ainsi que les besoins de main-d’œuvre dans le secteur public resteront élevés en raison du vieillissement de la population, énumèrent-ils.

Dans certaines régions, les pénuries de travailleurs sont encore une réalité et celles-ci pourraient persister.

« Le repli du marché du travail a beaucoup été observé dans la grande région de Montréal », expose Emna Braham.

Le nombre de chômeurs par poste vacant est souvent plus élevé dans la métropole que dans le reste du Québec. Ce ratio était de 2,7 chômeurs par poste vacant à Montréal contre 1,6 dans les autres régions au troisième trimestre de 2024, indique l’IDQ.

L’une des raisons expliquant des enjeux de main-d’œuvre plus aigus en dehors de Montréal est que plusieurs régions « peinent à bénéficier des flux migratoires, qu’ils soient interrégionaux ou internationaux », peut-on lire dans le rapport.

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Équilibre budgétaire : un objectif de plus en plus difficile https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/equilibre-budgetaire-un-objectif-de-plus-en-plus-difficile/ Mon, 11 Mar 2024 12:16:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99547 Selon l’IDQ.

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L’atteinte de l’équilibre budgétaire s’annonce comme un défi de taille pour le gouvernement québécois au cours des prochaines années, et ce, avec ou sans les hausses salariales prévues dans le secteur public, avance un nouveau rapport de l’Institut du Québec (IDQ).

Publiées lundi, à la veille du dépôt du budget du ministre des Finances, Eric Girard, les simulations de l’IDQ laissent entrevoir que la croissance des revenus pourrait avoir du mal à suivre celle des dépenses à long terme.

Après un ralentissement pour l’exercice financier de 2024-2025, la croissance des revenus pourrait connaître un rebond, se situant entre 3,2 et 3,6 % annuellement de 2025-2026 à 2028-2029.

Par la suite, la hausse des revenus s’annonce plus faible, soit autour de 2,8 %, jusqu’en 2034-2035, en raison d’une croissance économique anticipée plus modeste, estime l’IDQ.

Quant aux dépenses, les simulations suggèrent que la progression pourrait s’établir entre 2,7 et 3,4 % annuellement de 2025-2026 à 2034-2035.

« On voit que ce sera plus difficile de ralentir la croissance des dépenses que ce qu’on espérait, ce qui fait qu’à terme l’obligation d’équilibre budgétaire va rester contraignante, même à court terme », résume la directrice générale de l’IDQ, Emna Braham, en entrevue.

Sans une quelconque intervention du gouvernement, « les simulations anticipent une aggravation des déficits » sur le long terme, indique le rapport de l’institut.

« Ce déséquilibre souligne l’avènement d’un déficit structurel à plus longue échéance, où sans changements de politique budgétaire, les dépenses dépasseraient systématiquement les revenus », ajoute-t-on.

Québec a l’obligation de présenter un budget équilibré après les versements au Fonds des générations en vertu de la Loi sur l’équilibre budgétaire. Toutefois, les modifications adoptées à la loi en décembre dernier offrent plus de flexibilité au gouvernement quant au moment de présenter son plan de retour à l’équilibre budgétaire, souligne l’IDQ.

Effet « indéniable » à court terme

À l’issue des négociations pour le renouvellement des conventions collectives en éducation, le premier ministre François Legault a prévenu en février que le choix « d’investir massivement dans les services publics va avoir des conséquences financières ».

Il a précisé que le prochain budget sera « largement déficitaire » et a soulevé l’hypothèse d’un report du retour à l’équilibre budgétaire.

Dans sa note, l’IDQ propose des simulations montrant à la fois l’effet sur les dépenses avec et sans les hausses salariales prévues dans le secteur public.

À court terme, l’impact de ces hausses est « indéniable sur l’augmentation des dépenses », mentionne l’organisation. Pour l’année financière 2024-2025, la progression aurait été de 1,1 % sans l’augmentation des salaires, contre 2,3 % si l’on en tient compte.

« L’impact, il est important. Par contre, à partir de l’année suivante, qu’on prenne en compte ou non les hausses salariales, nos simulations (montrent) que les taux de croissance sont assez similaires », mentionne Emna Braham.

Et concernant le solde budgétaire, il pourrait être négatif jusqu’en 2026-2027 « que l’on considère ou non l’impact sur les dépenses des hausses salariales » du secteur public, selon l’IDQ.

À plus long terme, ce sont d’autres facteurs qui auront une influence « avec en tête la croissance des coûts de santé qui entraîneront une hausse des dépenses plus rapide que celle des revenus », peut-on lire dans le rapport.

« Le vieillissement de la population va venir peser sur les dépenses de l’État. Et à plus long terme, on n’arrive pas à faire augmenter notre potentiel économique parce que la population monte moins rapidement et on n’a pas fait de gains de productivité », fait valoir Emna Braham.

Dans ce contexte, le gouvernement se trouve à « l’heure des choix difficiles » et devra établir des priorités pour respecter son obligation de l’équilibre budgétaire, estime l’IDQ.

Selon Emna Braham, il devra « maintenir une discipline budgétaire rigoureuse », tout en investissant pour s’assurer de la croissance économique du Québec afin d’augmenter les revenus de l’État.

L’IDQ prône également un maintien des versements au Fonds des générations afin de diminuer le poids de la dette.

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Finances publiques: la pandémie de COVID-19 laissera des traces https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/finances-publiques-la-pandemie-de-covid-19-laissera-des-traces/ Thu, 18 Mar 2021 13:01:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78687 Des choix difficiles devront être faits par Québec.

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Malgré un fort rebond anticipé de l’économie, la pandémie de COVID-19 laissera des traces sur les finances publiques et des choix difficiles attendent le Québec à moyen terme s’il veut renouer avec l’équilibre budgétaire, prévient un nouveau rapport de l’Institut du Québec (IDQ).

Dévoilé jeudi, à une semaine du dépôt du budget, le rapport chiffre, sur une période de cinq ans, à environ 36 milliards de dollars (G$) l’impact de la crise sanitaire sur les finances de la province, soit 11 G$ sur les revenus et 25 G$ sur les dépenses.

En dépit de taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) nominal estimés respectivement à 8,4 % et 6 % au cours des deux prochaines années, le déficit risque de se chiffrer à 6,5 G$, après versement au Fonds des générations, en 2025-2026, exercice où le gouvernement Legault souhaite en principe renouer avec l’équilibre.

Dans un contexte où les taux d’intérêt sont encore faibles, l’IDQ croit qu’il n’y a rien de mal à repousser le retour au déficit zéro pour stimuler la relance économique et même réduire temporairement les versements au Fonds des générations.

Sa présidente-directrice générale, Mia Homsy, apporte toutefois un bémol.

« Malgré cela, l’équilibre ne reviendra jamais naturellement, a-t-elle laissé tomber, au cours d’un entretien téléphonique. La croissance économique ne sera pas suffisante pour soutenir l’ampleur des besoins avec le fardeau fiscal actuel. »

Les projections de l’Institut tablent sur une croissance annuelle de 4,9 % des dépenses en santé et de 3,3 % du côté de l’éducation.

Si la conjoncture économique est « favorable » à court terme, le rapport souligne que la croissance du PIB sera plutôt faible entre 2024 et 2030. Cela s’ajoutera à la « productivité défaillante » du Québec ainsi qu’« aux pressions grandissantes sur le système de santé » en raison du vieillissement de la population. Ces facteurs « entraîneront immanquablement des déficits croissants », peut-on lire dans le rapport.

« On ne tire pas une sonnette d’alarme, a toutefois tempéré Mia Homsy. On veut juste que cela soit clair pour la population que (le rééquilibrage des finances) ne se fera pas grâce à la force de la reprise économique et la faiblesse des taux d’intérêt. »

Ainsi, afin de pouvoir continuer à investir dans les infrastructures, dans la santé et continuer « de faire des efforts environnementaux », Mia Homsy croit qu’un choix finira par s’imposer: les dépenses gouvernementales devront être réduites ou le fardeau fiscal devra grimper.

De 2020 à 2023, le Québec devrait enregistrer un déficit record de l’ordre de 15 G$ cette année, suivi d’un déficit de 8 G$ l’année suivante et 7 G$ l’année d’après.

La loi actuelle oblige le gouvernement à éliminer tout déficit d’ici 2025-2026, sans égard à l’ampleur du gouffre financier dans lequel il se trouve. Dans son budget de la semaine prochaine, le ministre des Finances, Eric Girard, devrait en principe donner une idée de la trajectoire pour retrouver l’équilibre dans cinq ans.

Selon les projections de l’IDQ, les manques à gagner, au sens de la loi, passeraient de 8 G$ en 2026-2027 à 13 G$ en 2029-2030 sans un redressement éventuel des finances publiques.

Dans un contexte où les taux d’intérêt sont très faibles, le service de la dette devrait « rester stable à moyen terme », d’après le rapport. Mia Homsy a toutefois précisé que le Québec serait « très vulnérable » à une remontée des taux.

En plus de l’Institut, d’autres voix se sont élevées pour inciter le gouvernement Legault à allonger la trajectoire du retour à l’équilibre budgétaire. Plus tôt cette semaine, le Parti libéral du Québec avait notamment suggéré de reporter cet objectif.

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Les entreprises québécoises réticentes à investir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-entreprises-quebecoises-reticentes-a-investir/ Tue, 15 Sep 2020 12:43:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75112 Ce qui limite la vitesse d’une éventuelle reprise.

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Un récent sondage mené par la firme Léger auprès de 200 entreprises québécoises révèle que plus du tiers d’entre elles comptent réduire ou annuler leurs investissements, limitant ainsi la vitesse d’une éventuelle reprise économique.

« Les résultats de ce sondage sont particulièrement préoccupants : 35 % des entreprises ont l’intention de réduire ou d’annuler leurs investissements en raison de la pandémie, déclare Jean-Guy Côté, directeur associé de l’Institut du Québec (IDQ) et coauteur du rapport Investissements privés et COVID-19, Sondage et propositions. Si on ajoute à ce nombre un autre 35 % d’entreprises qui n’avaient déjà pas l’intention d’investir, c’est dire à quel point les investissements privés risquent de se faire rares au Québec au cours des prochains mois. Or, ces investissements sont pourtant essentiels à la relance de notre économie ».

Parmi les obstacles à l’investissement, beaucoup mentionnent leurs craintes de manquer de main d’œuvre.

« De prime abord, ce constat peut sembler paradoxal car notre taux de chômage s’élève actuellement à 8,7 % au Québec. Toutefois, il semble que la rareté de main-d’œuvre qui sévissait déjà dans certains secteurs avant la pandémie demeure une préoccupation pour les dirigeants et expliquerait leur réticence à investir », explique Jean-Guy Côté.

Parmi les autres freins à ces investissements, on retrouve évidemment d’autres facteurs économiques comme l’incertitude qui pèse sur l’économie en général, la crainte d’une deuxième vague et la baisse de la demande.

Un soutien nécessaire

Pour remédier à cette situation, l’IDQ estime que le gouvernement devrait intervenir. Il propose ainsi plusieurs pistes de solutions pour relancer les investissements.

Du côté de la fiscalité, l’IDQ conseille de ne pas augmenter le fardeau fiscal des entreprises pendant un certain temps, réduisant ainsi l’incertitude.

L’IDQ propose également de mettre en place des mesures semblables à la prestation canadienne d’urgence (PCU), mais ciblant davantage certains secteurs particuliers. L’institut suggère aussi d’élargir l’accès aux prêts et aux garanties de prêts destinés aux entreprises du Québec.

Finalement, pour assurer la stabilité dans l’offre de travail, l’IDQ estime qu’il est nécessaire de maintenir les quotas d’immigration non atteints en 2020, offrant ainsi l’accès à une force de travail.

« Historiquement bas au Québec, l’investissement privé, constitue pourtant un des piliers essentiels de la reprise actuelle. Pour soutenir au mieux nos entreprises, il nous faudra donc agir rapidement en tentant d’éliminer le plus de freins possibles à cette relance. », conclut Jean-Guy Côté.

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Montréal se démarque par sa qualité de vie, moins sur sa vitalité économique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/montreal-se-demarque-par-sa-qualite-de-vie-moins-sur-sa-vitalite-economique/ Tue, 22 May 2018 13:03:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=48219 Montréal demeure toujours à la traîne par rapport à d'autres grandes villes nord-américaines lorsqu'il est question de vitalité économique, selon un classement réalisé par l'Institut du Québec (IdQ), mais la métropole a une carte dans son jeu qui lui permet de se démarquer: sa qualité de vie.

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« À Montréal, vous n’aurez peut-être pas nécessairement les salaires de la Silicon Valley, autour de San Francisco, mais vous allez avoir une très belle qualité de vie », a soutenu en entrevue le directeur associé de l’IDQ, Jean-Guy Côté.

« Les études ont commencé à démontrer que les nouvelles générations, les gens avec beaucoup de talent, n’ont pas simplement le salaire comme préoccupation », a-t-il ajouté.

Depuis trois ans, l’institut de recherche compare la ville de Montréal à d’autres villes d’Amérique du Nord en considérant plusieurs facteurs. L’IdQ examine cinq catégories: la vitalité économique, le capital humain, l’innovation, la qualité de vie et l’attractivité.

Dans ce classement, Montréal se mesure notamment à Toronto, Vancouver, Boston, Philadelphie, Denver et San Francisco. Pour arriver à ces données, l’IdQ s’est appuyé sur le plus récent recensement canadien, réalisé en 2016.

La Presse canadienne a pu consulter à l’avance le plus récent rapport, rendu public mardi.

Selon ses conclusions, bien que Montréal ait plusieurs faiblesses en matière d’économie, c’est sur la qualité de vie qu’elle peut se rattraper.

Dans la métropole québécoise, les logements sont abordables, la criminalité est faible et l’offre de transport est diversifiée, ce qui la distingue avantageusement des 14 autres grandes villes à l’étude.

L’économie, le point faible

Sur les questions d’économie, toutefois, Montréal a du mal à se démarquer.

Même si les années 2016 et 2017 ont été très positives économiquement pour Montréal, la métropole québécoise s’est retrouvée en 2016 au 14e rang sur 15 pour l’activité économique. Pour ce qui est de la croissance économique, Montréal a monté de deux rangs de 2014 à 2016, mais elle se situe tout de même en 13e position, ex aequo avec Philadelphie. C’est San Francisco, qui abrite la célèbre Silicon Valley, qui est en tête de liste dans ces deux catégories.

« C’est sûr qu’on ne peut pas encore percevoir les aiguilles bouger beaucoup. Ça va prendre beaucoup d’années comme ça avant qu’on arrive à faire monter Montréal dans le classement », a observé M. Côté.

« Ce que Montréal peut faire, c’est de continuer la stratégie déjà amorcée, c’est-à-dire attirer des investisseurs, mais attirer aussi des talents, donc des gens qui ont un espace ou un talent particulier. »

Des améliorations aussi

Le bilan de la métropole s’améliore quelque peu en ce qui concerne l’attractivité, l’innovation et le capital humain,  qui prend notamment en compte la proportion d’habitants détenant un baccalauréat et l’intégration des immigrants sur le marché du travail.

Sur ces derniers points, les chercheurs constatent que les avancées ne sont pas suffisantes: Montréal se classe 14e.

« Bien que depuis 2013, il y ait plus de Montréalais âgés de 25 à 64 ans qui détiennent un diplôme universitaire, cette hausse de 1,4 pour cent dépasse seulement le taux de croissance observé à Minneapolis, Saint-Louis et Phoenix », indiquent-ils.

Quant à l’innovation, les résultats sont acceptables, selon le rapport, mais Montréal aurait le potentiel d’aller beaucoup plus loin, est-il écrit.

D’autres observations du rapport « Comparer Montréal »

Montréal est en 15e place quant au revenu disponible par habitant, qui était de 28 600 $ en 2016. Toronto et Vancouver arrivent tout juste devant, en 14e et 13e place. « Notons, toutefois, que lorsque l’on tient compte des dépenses privées de santé par habitant des deux côtés de la frontière, l’écart entre les autres villes canadiennes et américaines diminue de façon significative. »

La métropole dépasse Philadelphie, Boston et Pittsburgh quant à la croissance du nombre de permis de construction. « En moyenne mobile sur trois ans, la croissance du nombre de permis octroyés est passée de -7,7 % à 5,8 % ».

Montréal est au dernier rang des villes quant à la population vivant sous le seuil de la pauvreté; ce pourcentage est passé de 13,3 % à 18,9 % en 2016.

Le bilan de Montréal en termes de congestion routière stagne, se faisant devancer par des villes comme Boston, Philadelphie et Denver. Toronto et Vancouver sont toutefois en 12e et 13e place. « Montréal n’a pas été conçue en fonction de la circulation automobile. Lorsqu’on se compare avec des villes américaines, elles ont bâti d’abord le quadrilatère de la route, puis ensuite la ville est née », a expliqué Jean-Guy Côté.

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